Levez vos têtes

Luc 21 : 28.

Faut-il s’occuper de politique ?

Non, si vous entendez par là les luttes si souvent égoïstes et même malhonnêtes pour le triomphe de tel ou tel parti.

Le Seigneur nous a dit : " Mon royaume n’est pas de ce monde. " Nous pouvons " laisser les morts ensevelir les morts ", parce que nous avons un travail plus important : annoncer le royaume de Dieu.

Il est vrai que notre devoir est d’être soumis aux autorités et même de prier pour elles, mais notre premier soin est le salut des âmes.

Devons-nous donc être indifférents aux événements qui se déroulent autour de nous ?

Non, le monde est un cadran et les faits qui se produisent dans son histoire sont les aiguilles qui marquent l’heure.

Elles se sont mises à tourner avec une vitesse extraordinaire depuis quelques années.

Pendant des siècles elles paraissaient presque immobiles, les étudiants des prophéties annonçaient que l’Evangile de la grâce serait un jour proclamé dans tous les pays, qu’un jour Israël reviendrait dans son foyer national, ils disaient aussi que l’empire romain retrouverait sa vigueur comme une bête blessée à mort, qui se guérit.

Ils ajoutaient encore que la fausse Eglise, qui a renié l’Evangile de la grâce et de la foi, qui n’a gardé de Jésus-Christ que sa foi en trahissant son esprit remonterait sur la bête qui l’a portée jadis au triomphe terrestre.

Les paroles de ces visionnaires semblaient absurdes.

En effet, pendant des siècles la plus grande partie du monde restait fermée au christianisme, les Juifs étaient méprisés et persécutés, les Arabes étaient installés en Palestine, semblait-il, pour toujours, l’empire romain était divisé et ne comptait plus, et la puissance papale déclinait de plus en plus.

Les cent dernières années ont vu un revirement extraordinaire.

Successivement toutes les portes ont été ouvertes à l’Evangile par Celui " qui ouvre et personne ne peut fermer ".

La Palestine a été donnée au peuple d’Israël.

La reconstruction de l’Empire romain est devenue le programme national d’un grand peuple.

Mais ce qui est le plus saisissant est de voir le réveil de la puissance papale, grâce aux derniers accords entre l’Italie et le Vatican, puissance qui semblait pour jamais anéantie.

Prêtez attention à l’accomplissement des prophéties : " Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche " (Luc 21 : 28).

" Vous faites bien de prêter attention à la parole prophétique comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur jusqu’à ce que le jour vienne à paraître " (2 Pierre 1 : 19).

C’est le moment de citer cette parole d’Esaïe (21 : 12) : " Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? " La sentinelle répond : " Le matin vient et la nuit aussi. "

La liberté des hommes est bien relative.

Le diable mène le monde à son gré.

" Vous marchiez autrefois, écrit Paul aux Ephésiens, selon le train de ce monde, selon le Prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion ". Mais le diable lui-même ne peut former de plans qui ne soient d’avance connus de Dieu.

C’est l’Eternel qui règne, c’est Sa volonté à Lui qui domine dans les cieux, sur la terre et sous la terre, c’est pourquoi nous pouvons lever la tête.

Frères et sœurs, le temps est court désormais.

Le Juge est à la porte. " Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s’appesantissent pas les excès du manger et du boire et par les soucis de la vie et que ce jour ne vienne sur vous à l’improviste " (Luc : 21 : 34).

Pendant qu’il en est temps, amassez-vous des trésors pour la vie éternelle.

Que faites-vous pour les âmes qui périssent ?

Sont-elles votre premier souci ?

C’est parce que Jésus-Christ a songé avant tout aux perdus et non à Sa gloire que vous avez été sauvés.

Il vous envoie aujourd’hui vers ceux qui périssent.

Celui qui vous dit : " Levez la tête, car votre délivrance approche", vous dit aussi : " Voici, je vous ai établis afin que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure " (Jean 15 : 16). 

Une force qui est une faiblesse

" Toutes ces choses finiront quand la force du peuple saint sera entièrement brisée " (Daniel 12 : 7).

Avez-vous travaillé pour Dieu sans résultat apparent ?

