Récit d'un ancien acteur

Devenu orphelin à un âge encore tendre, écrit d’Italie un homme digne de toute confiance, j’éprouvai bientôt pour le théâtre une passion telle qu’à tout prix je voulus devenir acteur.

J’avais treize ans quand je rencontrai un directeur de Théâtre sur qui, parait-il, je produisis une impression favorable.

Aussi m’encouragea-t-il en me donnant l’assurance du succès à la seule condition que je voulusse pour l’heure me contenter d’un petit gage.

Dès lors j’eus, comme figurant, à entrer dans toutes les situations possibles, et jamais esclave ne se donna plus de peine que moi pour plaire à ses maîtres.

Jour et nuit j’étudiais, et il n’était pas le moindre geste et le moindre mouvement que je n’observasse attentivement chez mes supérieurs.

Ah ! si seulement j’avais mis alors autant de zèle à sonder ma Bible !

De nature je n’étais pas un débauché ; mais voulait-on m’entraîner au péché, de peur de déplaire je n’osais pas résister.

Avec cela je n’étais pourtant ni buveur ni jureur.

Alors même que je ne pensais pas à lui, Dieu évidemment me gardait.

Au bout de sept années d’un travail aride je commençai à gagner davantage, et sept années plus tard, j’étais en passe de devenir un homme célèbre.

Tout me souriait à tel point que bientôt je me trouvai engagé pour plusieurs années sur la scène principale d’une grande ville.

Devenu le favori du public, je soulevai des tempêtes d’applaudissements chaque fois que j’apparus sur la scène.

Bien que très orgueilleux de ma beauté et de ma popularité, je fus préservé des chutes ordinaires par la fierté de mon caractère.

J’y voyais une honteuse et méprisable folie ; ni parole blasphématoire ni plaisanterie équivoque n’effleuraient mes lèvres.

Ce fut alors que je remarquai au parterre un jeune homme de quinze ans environ, qui, suspendu à mes lèvres m’écoutait avec une intensité d’âme pour moi des plus flatteuses.

Chaque soir je le voyais à la même place, toujours possédé de la même passion.

Il avait la délicatesse des traits, les yeux bleus et la chevelure douce d’un enfant.

Au bout de deux ans, il vint moins fréquemment.

Parfois il était avec une dame dans une loge, mais le plus souvent seul.

Je fus frappé des changements qui se produisaient dans tout son être.

Les joues avaient des plaques rouges et les yeux un trop grand éclat.

Au bout d’une année, il disparut et je l’oubliai.

Mais Dieu, lui, ne m’oubliait pas.

Un jour arriva où, dans une pièce nouvelle, j’avais à faire la caricature d’un pasteur ; aussi, comme un ecclésiastique demeurait dans mon voisinage, je résolus de m’introduire chez lui sous un prétexte quelconque afin de l’étudier de très près.

Sans aucun retard, je me rends chez lui où j’apprends qu’il est sorti mais pour rentrer bientôt.

On me fait entrer, pour l’attendre, dans une chambre où un instant auparavant avait été introduite une jeune fille malade, installée dans un fauteuil roulant.

Je veux me retirer, mais cette jeune fille me prie de rester et ajoute que son père ne tardera pas d’arriver.

Je n’oublierai jamais la figure de cette jeune fille.

Agée de dix-sept ans à peine elle portait déjà l’empreinte de la mort sur son front.

Jamais je n’ai vu quelque chose de plus beau.

Quand, avec la candeur, l’innocence parfaite d’un enfant, elle commença à me raconter simplement et chaleureusement tout le bien qu’accomplissait son père et quelles difficultés il avait à vaincre, je me sentis comme enchainé, moi qui étais venu pour tourner en ridicule le vénérable homme !

Totalement bouleversé et tout préoccupé de trouver un prétexte pour m’en aller, je dis enfin à cette jeune fille :

- N’avez-vous pas été malade ?

Son visage s’illumina.

- Oh ! dit-elle, depuis plusieurs mois j’ai renoncé à la vie ; j’ai été extrêmement malade, et jamais je ne guérirai. Je soupire après les demeures célestes !

Et son regard profond, ses mains jointes, le tremblement de ses lèvres, tout me disait assez que ce n’était pas là des paroles de théâtre.

Je me sentis l’âme comme traversée par une épée.

