A genoux

O Dieu, nous nous agenouillons devant toi. IL y a sous le ciel des croyants qui font plus que cela, dont le front après les genoux descend jusqu'à terre, et sans doute es-tu honoré par la grandeur un peu sauvage de cette humiliation.

Mais nous avons accoutumé de nous donner moins de peine pour te prier.

Nous nous tenons debout devant toi, comme devant un hôte de marque ; ou bien nous restons assis, pour ignorer toute préoccupation corporelle et le prosternement que nous esquissons n’est qu’un aimable symbole.

Ou bien encore, c’est du lit tiède où nous sommes allongés que notre âme prend vers toi l’envol de l’oraison.

Dieu compatissant, Dieu qui regarde au cœur, tu agrées toutes ces prières, loué sois-tu ! et nous savons que l’attitude est peu, que le geste trop souvent remplace l’acte.

Préserve-nous cependant de trouver dans notre spiritualisme une secrète complaisance à notre paresse.

Tu n’attends pas notre aveu pour savoir que nous n’aimons pas nous mettre à genoux, parce que cela requiert un effort pénible, une posture qui fatigue, qui salit, qui meurtrit.

O Dieu, l’attitude est peu, mais à certaines heures pourtant elle est un signe.

A genoux.

Par terre et sans appui.

Sans le secours de cette chaise d’Eglise qu’une sûre connaissance de l’homme et un juste sens du rite ont offert au croyant pour la faciliter et mesurer à la fois son effort.

A genoux par terre, ô Dieu, parce que nous ne sommes rien, parce que nous ne comptons pas sur notre propre force, parce que nous ne nous fions pas à nos seules ressources, parce que nous sentons notre faiblesse, notre lâcheté, notre ignorance.

Préserve-nous des tenaces illusions, et permets que notre geste te signifie un véritable dépouillement, une véritable humilité.

Mais à genoux sans appui, parce que l’abandon que tu demandes à ceux qui " s’attendent à toi " n’est pas une paresseuse sécurité.

Nous ne comptons pas sur nous, mais, ô Dieu vivant, tu comptes sur nous !

Tu n’agiras pas à travers nous passifs, mais tu nous proposes une aide et un bouclier.

Sans appui, pour saisir dans l’invisible ta main qui secourt et qui guide, pour être prêt à l’effort confiant, patient, persévérant.

Sans appui, pour te signifier qu’à ton service nous mettons toutes nos énergies.

Et tu nous relèveras toi-même, ô Dieu de grâce, pour qu’avec toi, " nous accomplissions des exploits ".

Charles WESTPHAL - Le Semeur, novembre 1928

Appel aux chrétiens

Au nom du Dieu vivant,

- Devant la détresse de l’Eglise, le naufrage de bien des serviteurs autrefois fidèles

- Devant le douloureux étonnement du peuple protestant, scandalisé par certaines prises de position où il ne reconnaît plus les idées forces de la Réforme,

- Devant l’inertie et l’impuissance des Conseils d’Eglise.

Nous dénonçons énergiquement :

- La confusion théologique actuelle,

- La désagrégation doctrinale,

- La réduction de l’Evangile éternel à un engagement politique et social,

- Le pluralisme lorsqu’il sert d’alibi à toutes sortes d’idéologies non bibliques (marxisme, gauchisme, freudisme, etc.…)

- La pauvreté de bien des messages radiodiffusés,

- L’image déformée de l’Evangile à la TV,

- La fermeture de postes pastoraux et la mise en sommeil de l’évangélisation,

- Le silence des Eglises officielles concernant la persécution des chrétiens dans les pays de l’Est.

En proclamant que :

- La Bible est la Parole de Dieu.

- Le Dieu de vérité ne peut se contredire ni se tromper.

- Jésus-Christ, Messie d’Israël et Sauveur des nations, est la seule espérance d’un monde perdu.

- Il nous a réconciliés avec son Père par le sang de sa croix.

- Nous témoignons avec l’Ecriture et tous les témoins : que son Esprit nous remplit d’amour, de paix, de joie, qu’Il nous donne la force de le glorifier dans l’Eglise et devant le monde.

