Née VAN BERCHEM - 1892 - 1919

Son enfance et sa jeunesse - Son appel pour la mission  

Avant propos

Les pages qui suivent ne sont pas une biographie.

En cédant aux désirs de nombreux amis de rassembler quelques souvenirs de celle qui nous a été si tôt et si soudainement redemandée, il nous a paru surtout utile de la laisser raconter elle-même l’histoire de son âme.

Aussi trouvera-t-on dans ces pages, non de la littérature, mais des fragments de lettres tout intimes, dont nous avons respecté le caractère juvénile et primesautier, désireux que nous étions de permettre à chacun de lire au plus profond de cette âme et d’y suivre comme pas à pas l’œuvre de l’Esprit.

Enfance et jeunesse

1892 - 1910

Renée était la troisième fille des huit enfants du Colonel Paul Van Berchem et d’Alice Van Berchem, née Necker.

Elle naquit au château de Crans, sur les rives du Léman, le 21 juin 1892.

Fluette, un peu délicate pendant sa première enfance, avec de grands yeux bleus profonds, frangés de longs cils, vite effarouchée à l’approche de figures inconnues, elle aimait à chercher un refuge dans les bras de sa maman et à blottir sa tête sur son épaule.

Mais, si elle était timide envers les étrangers, elle n’était certes pas craintive dans les jeux et les exercices physiques.

Très adroite et hardie, elle osait tenter les sauts les plus audacieux et entreprendre les escalades les plus risquées.

Elle avait une grande sûreté de gestes, et sa mère la revoit encore, à neuf ans, entrant dans sa chambre, portant sur un bras, avec une aisance parfaite, son petit frère de quelques semaines, et de l’autre main un plateau chargé d’une tasse de thé.

Son enfance s’est épanouie heureuse, dans le beau cadre de Crans, au milieu de ses sept frères et sœurs et d’une joyeuse bande de cousins et cousines.

Toujours prête à se rendre utile, à s’occuper des cadets, à céder aux aînés, elle aimait à s’oublier elle-même.

Plus d’une fois, si elle avait reçu au repas de famille une pêche ou une poire plus grosse que celle de sa voisine, en cachette elle faisait l’échange.

Souvent, en partant pour une course avec la bande joyeuse de ses sœurs et de ses cousines, elle revenait sur ses pas dire à sa mère :

" Vous êtes toujours seule, maman, voulez-vous que je reste avec vous ? "

Et, au retour, sa première pensée était de savoir si sa mère avait eu aussi une bonne journée.

Douée d’une intuition particulière pour deviner les pensées et les désirs de chacun, elle allait au-devant des services à rendre avec une perspicacité dont la source était dans son cœur aimant.

Par son caractère si égal, elle contribua grandement à créer au sein de sa famille une atmosphère joyeuse et paisible.

Renée avait onze ans lorsqu’elle perdit sa grand-mère, Mme Necker.

Ce fut son premier grand chagrin, et elle n’oublia jamais le texte qu’elle reçut d’elle à son lit de mort :

" A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. "

La grande intimité des quatre sœurs aînées ne fera que s’accroître au cours de la vie, et leurs beaux souvenirs communs d’enfance et de jeunesse vont créer entre elles un lien indissoluble.

Si dans la suite, leurs mariages et leurs vocations vont les séparer et les disperser au-delà des mers, rien ne pourra affaiblir leur affection mutuelle, et Renée gardera avec chacune d’elles une intimité toute spéciale.

Bien vite sa jeune âme a été attirée à Dieu comme par un puissant aimant.

La Bible est devenue son livre favori.

Chaque matin, fidèlement, elle inscrivait dans un carnet qu’elle appelait son " Livre de Merveilles " un texte, accompagné d’autres références, que lui avait suggéré sa lecture journalière.

Dans une réunion des Unions Chrétiennes groupant un grand nombre de jeunes filles de la contrée, le sujet de la nécessité de confesser le Sauveur ayant été exposé, un appel fut adressé à toute cette jeunesse, les invitant à saisir l’occasion de rendre leur témoignage.

Après quelques minutes de silence, Renée, que chacun connaissait si timide et réservée, se leva et dit tout simplement, mais avec tant de sincérité et de ferveur :

" J’aime Jésus et je veux être sa servante. "

Ces quelques mots, acte d’obéissance à la voix intérieure de l’Esprit de Dieu, ont aidé d’autres bouches à s’ouvrir.

Dieu a béni ce premier témoignage, et a marqué de Son sceau Sa jeune servante, qui écrivait peu après :

" Maintenant j’ai la paix de Dieu dans mon cœur. "

Au cours des hivers 1904 à 1907, Renée dut faire trois séjours de montagne pour lutter contre une lésion aux poumons provenant des suites d’une violente coqueluche.

Elle écrivait de la montagne :

" Je suis joyeuse, très joyeuse, parce que Jésus m’a non seulement pardonnée, mais m’a déjà donné de remporter des victoires sur moi-même.

