Dans une diligence, pleine d'hommes qui voyageaient ensemble toute une journée, se trouvait un capitaine de vaisseau, robuste marin, à l'expression franche, à l'air distingué, qui causait avec plus de volubilité, riait plus haut et jurait avec plus d'aplomb qu'aucune autre personne de la compagnie.

Le capitaine raconta entre autres un affreux naufrage qu'il avait essuyé dans le golfe de Saint-Laurent.

Quand un ouragan soudain les assaillit, l'équipage prit toutes les mesures commandées par la situation, et s'efforça d'atteindre les côtes rocheuses du Labrador en fuyant devant la tempête.

Mais aucune puissance humaine n'était en état de diriger le navire.

Après avoir dérivé au gré du vent pendant un jour et une nuit, le vaisseau alla donner au matin contre un îlot ; les vagues le lancèrent par-dessus les récifs, pour le laisser enfin accroché sur une roche plus élevée que les autres.

Tous comprirent que le navire ne tarderait pas à être emporté pièce par pièce. Ils se hâtèrent donc de fabriquer un radeau, espérant atteindre le rivage. A peine fut-il achevé que le vaisseau s'effondra.

Les hommes crièrent : " au radeau, au radeau, " mais le capitaine fut le seul, qui, en s'attachant, parvint à s'y maintenir.

Ce fut avec force jurements qu'il raconta cette affreuse scène, et comment les pauvres matelots, qui s'efforçaient en vain de s'accrocher au radeau, furent l'un après l'autre balayés par les vagues furieuses.

" Et à la fin, je demeurai là, seul, ajouta le capitaine ; sans avoir pu sauver la moindre des choses ; sans une bouchée de nourriture, sans une goutte d'eau !

Pendant trois jours et trois nuits, je demeurai sur ce radeau, et j'étais prêt à périr lorsqu'un vaisseau parut.

 Il me restait tout juste assez de force pour faire flotter au vent ma chemise de flanelle rouge ; ils la virent et vinrent à mon secours.

J'étais incapable de me tenir debout, ni même de parler ; ma vie tenait à un fil.

Mais enfin me voici en route pour revenir chez moi, après avoir perdu tout ce que je possédais dans ce monde. "

La narration du capitaine avait beaucoup intéressé ses compagnons de voyage, et un monsieur, jusqu'alors fort silencieux, les engagea à faire une généreuse collecte, à laquelle il ajouta la plus grande partie.

Offerte d'une manière très délicate, elle fut acceptée avec une vive reconnaissance et le capitaine parut déchargé d'un grand poids.

Après le coucher du soleil, les passagers sortirent tous de la diligence pour monter à pied une colline.

Le silencieux voyageur marchait à côté du capitaine et se trouva bientôt seul avec lui.
" Capitaine, lui dit-il, me serait-il permis de vous poser une question sans vous offenser ? "

– " Certainement, monsieur ; je serai heureux d'y répondre. "

– " Eh bien ! quand vous vous êtes trouvé seul sur votre radeau, pendant ces longs jours et ces longues nuits, n'avez-vous pas solennellement promis au Seigneur que s'il venait à votre secours vous changeriez de vie et commenceriez à le servir ? "

– " Ceci ne vous regarde pas, monsieur, " répondit le capitaine en devenant très rouge et respirant avec effort. Ils rentrèrent en voiture ; ces deux hommes gardèrent le silence, et bientôt l'on arriva au village où l'on devait passer la nuit.

Le lendemain matin le capitaine devait continuer dans une autre direction.

Avant le point du jour, l'homme silencieux entendit frapper à sa porte.

 Après avoir allumé sa chandelle, il ouvrit et se trouva en face du capitaine. Ses yeux étaient rouges, son visage agité et sa large poitrine se soulevait d'émotion.

Il prit la main de son compagnon de route et, avec des soupirs et des sanglots, il lui dit :
 - " Monsieur, hier je vous ai répondu grossièrement, et je viens vous en demander pardon. Oui, j'ai promis et j'ai fait vœu sur ce radeau que si Dieu m'épargnait, je changerais de vie et le servirais ! Oh, quel pécheur je suis ! Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit. Voulez-vous prier pour moi et me pardonner ? "

Le monsieur, très ému, promit ce que le capitaine lui demandait.

Puis la diligence étant attelée, ils se serrèrent la main et se quittèrent pour ne plus se revoir dans ce monde. Se retrouveront-ils dans le monde à venir ?

Ce fait rappelle la prière d'un autre marin.

Un dimanche soir, il y a bien des années, raconte un chrétien anglais, j'accompagnai Mr. Pierre Kitwood, le missionnaire des marins, à la réunion qu'il tenait au dock St-Georges, à Liverpool.

Je fus très frappé des figures différentes et de toutes nuances qui s'y trouvaient réunies ; et j'appris qu'il y avait là des Anglais, des Irlandais, des Ecossais, des Français, des Suédois, des Hollandais, des Allemands, des Norvégiens, des Américains, des Africains et un Indien d'Amérique du Nord.

C'était un aspect instructif et touchant, qui rappelait la maison du Père céleste, où se réuniront les rachetés d'Orient et d'Occident, du Nord et du Midi.

