L'observation du jour de repos dans la Palestine moderne

Je voudrais noter ici une impression, qui s’est imposée à moi au cours d’un récent voyage en Palestine, à savoir que le succès actuel des Juifs dans la colonisation de ce pays est dû, pour une large part, à leur stricte observation du jour du repos.

Dans la ville juive de Tel-Aviv, au nord de Jaffa, dans les quartiers juifs de Jérusalem, de Tibériade, Haïfa, comme dans toutes les colonies agricoles juives, tout est fermé depuis le vendredi soir, au coucher de soleil, jusqu’au samedi à la même heure.

Il n’est pas une maison de commerce, pas un magasin, pas une boutique d’aucune sorte qui restent ouverts.

Les camions, les omnibus, les taxis suspendent leurs services.

Les cinémas sont fermés, ainsi que tous les lieux de divertissement et d’amusement.

On a dit que dans notre civilisation moderne, il serait virtuellement impossible de supprimer pendant un jour entier les services de transport, la distribution des denrées de première nécessité et des marchandises périssables.

C’est cependant ce que font les Juifs dans la Palestine moderne.

Tel-Aviv est une cité qui compte aujourd’hui environ 130 000 âmes.

Elle dépasse Jérusalem quant au nombre de ses habitants ; elle est en passe de devenir, non seulement la plus grande ville de Palestine, mais un centre commercial de toute première importance dans le Proche-Orient.

Elle est le siège de plus de 400 industries florissantes, représentant un budget annuel de 400 000 livres sterling.

Eh bien, toutes les affaires et tous les transports y sont entièrement suspendus pendant la durée du sabbat.

On m’a assuré que les autorités de Tel-Aviv faisaient placer, à l’occasion, le samedi, des barrières au travers de leurs rues pour se protéger contre l’invasion des touristes bruyants.

On peut se demander si les Juifs de Palestine, dans leur généralité, se montreraient aussi scrupuleux à observer leur jour sacré, s’ils n’étaient constamment surveillés et stimulés par leurs frères orthodoxes ?

Ne s’agirait-il pas d’une petite minorité contraignant la majorité à se plier à ses exigences ?

Quoi qu’il en soit, il est certain que le sabbat juif est aujourd’hui strictement respecté dans l’ensemble du pays, apparemment de bon gré et en toute bonne foi.

De Dan, au nord, à Beer-Schéba, au sud, ont surgi de toutes parts des colonies agricoles florissantes.

On en compte aujourd’hui 169, exploitées suivant les méthodes scientifiques modernes.

Il y a peu de mois, les Juifs ont expédié en Angleterre un navire entièrement chargé d’œufs, provenant des fermes de Galilée, et dont la qualité a été reconnue excellente.

Pour le commerce des oranges, la Palestine vient immédiatement après l’Espagne ; sa production a passé, de 400, 000 caisses par année avant la guerre, à 7 millions.

Elle est aussi le pays qui exporte le plus de pamplemousses, toutes cultivées dans les vergers juifs.

Tous les transports sont entre les mains des Juifs ; leurs véhicules à moteur parcourent le pays en tous sens, mais, le jour du sabbat, le trafic est entièrement suspendu.

Lorsqu’on songe à la contrée stérile, pierreuse, désertique, totalement dépourvue de matières premières, qu’était naguère la Palestine ; aux conditions lamentables dans lesquelles végétaient les paysans arabes, les résultats obtenus par les juifs dans leur effort de mise en valeur du pays, sont simplement stupéfiants.

On peut, sans doute, attribuer ces résultats à leur intelligence supérieure, à leur persévérance, à leur sens aigu des affaires, mais je ne pense pas que tout soit dit par là.

Leur rigoureuse observation du sabbat m’est apparue comme un facteur indéniable de leur prospérité.

N’y a-t-il pas là, pour les nations chrétiennes de l’Occident, une leçon de choses utile à recueillir ?

H. J. SHEPSTONE - 1936

Quelques intéressantes nouvelles juives

On vient de lancer, d’Amérique, un appel à tous les juifs du monde, dans le but de recueillir la somme de cinq millions de dollars en deux ans.

Cet argent est destiné à permettre l’établissement en Palestine de deux mille familles de colons.

1935 fut une année record pour l’immigration des Juifs en Palestine.

On estime qu’environ 57000 Juifs s’y sont installés, c'est-à-dire des milliers de plus que l’année précédente.