" Christ m’a fortifiée par ce texte : - " Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais moi je vous ai choisis ", - et puisque c’est Lui qui m’a choisie pour être Sa servante, je Lui remets tout mon être avec confiance, sachant qu’Il peut tout faire, même pour moi qui L’ai offensé de tant de manières. "

Les études de Renée furent forcément entravées par ces séjours de montagne ; elle était extrêmement timide et défiante d’elle-même.

Elle n’avait pas une grande facilité de mémoire ; mais elle était si consciencieuse et si appliquée, si désireuse de satisfaire ses maîtres, qu’elle acheva ses études avec de très bons résultats.

Pendant les hivers 1908 et 1909, elle fit avec beaucoup d’intérêt son instruction religieuse avec M. le pasteur Sauvin.

Elle aimait beaucoup la nature et jouissait de la vie à la campagne, des beaux étés à Crans, des vacances de Pâques passées au château de Vufflens, des séjours de montagnes, où elle donnait libre cours à son goût pour les courses.

A deux reprises elle fit un voyage en Italie, une première fois au lac Majeur avec ses parents et ses sœurs, puis elle accompagna son père avec sa sœur Yvonne à Bologne, à Florence et dans la Maremme, où elle eut l’occasion de monter à cheval.

Elle avait gardé tout particulièrement le souvenir de ce dernier voyage.

Désireuse de se rendre utile auprès de moins privilégiés qu’elle, Renée fit, en été 1909, un stage à Burtigny, dans l’orphelinat de " La Maison "[1].

Ce séjour fut doublement béni pour elle, tout d’abord en l’associant à cette œuvre de foi et d’amour, de travail et d’abnégation, puis en lui faisant sentir le prix de tout ce qu’elle avait reçu en partage.

Voici quelques fragments de ses lettres de cette époque :

A sa mère : 20 août 1909

Si je savais dessiner, je ferais un croquis idéal du lieu où je suis.

Assise au bord d’un champ de blé, surveillant une douzaine d’enfants qui glanent, j’ai devant les yeux une vue magnifique, des champs de blés, des prés, la plaine, où j’essaye de distinguer notre cher Crans, - où j’aimerais quelquefois me trouver, - puis le lac et les montagnes, qui d’ici sont splendides.

…. Me voici depuis une semaine à Burtigny.

Je commence à m’habituer à cette nouvelle vie et à me rendre un peu utile.

Lever vers cinq heures, puis lever des " petits " et réunion de prières.

J’ai la responsabilité des enfants de quatre à huit ans.

C’est le moment des vacances, et celui des moissons ; aussi sommes-nous à peu près toute la journée dehors, à la glane ou au bois.

…. J’ai mis la main à tout.

L’autre jour, comme il n’y avait plus de grands garçons disponibles pour aller rentrer le regain, j’ai été manier le râteau et appris l’art de faire des " cuchets ".

…. Je me suis à peu près accoutumée aux habitudes de la " Maison " ; mais je vous assure que j’apprécie et que j’apprécierai bien plus à l’avenir tout le confort de notre délicieux home.

…. Je suis très contente d’être venue ici, cela m’a ouvert les yeux sur tant de choses dont je jouissais et que je n’ai pas du tout su apprécier comme j’espère le faire maintenant.

…. Je me plonge dans de profondes réflexions sur les grandes différences entre les existences des uns et des autres, et je suis contente de voir de près la vie qu’on mène ici.

Avec quelle attention et quel soin on économise la moindre chose !

En vérité rien, absolument rien ne se perd.

A sa sœur Anne, en séjour en Angleterre :

…. Tu peux être sûre que tes quarante francs ont été bien placés.

Une seule fois, sœur Cécile nous a parlé d’argent, et encore lorsque celui-ci venait d’arriver.

Un beau jour, il n’y avait plus ni farine, ni pain, à part quelques miches seulement, qui ne devaient pas durer longtemps.

(En une semaine on en consomme cent cinquante et de grosses !)

Le matin de cette constatation, sœur Cécile reçoit un écu avec ce passage :

" Ne vous inquiétez pas du lendemain, car le lendemain aura soin de lui-même. "

Tu penses bien que cette somme n’était pas suffisante, et il fallait à tout prix chercher la farine le jour suivant, le char était déjà commandé pour descendre au moulin.

Dieu était prêt à répondre, et le lendemain matin, juste avant le départ du char, sœur Cécile reçoit cent francs.

…. Vers la fin de mon séjour, nous avons été visiter, sœur Cécile et moi, plusieurs autres institutions de bienfaisance.

Je crois, que, sans les voir, tu ne peux te figurer les misères humaines.

Ce jour-là, j’ai vu et appris beaucoup de choses.

Comme nous sommes heureuses et privilégiées !

Que de souffrances il y a dans le monde, et quels drames affreux se passent à côté de nous sans que nous n’en sachions rien !