Immobile sur ma chaise, je fus sous l’action de l’Esprit de Dieu subjugué par le sentiment de péché.

Aussi ne pus-je, lorsque le bon vieux pasteur entra, que lui raconter, en tremblant ce qui m’avait amené chez lui et ce qui m’y retenait : le désir d’obtenir de lui un conseil chrétien.

Quand je pense aujourd’hui à toute cette scène, je reste confondu.

Arrivé dans ce vieux presbytère comme un homme vain et dévoyé, j’en devais ressortir humble, repentant, ardemment désireux de la possession de la paix que j’avais vue resplendir sur la figure de la jeune mourante.

Quelques années plus tard, je n’étais plus un acteur, mais un prédicateur évangélique, car j’avais échangé avec joie mon métier lucratif contre la très modeste carrière pastorale.

Je ne prêchais que Christ et sa croix, car ce que j’avais trouvé en lui avait pour moi plus de prix que tous les trésors du monde.

Un jour, appelé auprès d’un jeune homme extrêmement malade qui désirait me voir, je me rendis sans retard à l’adresse indiquée : c’était une belle maison de grande apparence située dans la plus belle partie de la ville.

On m’introduisit dans une chambre où, sur un lit somptueux, le malade attendait sa dernière heure.

Son front était blanc comme du marbre ; son abondante chevelure retombait éparse sur l’oreiller.

Ses traits, encore jeunes, étaient fort émaciés et déformés par la souffrance.

Silencieusement je m’assis près du lit où le patient me semblait être sans connaissance ; mais voici que tout à coup il ouvrit les yeux et attacha sur moi un regard plein de reproche et de colère.

- Vous êtes, me dit-il lentement et avec des interruptions, vous êtes venu pour assister au naufrage... dont vous êtes l’auteur ! …

Un instant déconcerté par cette parole je sentis bientôt monter en moi un lointain souvenir.

J’étais devant le jeune homme qui, pendant des années, m’avait écouté au théâtre avec un intérêt passionné.

- Oui, vous, reprit-il, vous êtes maintenant un ministre de l’Evangile ! Détruisez donc votre œuvre avant de prêcher aux pécheurs et rendez-moi d’abord ce que j’ai perdu, oh ! rendez-moi mon âme !

- Mon pauvre jeune ami, lui dis-je dans le plus grand trouble.

Mais lui, m’interrompant :

- Votre ami ? Je ne suis nullement votre ami, car, je vous le dis, vous êtes la cause de ma mort. Oui, ici, sur ce lit de souffrance, où je me suis vu assailli par tous les fantômes de l’enfer, sur ce lit où je meurs sans prière et sans Christ, je vous le déclare : vous êtes la cause de mon malheur.

Ensorcelé par vous, je me suis attaché à vous et je ne fus longtemps heureux que dans cet affreux théâtre, ce lieu de perdition pour les âmes.

Tout ce qu’il y avait de bon en moi le théâtre l’a détruit et il a tué mon âme.

Eh bien, maintenant, ajouta-t-il avec un sourire méprisant qui me fit trembler tout entier, maintenant détruisez votre œuvre. Est-ce juste que vous qui m’avez corrompu vous soyez sauvé, tandis que moi, je suis perdu ?

- Oh ! ne parlez pas ainsi ? m’écriai-je dans mon angoisse, ne parlez pas ainsi, car je vous assure que j’ai éprouvé pour ma vie passée la plus profonde repentance. Je sens plus que je ne puis dire le mal que j’ai fait.

Pardonnez-le-moi, je vous en supplie à deux genoux, comme je veux supplier Dieu qu’il vous pardonne, si vous voulez seulement m’écouter.

Je vous en conjure, allez à Jésus-Christ ainsi que je l’ai fait moi-même.

Oh ! je voudrais anéantir ma vie passée, mais je ne le puis. Je l’ai condamnée, je me suis humilié et je veux vous conduire, vous aussi, au Sauveur miséricordieux qui seul peut nous laver de nos péchés.

Il me regarda un instant fixement.

Ses lèvres tremblaient ; en poussant un profond soupir il couvrit son visage de ses mains amaigries, puis éclat en sanglots.

Ensemble nous pleurâmes.