Il est évident que dans peu d’années, la population juive de la Terre Sainte aura dépassé la cible des 500 000.

Même le Sioniste le plus enthousiaste n’avait jamais rêvé tel accroissement.

Naturellement, la Palestine croit à la possibilité d’une attaque ennemie.

Aussi les autorités militaires anglaises établissent activement des fortifications le long de la côte.

On a fait venir des gros canons et installé des moyens de défense anti-aériens.

Nous savons, par l’Ecriture, qu’un jour, la terre d’Israël sera l’objet de la convoitise des peuples et qu’elle sera violemment attaquée de l’extérieur.

La cause du Sionisme vient de recevoir deux beaux dons : un legs de 375 000 dollars d’un certain Isaac Goldberg pour les travaux agricoles.

Le donateur habite Tel-Aviv.

Un autre de Mme Salomon Rosemblum, de Pittsburg (Pennsylvanie), de 500 000 dollars pour édifier un nouveau bâtiment à l’Université de Jérusalem dont le Dr. Judah Magnes est le président.

C. WAGNER

Palestine

D’après la Feuille religieuse du canton de Vaud, le professeur d’Orelli, à son retour de Palestine, a dit à Bâle que sur les 70 000 habitants de Jérusalem, il y avait 47000 Juifs, qui exercent divers métiers ou qui se vouent à l’agriculture.

Ils possèdent 80 synagogues et forment deux catégories assez différentes : les Juifs espagnols ou " Sephardim " et les " Ashkenazim " ou modernes immigrés.

Les premiers sont les descendants de malheureux exilés du temps de Ferdinand et Isabelle.

Les seconds constituent une foule toujours grossissante de malheureux venant surtout de Russie, et dont beaucoup ont vu massacrer leurs proches et ont enduré bien des souffrances avant d’arriver dans la terre promise.

La Société anglaise, fondée vers 1845, s’efforce de procurer du travail aux Juifs dans le besoin.

Beaucoup furent occupés à l’extraction et à la préparation de pierres à bâtir, à la fabrication du savon à l’huile d’olives ; à creuser des citernes, etc.…

La Société de secours entretient une dame visiteuse, fille d’un Juif converti, qui s’occupe d’au moins 1500 ménages plus ou moins indigents.

Le retour des Juifs.

La révolution turque a eu pour les Juifs des conséquences extraordinaires.

Autrefois la Palestine leur était fermée ; il leur était impossible d’aller s’y établir en masse et d’y reconstituer leur nationalité.

Mais les temps sont changés.

La nouvelle constitution turque a rouvert aux Juifs leur patrie, et ils commencent à y affluer de tous les pays du monde.

Ils se comptent déjà par dizaines de milliers à Jaffa, à Tibériade, à Safed, à Haïfa.

La population sédentaire de Jérusalem était, à l’époque de Jésus, de 80 000 âmes.

Il y a vingt ans, elle s’élevait à peine à 15 000 et se composait de toutes les races, nations et langues de l’Europe, de l’Asie, et de l’Afrique.

Aujourd’hui, elle s’élève à 70 000 habitants, parmi lesquels 50.000 Juifs.

Des milliers de familles arrivent sans cesse par bandes de la Perse et de la Russie ; elles se répartissent à travers le territoire, et se remettent à cultiver le sol de leurs aïeux.

La vallée du Jourdain, qui était la propriété personnelle d’Abdul Hamid, vient de lui être achetée par des Syndicats juifs.

D’autres Syndicats ont acheté la belle et fertile plaine d’Esdrelon.

Voilà, pourtant, des faits extraordinaires.

Il y a trente ans, si quelque chrétien se permettait de dire que, d’après la Bible, les Juifs retourneraient un jour en Palestine, on haussait les épaules avec mépris. Et pourtant… !

Le foyer national israëlite

Le seizième Congrès sioniste qui s’est tenu à Zurich du 28 juillet au 14 août a eu une importance exceptionnelle.

On sait que le mouvement du sionisme, fondé par Théodore Herzl, il y a trente-deux ans, s’est donné pour tâche de favoriser le retour des Juifs en Palestine.

Ce mouvement, de nature politique autant que religieuse, a eu pour aboutissement, en 1917, l’historique Déclaration Balfour et ensuite la reconnaissance officielle du Foyer national juif dans la Palestine attribuée à l’Angleterre, comme mandat sous l’égide de la Société des Nations.

Depuis lors, l’immigration israélite en Palestine s’est faite à une cadence croissante.