Avez-vous rendu votre témoignage sans voir de conversions ?

Avez-vous mis Dieu à l’épreuve sans avoir de réponse ?

Avez-vous souffert la persécution sans que Dieu soit intervenu ?

Etes-vous tenté de trouver Dieu dur et de douter de Lui ?

La raison de vos doutes, de vos échecs, de vos découragements se trouve en vous.

Le regard de votre Dieu vous suit avec compassion, avec douleur même, mais il ne peut intervenir ; le souci de votre bien, de votre avenir l’en empêche.

" Toutes ces choses finiront quand la force du peuple saint sera entièrement brisée. "

Votre force est trop grande, cette force dont vous êtes fier intérieurement, que vous chérissez et que vous cultivez.

Le Seigneur vous dit : pour que je puisse te bénir, il faut que ta force soit brisée.

C’est la leçon douloureuse enseignée par toute l’histoire du peuple de Dieu.

Voyez-vous cet homme qui, dans les ténèbres de la nuit, lutte au bord d’un torrent : c’est Jacob.

Dieu veut le bénir.

Le moment en est venu.

L’heure choisie pour cela est celle du danger ; Dieu veut en faire l’heure de la délivrance, le début d’une nouvelle vie.

Jacob a trop de force, il va manquer la grande bénédiction.

C’est alors que l’ange lui déboîte la hanche, et cet homme, rendu infirme pour la vie, devient le vainqueur de Dieu.

Nous pourrions multiplier les exemples, citer Moïse, Esaïe et d’autres prophètes, nous pourrions rappeler le cas de Pierre et celui de Paul.

Dans chacune de ces vies s’est réalisée la même vérité, les desseins de Dieu peuvent s’accomplir lorsque la force des saints est brisée.

C’est le travail que le Seigneur poursuit en vous.

Ne vous en plaignez pas.

Tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse et non de joie, mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés, un fruit paisible de justice.

Pourquoi cette loi du brisement de votre force ?

Dieu est-il donc dur, se plaît-il à nous voir terrassé et écrasé ?

Non, mais c’est que nous avons une leçon à apprendre qui vaut plus que toutes les souffrances, et dont le prix dépasse toute compréhension, la leçon de la foi en Dieu.

Loin de manquer de tendresse, le Seigneur, au contraire, veut vous enrichir de tous les trésors du ciel, de toutes les richesses qui sont en Lui.

Il veut nous faire part, à nous créatures ruinées par le péché, de sa propre nature et nous faire entrer dans son intimité la plus secrète.

Cette transformation ne peut s’accomplir qu’au prix de notre mort.

En brisant votre force, le Seigneur prépare votre triomphe.

Soumettez-vous, entrez dans la pensée de votre Père céleste, vous qui êtes sous la croix.

Bientôt la nuit fera place à l’aurore et la tristesse à la joie.

La fin viendra lorsque votre force aura été brisée, et cette fin sera un commencement, le commencement de la puissance de Dieu, de la vie véritable agissant en vous.

Une fois déjà, cette vérité a eu son plein accomplissement.

Ce fut lorsque le Fils de Dieu monta sur la croix pour nous.

Il a été brisé pour nos iniquités, brisé entièrement, jusqu’à être sans force.

" Il s’est dépouillé lui-même en prenant une forme de serviteur…, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix.

" C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux et sur la terre et sous la terre. "

Le Seigneur vous offre le privilège de partager sa croix afin de partager son trône.

Ne vous laissez pas tromper par le monde et son dieu, mais laissez-vous briser par votre Dieu, afin d’avoir part à sa gloire.

Christ en vous

" Christ en vous, l’espérance de la gloire " (Colossiens 1 : 27).

L’expérience exprimée dans ces trois mots a été le secret de la force de bien des grands serviteurs de Dieu.

Hudson Taylor raconte comment elle transforma sa vie.

Il se trouvait en Chine.

Le Seigneur avait honoré sa foi en le plaçant à la tête d’une mission dont l’envergure et l’importance s’étendaient rapidement.

Le poids des responsabilités devenait accablant pour lui.