Presque tous ces hommes restèrent pour la réunion de prière qui suivit la prédication, et les simples et ardentes requêtes de plus d'un de ces rudes marins me força à dire : Maître, il est bon d'être ici.

Je n'oublierai jamais entre autres celle d'un capitaine suédois : " O Seigneur ! dit-il avec son accent étranger, il en est ici quelques-uns qui t'ont promis, lorsqu'ils étaient sur mer pendant la tempête, que si tu les ramenais à terre, ils te donneraient leurs cœurs ; mais ils l'ont oublié. Seigneur, remets-leur en mémoire ces promesses, afin qu'ils les accomplissent. "

Oh, chers amis, combien en est-il parmi nous qui ressemblent à ces matelots pendant la tempête !

A l'heure de l'affliction, de la maladie, nous avons promis à Dieu que s'il nous délivrait, s'il nous relevait de notre lit de souffrance, nous vivrions désormais à sa gloire. Mais trop souvent nous avons oublié ces vœux.

Demandons avec le marin suédois que le Seigneur nous remette en mémoire ces promesses, afin que nous le servions fidèlement.

WESLEY dans la tempête

Adam Clarke raconte : - " Nous nous rendions des Iles de la Manche en Angleterre. Mais le vent était contraire et força le navire à louvoyer. Wesley, qui était occupé à lire dans sa cabine, entendant le bruit et l'agitation qui régnaient sur le pont, demanda ce que c'était. On lui dit que le vent était contraire : - " Et bien ! Dit-il, mettons-nous en prière ! "

Ses compagnons, qui étaient sur le pont, descendirent dans la cabine et nous priâmes.

Après nous, Wesley prononça une fervente supplication qui exprimait beaucoup plus une foi ferme qu'un simple désir.

Sa parole était remarquable par l'esprit qui l'animait, l'émotion profonde qui l'accompagnait et les termes même qu'il employa. Il dit, entre autres paroles :

- " O Dieu tout-puissant et éternel, tu as domination partout, et toutes choses servent les desseins de ta volonté : tu tiens les vents dans ta main, et tu t'assieds sur les grandes eaux, et tu règnes, Roi pour l'éternité ; commande à ces vents et à ces vagues, et qu'ils t'obéissent ; et conduis-nous rapidement et sûrement au port où nous voulons aller ".

La puissance de cette prière fut ressentie par tous.

Quant à Wesley, il se releva de ses genoux, ne fit aucune remarque, mais reprit son livre et continua sa lecture.

Je remontai sur le pont, et quelle fut ma surprise en voyant que le vaisseau poursuivait sa course dans la bonne direction, poussé par une brise régulière et qui ne faiblit pas jusqu'à ce qu'elle nous eut ramenés en sûreté près du mont Saint-Michel, dans la baie de Penzance !

Wesley ne s'étonna pas de ce changement de vent : il s'attendait si parfaitement à être exaucé qu'il n'eut pas le moindre doute qu'il l'était en effet ".

Ne perdez pas l'étoile de vue

Le vieux Nicolas habitait une localité de la partie la plus sauvage des côtes de Norvège.

C'était un vieux marin de grande expérience et d'un courage à toute épreuve.

Il connaissait la mer mieux que bien d'autres, car, pendant de longues années, il l'avait pratiquée par tous les temps et vue sous ses aspects les plus divers, même les plus extraordinaires.

Quand il s'agissait d'aller au secours de quelqu'un, d'une embarcation en danger, il était toujours le premier à prendre la mer avec une abnégation admirable.

On peut dire qu'il n'avait jamais reculé devant aucun péril.

Ce brave homme avait une singulière habitude.

Quand le soleil était couché et que la nuit arrivait, il s'étendait de tout son long sur le pont de son bateau ou au bord de la mer et regardait invariablement, pendant des heures parfois, le ciel et l'étoile la plus brillante qu'il put y apercevoir.

De jeunes amis lui demandèrent un jour de leur expliquer d'où lui venait cette habitude. Ce désir émut d'abord vivement le vieux Nicolas.

Puis, lorsqu'il fut un peu remis, il raconta ce qui suit :

" Je dois mon salut, celui de mon corps et celui de mon âme, à une étoile et au Dieu qui l'a placée au firmament. Vous dire cela, c'est déjà vous expliquer pourquoi j'aime tant à contempler le ciel étoilé.

Du reste, tous ceux qui croient à l'étoile de Bethléem ne devraient-ils pas aimer à regarder les astres brillants ?

Il y a quarante ans, je me trouvais, pendant une sombre nuit, dans une situation extrêmement critique.

Le vent hurlait avec violence, la mer était agitée et comme soulevée par des vagues gigantesques.

Notre navire était petit et peu solide, la côte près de laquelle nous devions naviguer fort dangereuse, et la violence des flots nous y poussait comme irrésistiblement. Malgré tous nos efforts, nous fûmes jetés sur les brisants.

Notre capitaine était un habile marin.

Dès qu'il vit le grave danger qui nous menaçait, il prit lui-même place au gouvernail et fit de grands efforts pour nous arracher à la ruine qui semblait inévitable.