A sa sœur, pour sa fête : 26 août 1909

Que cette année qui va passer, et qui ne reviendra plus, te laisse quelque chose ; que tu sois heureuse et que tu apprennes à l’être.

Recherche le bonheur, c’est un devoir ; mais ne fais pas passer le tien en premier ; recherche celui des autres, et tu trouveras le tien.

… Oui, pour nous deux, nos pas sont bien petits et bien chancelants dans le chemin que nous avons choisi, mais ils deviendront fermes et notre marche plus rapide.

Par la nouvelle naissance d’En Haut, le fondement d’une construction nouvelle a été posé en nous.

Sur ce fondement le Saint-Esprit, comme un divin architecte, se met à bâtir, et il persévère jusqu’au complet achèvement, ou à la parfaite ressemblance avec le Modèle éternel (2 Corinthiens 3 : 18).

A sa sœur : 21 septembre 1909

Je suis maintenant, - et je voudrais tant que tu le sois aussi, - entourée comme d’une lumière éblouissante ; je suis heureuse, plus qu’heureuse, j’ai tout donné à Dieu.

Mais pour en arriver là, Dieu m’a fait passer par des luttes terribles, par des doutes affreux.

Tu sais, quelquefois, lorsque tu avais de ces doutes, je ne te comprenais pas bien ; l’existence de Dieu, son amour, tout cela me paraissait plus qu’évident.

Mais, à la Convention de Chexbres, c’était comme si Dieu se voilait et me livrait à moi-même et au mal.

Tous ces cantiques qui résonnaient à mon oreille, ce langage chrétien dans toutes les bouches me repoussaient.

Maman ne savait pas ce que j’avais.

Je ne suis pas allée dîner ce jour-là, et, dans ma chambre, je sanglotais.

Oh ! C’était si affreux, je ne pouvais pas prier….

Peu à peu je sentais que Dieu me demandait de me donner à Lui toute entière, et je voyais clairement à ce moment tout ce que cela signifiait, si clairement que je reculais devant ce don et ce sacrifice complet.

Se donner pour la vie entière, sans restriction, à un Être dit notre Créateur, mais que personne n’a vu ni ne connaît !

Je ne le pouvais pas ….

Le lendemain matin, j’étais si malheureuse que j’ai laissé la tente et ses réunions et je suis descendue au bord du lac.

Après avoir escaladé la barrière d’un embarcadère, je me suis blottie sur de gros rochers, tout au bord de l’eau.

Et là, j’ai crié à Dieu et je Lui ai dit que je ne partirais pas de là avant qu’Il ait remporté pour Lui la victoire en moi.

Après de nouvelles luttes, tout d’un coup, j’ai pu dire sincèrement : " Je me donne ".

Comme c’était beau !

Je me sentais dans les bras du seul Dieu vivant, du Dieu d’amour qui m’avait choisie, qui avait permis ces heures sombres pour que la victoire fût plus parfaite.

Dieu est si bon ! Je suis écrasée par la pensée de mon indignité en face de toute Sa bonté.

Chérie, j’avais besoin de t’écrire tout cela.

Je ne l’ai dit qu’à maman, et je voudrais que pour tous les autres ce fût ma conduite qui parlât.

Je désire que tu saches toute ma joie, tout mon bonheur et tout mon amour pour toi dans mes prières, afin que toutes les deux nous marchions le visage rayonnant et illuminé par la présence de Dieu.

3 octobre 1909

Dieu me montre maintenant mon péché et m’humilie tellement devant Lui.

Combien de mal, de recoins obscurs en moi et que de choses qui ne sont pas selon Sa volonté !

Quel bonheur d’être entre les mains d’un Dieu fidèle et plein d’amour, et d’avoir Sa Parole, si remplie d’admirables promesses !

En automne de cette même année la santé de Renée donnait de nouveau quelque inquiétude ; une atteinte d’appendicite fut suivie d’une nouvelle manifestation de la fragilité de ses poumons.

Voici l’expérience bénie qu’elle raconte dans une lettre datée du château des Bois, du 1er novembre, adressée à sa mère :

Tout notre petit monde va bien, très bien même, et moi la toute première.

Oh ! Maman chérie, je remercie Dieu de tout mon cœur, car Il m’a guérie.

Je m’en vais tout vous raconter.

Les premiers jours ici j’étais un peu inquiète, sentant une douleur au côté droit.

Alors un soir, bien tranquille dans mon lit, j’ai demandé à Dieu de me guérir, et j’ai cru que Dieu était non seulement tout puissant, mais aussi tout amour, et qu’Il le ferait.

Effectivement, le lendemain soir je ne sentais plus rien.

Comme j’étais heureuse et comme je le suis maintenant !

Dieu me montre que, si mon corps avait besoin d’une guérison, mon âme en a plus besoin encore ; et, en la demandant à Dieu comme la première, je crois qu’Il me l’accorde.

(En effet, Dieu a agi merveilleusement ; car Renée a été guérie radicalement de ce mal et n’a plus eu besoin de séjour de montagne).