Il passait par des alternatives de soucis et de confiance, par des hauts et des bas spirituels qui l’éprouvaient et le décourageaient.

Il reçut à ce moment-là une lettre d’un de ses missionnaires qui venait lui-même de sortir victorieusement de tourments semblables, une lettre qui ouvrit ses yeux.

Voici ce qu’il en écrivit à sa sœur : " Nous avons eu hier un très heureux jour. J’ai été inondé de joie….

" M. Mac Carthey m’avait écrit : " Comment fortifier, augmenter notre foi ?

" Seulement en pensant à tout ce que Jésus est pour nous. Sa vie, Sa mort, Son œuvre, Lui, Lui-même tel qu’Il nous est révélé dans sa Parole doit être le sujet de nos pensées constantes.

" Il ne s’agit pas d’essayer d’avoir la foi, ni d’augmenter notre foi, mais de regarder à Celui qui est fidèle, voilà tout ce qui semble nécessaire.

" Ce que j’ai compris par cette lettre, c’est qu’il ne s’agit pas pour moi d’essayer de tirer plus de sève du cep, mais de me souvenir que Jésus est à la fois, cep, racines, tige, sarment, feuilles, fleurs, fruits, et bien plus encore…

" Il est le sol, le soleil, l’air, la pluie…, désirer, demander, penser, tout est en Lui.

" Ne désirons donc pas tirer quelque chose de Lui, mais réjouissons-nous d’être en Lui, et de posséder en conséquence toute sa plénitude.

" Ne cherchons pas à avoir plus de foi afin d’obtenir la sainteté, mais réjouissons-nous de posséder une parfaite sainteté en Lui, réalisons qu’étant unis à Lui, cette sainteté est à nous, et en acceptant ce fait, nous le voyons s’accomplir. "

Telle fut avant lui, l’expérience d’autres hommes de Dieu et en particulier de l’apôtre Paul.

" J’ai été crucifié avec Christ, et si je vis ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi, et si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi (Galates 2 : 20).

" Christ sera glorifié dans mon corps…, soit par ma vie, soit par ma mort, car Christ est ma vie et la mort m’est un gain. "

C’est cette expérience que le Saint-Esprit veut vous faire faire.

" Demeurez en moi, et je demeurerai en vous ", disait Jésus aux siens (Jean 15 : 4).

" Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie ", écrira Jean dans sa première lettre.

Le jour de la chute, Satan a fait sa demeure dans le cœur de nos premiers parents.

Depuis lors, chacun de leurs descendants naît avec une faiblesse héréditaire, un penchant au mal.

Satan le sait, il sait trouver l’entrée de votre cœur et en prendre possession.

" Nous tous…, nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées et nous étions par nature des enfants de colère comme les autres " (Ephésiens 2 : 3).

Le jour où vous vous êtes réfugié au pied de la croix, le Sauveur a pardonné vos péchés.

Il a fait son entrée dans votre cœur. Il en a chassé le prince des ténèbres, il a pris possession de la maison, et il a apporté avec lui la paix et la joie.

Vous souvenez-vous de votre bonheur lorsque vous avez compris que vous apparteniez au Sauveur ?

Vous lui avez dit : " prends tout, je veux être tout à toi, à toi pour jamais. "

Toute la maison lui était livrée.

Mais le monde a frappé à la porte ; il est vrai que vous l’avez laissé attendre un peu, mais vous lui avez ouvert finalement, et il est entré.

Les soucis sont venus et vous les avez accueillis.

La fausse science a frappé à son tour, l’impureté a demandé à occuper votre imagination, et vous avez cédé.

Pièce après pièce de la maison a été livrée à des intrus.

Le Saint-Esprit a dû se retirer ; il l’a fait avec une grande tristesse.

Vous avez affligé votre meilleur ami, en même temps que votre Sauveur.

Quel a été le résultat ?

La chute, l’esclavage, la faiblesse, le découragement. Et maintenant, que faire ?

Vous le criez avec douleur, avec angoisse.

Surtout, n’essayez pas de chasser vous-même le monde, les soucis, la fausse science, l’impureté, la rancune de cœur, l’esprit de jugement ou de colère.