De vastes terrains ont été achetés et livrés à la culture, de nombreuses habitations et des villes même ont été construites, la population juive a atteint 160.000, contre un demi-million d’arabes.

Le mouvement sioniste s’est trouvé affaibli par la défection de la Russie, où la majorité des Juifs devenus bolcheviques se sont désintéressés du retour national en Palestine.

D’autre part, son succès inespéré a fini par attirer sur lui l’attention de la grande masse juive d’Amérique et du monde entier restée jusqu’alors indifférente.

La question que le Congrès avait à résoudre a été précisément l’élargissement du cadre de la Jewish Agency pour y accueillir des représentants non-sionistes.

Les encouragements à entrer dans cette voie n’ont pas manqué.

Albert Thomas, directeur du B.I.T., dans une lettre, s’est déclaré prêt à soutenir la nouvelle orientation du mouvement.

Le professeur Einstein a félicité l’organisation sioniste de donner l’occasion, par la Jewish Agency, représentant le peuple juif auprès du gouvernement mandataire, à tous les israélites du monde de collaborer à l’œuvre nationale de reconstruction.

Léon Blum a fait exprès le voyage de Zurich pour apporter à ses coreligionnaires l’appui de sa parole.

Parmi les discours prononcés, on doit signaler un remarquable rapport de miss Szold, de New-York, qui a dirigé pendant deux ans le département de l’hygiène et de l’instruction publique en Palestine : la mortalité diminue sensiblement, la morbidité et la malaria sont en forte régression ; la lutte est engagée contre les maladies endémiques des yeux et de la peau.

Le gouvernement anglais subventionne l’œuvre sanitaire.

Miss Szold a développé un vaste programme pour la construction d’hôpitaux et de sanatoriums et pour la disparition absolue de la malaria.

Le gouvernement subventionne aussi, mais insuffisamment, l’œuvre scolaire sioniste.

Cet exposé a montré le travail accompli en Palestine par l’organisation sioniste, laquelle s’efforce avec succès de faire de ce pays négligé depuis des siècles une base de la civilisation occidentale dans le proche Orient.

Le philosophe Buber, en un discours admirable de forme et de pensée, a élevé le débat bien au-dessus des questions économiques et financières.

Selon lui, dans la Jewish Agency élargie et ouverte aux non-sionistes, la tâche du sionisme, qui est d’ordre spirituel, doit être continuée. La notion d’Israël n’est pas assimilable à celle de nation, au sens moderne du mot, et ne doit pas le devenir.

Le sentiment national qu’il entend cultiver chez les Juifs n’est qu’un acheminement vers quelque chose de plus grand et de plus désintéressé, vers une sorte d’humanisme hébraïque.

C’est sur un plan largement humain, en effet, que devra se placer le judaïsme régénéré, s’il veut jouer au point vital de la planète, trait d’union entre l’Europe et l’Asie, qui fut le berceau de ses traditions, le rôle dont son grand passé religieux le rend digne.

L’organisation de la nouvelle Jewish Agency a été votée.

Ses buts sont notamment : l’encouragement de l’immigration en Palestine, le développement de la langue hébraïque, l’acquisition de terres comme propriété nationale par le peuple juif, et enfin l’autonomie.

Ses organes sont : le " Conseil ", composé de deux cent vingt-quatre membres ; le Comité administratif composé de quarante membres, et le Comité exécutif.

Les sionistes et les non-sionistes sont représentés par moitié dans les différents organes.

L’ancien président de l’organisation sioniste, Chaim Weissmann, est nommé Président avec deux présidents permanents du Conseil, Louis Marshall de New-York, non sioniste, et Lord Melchett, de Londres, sioniste.

Le sionisme a non seulement atteint des résultats pratiques de colonisation qui ont été reconnus et loués par tous les experts, mais il s’est encore acquis la sympathie et l’appui moral des gouvernements et des personnalités en vue de tous les pays.

Pour la première fois dans l’histoire nous assistons au fait glorieux d’une nation reconquérant sa patrie perdue, sans armes, ni violence, mais uniquement par son labeur paisible et persévérant.

Malgré les différends existant encore entre Arabes et Juifs, il est facile de se rendre compte combien la population arabe bénéficie de l’immigration juive, combien elle s’approche de la culture européenne et comment se prépare une entente de plus en plus grandissante entre les deux parties de la population.