Je viens de lire un magnifique psaume, le 20ème :

" Ceux-ci s’appuient sur leurs chars, ceux-là sur leurs chevaux, nous, nous invoquons le nom de l’Eternel notre Dieu.

Eux, ils plient et tombent ; nous, nous tenons ferme et restons debout. "

C’est tellement beau, n’est-ce pas ?

A sa sœur : 5 décembre 1909

Si tu es triste, renferme cette tristesse, console ceux qui près de toi sont encore plus tristes…

Je voudrais que tu sois bien heureuse, et si je te donnais un conseil, je te dirais : Cherche à procurer, chaque jour, une joie à quelqu’un.

J’ai cherché à le faire ces derniers jours, et lorsque j’y ai réussi, j’étais très heureuse le soir.

Ce ne sont, en général, que de très petites choses que nous pouvons faire, mais c’est toujours cela.

A sa sœur : Vufflens, le 23 mars 1910

Nous voilà à Vufflens, et nous jouissons intensément des vacances, des ravins, du beau temps !

Nous sommes toute la journée dehors, faisant des courses effrénées, lançant des ponts de pierres sur la rivière.

C’est délicieux, les petits jubilent.

Dans quelques semaines, dans quelques jours, nous allons te revoir !

Quel bonheur !

Qui de nous s’en réjouit le plus ?

Bientôt ce sera mon tour de partir pour l’Angleterre.

Je crois que pour moi, l’envie de revenir à la maison sera plus forte que pour vous. On verra.

C’est un sentiment assez agréable de sentir devant soi l’inconnu.

Enfin je crois une chose, c’est que partout l’on peut et l’on doit être heureux et joyeux.

Sœur chérie, ne deviens ni trop sérieuse ni trop savante, sois encore un peu enfant.

Quand nous serons à Crans, nous t’emmènerons faire des courses folles, riant, chantant, sautant de joie, nous jouirons de tout, mais surtout de s’aimer et de sentir qu’on s’aime.

J’ai une foule de projets pour ces grandes vacances ; dessiner, peindre, faire de la botanique, cela est passionnant !

La vie est si riche, si pleine, la nature si grande, si remplie de magnificences !

Je plains tant les gens qui s’ennuient, c’est si peu naturel.

Nous devons jouir de tout. Dieu a voulu notre bonheur, et l’un de ses commandements est d’être toujours joyeux.

En Angleterre 1910 – 1911 - Premier appel pour la mission

En juillet 1910, Renée, accompagnée de sa mère, partait pour l’Angleterre, où elle allait passer une année.

Un premier séjour à Keswick, pour participer à la Convention chrétienne qui se tient là chaque année, la mit en contact avec la vie religieuse anglaise et lui ouvrit des horizons nouveaux.

Après le départ de sa mère, Renée va rejoindre à Sandown, au bord de la mer, une mission spéciale pour les enfants et la jeunesse qui fréquentent les plages en été.

C’est là qu’elle fera ses premières armes dans l’évangélisation.

…. Si Dieu veut se servir de moi pour attirer une âme à Lui, quelle joie profonde j’en aurai !

A sa mère : Sandown, 10 août 1910

…. Ce séjour ici fait grand bien à ma timidité.

Dimanche, au sortir des églises, nous avons distribué les programmes de la mission.

Lundi, premier service sur la plage, une immense plage, que deux d’entre nous parcourent en invitant les enfants à participer à des cultes en plein air.

Ce matin, c’était mon tour, ce n’est pas très facile pour moi, à cause de la langue.

Il y a parfois des groupes de famille fort intimidants à aborder.

Mais j’avais cette parole avec moi : " Je puis tout par Christ qui me fortifie ", et j’ai été de l’avant aussi crânement que possible.

Dieu m’a montré que, si je ne pouvais pas encore agir extérieurement, je pouvais avoir une activité intérieure, la prière, et c’est là la plus belle de toutes.

4 septembre 1910

…. On m’a demandé de parler à notre dernière réunion.

Parler en anglais !

J’ai pensé que, si Dieu me le demandait, Il me donnerait le message et les mots pour le rendre, et j’ai dit oui.

Je sais que par moi-même je ne puis rien, mais " Dieu a choisi les choses faibles du monde, celle qui ne sont rien " ….

J’ai essayé de leur dire que la vie chrétienne est la seule heureuse. (Ecclésiaste 8 : 12)

" Ses pensées pour chacun de nous sont des pensées de paix. "

(Jérémie 29 : 11)

" Une joie éternelle couronnera la tête des rachetés de l’Eternel. "

(Esaïe 35 : 10)

…. " Vous avez tout pleinement en Lui " – je voudrais dire cela au monde entier.

On jouit tellement plus de tout ce que la vie peut donner en connaissant Christ.

Je suis mille fois heureuse de me sentir conduite par Lui et de pouvoir faire quelque chose pour Lui.