La poitrine du pauvre malade était secouée par les sanglots pendant que moi-même, dans l’angoisse extrême de mon âme, je pensais à l’influence puissante de vie ou de mort qu’un homme peut exercer sur son semblable.

- Oh ! murmura le jeune malade, j’ai perdu tout ce qui vaut à l’homme un peu de respect. J’aurais pu avoir une vie longue et me voici au bord de la tombe, après avoir brisé le cœur de ma pauvre mère et déshonoré le nom que je porte.

Et pendant ma maladie, je me suis souvenu de vous, de l’admiration que vous produisiez en moi, de l’irrésistible charme que je subissais de votre part, et pour tout cela je vous ai haï, je vous ai maudit !

- Je le mérite, il est vrai, répondis-je, mais je ne puis supporter la pensée qu’en mourant vous me maudissez. Autant que cela est possible, je veux réparer le mal que je vous ai fait.

Je veux vous montrer l’Agneau de Dieu. Je veux vous dire, quelque misérable que vous soyez à vos yeux et à ceux de Dieu même, que Jésus-Christ veut être votre Sauveur pour vous revêtir de sa justice.

Je veux vous dire qu’il y a plus de joie, dans le ciel, pour un pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance.

Jésus n’est pas venu pour les justes mais pour des pécheurs. Oh ! ne voulez-vous pas me pardonner si je vous conduis à l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ?

Après un moment de silence, le mourant dit :

- Oui, faites-le, rendez-moi l’espoir, un peu d’espoir, que Dieu m’accueillera. Priez pour moi et je vous pardonnerai.

Il me tendit sa main qui était tout mouillée par les larmes.

Avec quelle ardeur je priai dans la pensée que cette âme me serait redemandée.

Jamais je n’ai prié, jamais je n’ai pleuré comme alors, et mes larmes coulèrent plus abondamment encore lorsque le jeune mourant me dit enfin qu’il voulait mettre toute sa confiance en Jésus-Christ et se donner tout entier au Sauveur de son âme.

Le lendemain de bonne heure, je retournai au domicile du jeune homme, dans cette maison où, je puis le dire, j’ai traversé les heures les plus terribles de ma vie.

Les volets fermés me dirent déjà que, durant la nuit, la mort avait achevé son œuvre.

On me conduisit dans la chambre et tout près du lit mortuaire.

Je pus encore une fois contempler le noble front du défunt.

Les cheveux n’étaient plus en désordre ; les mains d’une mère en avaient arrangé avec soin les boucles qui encadraient un visage plus blanc et plus froid que le marbre.

Un sourire véritablement céleste semblait effleurer les lèvres du jeune homme.

- Il est mort en paix, me dit la mère, et il m’a chargée de vous dire qu’il mourait volontiers et avec une lumière au-devant de lui. Mais ayez pitié de moi, je n’ai plus de fils !

Je priai avec la mère, ainsi que je l’avais fait avec son fils, et, un peu après, penché sur le cercueil, il me sembla que de ces lèvres glacées je n’entendais plus sortir un terrible et juste reproche, mais plutôt le message céleste après lequel mon âme avait si ardemment soupiré : Christ m’a sauvé !

(Christlicher Volkbote)

Ce que je pense de la vie

Sous ce titre, les lignes suivantes ont été publiées par le journal Sunday Express.

Elles furent écrites par quelqu’un qui était au bord de la tombe, au moment de se suicider, M. James White.

Ce suicide eut lieu le 28 juin dernier à Swindon, en Angleterre.

M. White, qui avait commencé par être apprenti maçon, était devenu millionnaire, et non seulement il faisait partie de la haute société, mais il recevait même chez lui la famille royale.

Connaissant ces détails, on sent profondément en lisant la lettre qu’il écrivit, que les richesses, les honneurs et les plaisirs de la terre sont totalement impuissants à satisfaire le cœur humain.

Voici cette lettre :

" Sur le seuil de l’éternité, je dois faire une révélation franche et complète de mon âme.

J’ai reçu des souverains, j’ai appelé des ducs et des comtes par leur petit nom, j’ai été dans la politique, j’ai possédé un yacht, une écurie de courses, un théâtre et des journaux.

J’ai dépensé cent cinquante millions pour des entreprises variées, encouragé les sports, fondé des prix, soutenu des boxeurs ; j’ai dépensé un quart de million dans un jour.