Cela justifie cette parole de Lord Cecil : " Si jamais on écrivait l’histoire de la guerre d’une façon impartiale, on devrait y signaler comme ses deux plus grands résultats : la création de la Société des Nations et l’établissement du Foyer national juif. "

Joël CARLIER

Une université juive à Jérusalem

C’est à Vienne que s’est réuni, l’an dernier, le congrès des Sionistes.

L’évènement le plus intéressant de cette session a été certainement la décision d’entreprendre la fondation d’une université juive à Jérusalem.

Quelle que soit l’importance de cette décision dont la hardiesse révèle un puissant esprit d’initiative, il me semble que la manière dont ces nationalistes juifs, si entreprenants, se sont exprimés au congrès, est encore plus intéressante.

Je me borne à quelques citations des différents discours qui ont été prononcés :

" Notre politique, ont dit les orateurs, se meut uniquement en Orient, et par là je n’entends pas seulement la Palestine, mais tout l’Orient.

Messieurs, nous nous trouvons peut-être à un tournant de l’histoire.

La lutte séculaire entre deux civilisations à la naissance desquelles nous, Juifs, avons pris une grande part, est parvenue, sous nos yeux, à une solution dont nous sommes peut-être incapables de mesurer la portée.

L’Islam a été repoussé vers l’Orient, mais l’Orient veut vivre et revivra.

Et nous pouvons, nous, Juifs, jouer de nouveau un rôle, car nous pouvons être les médiateurs les plus appropriés entre l’Orient et l’Occident.

Nous ne devons pas seulement fonder des colonies en Palestine, mais nous établir au centre de l’Orient, et là édifier une nouvelle civilisation qui sera une synthèse de l’Orient et de l’Occident...

Ce n’est pas l’argent qui nous affranchira, mais nous deviendrons les porteurs d’une civilisation qui pourra aboutir merveilleusement à la régénération de l’Orient.

Nous apporterons à l’Orient la culture de l’Occident ; nous y implanterons les germes de la vie, et nous servirons ainsi l’humanité.

La psychologie de notre peuple ne s’est pas encore assez développée pour pouvoir être présentée comme entièrement juive.

On a parlé de la langue hébraïque, pour nous c’est une langue sacrée.

On a parlé de la Palestine, pour nous c’est un pays sacré.

Honorez, sanctifiez et créez dans le pays sacré un nouveau sanctuaire.

Ici nous sommes sur terre sacrée, ôtons nos souliers et rompons avec tout matérialisme. Ici luit la vraie flamme, la flamme de la lumière, de l’espérance, de l’avenir et de l’enthousiasme…

Nous approchons de notre vrai but : voir de nouveau sur la montagne de Sion un sanctuaire, siège de la vraie connaissance et de la vraie science.

Ainsi que Ussichkin l’a dit précédemment : Nous sommes vraiment bénis, bénis de Dieu pour avoir vécu une heure pareille, et il nous faut seulement concevoir la portée de cette heure.

L’école dont nous venons de décider la fondation sera l’unique école supérieure, l’unique université où nous pourrons observer le sabbat et les jours fériés.

Là sera la première clinique juive où tous les malades pourront se nourrir selon les ordonnances de la pureté, et là nous pourrons peut-être manifester ce que valent les lois juives relatives aux aliments et montrer que la base sur laquelle elles reposent est conforme à la science.

Chaque étudiant de l’histoire juive et de la science biblique juive regardera comme un devoir de passer au moins un an à l’école supérieure de la montagne de Sion.

Quel éclat cette école ne donnera-t-elle pas à la science juive !

Peut-on étudier la Bible, l’histoire juive, nulle part mieux qu’en Palestine ? Il n’est pas nécessaire d’insister.

Au travers des feuillets de notre Thora passera un nouveau souffle.

Aujourd’hui nous assistons à la pose de la pierre angulaire sur laquelle s’élèvera la nouvelle génération du peuple juif.

Et si maintenant notre désir le plus profond est de poser les mains de notre peuple sur les cornes de la charrue et de le rattacher à son sol natal, il en ressort clairement qu’enfin nous sommes une fois devenus les " hommes du Livre ".

Notre arme la plus forte, c’est l’esprit, et notre devoir est de cultiver l’esprit, d’aiguiser cette arme et de la tenir prête pour la conquête d’une vie meilleure.

Notre université sera notre Dreadnought avec lequel nous produirons des résultats plus grands que les autres peuples avec leurs armées et leurs flottes.

