Avec le concours d’I. SANKEY

L. MOODY (1839 – 1890)

Un grand évangéliste

" Il y eut un homme, envoyé de Dieu, son nom était Dwight Lymann MOODY "

On a célébré, en Angleterre et aux Etats-Unis, au début de l’année, le centenaire de ce prédicateur remarquable, dont la mémoire est encore si vivante dans l’Eglise chrétienne.

Quoique mort jeune (il n’avait que 53 ans), on peut dire que son ministère et l’exemple de sa foi remplirent tout un siècle.

Nombreux sont les emprunts que la chaire évangélique fait au célèbre Américain.

Nombreuses les citations ou les réparties de Moody dont les pasteurs, à l’heure actuelle, émaillent leurs discours.

Les œuvres qu’il a créées subsistent, développées, agrandies, connues du monde entier et jamais les paroles de l’Ecriture n’ont été si bien appliquées qu’au grand évangéliste :

" Quoique mort, il parle encore… et ses œuvres le suivent. "

L’homme - Ses débuts

De naissance pauvre, Moody souffrit de privations dans sa jeunesse.

Sa mère, veuve à 36 ans, restée seule avec neuf enfants, dont deux jumeaux posthumes, supporta bravement l’épreuve.

C’était une chrétienne de race, qui avait hérité des qualités d’endurance et de foi de ses ancêtres puritains.

Elle habitait le Massachusetts, dans la Nouvelle Angleterre.

A force d’énergie et de labeur, elle réussit à garder sa nombreuse couvée sous ses ailes, alors qu’elle aurait pu placer ses enfants chez des étrangers.

Elle en fut récompensée.

La première, elle implanta dans le cœur de ses enfants et de son sixième fils en particulier, la crainte de Dieu et l’amour de Sa Parole.

C’était une excellente éducatrice qui sut élever ses enfants sans faiblesse et qui, tout en les aimant tendrement, ne négligeait pas d’exercer la discipline, chaque fois que cela était nécessaire.

Dwight était un des plus turbulents et il comprit de bonne heure que la rétribution suit de près la transgression et que " ce qu’un homme sème, il le récolte aussi. "

A l’âge de 10 ans, Moody dut aller gagner sa vie dans un village voisin.

Il n’eut donc pas l’occasion de fréquenter longtemps l’école et de s’instruire.

D’où lui vint donc, plus tard, cette puissance et comment ce jeune paysan aux allures frustes, est-il devenu celui que le monde connaît à présent sous le nom de Prince des Evangélistes ?

L’unique réponse, c’est qu’il fut " choisi, appelé par Dieu ", comme les prophètes de jadis, les Amos de Tekoa, les Jean-Baptiste, hommes du peuple qui n’avaient pas étudié dans les Facultés mais que Dieu avait revêtus de Son Esprit et qu’Il envoya parmi les hommes pour porter Son message.

L. Moody était, certes, une personnalité de premier ordre.

Son intelligence et son esprit d’entreprise le poussèrent à quitter de bonne heure le village où il végétait, pour se rendre à Boston, où il travailla dans le magasin de chaussures d’un de ses oncles.

En moins d’un an, il devint le meilleur vendeur du magasin, allant jusque dans la rue chercher les clients et les persuadant d’acheter.

Il aurait aimé rénover les vieilles méthodes commerciales de son oncle, mais se heurtant à la routine de celui-ci, il tourna ses regards vers un nouvel horizon.

A cette époque, Chicago, la cité toute neuve de la Prairie américaine, attirait beaucoup de jeunes gens.

Moody, avec l’esprit de décision qui le caractérisait, s’y rendit brusquement.

En peu d’années, il réussit et devint un " business man " accompli.

Quelqu’un a dit de lui que s’il avait continué dans cette voie, il serait devenu un millionnaire célèbre.

Mais Dieu posa Sa main sur lui.

Il allait se servir de cette riche personnalité aux dons si divers, pour en faire un instrument de choix, un " gagneur d’âmes " de valeur.

Moody s’était déjà converti à Boston, ayant compris que jusque-là il n’avait été qu’un chrétien de forme.

Il était, de plus, volontaire, indépendant et suffisant, plus qu’aucun garçon de son âge.

Mais Dieu travaillait déjà dans son âme, pour l’amener à une soumission, une reddition complète de son être.

Il eut à faire à un moniteur d’école du Dimanche animé de l’esprit missionnaire, qui n’hésita pas à se rendre dans l’arrière-boutique de l’oncle, pour parler au jeune homme de son âme et l’amener à une décision ferme pour Christ.