- Nous sommes heureux de proclamer à une génération désespérée, impuissante devant le vice et la corruption, que Jésus revient bientôt et qu’il est l’espérance du monde.

- Nous voulons avec force affirmer à la jeunesse éprise d’idéal et de pureté que l’amour merveilleux du Sauveur répond parfaitement à ses aspirations les plus profondes.

Charly Schinkel, Ed. Oechsner de Conninck, Gaston Ramseyer

Programme de l'association de prière de J.F. OBERLIN (vers 1790)

Notre Seigneur Jésus-Christ désire que ses disciples épousent ses intérêts, l’assistent dans sa grande entreprise, et prient en son nom, et même que, pour cet effet, ils s’accordent à une prière en commun.

Pour y satisfaire, plusieurs des siens ont fait depuis nombre d’années une espèce d’association spirituelle, et par le moyen de feuilles imprimées sont convenus des articles suivants :

Premièrement :

De prier tous les premiers lundis de chaque mois pour les missionnaires occupés de la conversion des peuples idolâtres et sauvages, dans toutes les parties du monde, pour les seconder et soutenir contre les efforts de l’enfer.

Secondement :

Outre la prière continuelle du cœur, de se prosterner d’esprit et de corps, si faire se peut, tous les dimanches et mercredis au soir, à 5 heures, pour demander à Dieu au nom de Jésus-Christ :

1 – Que chaque membre de cette société soit sauvé avec toute sa maison, et devienne la propriété du Seigneur Jésus-Christ.

2 – Chacun y ajoutera la liste de tous les amis de Dieu de sa connaissance, et priera pour eux.

3 – Chacun renfermera dans sa prière en général tous les enfants de Dieu sur toute la terre, de quelque religion qu’ils puissent être, en demandant qu’ils soient tous réunis de plus en plus en Jésus-Christ.

4 – On demandera que le règne de Satan soit détruit enfin, et celui de Dieu et de Jésus-Christ établi souverainement et généralement parmi les païens, turcs, juifs, et mauvais chrétiens.

5 – Pour les régents (instituteurs), Supérieurs et Magistrats pieux, de quelque nom et rang que ce soit.

6 – Pour les fidèles, Pasteurs, Ouvriers et Ouvrières dans la vigne du Seigneur, qui n’aient rien de plus à cœur que d’être d’abord eux-mêmes dévoués à Jésus-Christ, et puis de Lui pouvoir amener beaucoup d’âmes.

7 – Pour la jeunesse, pour que Dieu veuille la préserver de la séduction et la conduire à la connaissance et à l’amour de notre auguste Rédempteur.

Troisièmement :

Tous les samedis au soir, on demande que Dieu veuille bénir partout la prédication de la sainte parole qui doit se faire le lendemain.

Cité par C. LEENHARDT - Vie d’Oberlin

Les boucles d'oreilles

Un évangéliste avait été l’instrument d’un réveil dans un district minier d’Angleterre.

Prédications et conversions étaient l’objet de moqueries parmi le personnel féminin, nombreux, d’une petite ville de cette région.

" Marie, dit une jeune fille à un autre qui était le boute-en-train de leur groupe, va donc voir ce que c’est, et tu nous en parleras lundi.

- Convenu ", dit Marie en riant.

Elle alla, comptant s’amuser.

Mais, saisie par ce qu’elle entendit, elle retourna à la réunion le lendemain, pour se trouver dans la plus profonde anxiété après les appels réitérés du prédicateur.

Point de repos cette nuit-là, jusqu’à ce que vaincue, elle put dire par la foi : " Le Fils de Dieu m’a aimée et s’est livré pout moi. " (Galates, chapitre 2, verset 20).

Le lundi matin, ses compagnes trouvèrent bien sérieuse celle qu’elles connaissaient si étourdiment joviale.

" A-t-elle été à la réunion ? demanda l’une d’elles à une autre de manière que Marie l’entendit.

- Oui. – et elle a été convertie ! " ajouta une seconde. Marie savait comment parler à ces jeunes filles.