Rousseau a dit : " Donnez aux Juifs un état libre et une académie libre, et nous entendrons alors ce qu’ils ont à nous dire. "

C’est là ce qu’il nous faut : une place libre pour l’esprit juif, et alors naitra la vraie et libre science juive.

Donnons encore ce trait qui caractérise les dispositions du congrès.

Le docteur Ruppin Jaffa, le pionnier de la civilisation juive en Palestine, monta à la tribune.

Il sembla un instant que l’enthousiasme bruyant qui accueillit cet orateur, l’un des hommes qui ont déployé le plus d’énergie active en notre faveur dans le pays de notre avenir, l’empêcherait de parler.

Mais à la fin l’enthousiasme se calma et l’orateur put commencer.

A peine eut-il prononcé quelques mots que nous avons oublié tout ce qui nous entourait, nous nous sentions comme transportés au sein des sites palestiniens et de leurs habitants, et entourés de l’atmosphère d’une vie naissante.

Un silence absolu régnait dans la salle.

De temps en temps, un assistant se levait faisait trois pas en avant pour mieux entendre, et le groupe d’auditeurs qui se pressait droit au-dessous de la tribune devenait toujours plus nombreux.

Tous étaient suspendus aux lèvres de l’orateur.

Plus nous entendions parler de vie et d’activité sur la terre d’Israël, plus s’affermissait en nous la certitude que sans doute les commencements sont petits, qu’il reste encore beaucoup à faire, mais que l’œuvre avance.

L’excitation augmentait, la plupart des délégués s’étaient levés, et même les secrétaires avaient oublié leur devoir et écoutaient avec attention.

A plus d’une reprise lorsque l’orateur parlait des projets de l’activité juive, de la valeur idéale, de la légitimité de nos prétentions sur le sol que nous avons acquis et labouré nous-mêmes, il était interrompu par de bruyants applaudissements.

Lorsque l’orateur eut achevé ce discours plein d’espérances, toute l’assemblée se sentit transportée dans les hauteurs, enflammée d’une confiance nouvelle dans la victoire, enthousiasmée pour de nouveaux travaux et de nouveaux sacrifices.

(Extrait de DER WEG.)

Aux intéressantes communications qui précèdent ajoutons quelques renseignements sur le mouvement de la population juive en Palestine.

Celle-ci s’accroit de tout ce que perd la population mahométane ou autre, que la perspective du service militaire turc pousse à émigrer.

Cette émigration se fait sentir de plusieurs manières.

A Bethléem, par exemple, l’industrie du nacre, naguère si florissante, a tellement diminué qu’il est difficile de faire exécuter des commandes tant soit peu importantes.

Les Juifs de Jérusalem s’en emparent maintenant.

Pour de grandes constructions il devient également difficile d’avoir suffisamment de maçons et de tailleurs de pierre, autrefois si nombreux.

Dans beaucoup de villages on ne voit plus guère que des femmes, des jeunes filles, des vieillards et des infirmes : les jeunes hommes et les hommes mûrs ont émigré.

De cette manière les Juifs trouvent des occasions favorables pour leur dessein qui est d’acquérir toujours plus de terre en Palestine.

Ils en ont acquis, ces dernières années, dans les environs immédiats de Jérusalem, à l’Ouest dans le territoire de Lifta, Colonia et Deva Jasin.

Au Nord dans la direction de Ramella ; récemment aussi au Sud dans le voisinage de la colonie des Bons-Templiers.

C’est à droite de la route de Bethléem, sur un vaste terrain récemment acheté, que se construira l’université internationale si elle ne se crée pas à Jérusalem même.

Les Juifs étendent toujours plus leurs possessions dans cette ville.

A Jaffa, en quelques années, se sont construites des rues larges et belles.

Jérusalem est aux quatre cinquièmes juif, et cette proportion tend à se modifier de plus en plus en faveur de cet élément.

Dans tout le pays, dont la population est évaluée à 6 ou 700 000 âmes, la sixième partie est juive.

La culture des oranges à Jaffa prend, grâce aux Juifs, des proportions considérables.

Plus de 2 millions de caisses contenant chacune de 120 à 150 fruits énormes et exquis partent chaque année pour l’Angleterre, l’Allemagne, l’Australie et d’autres pays.

Ces quelques renseignements sont puisés dans un petit périodique, Der Bote aus Zion, organe de l’orphelinat syrien de Jérusalem.

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