La femme malade depuis douze ans

C’est sous ce titre que les Evangiles de Matthieu, chapitre 9, de Marc, chapitre 5 et de Luc, chapitre 8, nous présentent la femme que Jésus guérit à Génésareth.

Le Maître, suivi de ses disciples, pressé par la foule – qui attend et réclame sans cesse d’autres miracles – se dirige vers la maison de Jaïrus, un des chefs de la synagogue, dont la fille se meurt.

Or, nous dit la Bible," il y avait une femme atteinte d’une perte de sang depuis douze ans " (Marc, chapitre 5, verset 25).

Elle avait consulté, mais en vain, plusieurs médecins. Aucune amélioration ne s’était manifestée.

Voici qu’elle apprend que Jésus est là.

Elle a entendu parler de sa puissance.

Le récit des nombreuses guérisons qui abondent sur son passage est arrivé jusqu’à elle.

Alors, elle se mêle à la foule " par derrière ", elle ne veut pas gêner le Maitre, elle veut simplement toucher ses vêtements :

" Si je puis seulement toucher ses vêtements, je serai guérie " (verset 28).

Sa foi est immense.

Elle ne doute pas un seul instant du résultat de son geste : " je serai guérie ! "

Non pas " peut-être ", non pas " probablement ", mais : " JE SERAI ! "

C’est, pour elle, un fait certain, acquis, qui ne laisse place à aucune incertitude.

Sa main s’avance et touche le vêtement de Jésus : " Au même instant, la perte de sang s’arrêta, et elle sentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal " (verset 29).

Le miracle, une fois de plus, s’est accompli.

Mais Jésus a senti une force sortir de lui : " Qui a touché mes vêtements ? " (verset 20).

Son regard parcourt la foule.

" La femme effrayée et tremblante, sachant ce qui s’était passé en elle, vint se jeter à ses pieds, et lui dit toute la vérité " (verset 33).

Cette confession publique va trouver sa récompense dans la réponse de Jésus : " Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix et sois guérie de ton mal " (verset 34).

Ce récit, dans sa simplicité évangélique, nous apporte un des plus frappants exemples d’une confiance totale, calquée sur celle d’un enfant.

Cette femme, qui n’a sans doute jamais vu le Seigneur Jésus, qui ne l’a probablement jamais rencontré, mais qui connaît son pouvoir, n’hésite pas… elle vient vers Lui avec son infirmité qui la gêne, qui la place un peu au ban de la société.

" Si je puis seulement toucher son vêtement… "

Ce n’est pas présomption de sa part, mais une foi débordante.

Parmi tant de doutes venant de la foule, des disciples, et même de ses amis, la confiance de cette femme a dû être le rayon de soleil qui venait réchauffer le cœur du Seigneur.

Quelle tendresse alors a sans doute marqué la réponse du Maître : " Ma fille, ta foi t’a sauvée… "

Aujourd’hui encore, Jésus-Christ peut et veut nous sauver, nous guérir de nos infirmités, et je pense surtout à ces infirmités morales qui entravent notre marche en avant.

Nous traînons un fardeau et plions sous le faix, alors que le remède se trouve à la portée de notre main.

Notre foi, si souvent chancelante, si souvent défaillante met obstacle au désir du Seigneur : Si vous aviez la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à ce sycomore : " Déracine-toi, et plante-toi dans la mer ; et il obéirait " (Luc, chapitre 17, verset 6).

Quelle leçon que celle apportée par cette femme ! Quel rappel à l’ordre !

Puissions-nous, avec humilité, avec confiance, nous approcher, nous aussi, du Seigneur, afin de recevoir de sa part, un plein pardon, une pleine guérison – sinon de nos infirmités physiques – mais surtout de notre infirmité spirituelle, morale.

" Je serai guérie ", disait cette femme de Génésareth… la formule est valable pour tous ceux qui placent leur confiance dans le Seigneur pour le salut de leur âme.

Eliane TROUVE

La cananéenne

(Matthieu, chapitre 15, versets 21 à 28)

Personne n’ignore combien les mamans s’alarment lorsque la santé de l’un de leurs enfants est mauvaise.