J’étais fêté de tous, appelé par le monde : l’heureux White.

Après avoir connu ce que c’est que d’avoir faim, j’ai connu ce que c’est que d’avoir tout ce qu’on peut désirer et de savoir que des milliers d’êtres attendent leur subsistance de ma main.

J’ai eu un train spécial pour Manchester, bien qu’en 1900 j’avais dû aller à pied de Londres à Rochdale parce que j’étais sans argent.

J’ai connu des hommes et des femmes qui sont aimables et même affectueux tant que vous leur êtes utile, et qui vous tournent le dos quand vous n’en avez pas les moyens.

Au dernier jour de ma vie, mon cerveau déroule devant mes yeux épisode après épisode.

Le joyeux sentiment de contentement d’autrefois a été remplacé par une existence bruyante et fiévreuse.

Un jour suit l’autre avec une semblable monotonie, chaque individu ayant les mêmes désirs : plus d’argent, plus de plaisirs et moins de travail.

La vision de tous ceux qui rendent hommage à la fortune est nauséabonde pour l’âme.

Celui qui est riche peut donner des fêtes et des cadeaux, être le héros des clubs de nuit, avoir son nom dans les comptes-rendus mondains, et se croire le second après Dieu.

Que son argent le quitte et les seuls amis qui lui resteront seront les remords et le regret.

Ma tête s’égare, mon cœur palpite, je vois la folie de toute ma vie ; tout se paie.

C’est est assez… "

Voilà donc quelle a été l’expérience de ce favori de la fortune !

Il avait eu tout ce que le monde peut donner : richesses, honneurs, plaisirs, - il voyait maintenant la vanité de toutes ces choses qui le laissaient sans espoir, dans la détresse de son âme, au bord de l’éternité.

Certainement les vrais plaisirs, la joie, la satisfaction, le contentement d’esprit, la paix de l’âme, ne se trouvent qu’en Jésus-Christ.

Ami inconnu qui lisez ces lignes, si vous ne le connaissez pas encore comme votre Sauveur, allez à Lui sans retard.

Rien sur la terre ne peut égaler la joie de savoir qu’on a ses péchés pardonnés et ôtés ; mais aussi il y va de votre sort éternel.

N’attendez pas d’être plongé dans les ténèbres de la perdition éternelle pour croire, car alors vos yeux seront bien ouverts mais votre condition sera irrémédiable.

N’attendez pas, jetez-vous dans les bras de Jésus, Il est capable de vous sauver et désire le faire.

Il vous amènera sûrement au port de la félicité éternelle, avec tous ses rachetés, et vous chanterez le cantique nouveau à la gloire de son nom.

M. Gurland, un rabbin juif converti et qui était devenu un prédicateur de l’Evangile, fut appelé un soir auprès d’un de ses anciens amis, un vieux médecin juif.

Voici ce qu’il dit lui-même de cette visite :

Je connaissais fort bien la maison pour y avoir souvent passé de bons moments en compagnie de celui qui demeurait là.

Il était mon meilleur ami lorsque j’étais encore rabbin, mais ma conversion avait mis fin à nos relations, et il était mon ennemi invétéré.

Je fus frappé de sa pâleur en entrant dans sa chambre.

Nul ne parla pendant quelques instants ; à la fin je rompis le silence et lui demandai comment il se trouvait, et ce qu’il désirait que je fasse pour lui.

Il regarda tout autour de la chambre comme s’il craignait d’être espionné, il me demanda de fermer la porte à clef, ce que je fis, non sans émotion.

Il prit ma main en soupirant profondément et me dit :

" Cher ami, je suis très malade et ne m’en remettrai pas. Vous savez de quelle manière j’ai vécu ; je ne veux pas mourir ainsi, je désire être chrétien ; voulez-vous me baptiser ? "

- " Mon cher docteur, répondis-je, si vous ne connaissez le Seigneur Jésus que comme un homme, ainsi que vous me l’avez toujours dit, il m’est impossible de vous baptiser.

Comment pourriez-vous être sauvé par un simple homme, encore même qu’il fut l’homme idéal ?

Aucun homme ne peut racheter son frère, car il est impuissant pour en payer le prix.