Une fois à Chicago, Moody s’arrangea pour avoir du temps libre pour le service de Dieu.

Refusant tout salaire, il travaillait à la commission et pouvait disposer de ses journées.

Il offrit ses services comme moniteur dans une école du Dimanche, où il y avait déjà plus de moniteurs que d’élèves.

On le lui fit comprendre, mais cela ne découragea pas l’indomptable homme d’action qu’était Moody.

Le dimanche suivant, il revint, amenant avec lui sa classe : dix-huit jeunes voyous tirés de la rue !

Il y eut un tel succès qu’il loua bientôt une salle pour y tenir son Ecole à lui.

Il y faisait non seulement l’instruction des enfants, mais des réunions d’appel pour les parents.

Une telle personnalité ne tardait pas à " percer " dans les milieux chrétiens et il s’acquit de nombreuses sympathies et des collaborateurs dévoués.

Le jour vint où, inévitablement, il eut à choisir entre l’œuvre de Dieu et " les affaires. "

Dieu l’appelait à un service complet.

Ce fut la grande lutte de sa vie.

Un incident l’aida à voir le chemin et à accepter les exigences divines :

Ayant remplacé un collègue malade de la poitrine, auprès d’une classe biblique de jeunes filles, son ami le fit appeler pour lui faire part de son chagrin de n’avoir su amener aucune de ses élèves à Christ.

" Je leur ai fait plus de mal que de bien ", disait-il et " je suis sur le point de rentrer dans ma famille. "

Moody fut très remué.

Il proposa à son collègue d’aller visiter ensemble chacune des jeunes filles.

Le jeune malade y consentit.

Arrivé chez la première, l’homme condamné lui parla avec une telle puissance, que les yeux de la jeune fille se remplirent de larmes et que, abandonnant son air moqueur et léger, elle reçut Jésus dans son cœur, pendant que Moody priait.

Il en fut de même pour toutes les jeunes filles.

Moody les réunit pour un service d’adieu.

" C’est là ", dit-il " que Dieu alluma dans mon âme un feu qui ne devait jamais s’éteindre. "

Son ambition pour les affaires le quitta sur l’heure et il comprit que Dieu voulait et pouvait faire de lui un gagneur d’âmes.

Le secret de sa puissance

Comme nous l’avions dit, Moody n’avait pas la supériorité que donne l’instruction ou les études théologiques.

Son anglais était incorrect, sa grammaire défectueuse, il n’avait même pas d’éloquence naturelle et pourtant, il attirait les foules et pouvait les tenir sous le charme de sa parole pendant des heures.

Pourquoi ?

Encore une fois, parce que " ce fut un homme envoyé de Dieu " et que sa vocation était manifeste.

Les mêmes discours, dans la bouche d’un autre homme, n’auraient produit aucun effet, mais venant de Moody, ils étaient revêtus de puissance et le Saint-Esprit " œuvrait " dans les cœurs de ses auditeurs.

Ensuite, parce que ce fut un homme entièrement consacré au service de son Maître.

Lors de sa première campagne en Angleterre, il fut frappé par une phrase tombée des lèvres d’un serviteur de Dieu :

" Le monde attend de voir ce que Dieu pourrait faire d’un homme qui Lui serait entièrement consacré. "

Moody réfléchit.

- Il a dit " un homme ". Il n’a pas dit " un grand homme ", ni un homme instruit, ou sage, ou éloquent, ou habile.

Il a dit simplement " un homme ".

Je suis un homme et il dépend de moi, de ma volonté, de me donner à Dieu sans réserve.

Eh bien ! Je vais faire tout mon possible pour être cet homme-là. "

Et Moody fut fidèle à sa parole et Dieu s’empara de lui, transforma ses qualités naturelles, l’enrichit de Ses dons, l’inonda de Sa grâce et fit le lui un " canal " de bénédictions pour des " millions " d’âmes.

Il faut dire encore que Moody prêchait fidèlement et uniquement la Parole de Dieu.

Ses sermons étaient tout imprégnés des Saintes Ecritures et il appuyait tous ses arguments sur des versets de la Bible.

Pas de dissertations morales ou philosophiques chez lui, mais seulement l’Evangile qu’il présentait avec clarté et simplicité aux âmes.

Avant de prêcher aux autres, il se laissait lui-même empoigner par son texte et il montait en chaire tout vibrant et rempli de ce qu’il allait dire et qu’il avait puisé à la grande source de la Vérité.

Aussi les mots jaillissaient-ils abondamment de son cœur.