Tous nous avons vu comment elles entourent leurs petits malades : soins assidus, nuits blanches, stations prolongées auprès du lit, les mamans ne reculent devant aucune peine ; aucun effort ne leur parait trop grand ou trop pénible ; elles ne songent ni à leur repos ni à leur santé.

La mère cananéenne, dont nous entretient le récit évangélique de Matthieu, chapitre 15, avait passé par là.

Avec tout son amour, elle avait soigné de son mieux sa fillette cruellement malade : mais elle avait eu le grand chagrin de constater que ses efforts étaient demeurés vains…

On peut se représenter son tourment.

Aussi quelle joie pour elle que d’apprendre que Jésus de Nazareth a franchi les frontières de la Galilée et qu’il est là, tout près.

Elle a entendu parler de son amour pour les petits et de ses guérisons merveilleuses.

Sans hésiter une seconde, elle va à lui et, pleine d’émotion et d’espérance, elle lui présente sa requête.

Mais le Sauveur ne donna aucune réponse à cette pauvre mère, soit qu’il voulût éprouver sa foi, soit plutôt qu’il ne se sentit pas libre d’entreprendre une activité en terre païenne (Jean, chapitre 4, verset 22 ; Matthieu, chapitre 15, verset 24).

La mère ne se décourage pas ; elle insiste.

Elle sait que seul Jésus peut accomplir le miracle qui redonnera à la santé à sa fille.

Elle se fait plus pressante, plus humble.

Elle ne prétend pas s’approprier ce qui revient de droit aux enfants d’Israël !

Oh ! non, semblable à l’un de ces chiens orientaux qui vivent des détritus qu’ils trouvent dans les rues, elle se contentera, elle, des miettes qui tombent de la table des Juifs (verset 27).

La foi de cette femme est si grande, si humble et pourtant si décidée qu’elle vainc le Seigneur.

Il éprouve devant cette païenne le même sentiment d’admiration et d’étonnement qu’il a déjà éprouvé devant le centenier de Capernaüm (Matthieu, chapitre 3, versets 5 à 13) ; il lui accordera ce qu’il a accordé au soldat romain.

" Qu’il te soit fait comme tu le veux ", dit-il à la Cananéenne.

C’est que " rien ne glorifie Dieu plus que la foi ; aussi Dieu n’honore-t-il rien autant que la foi. "

Une aute voie

Tous vos mensonges, prononcés ou accomplis, vous jugent.

Ils attestent devant Dieu – et devant les hommes, - que vous êtes pécheurs.

Repentez-vous devant Dieu, sinon son jugement est déjà sur vous, et la condamnation éternelle est votre sort.

Ne faites pas seulement que de demander pardon : Ne mentez plus.

La Bible dit : Renoncez au mensonge, et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain.

Dès lors, il devient inutile de jurer pour attester de votre parole.

La Bible le défend.

Le Seigneur Jésus dit : " Moi, je vous dis de ne jurer aucunement. Que votre parole soit oui, oui ; non, non ; ce qu’on y ajoute vient du malin. "

Le malin, c’est-à-dire le diable, celui que Jésus appelle le " menteur et père du mensonge ", celui qui n’a fait que trop de victimes, en semant le mensonge.

Et la Bible précise encore : " Ne jurez ni par le ciel, ni par la terre, ni par aucun autre serment ! Mais que votre oui soit oui, et que votre non soit non, afin que vous ne tombiez pas sous le jugement. "

Venez à la Croix, car seul le Sang de Jésus peut purifier de tout péché.

Lucien CLERC – Croire et Servir

L’arbre près du courant

C’était un vieux paysan, appelé le père Jean.

Il habitait, dans le fond du vallon, une masure enfouie sous les branches d’un hêtre immense.

J’aimais, en me promenant à m’arrêter près de la maison du brave vieux, à lui serrer la main, à lui demander des nouvelles de sa fille, pauvre créature à moitié idiote et dont il était le seul soutien.

J’aimais, par les beaux soirs d’été, à m’asseoir sur le banc, au pied du grand arbre, à écouter le murmure du ruisseau qui coulait tout auprès et à deviser avec le père Jean.

Car il avait une foi profonde et sereine et, quoiqu’il parlât un français mêlé de patois, sa conversation était pour moi plus édifiante et bienfaisante que bien des discours.

J’ai rencontré peu d’hommes aussi éprouvés par la vie.