Quoique malade, il tint ferme à son poste difficile, donnant au moyen de son porte-voix, les ordres nécessaires avec une force, une décision, une fermeté qui étonnaient tout l'équipage, mais le remplissaient aussi de courage et d'énergie.

Mais, malgré sa volonté de fer, l'effort qu'il dut faire dépassa ce qui lui restait de force.

- Nicolas, me dit-il, au milieu du craquement des mâts et du bruit du vent furieux qui soufflait dans la voilure, tiens-toi près de moi ; je sens que mes forces me trahissent et que je n'y pourrai plus tenir longtemps. Mais vois-tu cette étoile-là, au-dessus de nous ? "

- Oui, je la vois, capitaine ".

- Eh bien ! quand il te faudra me remplacer, dirige le navire droit d'après cette étoile. Ainsi je te promets que vous arriverez au port ; mais si tu la perds de vue, vous ne pourrez éviter le naufrage. Et puis, mon cher, n'oublie pas qu'il y a une autre étoile qu'il faut regarder aussi sans cesse pour arriver un jour dans un autre port meilleur que les meilleurs d'ici-bas. "

- Je savais ce que le capitaine voulait dire. Il était un chrétien fidèle et vivant, qui ne perdait jamais l'occasion de nous dire quelque chose d'utile pour nos âmes.

- Lorsqu'il ne put rester exposé à la tempête, il cria encore une fois d'une voix qui domina le vent : " ne perdez pas l'étoile de vue, mes amis, ne la perdez pas de vue ".

Puis on le porta dans sa cabine et je ne le revis plus vivant. Lorsque j'appris sa mort, je priai mes camarades de m'attacher à la barre du gouvernail, la tempête devint toujours plus terrible. J'étais comme aveuglé par les larmes qui coulaient de mes yeux, mais je réussis pourtant à tenir mon regard fixé du côté de l'étoile.

Le vieux marin se tut un instant, plongé dans ses émouvants souvenirs. Puis il reprit :

Après que nous eûmes navigué deux heures dans un mauvais canal très étroit, nous nous trouvâmes encore au milieu d'une mer agitée, mais nous avions évité les dangers des brisants.

L'étoile nous avait conduits.

Nous étions hors d'inquiétude.

Je me rendis alors dans la cabine du capitaine.

Son visage était peu changé.

Je ne pus m'empêcher, moi pauvre et rude matelot, de baiser cette chère figure en la mouillant de mes larmes. Je me mis à genoux à côté du lit et je demandai instamment à Dieu de me conduire durant cette sombre et terrible nuit au travers des dangers effrayants qui nous entouraient et mettaient notre existence en péril. Dès lors, je n'ai pas perdu de vue l'étoile. Vous ne vous étonnerez plus maintenant de me voir contempler les étoiles. "

Après un moment de silence, Nicolas nous dit encore : " Mes amis, vous êtes jeunes, la vie s'ouvre devant vous, ne perdez pas de vue l'étoile, l'Étoile brillante du matin ".

Les derniers coups de rames

Perdu dans le Pacifique à la suite du dérèglement de l'octant, et sans essence, le pilote d'une forteresse volante tente un amerrissage et réussit à poser l'appareil au creux d'une vague.

Avant qu'il disparaisse, ses huit occupants ont le temps de mettre trois canots pneumatiques à flot et d'y prendre place.

Pendant 23 jours, ils ont à lutter contre la soif, la faim, la chaleur, les requins, les ulcères, sans oublier la mort qui rôde autour d'eux.

Dans ces circonstances difficiles, ils réapprennent la foi et la prière. Le récit a été reconstitué grâce au journal, encroûté de sel, du lieutenant Jim Whittaker.

Impressionné par les miracles dont il est le témoin, il fait une expérience religieuse et profonde qui changera le cours de sa vie.

Elle lui fera dire constamment et partout : " Rencontrer Dieu, c'est l'aventure la plus extraordinaire qu'un homme puisse connaître ".

Nous reproduisons ici le chapitre relatant l'ultime délivrance de Jim Whittaker et de deux de ses compagnons d'infortune.

Durant l'heure qui précéda le jour, je tombai dans un profond sommeil et dormis tout au long de l'aube la plus importante des trois semaines.

Mes yeux s'étaient efforcés de percer vingt aurores pour constater que le soleil levant ne me révélait toujours qu'un océan solitaire, un ciel vide, un monde désertique.

Je m'éveillai au vingt et unième jour en mer pour découvrir que De Angelis était en train de me secouer aussi rudement que le lui permettait sa force défaillante. Il avait saisi mon épaule et m'appelait par mon nom :

- Arrête ! lui dis-je. Qu'est-ce qui te prend ?

- Jim, dit-il, je crois que tu devrais jeter un coup d'œil ! Cela peut être un mirage, mais je crois voir quelque chose !

Je me retournai dans le radeau et m'assis.

Il n'était pas nécessaire que De Angelis insiste, ce n'était pas un mirage.

Une ligne de palmiers d'environ 16 kilomètres barrait l'horizon. A la distance de 18 kilomètres, à peu près, je n'apercevais pas le rivage.