" Bah ! Quelle bêtise ! dit une troisième, elle n’a pas été convertie du tout. Voyez ces boucles d’oreilles ! "

Ce fut pour la jeune croyante l’occasion de rendre témoignage à Christ.

Otant d’une main une de ses boucles d’oreilles, de l’autre elle prit un marteau et la brisa sur une pierre. Elle fit de même pour l’autre.

Silencieux, mais éloquent témoignage, que le Seigneur ne manqua pas d’honorer par la suite.

Avant une collecte

Un ministre était sur le point de s’éloigner momentanément de son troupeau pour accomplir à Londres une mission fort désagréable, celle de collecter la somme nécessaire pour payer son lieu de culte.

Avant son départ, il réunit encore les principaux membres de la congrégation et les anciens de son Eglise, et il leur dit :

" On va sans doute me demander si nous avons consciencieusement fait tout ce qui était en notre pouvoir pour payer cette dette ; que faudra-t-il que je réponde ? Frères… pouvez-vous dire en conscience que vous avez donné autant qu’il vous était possible ? "

- Eh bien, monsieur, répondit la personne ainsi interpellée, puisque vous vous adressez à ma conscience, je suis forcé d’avouer que je pourrais faire quelque chose de plus. "

La même question fut adressée à un second, à un troisième et ainsi de suite ; et la même réponse fut faite par tous, si bien que la somme nécessaire fut bientôt réunie, et que le pasteur n’eut pas à remplir la tâche pénible, si fatigante pour l’âme et pour le corps, de collecter en faveur de son Eglise.

Argent : Foi

Pour ma part, je préfère et de loin, être l’enfant confiant d’un Père riche que de mendier à la porte des gens aisés de ce monde.

René LAHAYE

L'argent et l'église

L’argent quoi qu’on en dise est un gros problème dans l’Eglise.

L’argent fait partie de ces trois choses que nous devons soit combattre, soit soumettre pour être de bons chrétiens.

Quelqu’un parlait d’O.A.S. : orgueil, argent, sexe.

Le monde moderne et athée est le monde de l’argent, qu’on étale, qu’on demande, que l’on cherche par tous les moyens, bons ou mauvais, honnêtes ou non.

Le chrétien, où se positionne-t-il ?

1) De l’argent à tout prix, par tous les moyens, pour accomplir l’œuvre de Dieu ou les œuvres que Dieu nous demande.

2) Ou bien faire confiance à Dieu, que nous disons Tout-Puissant ?

Voici une pensée de Corrie Ten Boom :

" Pour ma part, je préfère et de loin être l’enfant confiante d’un Père riche, que de mendier à la porte des gens aisés de ce monde. "

Voici quelques témoignages de divers chrétiens qui ont fait confiance à Dieu, dans des circonstances diverses.

René LAHAYE

En Chine, des corbeaux nourissent un chrétien

Un Chinois converti se voua à la prédication de l’Evangile

. Plus tard, il fonda un asile pour les fumeurs d’opium et il fut en bénédiction à des centaines de victimes de cette sinistre passion.

L’établissement avait de grandes dépenses, la plupart étaient couvertes par les habitants.

Mais, un certain jour, la foi du pieux vieillard fut mise à une rude épreuve.

Ses moyens étaient épuisés et aucun malade ne se trouvait dans l’asile.

Pas loin de chez lui, dans le temple du village, habitait un prêtre bouddhiste qui lui apportait de temps en temps de ses riches provisions un petit sac de sorgho.

Li recevait toujours ces dons avec les mêmes paroles : Un don de mon Père céleste ! "

Le prêtre, qui n’approuvait pas du tout cette manière de voir, lui dit un jour : " Je voudrais pourtant bien savoir ce que ton Père céleste a à faire avec ce sorgho. Je te le donne et si je ne t’en apportais plus, tu mourrais de faim. "

- Mais c’est mon Père céleste qui te pousse à m’apporter ce sorgho, répondit Li.

- C’est très bien ! interrompit le prêtre. Nous allons voir ce qu’il adviendra de toi si je ne t’en apporte plus.

- Mon Père céleste ne me laissera pas, répondit Li.