Sa femme était morte, lui laissant quatre petits-enfants.

L’aîné avec " mal tourné ", comme on dit dans nos villages ; il était parti pour la ville et on ne l’avait plus revu.

Le second, suivant les traces de son frère, s’était engagé en laissant le vieux père tout seul dans la petite ferme.

Les deux petites filles, qui jouaient un jour près d’une meule de foin, y avaient mis le feu ; l’une avait été brûlée vive, la frayeur avait troublé la raison de l’autre.

Enfin, pour comble de malheur, en cueillant des pommes, le vieux paysan était tombé d’un arbre ; il s’était cassé la jambe et on avait dû lui amputer.

Et pourtant, malgré tant d’épreuves, le père Jean avait toujours sur le visage une paix profonde et, pour tous ceux qu’il rencontrait, il trouvait une parole réconfortante.

On apprit un jour que son fils aîné, affilié à une bande de voleurs, avait été arrêté et condamné à plusieurs années de travaux forcés.

A cette nouvelle, j’allai voir le père Jean et le trouvai devant sa maison, la tête entre ses mains, avec l’air accablé de ceux qui n’espèrent plus rien.

" Ah ! dit-il en me voyant, maintenant je puis dire que toutes ses vagues et tous ses flots ont passé sur moi ".

" Mon honnêteté, la seule chose qui me restât, il me faut aussi la donner. Je suis le père d’un voleur. "

Devant une douleur si intense, je me demandais quels mots trouver qui pussent être un réconfort ; mais de lui-même, il tira de sa poche une petite Bible tout écornée et, avec un sourire triste, il ajouta :

" Si je n’avais pas ceci, qu’est-ce que je deviendrais maintenant ? Mais, je le sais, c’est encore elle qui me donnera la force et me fera trouver du bien dans la vie. Voyez-vous, les paroles de ce livre, c’est comme l’eau fraîche qui coule là, près de nous. Il n’y a que çà pour guérir les plaies et calmer le chagrin. "

" Oui, père Jean, il n’y a que çà, dis-je tout ému, et je voudrais que ceux qui le nient ou ne le savent pas puissent vous voir maintenant. Vous êtes la preuve vivante que ceux qui s’appuient sur Dieu ne sauraient être ébranlés. "

Et, en moi-même, il me semblait entendre ces paroles du prophète Jérémie : " Il sera comme un arbre planté près des eaux et qui étend ses racines vers le courant. Lorsque vient la chaleur, il ne la sent point et son feuillage reste vert…. il ne cesse de porter du fruit. "

Comme un arbre près des eaux, comme ce hêtre aux branches puissantes qui puise sa vie dans le courant, tel m’apparut le vieux paysan, robuste malgré les années, puisant sa force et sa paix dans cette source profonde et pure qu’est la Parole de Dieu

Viennent les vents arides de l’épreuve et de la douleur, il relève la tête et reçoit des eaux où il s’abreuve une nouvelle vigueur, et, comme l’arbre de la parabole, il ne cesse de porter du fruit.

Lucy PERDRIZET

Le but de la vie

Un nombre incalculable de gens vivent et meurent sans se préoccuper de l’au-delà.

Le sens de la vie ne les tourmente pas.

Qui sont-ils ?

D’où viennent-ils ?

Où vont-ils ?

Ils n’y pensent pas.

Ils n’ont point demandé à naître, le torrent du temps les emporte, et Dieu, s’il existe, fera d’eux ce qu’il voudra.

Manger, boire, dormir, se reposer, se réjouir, rester le plus longtemps possible ici-bas, puis mourir comme la bête, sans préoccupation, voilà la vie de beaucoup de créatures.

Quand la maladie et le deuil les visitent, ils s’efforcent de s’étourdir, d’oublier.

Quelques-uns se livrent à la boisson.

" Donnez, dit le livre des Proverbes, donnez des liqueurs fortes à celui qui périt et du vin à celui qui a l’amertume dans l’âme ; qu’il boive et oublie sa pauvreté et qu’il ne se souvienne plus de ses peines. "

Que faut-il faire de la vie ?

Je veux, disent les uns, l’employer à travailler. Cela occupe, intéresse, distrait.

Je veux, disent encore d’autres, travailler pour ma famille, pour la postérité.