Son cœur ! Il l’avait très grand, avec une immense capacité de sympathie.

C’est là aussi le secret de ses victoires.

Quelqu’un disait de lui : " C’est l’homme au plus grand cœur que je connaisse. "

On l’a comparé à Abraham Lincoln qui, lui aussi, s’était élevé d’un milieu très obscur et qui possédait un cœur si compatissant qu’il était devenu l’homme le plus aimé en Amérique.

Lui et Moody furent les deux grands citoyens des Etats-Unis au 19ème siècle.

Moody avait un cœur rempli d’amour pour les âmes perdues.

Il savait toucher les fibres profondes de l’être et jouer avec tact sur les cordes vibrantes de l’émotion humaine.

Il ne le faisait pas par métier, bien qu’il eut acquis, au cours de son ministère, une savante pratique, mais il communiquait aux autres l’émotion qui l’étreignait lui-même et les larmes qu’il versait pendant ses appels n’étaient pas les larmes artificielles et de commande qu’enseigne l’art du cabotin.

Rien d’étonnant à ce qu’il amenât à la repentance et à la conversion des multitudes d’âmes.

Doué d’une imagination brillante, il rendait ses prédications vivantes par de nombreuses illustrations et ne s’arrêtait d’expliquer un texte, que lorsqu’il était sûr que ses auditeurs avaient bien compris son point de vue.

Moody sut rompre avec la rigidité de forme des cultes de son époque.

C’est avec une parfaite liberté qu’il s’interrompait pour indiquer un siège à un nouvel arrivant ou bien lancer son propre livre de cantiques à tel auditeur qui n’en possédait pas.

Simple et familier, mais jamais vulgaire, il sut conquérir tous les cœurs.

Il mit à la mode ce qu’on a appelé depuis " l’évangélisation agressive " et que Spurgeon et William Booth, fondateur de l’Armée du Salut, ont également poursuivie.

Alors que les pasteurs se lamentaient de ne pouvoir atteindre " la masse ", ces hommes, au lieu d’adopter l’esprit de défaitisme de leurs confrères, sortirent des rangs pour " chercher les perdus " là où ils se trouvaient : prisons, bouges, bas quartiers…

Moody mit également en vogue le chant de cantiques évangéliques.

Il découvrit bientôt l’amour de l’homme du peuple pour le chant.

Pendant des années, il pria pour que Dieu lui envoie un collaborateur pour diriger le chant.

L’ayant rencontré dans une Convention, il s’approcha de lui et de sa manière abrupte, lui dit :

- Vous êtes l’homme que je cherche depuis des années. Je veux que vous veniez à Chicago pour m’aider dans mon travail.

Sankey, dont le nom devait désormais être lié à celui de Moody, donna sa démission (il était fonctionnaire) et devint un aide précieux dans l’évangélisation.

Il créa le cantique évangélique et son recueil a fait le tour du monde.

Lorsque Sankey " chantait l’Evangile ", sa personnalité disparaissait complètement pour laisser toute la place au message divin ; de sorte que ceux qui n’avaient pas été touchés par la prédication de Moody se convertissaient par le chant de Sankey.

Moody resta humble.

Moody était un homme de prières.

Hiver comme été, il se levait de très bonne heure pour prier et pour lire la Bible.

Aussi, les devoirs pressants de la journée le trouvaient-ils bien armé.

Moody fut un grand prédicateur parce qu’il fut une grande âme, et comme l’a dit Henry Drummond, " si l’on mesure l’éloquence, non à la rhétorique, mais à l’effet produit sur l’auditoire, l’éloquence de Moody était de tout premier ordre.

Ses incorrections se noyaient dans le pathétique de ses appels et ses accents, sublimes de tendresse, rachetaient ce que ses discours avaient de raboteux. "

Un autre a dit encore : " Il prêchait comme Luther, en exultant dans la grâce de Dieu. Sa joie était communicative. Les hommes, en l’entendant, sortaient de leurs ténèbres morales pour vivre la vie chrétienne. "

On peut donner maintes raisons secondaires pour expliquer son succès, mais la principale c’est, d’après l’Ecriture même, qu’il fut " un homme envoyé de Dieu. Son nom était Dwight L. Moody. "

Ses oeuvres

Elles sont encore plus connues que l’homme lui-même.

Nous ne ferons que les citer : tout d’abord, l’Institut Biblique de Chicago, le premier du genre, créé dans le but de former des jeunes gens et des jeunes filles pour l’évangélisation de la masse, d’où sont sortis des milliers de témoins pour Christ aux Etats-Unis et ailleurs.