Pendant deux semaines, le prêtre ne vint pas, bien qu’intérieurement il se sentit inquiet d’avoir laissé de côté ce vieillard qu’il admirait pour ses bonnes œuvres.

Un matin, Li n’avait pas même un morceau de pain pour son repas et il n’avait plus d’argent.

Il se mit à genoux et répandit son cœur devant le Seigneur.

Il lui rappela les paroles du prêtre et la promesse qu’Il ne le laisserait pas.

Tandis qu’il était à genoux, il entendit un bruit inaccoutumé.

C’était le battement d’ailes d’oiseaux qui se querellaient.

Tout à coup, un lourd objet tomba sur le sol.

Li sortit dans la cour et remarqua dans l’air des corbeaux et des vautours qui volaient dans une grande excitation.

Soudain, un gros morceau de viande de porc tomba à ses pieds.

L’un des oiseaux poursuivis avait laissé tomber sa proie.

Avec un sentiment de profonde reconnaissance, le vieux Li ramassa le cadeau et dit comme toujours : " Un don de mon Père céleste ! "

Tandis qu’il examinait autour de lui pour voir ce qui s’était passé, il aperçut un pain qu’un autre oiseau avait laissé tomber.

Il allait avoir un copieux diner !

Quelle main avait conduit les oiseaux pour qu’ils laissent tomber leur butin dans la cour de Li ?

Le vieillard plein de gratitude se mit aussitôt à apprêter son repas.

Pendant que la viande cuisait, le prêtre entra dans la cuisine.

- Eh bien ! Ton Père céleste t-a-t-Il envoyé quelque chose à manger ? demanda-t-il à Li en cachant soigneusement le sac de sorgho qu’il avait apporté avec lui.

- Regarde, répondit Li en souriant et en découvrant la poêle d’où se dégageait une bonne odeur !

- Mais, demanda le prêtre étonné, où as-tu pris cela ?

- Mon Père céleste me l’a envoyé, répondit le vieillard. Il t’avait mis à cœur de m’apporter de temps en temps un peu de sorgho, et quand tu n’as plus voulu le faire, il n’a pas été en peine pour me trouver un autre messager.

Et Li raconta ce qui s’était passé.

Ce fut la main de Dieu qui poussa le prêtre à arriver à ce moment-là, car il fut tellement frappé par cet évènement qu’il commença à chercher sérieusement la vérité et il témoigna plus tard de sa foi en Christ en se faisant baptiser.

Il abandonna son temple bouddhiste et ses revenus et devint un diacre considéré dans l’Eglise.

Pendant la révolution des Boxers en 1900, il fut affreusement torturé et mourut martyr pour la cause du Seigneur.

Appel du Maïtre -Septembre-octobre 1969

Un chèque en blanc

Mon mari recevait beaucoup d’informations de différentes œuvres travaillant pour le Seigneur, dans le monde entier et beaucoup parmi les prospectus contenaient des témoignages glorifiant notre Seigneur qui est toujours le même, hier, aujourd’hui et éternellement.

Un de ces témoignages concernait la famille Van Woerden.

La famille était de Baltimore où ils œuvraient au service de Dieu, quand un riche monsieur leur a remis un chèque en blanc.

Puis l’histoire s’arrêtait là.

Mon mari a fait un peu de recherches car nous voulions savoir la fin de cette histoire, car connaissant quelques interventions miraculeuses de Dieu dans la vie de cette famille, nous étions curieux d’en connaître la fin.

Par un pur hasard venu de Dieu je pense, mon époux a eu l’adresse de l’épouse de Pierre Van Woerden.

Pierre étant décédé en 1991, mon défunt mari ayant toujours voulu faire ce livret avec ce témoignage, que je veux mettre sur ce papier l’épilogue de cette histoire à la gloire de notre Seigneur qui agit toujours selon notre confiance et notre foi. Voici ce qu’écrit la veuve de Pierre Van Woerden :

" Cher frère en Christ,

Votre lettre vient de me parvenir et j’ai beaucoup apprécié votre désir de connaître la fin de l’histoire.