Vous n’y arriveriez pas.

Ils se moqueraient de vous comme les mauvais esprits se sont moqués des sept fils de Sceva (Actes 19 : 15), et vous subiriez la même défaite.

Le Sauveur seul peut le faire.

Tous les mauvais esprits, tous les démons tremblent devant Lui.

Faites ce que vous avez fait tout au début : rentrez en vous-même, mettez-vous en face des réalités, repentez-vous, humiliez-vous, allez à la Croix, confessez votre folie à votre Sauveur, racontez-lui que votre maison est occupée par des intrus que vous ne pouvez congédier, qui sont devenus vos maîtres, et dont vous êtes l’esclave.

Dites-lui de les expulser.

Il le fera. Il reviendra.

Dès qu’il se présentera, Satan et tous ses acolytes se sauveront pour ne pas le rencontrer.

En un instant, il confondra vos ennemis.

Ne voulez-vous pas de ce bonheur ?

Ne vous fait-il pas envie ?

Une nouvelle vie de joie et de victoire vous est offerte, la vie d’en haut.

Ecoutez bien : " Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui " (Jean 14 : 23).

Voulez-vous que votre cœur soit occupé par de tels hôtes ?

Voulez-vous êtes le temple du Saint-Esprit ?

Le voulez-vous vraiment ?

Etes-vous prêt à être mis à l’épreuve sur ce point ?

Si oui : adressez-vous hardiment à Dieu. Il vous répondra, Il vous affranchira.

" Quiconque demande, reçoit, celui qui cherche, trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe " (Matthieu 7 : 8).

Vous connaîtrez alors la joie d’une vie de victoire et d’allégresse, parce que le Sauveur apporte avec Lui le salut et la délivrance.

Vous souvenez-vous d’Abiathar qui alla se réfugier auprès de David ?

" Près de moi, lui dit ce dernier, tu seras bien gardé ! "

Votre David à vous, c’est Jésus-Christ.

Il a vaincu Satan lorsqu’il s’est offert en victime expiatoire sur la Croix.

Ayez confiance en Lui, livrez-lui tout votre être, près de Lui vous serez bien gardé.

Le droit de pardonner

" Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul" (Marc 2 : 7).

Etes-vous sûr de votre Salut ?

Etes-vous sûr d’avoir été pardonnés ?

Il y avait un temps, que je ne puis oublier, où il me paraissait impossible de pouvoir jamais obtenir le pardon de mes chutes.

Je voyais l’enfer ouvert sous mes pas, et il me paraissait inévitable.

Je me souviens d’un jeune homme que nous aimions beaucoup.

Il avait fait profession de conversion, il s’était fait baptiser, et faisait partie de l’Eglise.

Un jour, sa concierge monta dans sa chambre solitaire, au 6ème étage d’un immeuble parisien.

Elle ne l’avait pas vu passer depuis quelques jours et s’inquiétait.

A son horreur, elle le trouva pendu.

Toute porte à croire qu’il s’était laissé entrainer au péché, et qu’il ne pouvait pas croire que sa chute pût être pardonnée.

Nul ne sait, comme le grand destructeur, prêcher à la conscience réveillée les foudres du Sinaï, et l’implacable justice de Dieu.

" Le péché ne peut être pardonné, vous crie-t-il. "

Ce qui a été fait ne peut être défait.

Aucune puissance au monde ne peut détruire le fait accompli.

Ce qui vous attend, c’est l’enfer, et autant vaut vous y précipiter de suite, que de souffrir les tourments de l’attente du feu qui ne s’éteint point.

Tel est trop souvent le langage du grand meurtrier.

" Encore, vous dit-il, s’il s’agissait de péchés ordinaires : manques de patience, de support, etc.…, mais ton péché à toi est sans excuse. "

La raison même peut-être, se fait l’alliée de Satan et vous condamne.

Elle vous dit que celui qui a cassé les vitres doit les payer, que justice doit se faire, qu’il faut rembourser une dette qui est éternelle.

Pourtant, l’humanité n’a jamais pu prendre entièrement son parti de cette doctrine de désespoir.

Les peuples ont toujours fait une place au droit de grâce.