Fondée en 1889, cette école n’a cessé de se développer et a formé jusqu’à ce jour 36 000 ouvriers.

Elle possède une revue mensuelle, des cours du soir et par correspondance ainsi qu’une station d’émission radiophonique.

Si Moody revenait sur terre, il serait certes étonné de voir dans quelle mesure Dieu a répondu à son attente et fait fructifier l’œuvre dont il a planté les premiers jalons !

Citons encore l’Association de Colportage qui est une société de traités et de littérature religieuse, et l’immense Auditorium de 4000 places où Moody prêchait, connu maintenant sous le nom de " Moody Mémorial Church ", toujours fidèle aux principes fondamentalistes de son animateur.

Hors de Chicago, Moody fonda des établissements d’enseignement primaire, à Northfield, son pays natal, pour l’instruction des enfants pauvres (car Moody ressentit toujours vivement son infériorité à cet égard), et des Conventions annuelles, également à Northfield.

Enfin, le célèbre recueil de cantiques " Sacred Songs and Solos " dont un grand nombre ont été traduits en français, en particulier par M. R. Saillens.

Cette œuvre immortelle est celle d’un simple homme, qui s’oublia lui-même pour se livrer à Dieu.

Au-dessus de sa cheminée de son studio, est une tablette qui porte ces mots :

" Celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. "

Promesse que l’avenir à pleinement justifiée.

André C.

Quelques anecdotes sur MOODY

Un sermon long de cinq milles

Moody aimait bien les bonnes grosses Bibles dont l’impression n’est pas trop fine.

" Je n’aime pas beaucoup, disait-il, ces Bibles minuscules qu’il faut mettre sous le nez pour les lire. Vous me direz qu’on ne peut guère porter une grosse Bible dans sa poche. Eh ! bien, portez-la sous votre bras et si vous avez cinq milles à faire pour vous rendre à l’Eglise, vous prêcherez un sermon de cinq milles de long !

J’ai connu un homme qui s’est converti en voyant un autre porter sa Bible sous le bras !"

Inutile d’abandonner le monde

Un homme dit à Moody : " Maintenant que je suis converti, est-ce que je dois abandonner le monde ? "

" Non ", répondit Moody, " vous n’avez pas besoin de vous donner cette peine. Si vous donnez au monde un témoignage net et franc à la gloire du Fils de Dieu, le monde vous abandonnera assez vite. Ils ne voudront pas de vous "

" Ils ne sont pas du monde " (Jean 17 : 14).

La biographie de Moody

On demandait à Moody de faire un croquis de sa vie.

Il écrivit ce qui suit :

" Je suis né de la chair en 1837. Je suis né de l’Esprit en 1856. Ce qui est né de la chair mourra. Ce qui est né de l’Esprit vivra à jamais " (Jean 3 : 6).

Vous pouvez au moins garder un cheval

Un jeune et riche banquier de Londres désirait faire quelque chose pour son Maître Jésus-Christ ; il n’était pas doué pour parler aux hommes de leur âme et voici ce qu’il fit.

Il alla trouver un vieux cocher de fiacre, loua sa voiture au prix habituel et garda son cheval pendant que le cocher allait entendre Moody prêcher.

Pendant deux heures, il rendit un témoignage silencieux au dehors, tandis que l’homme entendait la Bonne Nouvelle au-dedans.

Si vous ne pouvez faire de grandes choses pour Dieu, vous pouvez au moins garder un cheval.

" A chacun sa tâche " (Marc 13 : 34).

Le soleil et la lentille

" Quand j’étais enfant ", raconte Moody, " et qu’au printemps, la neige commençait à fondre sous les chauds rayons du soleil, je m’amusais à exposer un certain morceau de verre.

Le soleil dardait ses rayons sur le verre et je pouvais enflammer des morceaux de bois dessous.

La foi est la lentille qui attire le feu d’En Haut. "

Un témoignage du Président Wilson

" J’étais chez le coiffeur ", raconte l’ancien Président Wilson, " assis sur un fauteuil, lorsque je me rendis compte qu’une personnalité était entrée dans le salon.

Un homme était venu, dans le même but que moi-même et s’était tranquillement assis dans le fauteuil proche du mien.

Chacune de ses paroles montrait qu’il s’intéressait profondément à l’homme qui le servait et avant même qu’on eut fini de s’occuper de moi, j’étais certain d’avoir assisté à une réunion d’évangélisation, parce que M. Moody était dans la pièce.

Je demeurai quelques instants de plus dans le magasin, après qu’il fut sorti et remarquai le singulier effet de sa visite sur les employés.