Mais je pouvais prétendre sans me tromper qu'il devait y avoir quelque chose de substantiel sous ces palmiers.

A 6 heures 30, le 11 novembre, je sortis les rames d'aluminium et commençai le rude effort qui, en sept heures et demie, allait nous permettre d'atteindre la terre ferme.

Mes deux compagnons étaient dans un état lamentable. De Angelis pouvait encore se mouvoir, mais c'était tout. Il désira prendre les rames à son tour pour m'aider à atteindre l'île, mais il s'épuisa au bout de quelques minutes.

Quant à Jimmy Reynolds, il était étendu au fond du canot ; sa fin semblait proche. Ses yeux étaient profondément enfoncés dans leur orbite et sa ressemblance avec une tête de mort était bouleversante.

Le poids normal de Jimmy est d'environ soixante kilos : il en pesait quarante quelques jours plus tard, quand les docteurs de la marine s'occupèrent de lui.

Le pauvre garçon manifestait l'esprit le plus extraordinaire que j'aie jamais rencontré. Bien qu'il ait de la peine à se soulever lui-même, il disait constamment :

- Je me sens bien ; un peu fatigué, c'est tout. Je vais me lever dans un instant, et je te donnerai un coup de main.

Dès que la chaleur s'intensifia, après dix heures, et pendant que je ramais avec gêne, Jimmy, appuyé contre le plat-bord derrière moi, remplissait la douille de fusée et me versait constamment de l'eau sur la tête et sur la nuque. Je me serais certainement effondré sans cette gentillesse.

Nous avions calculé que nous serions à terre vers midi et j'étais encouragé par la distance déjà parcourue, nous étions à moins de 200 mètres de la plage.

J'ouvris la bouche pour dire à Johnny et à Jimmy de commander leur dîner, quand quelque chose survint.

L'embarcation donna de la bande et j'en perdis le contrôle. Je ne pouvais rien faire avec les rames ; le violent courant nous secoua et nous emporta au loin, à un kilomètre et demi au moins.

La longue île étroite passait devant nous comme un navire gigantesque s'approchant du port par la " Golden Gate ", à San Francisco. Je savais naturellement que l'île était immobile. Nous dérivions et il semblait que c'était elle qui nous abandonnait.

Nous pensions atteindre la tête de la terre ferme et nous nous en étions éloignés jusqu'à la moitié.

Si jamais j'ai crié mon angoisse, ce fut à ce moment-là.

J'étais à bout, épuisé, anéanti. Je pris le ciel à témoin de ma défaite. A peine pouvais-je tenir mes rames légères.

Et pourtant, à notre portée se trouvait la terre…  et la vie ! Tandis que je regardais, la ligne des palmiers majestueux continuait à s'éloigner de nous. Si nous voulions atteindre la rive, il fallait agir sur-le-champ.

Je regardai Jimmy étendu au fond du canot.

Je regardai De Angelis. Il était malade, exténué, bouleversé de ce qui m'était arrivé.

Bientôt il serait dans le même état que Jimmy.

J'essayai de mouvoir mes doigts engourdis et mes bras endoloris. C'était inutile : seul un miracle pouvait nous permettre de mettre le pied sur cette île, pensai-je. Seulement un miracle ! Un miracle !

Je me souvins alors du miracle de la pluie, le treizième jour. Je me souvins d'autres exaucements de prière. Je me souvins de mon Dieu !

Je criai à Lui pour recevoir la force. Je criai plus fort que la voix du vent qui se levait, dans la crainte qu'Il ne m'ait pas entendu. J'aperçus le visage effrayé de De Angelis.

Et en criant encore, je pris les rames.

Je ramai.

Une demi-heure plus tard, je ramais encore et j'avançais.

Quand le traître courant nous avait rejetés vers la mer, j'étais impuissant à retenir le canot contre lui.

Et maintenant je pouvais vaincre ce courant.

Je pouvais le vaincre en face d'obstacles et de hasards qui ne nous avaient pas assaillis jusque-là.

J'ai parlé du vent qui s'était levé.

Il apporta un déluge de pluie qui cachait complètement la terre.

Je me retournai dans le canot pour adopter le coup de rame du pêcheur, afin de voir devant moi et de mieux diriger notre course.

Une rame sauta en l'air et tourna dans ma main. Je jetai un coup d'œil de côté et j'aperçus une vilaine forme grise de plus de trois mètres et demi de long disparaissant dans les vagues.

Tandis que je veillais, un autre requin monta à la surface et se glissa à nouveau dans l'eau.

Ces requins-là n'étaient pas pareils à ceux qui nous avaient tourmentés auparavant.

Il s'agissait de mangeurs d'hommes. S'ils avaient attaqué le radeau, tout était fini pour nous.

La pluie s'apaisa et j'aperçus l'île qui continuait à s'éloigner dans la brume. Je lançai au ciel ma dernière prière :

- Mon Dieu ! Ne nous abandonne pas maintenant !

La prière que je prononçai cet après-midi-là était plus que désespérée.

C'était une requête angoissée, lancée dans le vent, et à travers la pluie. Elle surgissait des profondeurs de mon âme.