Ce n’était pourtant qu’une histoire parmi beaucoup d’autres, et chacune le résultat d’une marche intime avec Jésus.

Mon Pierre est auprès du Seigneur depuis 7 ans.

Je suis si reconnaissante de ce vécu et de la réalité de la tendresse et de la fidélité de Dieu pour moi depuis que je suis seule.

Mais venons à la fin de l’histoire.

Pierre racontait à un vieil ami à Tulsa comment Dieu avait pourvu en nous donnant la voiture qu’il nous fallait pour traverser le pays, plus une petite caravane Apache.

Nous étions arrivés à Baltimore sur un bateau cargo de Suisse et en débarquant avons été reçus chez un pasteur à Washington D.C.

Le lendemain, ce pasteur est allé avec Pierre chez un marchand de voitures.

Danilo, notre fils aîné les accompagnait.

Le matin tôt, Pierre, sachant qu’il n’avait pas assez d’argent pour une voiture, a reçu du Seigneur la promesse en Philippiens, chapitre 4, verset 19 : " Et mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ. " (Selon sa richesse, donc illimitée, signé Jésus-Christ).

Il dit au marchand de lui montrer la voiture qui correspondrait aux besoins de 7 personnes (avec tous les instruments de musique), que l’argent n’était pas un problème car un ami lui avait donné un chèque en blanc…

C’est donc cela qu’il partageait avec cet ami qui, lors des " au revoir, " lui donna un chèque en blanc, signé.

Vous vous rappelez très justement la réaction de nos enfants, car c’était tentant de penser pouvoir rentrer en avion.

Au bout d’une semaine ou deux, Pierre nous annonça qu’il avait remarqué que lui-même commençait à mettre sa confiance dans ce petit bout de papier (au cas où il y aurait une panne, par exemple), et qu’il avait pris sa décision.

Il allait encaisser le chèque pour 1 dollar.

Ce dollar je l’ai encore comme souvenir et comme avertissement.

Inge Van Woerden

Question d'argent

Une fois on m’amena, de nuit, un jeune homme très bas tombé.

Il manquait absolument de tout et n’osait plus sortir de jour, tellement les habits qu’il portait sur lui étaient en loques.

Je dus l’habiller de pied en cap.

Le jeune homme faisait partie d’une société chrétienne qui lui avait confisqué presque tous ses vêtements.

Je lui remis l’argent nécessaire pour pouvoir continuer son voyage.

Quelques mois plus tard, je fus citée en justice à cause de ce jeune homme, poursuivi par cette société chrétienne.

Je me rendis auprès du président du tribunal pour lui causer personnellement.

Comme je ne connaissais pas le jeune homme de plus près, je pensais que je n’aurais rien à faire avec le Tribunal.

Le président me dit : " Le jeune homme a emprunté 100 francs en votre nom, qu’en dites- vous ?

" Je répondis : " Je paierai naturellement les 100 francs pour faire honneur à un engagement involontaire. "

Mais je devais, paraît-il, comparaître quand même devant le tribunal.

Lorsque, après cet entretien particulier avec le président, je rentrai chez moi, mon mari me demanda comment cela s’était passé.

Je lui dis qu’il me faudrait comparaitre devant le tribunal.

- Ah ! Oui, et les 100 francs ? me demanda-t-il. – Je les paierai, lui répondis-je.

Et mon mari se mit à se lamenter : - Nous perdrons encore tout ce que nous avons, si tu continues de la sorte.

Je lui dis : - Mon Dieu qui est si grand, me donnera les 100 francs, je ne prendrai rien de ce qui est à nous, sois tout à fait tranquille.

Mon mari continua : - T’imagines-tu peut-être que Dieu veuille payer tes sottises ?

Je dis à mon mari que ce serait une honte pour mon Dieu si je ne payais pas cette dette ; que le ciel me serait comme fermé et que je n’aurais plus libre accès auprès du trône de grâce.

Or qu’arriva-t-il ?

Le matin même où je devais aller au tribunal, le facteur sonna et me remit un pli.

Je l’ouvris immédiatement, persuadée qu’il renfermait les 100 francs que je devais payer.