Il a été la prérogative des princes de la terre.

La République l’a conféré à ses présidents.

Lorsque, sous la Rome antique, la vestale sacrée rencontrait un condamné que l’on menait au supplice, son veto annulait la sentence capitale.

Ce que la conscience humaine a entrevu vaguement, est une réalité.

Dieu peut pardonner, il peut annuler en vérité l’effet éternel des péchés.

Il peut, joie ineffable, éloigner de nous nos péchés autant que l’Orient est éloigné de l’Occident, il peut les chasser comme une nuée emportée par le vent et absorbée par le soleil.

Les Pharisiens avaient raison : " Dieu seul peut pardonner les péchés. "

Pour faire cette chose énorme, qui confond notre esprit : annuler le péché comme s’il n’eut jamais été accompli, il faut une puissance qui nous dépasse, il faut l’Eternel qui seul connaît les droits de la justice infinie, et qui seul possède la clef des problèmes insolubles pour nous.

Voulez-vous ce pardon ?

Il le donne à tous ceux qui se repentent sincèrement et se confient en Lui.

Etes-vous rentré en vous-même ?

Voulez-vous vraiment être délivré non seulement du châtiment à venir, mais de la puissance du péché ?

Vous êtes-vous abandonné à la miséricorde divine ?

Alors il vous pardonne.

Votre cas est réglé, parce que Dieu peut pardonner.

Jésus a pu dire au brigand même : " Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. "

Il peut pardonner non point à cause de sa toute-puissance, et parce que nul ne peut résister à sa volonté, non, il pardonne parce qu’il s’est rendu parfaitement solidaire du pécheur qui se jette dans ses bras.

Il l’a fait par un acte ineffable d’une portée infinie et éternelle.

Regardez à la Croix.

Elle est le lieu du sacrifice, c’est là qu’est offert l’agneau qui porte les péchés du monde.

Nous ne pouvons comprendre toute l’œuvre mystérieuse accomplie sur Golgotha, un jour nous en verrons mieux toute la richesse sans limite, mais ce que vous voyons dès maintenant, c’est que Dieu lui-même se substitue au coupable afin de pouvoir faire grâce à tous les malheureux de la terre qui viendront à Lui.

Ne vous laissez pas troubler par les sophismes nés de l’enfer, et confiez-vous à la grâce de Dieu.

Vous verrez alors s’accomplir en vous un autre miracle tout aussi étonnant.

Dieu prendra votre cœur de pierre et mettra à sa place un cœur de chair, il viendra lui-même y faire sa demeure, il fera de vous, jadis pauvre esclave, un roi, et vous serez son envoyé pour chercher les égarés, en attendant le rassemblement de la grande famille, lorsque le Rédempteur viendra chercher son Eglise.

Suis-je le gardien de mon frère ?

Dans le dernier " Bon Combat ", nous avons donné, dans notre méditation, la part de Dieu dans l’évangélisation du monde.

Cette fois, nous insisterons sur celle de l’homme.

Caïn a tué Abel.

Jaloux de la faveur que Dieu montrait à son frère, le malheureux Caïn, au lieu de se repentir, devient le premier assassin.

Quand Dieu lui demande des nouvelles d’Abel, il ne peut trouver que cette horrible réponse :
" Suis-je le gardien de mon frère ? "

Tel est le langage de l’enfer.

Chacun pour soi, et Dieu pour personne.

Aucune solidarité en enfer, sauf celle que la haine engendre dans un but commun de destruction ou d’intérêt.

Dieu s’est plu à soulever le voile qui cache les réalités infernales et c’est le mauvais riche qui souffre seul dans le lieu de tourment, ceux qui gémissent et grincent des dents ne trouvent pour adoucir leurs affreuses souffrances, aucune âme compatissante.

Chacun dit comme Caïn : " Suis-je le gardien de mon frère ? "

C’est aussi le langage sur la terre de tous les enfants du diable.