C’est bien, mais est-ce suffisant ?

Quand la créature humaine s’interroge sérieusement, elle découvre en elle des besoins que rien de terrestre ne peut satisfaire.

D’où me vient ce rêve d’un bonheur pur, parfait, infini qui me tourmente le plus aux jours d’ennui, et de tristesse ?

Est-ce besoin d’amour, toujours déçu, toujours refoulé et qui revient toujours, jeune et impérieux ?

Comment comprendre l’histoire de l’humanité, ce long fleuve de sang et de larmes !

Que sont devenues toutes les générations qui se sont succédées, pleines d’espérance, sur la scène du monde ?

Elles avaient soif de vie et elles couraient à la mort.

Après ces déceptions, ces maladies, ces infirmités, ces deuils, ces fatigues, ces larmes, y a-t-il une victoire, une joie, une éternité de bonheur !

Je me sens immortel, et je suis atteint par la mort avec tout ce que j’aime.

Je travaille, et souvent le résultat de mon travail n’est que vanité et rongement d’esprit.

Le peintre, le poète, le musicien ont des visions idéales dans l’âme, et quand ils veulent exprimer sur la toile ou sur le papier ce qu’ils ont vu et senti, ils sont désespérés de ne pouvoir le réaliser qu’imparfaitement.

Et que dire de l’idéal moral ?

Il y en a qui se contentent de ce que le monde peut leur donner.

Ils montrent par-là la grandeur de leur déchéance. En agissant ainsi, ils renient leur origine.

Mais il y en a qui ne se contentent pas, qui aspirent à la vie belle, noble, pure, sainte, pleine d’amour et d’espérance, telle qu’elle existe, au-delà de ce monde déchu.

Ils se réclament de leur origine divine, ils se sentent étrangers et voyageurs ici-bas, ils cherchent Dieu et la patrie céleste.

" C’est pourquoi Dieu n’a pas honte de s’appeler leur Dieu, car il leur a préparé une cité " (Hébreux, chapitre 11, verset 16).

Le péché et la mort leur font horreur ; ils travaillent à préparer de nouveaux cieux et une nouvelle terre où la justice habitera.

Ils sont joyeux dans l’espérance, car ils ont trouvé en Jésus-Christ le pardon, la paix et la force de vivre saintement !

La créature humaine est trop grande pour pouvoir se rassasier et se désaltérer avec les choses éphémères ; il lui faut Dieu.

" Tu nous as créés pour toi, ô Dieu, et notre cœur est dans le trouble et dans l’agitation jusqu’à ce qu’il se repose en toi. "

Nous ne sommes heureux qu’en accomplissant la volonté de Dieu.

Il faut qu’elle soit notre nourriture. Rien de moins ne peut nous satisfaire.

" Vous ne croyez pas, écrivait un pasteur à une de ses anciennes catéchumènes qu’on puisse être heureux sur la terre, mais vous estimez qu’il y a des jouissances légitimes, qu’il y en a beaucoup dans le mariage, et vous ne vous trompez pas, et vous les appelez bonheur, et vous vous trompez, car même sur cette vie à deux, sur cette vie de famille, le Seigneur a écrit ces mots :

" Celui qui boit de cette eau aura encore soif…. Plus tard vous retrouverez dans votre cœur ce qui s’y agite à cette heure, même vide, même besoin d’illusions et même désenchantement après ! "

Si le pasteur chrétien affirmait avec l’Evangile que le bonheur terrestre est insuffisant, Victor Hugo va plus loin, il parle du danger de ce bonheur :

" C’est une terrible chose d’être heureux, dit-il. Comme on s’en contente ! Comme on trouve que cela suffit ! Comme, étant en possession du faux but de la vie, le bonheur, on oublie le vrai but, le devoir ! "

Mais Victor Hugo se trompait en pensant que l’homme peut entrer ici-bas en possession du bonheur en dehors de la communion de Jésus-Christ.

Un de ses amis, Sainte Beuve, écrivant à une dame très heureuse au point de vue mondain, mais qui avait pourtant des accès de soupirs et de larmes, lui dit :

C’est que même au-delà des bonheurs qu’on envie

Il reste à désirer dans la plus belle vie ;

C’est qu’ailleurs et plus loin notre but est marqué ;

Qu’à le chercher plus bas on l’a toujours manqué ;

C’est qu’ombrage, verdure et fleurs tout cela tombe,

Renaît, meurt pour renaître enfin sur une tombe !