Et ce fut le cas.

J’entrai dans la chambre où se trouvait mon mari ; je posai le billet de banque sur la table et je lui dis : - Regarde ce que fait mon Dieu.

Il répondit : - C’est que Dieu agit tout autrement avec toi qu’avec les autres gens.

Je louai Dieu pour sa grâce ; je savais bien que je ne serais pas confuse, si je marchais dans l’obéissance et cherchais à faire sa volonté.

L'or et l'argent sont à Moi, dit l'Eternel

" Le Seigneur sait que vous en avez besoin. "

Ayant constaté un jour que les fonds nécessaires à la Mission diminuaient considérablement, Hudson Taylor (1) suggéra :" Demandons au Seigneur de rappeler à quelques-uns de Ses intendants fortunés les besoins de notre œuvre (2). "

Du 4 au 24 mai 1875, on n’avait reçu que soixante-huit livres sterling.

C’était deux cent trente-cinq livres de moins que la moyenne ordinaire des dépenses pendant trois semaines.

A la réunion de prière de midi, cela fut présenté au Seigneur et la réponse ne tarda pas.

Le même soir, le facteur apporta une lettre contenant un chèque que le donateur priait d’enregistrer comme provenant d’une " vente d’argenterie. "

Le montant du chèque était de deux cent trente-cinq livres, sept shillings, neuf pence.

Aussi la réunion de prières du lendemain se transforma-t-elle en louange et Hudson Taylor, en racontant ce fait, ne put s’empêcher de s’écrier : " Confiez-vous en Lui, en tout temps, et vous ne serez jamais confus ! "

Un incident tout aussi remarquable se produisit tôt après.

C’était au mois de juin ; revenant de la Convention chrétienne de Brighton, Hudson Taylor fut accosté à la gare par un noble Russe, le comte Bobrinsky, qui avait aussi assisté à ces mémorables assemblées.

Apprenant qu’Hudson Taylor allait comme lui à Londres, il lui proposa de monter dans le même compartiment.

- Mais je voyage en troisième classe, dit le missionnaire.

- Mon billet me permet d’en faire autant, répondit courtoisement le comte.

Quand ils furent en tête à tête, il tira son portefeuille et dit à son compagnon : " Permettez-moi de vous offrir une bagatelle pour votre œuvre. "

Un coup d’œil sur le billet de banque qu’il recevait fit penser à Hudson Taylor qu’il y avait là quelque erreur, car cette " bagatelle " était un billet de cinquante livres.

- N’aviez-vous pas l’intention de me donner cinq livres ? dit-il aussitôt. Or vous m’en donnez cinquante. Laissez-moi vous rendre ce billet.

- Je ne puis le reprendre, répondit le comte non moins surpris. C’est bien cinq livres que je comptais vous donner, mais le Seigneur doit avoir voulu que vous en receviez cinquante. Je ne puis le reprendre.

Impressionné par cet incident, il arriva chez lui au moment où se tenait une réunion de prières.

On devait envoyer de l’argent en Chine et il manquait, pour parfaire le total jugé indispensable, quarante-neuf livres et onze shillings.

Cette insuffisance fut l’objet d’une réunion d’intercession dans laquelle elle fut présentée au Seigneur en toute simplicité et en toute confiance.

Qu’on juge de la joie et de la reconnaissance de tous les assistants, quand Hudson Taylor déposa sur la table son précieux billet de cinquante livres !

" Quiconque est sage prendra garde à ces choses et considérera les bontés de l’Eternel. " (Psaume, chapitre 107, verset 43).

Hudson Taylor écrivait quelques semaines plus tard, dans China’s Millions d’août 1875 : " Quelle vie de louange, de joie et de repos ne devrions-nous pas vivre tous, en croyant sans réserve à la sagesse et à l’amour de Dieu et en acceptant joyeusement Sa volonté et Ses voies, rejetant tout fardeau sur Lui dans la prière de la foi ! "

(1)Hudson Taylor, par Mr. et Mme Howard Taylor.

(2) Mission à l’Intérieur de la Chine

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