Voici quelques fragments d’une correspondance adressée par Renée à sa petite sœur de douze ans, qu’elle a toujours entourée d’une tendresse spéciale, et sur laquelle elle a eu une très grande influence.

Août et septembre 1910

…. Tu sais, quand on aime, on voudrait faire quelque chose pour celui qu’on aime.

Ce que je peux faire pour toi, c’est prier, et à ton tour, si tu m’aimes, tu peux prier pour moi.

Je sais que tu le fais, et j’en ai besoin.

Veux-tu que je te dise quelque chose ?

Il y a quelqu’un qui t’aime, et qui ne s’est pas contenté de prier pour toi, mais qui, parce que tu en avais besoin, s’est donné entièrement jusqu’à mourir pour toi ; Il t’a aimée, maintenant aime-Le et donne-toi aussi à Lui.

Donne-toi aussi entièrement que Lui s’est donné pour toi, car tu sais, si tu avais besoin du sacrifice de Jésus, Jésus maintenant a besoin de toi, parce que, par toi, Il veut en attirer d’autres à Lui.

…. Ce que nous devons chercher à faire, c’est de comprendre mieux Jésus et de le laisser habiter en nous.

Nous ne pouvons pas obéir à deux maîtres à la fois.

Si nous avons demandé à Jésus de nous diriger, Il empêchera le mal de dominer sur nous, et peu à peu, à mesure que nous serons prêtes à l’accepter, Il entrera dans notre vie jusqu’à ce qu’Il devienne le Maître de notre être tout entier, et ce sera notre bonheur et notre joie d’obéir à Jésus seul.

…. N’est-ce pas merveilleux de se dire que Jésus veut se servir de nous ?

Il ne faut pas chercher à agir toi-même, mais tu dois tout simplement ouvrir ton cœur bien grand et laisser Jésus entrer et prendre toute la place, et Lui agira par toi.

S’il est ton Roi, tu peux dire ce verset : " Le Seigneur est mon aide, je ne craindrai rien, que peuvent me faire les hommes ? " Hébreux 13 : 6.

Avec Lui, nous sommes forts et nous pouvons supporter les moqueries ; personne ne peut te faire de mal, car c’est Lui qui te garde.

Jésus nous a aimés, et Son immense amour a été accompagné d’une immense souffrance.

Si nous L’aimons, nous devons aussi souffrir un peu pour Lui, et nous souffrons bien peu en comparaison.

Un seul peut t’aider, c’est le Tout-Puissant.

 Il est toujours près de toi, et lorsque tu es dans un moment bien difficile, prononce tout bas Son nom, dans ton cœur, alors tu pourras remporter la victoire.

A sa sœur Yvonne, au moment de ses examens : Sandown, août 1910

Hier, sur mer, comme j’aurais voulu t’avoir avec moi !

Je te voyais plongée dans d’arides thèmes latins et j’aurais voulu te faire partager tout ce dont je jouissais.

…. Ta vie d’étude et de travail est très belle.

Quel privilège de pouvoir apprendre tant de choses et élargir ainsi ton esprit !

Dieu a besoin de serviteurs intelligents remplis de connaissance et de sagesse.

Je Lui demande que tu deviennes une de ces servantes-là.

A son père : Sandown, 17 août 1910

Merci de vos bons conseils ; j’aime à les recevoir et j’essaie de les suivre.

Ce qui me frappe ici, c’est de trouver chez les Anglais une grande liberté, une grande indépendance, jointe au manque absolu de la peur du " qu’en dira-t-on ".

Partout, dans n’importe quel but, vous pouvez tenir une réunion en plein air ; seules, deux conditions sont requises : Ne pas nier Dieu, ni parler contre le Roi.

Ainsi chacun déclare ce qu’il pense et ne met pas son drapeau dans sa poche.

C’est une grande qualité, et cet exemple m’est très salutaire.

…. Une autre chose frappante est de voir l’association des jeux et sports avec le sérieux de la vie chrétienne.

Je vous assure que notre vie ici n’est que joie et gaieté.

Elle est si bien remplie que j’ai beaucoup de peine à trouver le temps d’écrire, aussi ce matin, j’étais contente de voir tomber la pluie pour pouvoir le faire.

S’il faisait beau, je serais maintenant dans l’eau, nageant comme un poisson.

…. Mon séjour à l’étranger éveille en moi de nouvelles curiosités, un désir de voir et de connaître un peu le monde.

Comme vous le dites, il faut apprendre à observer pour pouvoir juger et apprécier les choses par soi-même.

J’aime vos lettres philosophiques, il y a tant de domaines de la pensée que je n’ai jamais abordés et dans lesquels vous pouvez me conduire.

En septembre, Renée, invitée par une amie, va faire un séjour plein de charme au sein d’une nombreuse et joyeuse famille dans le Lincolnshire.

Avec son ardeur habituelle, elle participe à tous les jeux et sports anglais, hockey, tennis, golf, courses à pied et à cheval.