Ils parlaient à mi-voix.

Ils ignoraient son nom, mais ils sentaient qu’il avait élevé leurs pensées.

Et je quittai ce lieu, comme on quitte une Eglise.

Le secret de la puissance de Moody, c’est qu’il " avait toujours de quoi donner en abondance. "

Comment naquit le cantique "Les quatre-vingt dix-neuf"

Moody quittait Glascow (Ecosse) en compagnie de Sankey, après une série de réunions.

" Au moment de monter dans le train " raconte ce dernier, " j’achetai un hebdomadaire dans l’espoir d’y trouver des nouvelles de l’Amérique.

Je fus déçu dans mon attente et je jetai le journal.

Toutefois, peu de temps avant d’arriver à Edimbourg, je le ramassai et me mis à lire les annonces.

C’est alors que mes yeux tombèrent sur un petit poème dans un coin du journal.

Je le lus et me dis qu’on pourrait en faire un beau cantique d’évangélisation.

J’en fus si impressionné que je fis part de ma découverte à M. Moody qui me demanda de le lui lire.

Ce que je fis.

Quand j’eus fini, je m’aperçus que mon ami n’en avait pas entendu un mot, tellement il était absorbé dans la lecture d’une lettre qu’il venait de recevoir de Chicago. "

" Le lendemain, à Edimbourg, M. Moody prêcha sur le Bon Berger.

Vers la fin de la réunion, il se tourna vers moi et me dit :

" Sankey, avez-vous un solo approprié pour terminer ? "

Je n’avais rien qui aille avec le sujet et j’étais fort troublé, quand il me sembla entendre une voix me dire : " Chante le cantique que tu as trouvé dans le train. "

" Cela me semblait impossible, puisque je n’en avais pas encore écrit la musique.

Mais l’impulsion était trop forte pour y résister.

Je me mis à l’harmonium, plaçai le morceau du journal devant moi et, après avoir élevé mon cœur à Dieu dans la prière, je posai mes doigts sur le clavier.

J’attaquai en la bémol et me mis à chanter.

Note après note, Dieu me donna la mélodie et jusqu’à ce jour, je n’y ai rien changé. "

" Quand j’eus fini, un grand soupir semblait monter de l’Assemblée et je compris que le chant avait atteint les auditeurs.

Moody était très ému.

Il descendit de la chaire, vint vers moi, regarda le fragment de journal et, les larmes aux yeux, me dit : " Sankey, où avez-vous trouvé ce cantique ? Je n’ai jamais entendu le pareil de ma vie ! "

Je le lui dis.

Alors il leva ses mains, et prononça la bénédiction.

" Le cantique les " quatre-vingt-dix-neuf ", qui depuis, a fait le tour du monde était né. "

Un poème composé dans la souffrance

L’auteur était une jeune malade écossaise, Miss Elizabeth Clephane, que ses sœurs de souffrances avaient surnommée " Rayon de Soleil ".

Sa courte vie s’acheva à l’âge de 39 ans, mais elle eut la joie de voir son poème immortalisé par Sankey, qui le chanta cinq ans avant sa mort.

La brebis perdue

L’heureux troupeau reposait sûrement

Dans un gras pâturage ;

Une brebis seule errait follement

Dans la nuit, dans l’orage.

Par monts, par vaux, exposée au danger,

Elle fuyait l’amour du Bon Berger.

Quatre-vingt-dix-neuf brebis sont ici ;

Qu’importe la centième ?

Mais le Berger dit : " Je la veux aussi,

C’est la Brebis que j’aime.

Dans le désert, je veux la retrouver,

Et, s’il le faut, mourir pour la sauver.

Ah ! Parmi ceux qu’Il laissait dans le ciel,

Dans le séjour de la gloire,

Nul ne connut l’amertume du fiel

Que le Sauveur dut boire.

Nul ne connut tout ce qu’Il a souffert

Pour sa brebis égarée au désert.

" Pourquoi ce sang, dont je vois des chemins,

Les pierres arrosées ?

O mon Sauveur ! Pourquoi vois-je tes mains

Par les ronces percées ? "

Pour ma brebis qui s’éloigne de moi,

Mais dont j’ai vu la misère et l’effroi. "

Soudain, un cri sur les monts éclata :

" Ma brebis est trouvée ! "

Le choeur joyeux des anges répéta :

" Victoire ! Elle est sauvée ! "

Et, dans ses bras, le céleste Berger

La ramenait à l’abri du danger.

Traduit par R. SAILLENS

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