Quand Livingston luttait seul en Afrique contre l’odieux trafic des noirs, quand il essayait d’émouvoir ces marchands de chair humaine qui dépeuplaient des régions entières, il entendait souvent cette réponse diabolique :

Qu’importent les âmes de ces gens-là ! Sont-ils seulement des hommes ? Et après tout, mon intérêt d’abord, ma tranquillité d’abord, suis-je le gardien de mon frère ?

En ce moment même, qu’est-ce qui fait la force des marchands d’alcool, des profiteurs de la prostitution, sinon cet égoïsme féroce de gens qui se croient très honnêtes et très sensibles, mais qui ne veulent pas entendre parler de choses pareilles.

Si tant de foyers sont ruinés par l’alcoolisme, si des milliers de jeunes filles sont tous les ans sacrifiées à la luxure, qu’est-ce que cela pour ces égoïstes, ils n’y peuvent rien, sont-ils les gardiens de leurs frères ?

Hélas ! Il est parfois des chrétiens qui tiennent le même langage.

Ils savent que des millions d’âmes vivent encore dans la nuit du paganisme, qu’elles sont perdues éternellement si elles n’entendent parler de Jésus, ils côtoient journellement des gens qui sont sur le chemin de l’enfer, et cependant ils ne font rien, ils ne donnent rien pour les sauver.

Non seulement leur apathie, leur avarice déjà est un crime, mais il en est qui refusent d’entendre l’appel de Dieu.

Ils ne peuvent admettre qu’il faut donner leur fille, leur fils.

Ils n’osent pas prononcer la parole de Caïn, mais en tous cas leurs actes correspondent exactement à cette pensée : " Suis-je le gardien de mon frère ? "

Voyez-vous, pour pouvoir être sous la grâce, en avoir les bénéfices, il faut avoir l’esprit de la grâce.

Il faut renoncer à l’égoïsme qui mène inéluctablement en enfer et apprendre le langage du ciel.

" Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent…. "

Les anges, les habitants du ciel se réjouissent du salut des autres, ils ne vivent pas pour eux-mêmes.

Mais ce qui sera pour nous la meilleure leçon, le plus grand exemple, c’est la croix du Calvaire.

Jésus était-il par nature notre gardien ?

Notre frère ?

Non, tout le séparait de nous.

Il a dû, pour devenir notre gardien, notre frère, se dépouiller de sa divinité, se rendre obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix.

Il a donné sa vie pour ses brebis.

S’il ne l’avait pas donnée, il n’aurait commis aucune faute, il n’y était obligé par aucun lien de chair ou d’âme.

C’est volontairement qu’il s’est offert en Victime expiatoire.

Ceux qui ont cet esprit de sacrifice sont fils du ciel.

Voyez Moïse plaidant pour son peuple, refusant la place extraordinaire que Dieu lui offre, demandant à être effacé du livre divin plutôt que de voir périr ses frères.

Voyez Paul qui tient le même langage.

Voilà ceux qui sont partis à la conquête des âmes, c’est cet esprit-là, seul, qui peut être béni.

Ceux qui l’ont sont traités par Dieu comme Ses fils.

Chers lecteurs, voulez-vous cet esprit-là ?

Avez-vous faim et soif d’amour pour les âmes qui périssent ?

En avez-vous assez de votre égoïsme ?

Voulez-vous l’esprit de Jésus-Christ qui fera de vous un gagneur ?

Demandez-le-Lui, contemplez la croix du Calvaire, voyez le sacrifice sans lequel vous seriez perdu pour l’éternité et alors, allez vers ceux qui sont perdus ; donnez pour les œuvres de mission et d’évangélisation, ne donnez pas que votre argent.

Donnez vos prières, votre pensée, vos enfants, vous-même si vous le pouvez.

Obéissez simplement à ce que l’Esprit de Dieu vous dira, car vous êtes le gardien de ce frère pour lequel Dieu a donné son fils unique.

Jésus dans la tempête

" Pourquoi avez-vous ainsi peur ? Comment n’avez-vous point de foi ? " (Marc 4 : 40)

Le soir tombe dans le beau lac de Tibériade, une barque vogue.

Le ciel est sombre, de gros nuages roulent.

Les montagnes du Liban, tout au nord, se perdent dans la nuit.

Tout à coup, un vent violent s’élève.