Elle jouit intensément de la vie à la campagne.

" Les Anglais sont uniques pour jouir de la vie, " écrivait-elle.

Quelques visites à Londres et les vacances de Noël passées à Edimbourg dans une famille amie lui donnent l’occasion de voir bien des choses nouvelles pour elle.

C’est à Hastings, dans une famille chrétienne, que Renée va passer l’hiver, pour apprendre l’anglais et suivre des cours dans une école de jeunes filles.

C’est là que son âme assoiffée de Dieu trouvera l’atmosphère favorable pour s’épanouir librement au contact de l’amour de Dieu, et étudier fidèlement sa Parole.

C’est là qu’elle entendra le premier appel de Dieu pour la mission lointaine.

A sa mère : Hastings, 10 octobre 1910

Je voudrais aujourd’hui vous parler très intimement… ; je m’imagine que vous êtes ici tout près de moi et que je vous parle à cœur ouvert.

Vous souvenez-vous du texte que vous m’avez donné l’année dernière ?

Il me revient sans cesse à la pensée :

" Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais moi je vous ai choisis et je vous ai établis afin que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure. "

Ne pensez-vous pas que Dieu choisit des hommes et des femmes pour les appeler tout spécialement à son service ?

Le monde a tellement besoin de Jésus. Jésus a tellement besoin de témoins.

J’ai senti ces derniers temps qu’Il était très près de moi, j’ai entendu comme un appel de sa part, j’ai répondu et je réponds de tout mon cœur :

" Me voici, sers-toi de moi pour attirer des âmes à Toi. "

N’est-ce pas Dieu Lui-même qui met en nous ces profonds désirs de Le servir, ces grandes ambitions pour l’avancement de Son règne ?

Si c’est Lui qui les a créés en nous, c’est Lui aussi qui les réalisera.

Quelle sera et où sera la tâche que Dieu a préparée pour moi ?

Je suis prête à aller pour Lui là où Il aura besoin de moi.

Maintenant je veux être fidèle dans ma tâche journalière, je veux me tenir aux pieds de mon divin Maître et me laisser instruire par Lui.

Nous ne pouvons donner au monde que ce que nous avons reçu de Dieu.

Oh ! Pouvoir répandre autour de soi ce qui donne la vie, l’amour du Christ !

Dieu nous en donnera la puissance. Dieu est si bon, Il fait tant pour moi, mon cœur est rempli d’une immense reconnaissance.

Les richesses de Sa grâce sont pour chacun de nous personnellement, elles nous submergent, et je sens profondément que la vie chrétienne est la seule vraiment heureuse et joyeuse.

Les heures sombres et les sacrifices qui se trouvent sur le chemin de celui qui suit Jésus sont peu de chose en comparaison de la paix profonde qu’Il donne.

Je voudrais trouver les mots pour vous dire tout ce qu’Il est devenu pour moi :

" Mon Sauveur, mon Confident ; Celui qui est toujours là et qui veut habiter en moi.

Il est tout pour moi, et je puis dire du plus profond de mon cœur qu’Il me satisfait. "

Et vous le savez bien, quand on possède un si grand trésor, quand on a trouvé la perle de grand prix, on n’a qu’un désir, Le faire connaître à d’autres.

A sa sœur Yvonne : Hastings, 23 octobre 1910

C’est à toi la première que je confie ce que Dieu m’a révélé, ce qui se passe entre Lui et moi.

Je crois que Dieu m’appelle à devenir missionnaire.

Depuis que je suis en Angleterre, Dieu semblait sans cesse me dire : " Je t’ai choisie pour être Ma servante. "

Toutes les fois que j’entendais parler des missions, quelque chose vibrait en moi, mais je ne voulais pas chercher à diriger moi-même ma vie, sans entendre un réel appel de Dieu.

Alors j’ai prié, beaucoup prié, pour que Dieu me révèle le plan qu’Il avait formé pour mon avenir.

Je pensais continuellement à cela, et un dimanche matin, en allant à l’église, j’ai tout d’un coup senti en moi que c’était la pensée de Dieu.

Mais tu sais comme c’est facile de se figurer les choses que l’on désire.

Assise à l’église pendant le service, je me suis dit que, si Dieu m’avait réellement parlé, Il me confirmerait son message maintenant par le moyen de Son ministre, et voilà que le sermon était un appel pour la mission !

Pour la mission aux Indes !

Il faut des femmes missionnaires pour pénétrer dans les zénanas.

Je pourrais te parler longtemps de ce que j’ai entendu des pauvres petites veuves hindoues.

Elles sont si malheureuses.

L’une d’entre elles écrivait une fois à une missionnaire pour lui demander une médecine qui la ferait mourir.

Oh ! Que de souffrances là-bas et dans le monde entier !

Si nous souffrons d’en entendre parler, combien plus Jésus doit-il souffrir, et combien son cœur aimant doit saigner à la vue de tous ces êtres bien-aimés qui sont dans les ténèbres !