Et il n'y avait aucune restriction mentale dans mon esprit cette fois-ci.

J'appelai mon Dieu qui seul pouvait nous sauver.

La réponse fut immédiate et miraculeuse.

Mes épaules et mes bras reçurent une nouvelle force. Je frappai les requins mangeurs d'hommes avec les rames.

Ils se retournèrent comme pour nous attaquer, mais je ne m'en souciai pas.

Je ramais à nouveau. Je ramais et courbais les rames d'aluminium dans les crêtes écumeuses des lames.

Ais-je dit que je courbais, moi, les rames ? Ce n'est pas exact ! Moi, Jim Whittaker, je n'aurais pas réussi à plier une épingle !

Alors que le radeau roulait fermement dans l'écume, je n'étais pas conscient de faire un effort quelconque.

En fait, c'était comme si les rames travaillaient automatiquement et comme si mes mains ne faisaient que suivre leurs mouvements. Il y avait d'autres mains que les miennes sur les rames !

On me considère comme un bon batelier et je suis robuste de nature.

Pourtant, aujourd'hui, après avoir pleinement récupéré ma vigueur physique, j'hésiterais à m'attaquer à ce mauvais passage.

A ce moment-là, j'étais absolument épuisé et j'avais derrière moi trois semaines de faim, de soif et de souffrances.

La pluie tombait à torrents.

Le nombre des requins avait doublé et ils paraissaient se rassembler pour l'attaque, sifflant en passant près de nous et battant les rames de la queue.

Pourtant, aussi sûrement que si nous avions été attachés à un treuil à moteur dressé sur la rive, nous avancions à travers la surface perfide, au milieu des requins et face aux rafales du vent et de l'averse.

Ce fut un autre miracle.

En nous approchant de l'écume qui marquait les récifs, nous affrontâmes un nouveau danger.

La marée n'était pas encore descendue et le ressac nous lançait sur les coraux aigus qui risquaient fort de percer la chambre à air du radeau.

Johnny De Angelis, penché par-dessus bord, tirait et guidait l'embarcation avec ses mains.

Employant l'élan que nous donnaient les vagues, nous réussîmes à faire passer le vulnérable canot de caoutchouc au-delà du récif, dans l'eau plus calme.

La force miraculeuse qui m'avait été donnée là-bas dans la tempête me soutint jusqu'à ce que notre proue échoue doucement.

C'était la première fois depuis trois semaines, que nous nous trouvions sur un terrain solide.

(SOS dans le Pacifique)

Un homme à la mer

Il y a quelque temps, j'ai fait un rêve si impressionnant qu'à l'heure même où j'écris ces lignes, j'ai encore de la peine à croire que le domaine du subconscient n'était pas celui de la réalité.

Je me revois debout, sur le pont d'un grand transatlantique, emmitouflé dans mes vêtements pour me protéger du froid.

Le vent soufflait avec violence, mais tout semblait normal à bord.

Le vaisseau roulait doucement et je percevais le son d'un orchestre et le bruit de voix joyeuses qui s'élevaient, puis s'affaiblissaient au rythme de la houle.

Les passagers semblaient jouir de la traversée, et cependant j'éprouvais une grande inquiétude, comme le pressentiment d'un danger imminent.

La nuit devint si froide que je me décidai à regagner ma cabine.

Au même moment, j'entendis un cri déchirant qui montait des vagues sombres de la mer.

A l'ouïe de ce cri, je compris qu'un homme était tombé par-dessus bord et luttait désespérément pour sauver sa vie.

Ma seule pensée fut de donner l'alarme ; il me semblait que j'avais des ailes en courant d'un pont à l'autre annoncer la nouvelle.

Bientôt, le paquebot entier retentit du cri terrifiant : " Un homme à la mer ! "

Une vague de soulagement m'inonda en voyant les projecteurs percer les ténèbres et des douzaines d'hommes et de femmes le long des bastingages, munis de leurs bouées de sauvetage et prêts à se jeter dans les eaux tumultueuses pour saisir la main du naufragé.

Mon soulagement s'accrût encore quand le cri passa de bouche en bouche : " Le voilà ! Nous l'avons trouvé ! "

En me penchant par-dessus la balustrade, j'aperçus la victime entraînée par les vagues.

Son regard était rempli d'une terreur mortelle, car il se rendait bien compte qu'il ne pourrait plus tenir longtemps.

Sa voix s'affaiblissait, mais son cri : " Au secours ! " continuait à retentir désespérément.

La situation était critique ; cependant avec tout l'équipement et tant de mains volontaires, j'étais sûr que c'était une question de minutes avant de voir le malheureux sur le pont du navire, sain et sauf, retiré in extrémis des eaux mortelles.

Pouvez-vous imaginer mon horreur, lorsque je découvris qu'au lieu de se précipiter pour sauver l'homme à la mer, quelques personnes, formant de petits groupes, discutaient sur le mode d'action de sauvetage à entreprendre.

A ma stupéfaction, je vis encore qu'au moment même où l'un des passagers essayait désespérément de lancer sa bouée de sauvetage à la victime, un autre l'avait attaqué ; et ils se roulaient tous les deux sur le pont en une lutte acharnée.