Si vous croyez que Christ est seulement un homme, et si malgré cela vous le priez de vous sauver, c’est une idolâtrie. "

- " Non, non, dit-il en m’interrompant, j’ai eu le temps de réfléchir pendant ma maladie. Et puis, voilà : j’ai soigné pendant deux mois Mme N. que vous connaissiez.

La douceur, le calme, la patience avec lesquels elle supporta ses souffrances firent une impression profonde sur moi, et je fus obligé de m’avouer qu’elle possédait cette sérénité d’âme d’une source qui m’était totalement inconnue.

Elle me pria un jour de lui dire franchement de ce que je pensais de son état.

Je ne lui cachai pas qu’elle n’avait que peu de temps à vivre.

Elle reçut mes paroles avec une grande joie.

Sa physionomie s’illumina à la pensée de sa mort prochaine, comme si je lui avais annoncé un jour de fête.

Je n’avais jamais rien vu de semblable.

" Docteur, dit-elle en tremblant et en me prenant la main, je voudrais vous dire une chose avant de mourir : Vous ne connaissez pas le Sauveur. Vous ne pouvez être sauvé sans lui. Oh ! cherchez le Sauveur des pécheurs ! "

Profondément impressionné je lui demandai : " Comment savez-vous, Madame, que le salut ne peut être obtenu qu’en Christ seulement ? "

- " Je le sais, répliqua-t-elle, aussi sûrement que le soleil éclaire, aussi certainement qu’il y a un Dieu au ciel, et aussi vrai que sa Parole le déclare elle-même. "

Puis elle m’offrit sa Bible en ajoutant : " Cher Docteur, je vous suis très reconnaissante pour les soins que vous avez prodigués à une pauvre femme telle que moi. Le seul présent que je puis vous offrir, c’est ma Bible. Acceptez-la en souvenir de moi, mais surtout, lisez-la comme étant la Parole de Dieu, avec sérieux et prière ; vous y trouverez Jésus votre Sauveur, et vous connaitrez un bonheur semblable au mien. "

Je pris le vieux livre de ses mains tremblantes et retournai chez moi, profondément ému et agité.

Un conflit violent se fit en moi : la vérité et l’erreur, la certitude et le doute, l’espoir et la crainte luttèrent alternativement dans mon âme troublée.

Le jour suivant, passant devant la maison de cette dame, je me suis senti contraint d’entrer, sans me rendre compte pourquoi ?

Juste à ce moment une voix enfantine et claire se fit entendre.

Elle chantait le cantique favori de la mourante : Jésus reçoit les pécheurs.

J’entends encore les paroles de ce cantique :

Vois mes péchés, regarde et secours-moi,

O mon Sauveur, je viens, je viens à toi.

Je suis perdu, tourne vers moi ta face ;

N’as-tu pas dit que tu veux faire grâce ?

Et mon seul droit, c’est qu’aujourd’hui, Seigneur,

Avec amour tu reçois le pécheur.

Ces paroles chantées par un enfant, que j’avais souvent vu à genoux près du lit de cette pauvre femme, pénétrèrent dans mon cœur ; les écailles tombèrent de mes yeux et je vis combien j’étais misérable devant Dieu, avec toutes mes soi-disant bonnes œuvres.

Christ comme l’homme idéal n’est simplement qu’une imagination, laquelle disparait comme un nuage quand on arrive à l’heure critique et qu’on a besoin de secours et de consolation.

Celui en qui je crois maintenant, c’est Jésus-Christ, le Fils de Dieu, le Sauveur, qui a versé son sang précieux, qui est mort pour les pécheurs, même pour moi un vieux Juif endurci.

Le résultat de toutes mes recherches, c’est que je suis un grand pécheur, mais Jésus est un puissant Sauveur.

Au nom de Jésus-Christ, mon Rédempteur, je vous demande de me baptiser.

Telle fut l’histoire de ce Docteur.

Je compris que l’Esprit de Dieu, par la bouche d’un petit enfant, avait accompli davantage en un instant dans le cœur de ce pharisien instruit, que moi avec mes nombreuses discussions.

Il fut baptisé le même soir en présence de plusieurs Juifs qu’il avait fait venir.

Il s’endormit paisiblement le dimanche suivant et ses dernières paroles furent : " Jésus reçoit les pécheurs. Dans sa grâce infinie Il m’a reçu. Je m’en vais plein de joie pour être auprès de Lui dans le ciel, où je Le verrai face à face. "

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