Il a besoin de nous pour révéler son amour.

Voici ce que dit S. D. Gordon :

" Aujourd’hui les mains des païens, tendues pour demander l’Evangile, sont plus nombreuses que les mains des chrétiens qui le leur apportent. "

A sa mère : Novembre 1910

Ma lettre à Yvonne est toute pour vous.

Avant de l’envoyer, j’ai voulu posséder la certitude de l’appel de Dieu, et je Lui ai demandé hier soir de me donner cette certitude si c’était Sa volonté :

- " Il appelle par leur nom les brebis qui Lui appartienne, Il les conduit, Il marche devant elles et les brebis Le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. " -

Ce que j’ai demandé à Dieu très ardemment, c’est de ne pas me laisser faire un faux pas.

Je sais qu’Il ne me permettrait pas de vous envoyer cette lettre si je me trompais.

Hier soir, après Lui avoir demandé de me montrer clairement sa volonté, je me suis endormie confiante dans ses promesses.

Je ne dormais pas depuis longtemps lorsqu’en rêve, j’ai vu une main tendue qui, en me faisant signe de venir, semblait m’appeler.

Cela était si réel que je me rappelle avoir crié (en anglais) : " Qui est là ? " J’ai sauté hors de mon lit, mais sitôt la bougie allumée, tout avait disparu.

Le premier mouvement de frayeur passé, j’ai pensé, ou plutôt Dieu a mis en moi la pensée que cette main était une des nombreuses mains qui se tendent vers nous pour demander l’Evangile.

Oh ! Maman chérie, c’est si magnifique d’être choisie pour porter au loin l’histoire de Jésus !

Je me sens tout à fait indigne, et par moi-même bien incapable ; mais je sais que Jésus ne nous demande pas de travailler nous-mêmes, mais seulement de Le laisser travailler par nous.

…. Lisez ma dernière lettre à papa.

Tout le monde doit savoir que ma vie est consacrée à Dieu, et que, lorsqu’Il m’appellera directement dans son champ de travail, c’est avec joie que je répondrai et que j’annoncerai son merveilleux message à ceux qui ne l’ont jamais entendu.

A son père : Novembre

Je crois que chaque personne, en sortant de l’enfance et de la dépendance de ceux qui l’entourent, en voyant la vie s’ouvrir devant elle, cherche à trouver le but qu’elle donnera à sa propre vie, but en vue duquel elle agira toujours et qui sera l’inspiration de sa vie.

Je ne sais pas si tout le monde a trouvé un tel but, mais je sais que tous ceux qui portent avec joie le nom de chrétiens ont devant eux un grand et magnifique but, et celui-là est le mien : Faire connaître Christ, ou plutôt, et plus simplement, Le servir.

Si c’est dans la mission lointaine que Dieu m’appelle, est-ce que vous me donnerez à Lui pour cela ?

A sa cousine : Hastings, 1er décembre 1910

Oui, il m’a semblé entendre un réel appel de Dieu pour la mission.

Je lui avais demandé avec tant d’ardeur Ses plans à mon égard, il me semblait dur d’attendre, j’aurais voulu que toute l’énergie dépensée à jouer au hockey ou au golf fût dépensée au service de mon Maître.

Mais peu à peu je comprends combien Dieu a besoin de préparer Ses serviteurs.

…. Ce qui importe, c’est d’être prêt à répondre à l’appel, et puis de vivre très près de Dieu, afin d’entendre l’appel bien clairement lorsqu’il viendra.

…. Combien j’ai besoin de savoir que je suis conduite par Dieu.

De nombreuses questions, des hésitations, des moments de trouble et d’angoisse m’assaillent quelquefois ; de grands pourquoi auxquels je ne puis répondre.

Dans ces moments-là, je n’ai qu’une chose à faire, écouter la voix de mon Roi, ouvrir Sa parole, et Celui qui m’a prise à Sa charge dès mon origine, Celui à qui tu appartiens aussi, me calme et me remplit de Sa paix qui surpasse toute intelligence.

Oh ! Viens aussi écouter Sa voix !

Il te conduira dans la tâche qu’Il t’a préparée, et rappelle-toi qu’Il est plus ambitieux pour ta vie que tu ne l’es toi-même.

A sa sœur Anne :

C’est si bon d’avoir la vision de ce que sera ma vie. Mon but est de faire des études de garde-malade en vue de la Mission.

Je voudrais me mettre de suite à l’œuvre, mais je sais que Dieu a fixé l’heure de Son appel.

Ce ne sera peut-être que dans bien des années, et je pense aux trente longues années où Jésus a vécu ignoré et inconnu.

Quelle longue et patiente attente avant que l’œuvre de Dieu ne sonne.

A sa mère : 10 décembre 1910

…. Comme cela est vrai, " la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence ! "

Ce matin mon cœur en est rempli. L’immensité de l’amour de Dieu est incompréhensible.