C’est qu’après bien des jours, bien des ans révolus,

Ce ciel restera bleu, quand nous ne serons plus ;

Que ces enfants, objets de si chères tendresses

En vivant oublieront vos pleurs et vos caresses ;

Que toute joie est sombre à qui veut la sonder.

Et qu’aux plus clairs endroits, et pour trop regarder

Le lac d’argent, paisible, au cours insaisissable,

On découvre sous l’eau de la boue et du sable.

Et le poète conclut en parlant d’une vie qui console au milieu du bonheur.

Mais un bonheur qui a besoin d’être consolé n’est pas le vrai bonheur.

Il y a pourtant eu des créatures qui ont trouvé ici-bas une joie débordante.

Jean-Baptiste nous affirme que sa joie était parfaite (Jean, chapitre 3, verset 29).

Et à la fin de sa vie, quand Jésus donne à ses disciples ses dernières instructions, lui, l’homme de douleur, leur déclare : " Je vous ai dit ces choses afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite. "

Il y a donc ici-bas pour la créature humaine, un bonheur possible, et même un bonheur parfait.

Comment le trouver ?

C’est ce que j’essaierai de dire dans un prochain article.

S. DELATTRE

Il n'a rien prouvé

Lectures proposées :

" Ils ont semé le vent, et ils moissonneront le tourbillon " (Osée, chapitre 8, verset 7).

" Ne soyez pas séduits ; on ne se moque pas de Dieu ; car ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera " (Galates, chapitre 6, verset 7).

" Je viens de relire quelques pages de la Bible.

Vraiment, ce livre n’est plus pour notre temps.

Il a fallu douze hommes pour propager le christianisme.

Je prouverai qu’un seul suffit pour l’éteindre.

Et dans cent ans, la Bible sera l’almanach de l’an dernier ! "

Ainsi écrivait Voltaire, le grand penseur incrédule du dix-huitième siècle.

Mais son assurance l’abandonna en présence de la mort.

En proie à la plus terrible angoisse, il suppliait, parait-il : N’y a-t-il personne pour me dire ce qui vient après la mort ?

Que sont devenues les audacieuses prévisions de Voltaire ?

Que dirait-il s’il savait qu’aujourd’hui deux cent millions d’exemplaires des livres de la Bible sont diffusés chaque année dans le monde ?

Dans tous les coins de la terre vous trouverez des Bibles et des vies transformées par ce livre.

Vous trouverez peut-être aussi, sur quelques rayons poussiéreux d’une bibliothèque, des ouvrages de Voltaire, mais jamais vous ne rencontrerez un homme qui, par leur lecture, a trouvé le bonheur et la paix.

Les livres du philosophe ne sèment que le doute et l’incrédulité.

Le livre de Dieu apporte des certitudes. Il projette devant les hommes un chemin lumineux, celui de la réconciliation avec Dieu.

Connaissez-vous ce chemin-là ?

Vous y êtes-vous engagé ?

C’est cela qui compte. Il ne suffit pas de connaître l’évangile par son intelligence, il faut l’adhésion du cœur, et en conséquence, vivre sa foi.

" Si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur et que tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé " (Romains, chapitre 10, verset 9).

Editions Bibles et Traités Chrétien -Vevey – feuillet du calendrier 10 avril 1982

Devons-nous toujours faire ce que nous croyons bien ?

Votre devoir absolu, dans la vie, est-il de faire ce que vous croyez être juste ?

La réponse à cette question sera : non certainement non.

Le misérable qui assassina Abraham Lincoln a pu penser qu’il faisait là une bonne œuvre et, cependant, il accomplissait la plus lâche et la plus abominable des actions que l’histoire ait rapportée.

Les inquisiteurs d’Espagne, au moins plusieurs d’entre eux, croyaient rendre service à Dieu en mettant à mort ceux qu’ils appelaient " hérétiques ", et cependant nous savons qu’au contraire, ils agissaient contre la loi de Dieu.

Bien des gens posent en principe ceci : Si vous croyez qu’une chose est bonne, elle l’est en effet.