Comme un fou, je tournai la tête : un homme se tenait à mes côtés, une bouée à la main.

Je lui criai aussitôt de toutes mes forces : " Au nom du bon sens, lancez la corde de sauvetage ! "

La peur le terrorisait.

 Il me dit en tremblant " Je voudrais bien, mais je crains de ne pas la lancer au bon endroit et les gens se moqueront de moi ".

En jetant encore un regard sur les eaux, je compris tout à coup que l'homme disparaissait pour la dernière fois. Il m'entrevit certainement, car il cria de toutes les fibres de son être et, dans un ultime effort, fit un dernier geste pitoyable pour lever la main et demander du secours.

Sachant qu'il ne restait plus que quelques secondes, je courus vers un groupe de passagers, près de la balustrade, et les suppliai d'aller au secours du malheureux.

Je n'oublierai jamais le regard serein et rempli de sollicitude d'une dame qui, se tournant vers moi, me dit : " Mon cher monsieur, si vous avez encore quelques minutes de patience, cette bouée va être prête. Elle était un peu usée et malpropre et nous n'aurions jamais osé l'employer dans un tel état ".

Soudain, l'homme qui avait été assailli se dégagea de son adversaire et se précipita vers la balustrade, sa bouée à la main.

Nous regardâmes ensemble au-dessus de nous en suivant la lumière des projecteurs.

 Mais nous savions que nos yeux cherchaient en vain.

Un homme avait sombré en criant au secours, et cela près de nous et à notre portée. Sans mot dire, nous nous inclinâmes et pleurâmes en silence sur le malheureux qui était mort inutilement.

La foi en mes semblables m'interdit de penser qu'un tel cauchemar se réaliserait dans le monde de la réalité.

En temps de crise, un lien mystérieux unit les hommes.

Quand une vie est en jeu, tous les préjugés sont oubliés. Je connais des personnes qui ont perdu toute notion de temps ou de raison en essayant de sauver la vie d'un petit enfant.

Des ennemis invétérés se trouvent tout à coup côte à côte, oubliant leurs dissensions.

Ils s'écrieront : " Nos querelles n'ont rien à faire ici ! Une vie est en jeu ! "

Jésus fit un jour cette étonnante déclaration : " Car les enfants de ce siècle sont plus prudents à l'égard de leurs semblables que ne le sont les enfants de lumière ". (Luc 16 : 8)

Pourquoi sommes-nous si souvent divisés en petits groupes, discutant des méthodes à employer, tandis que des hommes sombrent dans le péché ?

Pourquoi les chrétiens se querellent-ils entre eux pendant que les âmes désespérées s'enfoncent dans l'abîme de l'éternité ?

Combien il est lamentable de voir celui qui, tout tremblant, tient en main la corde de sauvetage sans la lancer de peur de faire une faute et d'être la risée publique !

Nous traversons un temps de crise.

Dieu a déclaré que ce monde est un vaste désastre.

L'heure des dissensions mesquines et des intérêts personnels est révolue. Notre tâche est de proclamer le vrai message de Christ et de Christ crucifié.

On fait appel à tous les volontaires !

Puisse Dieu nous aider à jeter la planche de salut aux hommes et aux femmes, avant qu'ils ne disparaissent dans l'abîme pour la dernière fois !

Piété pratique

Sacrifice

Un célèbre évangéliste rentrait par mer d'un long voyage.

C'était peu de temps avant sa mort.

Il découvrit sur le pont, un homme dans un état avancé de phtisie pulmonaire.

- N'avez-vous point de cabine ni de couchette ? demanda l'évangéliste.

- Non, j'ai pris mon billet trop tard, tout était complet.

- Eh ! bien, dit le serviteur de Dieu, vous aurez ma couchette, car si vous restez là toute la nuit à tousser, vous serez mort demain matin.

Et l'étranger s'endormit dans un lit ce soir-là, et l'évangéliste veilla à ses côtés.

Ce fut un des derniers parmi les innombrables actes de bonté qu'il accomplit.

En vérité, il avait agi en bon Samaritain et sa conduite dut prouver à l'infortuné qu'il avait secouru, la réalité de la foi chrétienne.

" J'étais étranger, " dit Jésus-Christ à chacun de nous et à cet appel, notre amour et notre sacrifice doivent répondre.

Arme d'amour

L'Américain James H. Mac-Coukey, auteur d'un petit livre, qu'on a traduit en français : Le triple secret du Saint-Esprit, " raconte ce qu'on va lire.

Il veut montrer ce que peut un chrétien quand il sort de chez lui armé de cet amour des âmes que seul donne l'Esprit-Saint, et voici l'exemple qu'il fournit :

J'ai un ami chrétien, conducteur de train sur une ligne suburbaine, qui, tous les matins, amène en ville de nombreux voyageurs.

Un jour il s'était assis, dans la voiture, à côté d'un riche marchand négociant en térébenthine. A la station suivante monte un jeune homme très visiblement pris de boisson. Il se laisse choir sur un siège, à côté d'un compagnon, en disant :

- Depuis cinq heures, ce matin, j'ai déjà bu un litre entier de whisky, et il se mit à émettre un véritable flot de paroles impies et de blasphèmes.