Il arrive souvent de ces tempêtes subites sur ce lac, et les hommes dans la barque sont affolés.

Les vagues grossissent, déferlent dans l’embarcation.

Un seul passager est calme, il dort malgré le bruit, le mouvement, les manœuvres. Il a la tête sur un coussin, et, paisiblement repose.

Il a parlé à de grandes foules, il est fatigué.

Mais ses compagnons ont peur, ils croient leur dernière heure venue, ils ont rarement vu une pareille tempête et cependant ce sont des pêcheurs qui connaissent leur lac.

Ils ont perdu tout espoir, ils n’en ont plus qu’en celui qui dort là, si paisible : en Jésus.

Ils s’approchent de lui, le réveillent : " Maître, ne t’inquiètes-tu pas de ce que nous périssons ? "

Et Jésus se tient debout dans la barque, face à l’ouragan.

Quel contraste avec les disciples affolés !

Pourquoi craindrait-il ?

Quelle tempête est trop forte pour lui ?

Quelle situation trop difficile ?

Quel problème trop compliqué ?

Quel fardeau trop lourd ?

Jésus menace le vent et commande à la mer. Il lui ordonne de se taire.

Et ces forces impondérables, incoercibles, obéissent à cet homme frêle.

Tout se tait, le calme revient.

Remarquez son attitude envers ses disciples.

Il les reprend avec douceur.

Il aurait pu leur faire des reproches mérités, se fâcher contre eux, car enfin ils avaient vu ses œuvres, ils avaient entendu le témoignage de Jean-Baptiste sur sa mission extraordinaire.

Comment pouvaient-ils s’imaginer qu’il serait abandonné de son Père ?

Cet amour du Père pour le Fils les couvrirait eux aussi et les empêcherait de périr.

Mais la terreur remplissait leur cœur, ils ne se souvenaient plus de rien.

En est-il de même pour vous ?

Votre situation si difficile vous fait-elle oublier que vous êtes dans la barque de Jésus, que rien ne peut vous arriver sans la volonté du Père ?

Vous exagérez comme le firent ses disciples, la puissance des forces adverses.

Le diable ne peut aller plus loin que Dieu ne veut.

Il a une grande liberté, mais limitée.

Résistez au diable et il s’enfuira.

Comment Jésus pourrait-il périr, être anéanti, lui la source de la vie ?

Il est le souverain des cieux et de la terre, le Créateur de l’univers, comment la mer et les vents ne lui obéiraient-ils pas ?

Comment ne serions-nous pas avec Lui en parfaite sécurité ?

Mais il faut être avec Lui.

Que devinrent les autres barques, qui sortirent sur le lac avec celle de Jésus ?

Nous tremblons sur leur sort.

Celle dans laquelle est le Maître, arrive au port.

Jésus est-il avec vous ?

Il suffit aux disciples d’accepter son invitation : " Passons à l’autre bord. "

Il suffit pour vous de venir à Lui et de l’accepter pour votre Sauveur.

Croyez qu’Il est mort pour expier vos péchés et vous ne redouterez plus aucune tempête, même pas celle de la mort.

Pour nous, enfants de Dieu, Il est dans notre barque.

Il peut sembler dormir, vous croyez qu’Il reste sourd à votre voix, que ses yeux ne voient pas votre situation, votre angoisse, les vagues emplissent la barque, le danger est si grand que vous croyez périr….

Non, non, ne vous tourmentez pas, la tempête se calmera, la mer se taira, le lac reprendra sa beauté.

Rien ne peut vous arriver avec Jésus dans votre barque, rien qui ne soit pour votre bonheur, pour votre bien éternel.

Puissiez-vous réjouir votre Sauveur par votre confiance et qu’Il n’ait pas à vous adresser ces paroles de reproche : " Pourquoi avez-vous peur ? Comment n’avez-vous point de foi ? "

 

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132 - Dans les mers du sud (4)

Chapitre XI A la fin de février 1802, les frères décidèrent que M. Nott fer...

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136 - Notre Père

Notre Père " Notre Père qui est aux cieux " Un fils et son Père. " Que ton...

137 - Jean Frédéric VERNIER

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