- Supposez alors qu’un écolier vous soutienne que deux et deux dont cinq, est-ce que ce sera juste parce qu’il le croit ainsi ?

Une autre réponse incorrecte donnée à la question citée plus haut, c’est qu’à Rome, il faut faire comme à Rome.

Certains croyaient autrefois que l’homme pouvait avoir plusieurs femmes. Alors la polygamie était permise.

Aujourd’hui l’opinion publique est contre cette coutume. C’est pourquoi, elle n’est pas bonne.

Le code moral qui a cours aujourd’hui, c’est simplement l’opinion des meilleurs hommes au milieu de nous.

Or, cette opinion change d’un jour à l’autre, et avec elle, l’étendard de ce qui est juste et droit pour vous et pour moi.

Nous arrivons bien près de la vérité lorsque nous comprenons ce fait qui est un point capital : Nous ne sommes pas dans le monde pour faire ce que nous croyons être bien ; nous y sommes bien plutôt pour y découvrir ce qui est acceptable à Dieu, et ensuite le faire.

Si vous étiez parfaitement sûrs que votre conscience est saine, pure, alors vous pourriez prétendre à cette règle de conduite qui serait de faire ce qui vous semble droit.

Mais tels que nous sommes actuellement, nous avons tous besoins de rechercher la purification de notre vie journalière, et de nous mettre en harmonie avec la volonté de Dieu.

Nous pouvons aussi apprendre auprès de chrétiens plus sages que nous, tant de faits qui peuvent nous aider à la vraie décision à prendre. Alors, nous pouvons faire ce que nous croyons être bien.

Le but de la Parole de Dieu, dans ses enseignements, n’est pas tant d’enseigner ce que l’on doit faire que celui de nous enseigner ce que nous devons être.

A. B.

Conseils pratiques à ceux qui sont tristes et découragés

Les malheureux sont souvent tentés d’être inactifs.

Il leur semble que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue et que toute occupation n’est qu’une charge inutile.

Cependant, rien ne leur serait plus salutaire que le travail.

Heureux donc sont ceux dont les charges et les devoirs leur fournissent une obligation catégorique et, partant, une soupape de sûreté à leur chagrin !

Bien plus dur est le sort de ceux qui, par un étrange paradoxe, sont appelés " fortunés ".

Ils essaient de toutes les occupations que l’on peut plutôt appeler distractions.

La lecture, après un temps, leur devient un fardeau à cause de l’association d’idées qu’elle peut suggérer avec leur peine.

Les femmes essaient encore les ouvrages manuels, mais s’en fatiguent vite parce qu’ils laissent trop de liberté aux pensées mélancoliques et agacent les nerfs.

Ecrire est encore pire.

La plume reste suspendue sur le papier et il semble que toute la tristesse du cœur vient se traduire en mots douloureux et languissants.

Ce qu’il y a encore de plus sûr et de plus sain, c’est la société des petits enfants.

Que de gens dont la fortune leur permettrait largement d’adopter un enfant ou d’en inviter plusieurs à différentes reprises et qui traînent par le monde une existence décolorée et inutile.

Et l’œuvre parmi les pauvres, les malades, les déshérités, ne manque-t-elle pas de cœurs et de mains pour l’accomplir ?

Je ne parle pas seulement des simples visites de charité, des envois de couvertures et de vin vieux, des bons de pain et de viande, mais une réelle sympathie, un véritable contact avec ceux qui souffrent.

Le jardinage est excellent, parce qu’il unit l’exercice corporel à celui des facultés mentales, pendant que la douce et compatissante Nature opère sa cure au moyen de chaque frais bourgeon, de chaque fleur parfumée et de cette sainte fatigue qui appelle le sommeil et calme les nerfs.

La marche est bonne.

Non pas la promenade banale de magasin en magasin, ou dans les rues, ou de visite en visite, mais la marche à loisir à la campagne, dans les prés verts ou fleuris, sous les bois et le long des haies d’émeraude.

Quels qu’aient été vos chagrins à la maison, ici ils prennent un tout autre aspect.

Vous voyez l’autre côté de votre médaille.

Quelque lourd qu’ait été votre cœur, ici il s’allège, il se laisse ouvrir aux rayons de la tendresse divine. Dieu nous aime.

H. MARTINEAU

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