Mon ami l'endura sans rien dire aussi longtemps qu'il put, puis il quitta le marchand en s'excusant et alla droit au blasphémateur :

- Jeune homme, lui dit-il, j'en ai assez de vous entendre tenir pareils propos. Dites-moi, mon cher garçon, avez-vous une mère, un père ?

- Oui, répondit le jeune homme.

- Sont-ils des chrétiens ?

- Oui, et mon père a même une charge dans son église.

- Eh bien ! jeune homme, j'imagine que le cœur de votre mère saignerait si elle était ici et vous entendait blasphémer le nom de Christ comme je vous ai entendu le faire. Pour tout l'or et l'argent du monde, elle ne consentirait jamais à vous entendre tenir pareil langage?

Le jeune homme l'écouta sans rien répliquer.

Mon ami continua à lui parler, et il en vint à mettre ses bras sur les épaules de ce garçon, l'engageant avec grande affection à délaisser ses mauvaises voies.

Tout à coup, le jeune homme succomba à l'émotion et appuya sa tête sur l'épaule du conducteur ; il se mit à sangloter comme une enfant.

Quand le train fut en gare, le jeune homme prit rendez-vous avec mon ami pour le rencontrer dans son logement, à l'hôtel, et reprendre avec lui l'entretien.

Cet entretien fut si intime que le jeune homme finit par donner son cœur à Christ.

Un an plus tard, mon ami apprit qu'il était devenu le directeur très apprécié d'une petite école du dimanche et qu'il rendait un fidèle et courageux témoignage au Sauveur.

Ce ne fut pas là le seul fruit de cette rencontre.

 L'amour chrétien qui animait notre conducteur de train devait porter d'autres fruits.

Le négociant en térébenthine, qui avait été témoin de la scène, en était tout ému.

Comme le conducteur s'éloignait après avoir pris congé du jeune homme, il s'entendit appeler ; c'était le riche marchand qui sautait bas de son phaéton pour venir à lui.

- Conducteur ! Disait-il, attendez un peu, j'ai quelque chose à vous dire. Votre conversation avec ce jeune homme n'était pas à mon adresse, et cependant elle m'a atteint au cœur. Il faut que je vous le confesse, moi, homme fortuné, ayant femme et enfants, une bonne et belle maison, je n'ai jamais de ma vie, lu dans le Saint Livre avec les miens ni prié avec eux…

Conducteur, vos paroles m'ont profondément remué. J'en prends l'engagement, ce soir même, je vais établir chez moi le culte de famille, et à partir d'aujourd'hui je serai un autre homme.

Dans le train - Les "imbéciles"

– Le train express de Francfort à Bâle passait devant une petite localité dans laquelle une église nouvellement bâtie dressait vers le ciel sa tour élancée.

Un jeune voyageur – un étudiant, à le juger d'après son apparence extérieure – se permit de faire cette remarque :

" Ces bons Badois auraient pu employer leur argent pour quelque chose de mieux qu'une église. S'ils avaient bâti une salle de chant ou une maison du peuple, ç'aurait été plus conforme à l'esprit du temps."

Son voisin de compartiment, un simple bourgeois, le regarda d'un air étonné et lui demanda :

- Qu'avez-vous donc à objecter à la construction d'une église ?

- Ah bah ! Répondit-il, de nos jours ce ne sont plus que les imbéciles qui vont à l'église.

- Alors je suis un imbécile, dit tranquillement son interlocuteur.

- Je suis aussi du nombre de ces imbéciles, s'écria un troisième voyageur, car je me rends régulièrement tous les dimanches au service divin. Du reste, je suis professeur à l'université de Leipzig.

- Et moi, je suis conseiller supérieur du gouvernement à Strasbourg, et je vais aussi à l'église.

- Et moi, je suis directeur du gymnase de Berne, et j'affirme être un chrétien convaincu.

Les quatre " imbéciles " se donnèrent une poignée de main et furent bientôt engagés dans une conversation amicale, tandis que le jeune homme, dans un sentiment de sa supériorité intellectuelle, se cachait sans mot dire dans son coin.

La communion des  saints

Le 3 mai 1926, venant de Norvège, où j'avais laissé ma femme convalescente d'une grave maladie, je prenais le train à Hambourg, afin de traverser l'Allemagne et aller prendre la direction de la paroisse d'Allondans, près de Montbéliard.

A Hanovre, un homme monta dans mon compartiment et s'assit en face de moi.

Au bout de quelques instants, il me dit : " Auriez-vous l'obligeance, je vous prie, de bien vouloir surveiller mes petits bagages pendant que je vais dîner au wagon-restaurant ? " – Très volontiers, répondis-je.

A son retour l'étranger me demanda : " Pardon, Monsieur ! Oserais-je vous demander qui vous êtes et où vous vous rendez ? "

– Je suis, lui dis-je, pasteur français et missionnaire à Madagascar !

 – Est-ce possible, s'exclama mon interlocuteur les yeux pleins de larmes… Quoi ! Vous êtes pasteur français et moi je suis pasteur allemand !