Comme Il doit être peiné de nous voir nous troubler ou nous agiter à propos de ce qu’Il nous a réservé et de Ses plans à notre égard !

Tant que nous sommes prêts à obéir, tout va bien. Il est quelquefois difficile de discerner Sa voix.

Quand elle se fait entendre, on ne peut pas se méprendre, mais nous ne sommes pas toujours assez près de Lui pour l’entendre.

Edimbourg, décembre 1910

C’est délicieux de me trouver ici, où mes sœurs ont passé tant d’heureux moments.

Mme Lunn m’a accueillie les bras ouverts avec un de ces baisers qui nous mettent à l’aise tout de suite.

Tout le monde est si gentil !

Hastings, février 1911

…. C’est étrange de rencontrer parfois des chrétiens tristes et maussades.

Je sais bien que Dieu envoie parfois des épreuves et éduque Ses enfants en les faisant passer par la souffrance, mais rien ne doit nous ôter la paix profonde de Christ et la joie de Son pardon.

Je dois apprendre à vivre dans Sa présence, la saisir à chaque instant, et pas seulement lorsque je suis à genoux.

Oh ! Comme le péché et l’indifférence m’éloignent encore de Dieu ! Mais Christ me prend à son école, et par Son amour et Sa patience il m’apprendra à jouir de Sa présence et me donnera la victoire sur moi-même.

Merci, mère chérie, pour tout ce que vous avez fait pour moi.

Je sens que je dois tant à votre amour et à vos prières.

C’est vous qui avez mis devant moi le but auquel seul ma vie doit tendre : Glorifier Dieu.

C’est si bon de se sentir unies dans le même idéal.

Mars 1911

…. Les voies de Dieu sont des voies naturelles ; je veux dire qu’Il agit en nous comme Il agit dans la nature, lentement, mais sûrement.

Je pense que, pour notre transformation, il faut l’acte décisif qui nous jette dans les bras de Dieu ; une fois là ce n’est que pas après pas qu’on avance, conduit par Dieu.

Plus de confiance, voilà ce qu’Il nous faut.

Dieu achèvera l’œuvre commencée, malgré les retards que nous pouvons occasionner.

A la suite de cette affirmation, citons ce fragment d’une lettre qu’elle adressait à sa sœur peu après son retour d’Angleterre :

Crans, 29 juillet 1911

…. Nous sommes entre les mains d’un plus fort que Satan, et que nous-mêmes. Moi aussi j’ai à lutter contre le péché, mais Dieu a vaincu pour moi.

Quand je considère la transformation qu’Il a opérée en moi pour ma timidité, je ne dois plus douter, je ne le peux plus, car Il agit merveilleusement.

Plus tard, elle écrivait à sa sœur :

…. Dieu délivre, mais Satan est toujours là prêt à nous faire tomber, il nous attaque sans en avoir l’air, et si nous laissons s’interrompre notre communion avec Dieu, nous succombons.

…. Il y a une joie immense à savoir qu’il n’y a plus de barrière entre Dieu et nous.

Le péché qui nous séparait a été vaincu par Christ : " Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec Lui, afin que le corps du péché fût frappé d’impuissance et que nous ne soyons plus asservis au péché. " (Romains 6 : 6).

Que tout cela est beau, plein de mystère, mais plein de réalité aussi.

Confiance avant tout, Il est puissant et Il nous aime. Veillons et prions. La victoire, Dieu nous l’a promise, elle est à nous.

Plus tard encore, à une amie :

…. Tu me dis que des luttes, des angoisses, des souffrances, des tentations de toutes sortes te voilent parfois le Christ.

Chérie, il nous faut à tout prix arriver à une victoire sur le péché.

Rien ne doit ni ne peut nous voiler la face du Christ, sinon le mal auquel nous succombons.

Dans ma vie, j’ai passé par des moments de lutte contre le péché, je sentais le mal, je le voyais en moi, je voulais faire le bien, et j’étais captive du péché.

Tu as peut-être passé par là, et tu connais ces moments d’angoisse où l’on se sent terrassé par un ennemi plus fort que soi.

Mais n’oublions pas que Christ a vaincu.  C’est pour le péché qu’Il est mort. Il nous a affranchis du péché.

En tous cas bon courage !

L’apôtre Paul a fait aussi l’expérience du péché qui nous pousse là où nous ne voulons pas aller ; mais il saisit la délivrance en Jésus-Christ et a pu s’écrier :

" En toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous ai aimés. "

Lorsque nous aurons fait cette expérience victorieuse sur le péché dans notre cœur, alors nous pourrons parler au monde avec autorité de la puissance du Christ.

 

[1] Cet institut, fondé en 1899 par M. le pasteur Moreillon, sur les mêmes principes de foi que les fameux orphelinats de Georges Muller, à Bristol, ne fait pas d’appels financiers, mais attend jour après jour de la main de Dieu le pain quotidien pour les cinquante à soixante orphelins qu’on y élève.

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