Quelle heureuse rencontre !

Il s'était levé et me tendit la main en me disant : " Nous sommes frères ! "

Ce fut pour nous une minute d'intense émotion… moi aussi j'avais les larmes aux yeux…… moi aussi je ressentais quelque chose de céleste…..

Ah ! les politiciens et les sages de ce monde peuvent bien pousser et ameuter les peuples les uns contre les autres… par-dessus les haines des peuples et les fureurs des chauvins, les disciples de Jésus-Christ se rencontrent, fraternisent et réalisent la glorieuse communion des saints…. enfants du même Père, disciples du même Sauveur, ils se pardonnent leurs torts réciproques puisque leur Père leur a aussi pardonné…….

Je ne suis pas fort en allemand et mon interlocuteur, M. le pasteur Voget de Weener près d'Ems, n'était pas très fort en français.

Mais malgré notre jargon, la conversation fut animée, des plus intéressantes…

Voget était un vrai croyant, un fidèle disciple de Jésus-Christ ; il me raconta par le menu tout ce qu'il faisait pour tâcher de réveiller son église.

Par malheur notre entretien ne dura pas très longtemps, car mon cher collègue me quitta à une petite station un peu avant d'arriver à Cassel.

Avant son départ, il me promit de m'envoyer un journal religieux qu'il rédigeait – et rédige encore – et que je reçus en effet très exactement pendant le reste de cette année.

Comme compensation, et aussi pour lui faire connaître le travail missionnaire à Madagascar, je lui fis parvenir le petit livre de M. le pasteur Escande, ancien missionnaire à Madagascar, et intitulé : " Les disciples du Seigneur à Madagascar ".

Histoire palpitante d'intérêt….

Vers 1890 de pauvres paysans malgaches, chrétiens de nom, païens et sorciers de fait, avaient eu des visions, des appels.. Jésus-Christ leur était apparu et leur commandait de se convertir, de renoncer à leurs fétiches, d'aller prêcher l'Évangile, de guérir les malades, de chasser les démons…… et ces simples, ces naïfs qui ne savaient ni lire ni écrire obéirent, ils apprirent à lire et à écrire, ils se mirent à prêcher, à guérir les malades….. ils mirent tout en commun, comme les premiers chrétiens….  et ils résolurent d'aller prêcher l'Évangile à leurs compatriotes que l'effort d'évangélisation n'avait pas encore atteints……  et ils allaient deux par deux, trois par trois, confiants, joyeux, sans emporter d'argent, sans habits de rechange, sans autre bagage que leur Bible et leur livre de cantiques…… et leur prédication touchante et ingénue frappait les cœurs, remuait les consciences et était partout l'occasion d'un réveil, d'un renouveau de vie morale et religieuse….

Et ces ignorants ont fondé des centaines de nouvelles églises et guéri des centaines et des centaines de malades.

Combien ces événements étonnants prouvent la profonde vérité des paroles du Sauveur : " Celui qui croira en moi fera les mêmes œuvres que je fais…..  il en fera même de plus grandes parce que je m'en vais à mon Père ….."

En Suisse

En Suisse, quatre amis voyageaient en voiture dans des endroits dangereux, bordés de précipices. Ils parlaient des voies de la providence et combien il était difficile pour le chrétien d'avancer joyeusement vers l'avenir obscur et inconnu.

Faites comme moi, dit l'un d'eux qui voyageait à reculons ; au lieu de vous effrayer à la vue des passages dangereux et difficiles qu'il faudra franchir, regardez plutôt ceux que vous avez déjà dépassés sans accident, et confiez-vous pour le reste du voyage en Celui qui nous a si puissamment conduits et protégés jusqu'ici.

Le train et la voie pour le ciel

D'ici-bas jusqu'au ciel, Jésus-Christ est la voie.

Les deux rails sont l'amour avec la vérité.

De se mettre en chemin, malheur à qui renvoie,

Il perd tout son présent et son éternité.

La station du départ se nomme Repentance.

L'aspect n'en est pas gai, mais dedans on est bien.

On va prendre un billet au guichet Espérance.

Pas n'est besoin d'argent, car il ne coûte rien.

On ne prend au départ ni colis, ni bagages,

Car à tous nos besoins, il est déjà pourvu.

C'est le cœur tout joyeux qu'on se met en voyage,

Sans le moindre souci. Tout est si bien prévu.

L'indicateur est sûr, il s'appelle la Bible.

On pourra traverser plus d'un sombre tunnel,

Mais cela est prédit. La foi rend tout possible,

Nous nous abandonnerons par elle à l'Éternel.

Après le noir tunnel, le ciel est plus limpide,

Le cœur vit dans la paix, le chant monte joyeux,

Le train poursuit sa course et, toujours plus rapide,

Il nous conduit au but : au royaume des cieux.

À tout moment du jour, le train passe et repasse,

Le conducteur te crie : " Et toi, ne viens-tu pas ? "

Sur le cadran l'aiguille est encore sur Grâce :

Et bientôt, elle va s'arrêter sur…. trépas.

S.D.

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