Dieu pourvoira

" Ne portez ni bourse, ni sac, ni souliers et ne saluez personne en chemin…. demeurez dans cet maison-là, mangeant et buvant ce qu’on vous donnera ; car l’ouvrier mérite son salaire….  (Luc, chapitre 10, versets 4 et 7)

Les gens en Amérique semblaient croire que je n’aurais pas dû avoir de scrupules à faire des appels de fonds, vu que je soutenais diverses œuvres dans différentes parties du monde, en particulier la traduction de la Bible et d’autres livres dans les langues vernaculaires.

Cependant, depuis le tout début de mon travail pour Dieu, j’ai eu l’impression qu’il aurait été erroné de ma part de demander de l’argent, ne fut-ce que pour couvrir mes frais de voyage.

Je ne voulais pas être payée pour mes services.

Je désirais offrir gratuitement l’Evangile et laisser le Seigneur pourvoir à mes besoins.

Cette leçon, je l’ai apprise lors d’un de mes premiers voyages pour le Seigneur.

C’était aux Etats-Unis.

Je venais de parler, entre autres, de l’ancien camp de concentration en Allemagne, que nous avions aménagé en centre d’accueil pour réfugiés.

Mes hôtes avaient insisté pour que je le fasse, parce que, disaient-ils, " les Américains seraient heureux d’aider financièrement une œuvre de ce genre. "

Et, en effet, après la réunion une dame à l’air distingué, habillée avec gout, vint vers moi et me tendit un chèque d’une somme assez rondelette, en précisant que c’était pour mon travail en Europe.

- C’était tellement intéressant de vous entendre parler de votre œuvre, me dit-elle.

- Et qu’avez-vous pensé des autres choses que j’ai dites ? lui demandai-je. Vous ont-elles semblé tout aussi importantes ?

Elle me lança un regard interrogateur.

Je poursuivis : " Sans doute est-ce une très bonne chose de donner de l’argent pour une œuvre d’évangélisation. Mais tout à l’heure, j’ai aussi parlé de conversion. Dieu ne se contente pas d’une petite partie de votre argent. Ce qu’Il veut, c’est votre cœur. Il vous veut toute entière à lui. Je regrette, mais il ne me permet pas d’accepter votre chèque. "

Et je le lui rendis.

En m’écoutant, son regard était devenu hautain et arrogant !

Elle s’enveloppa de sa cape de fourrure, et sans me répondre, s’éloigna, la démarche fière.

De retour dans ma chambre, je jetai un regard triste sur les autres chèques que j’avais reçus.

Était-ce que Dieu qui me parlait ?

Voulait-il me montrer que j’avais eu tort de parler de mon travail alors que j’encourageai les gens à se convertir où à pardonner à leurs ennemis ?

Avais-je eu tort d’écouter le conseil des Américains et de faire des appels de fonds ?

Je tombais à genoux. Dieu connaissait mes besoins.

Et il me répondit on ne peut plus clairement.

" A partir d’aujourd’hui, tu ne demanderas plus jamais d’argent. "

Une grande joie inonda mon cœur et je dis au Seigneur : " Père céleste, Tu sais que j’ai besoin d’argent. Mais dorénavant, je ne demanderai plus un centime. Pas de caution avant d’accepter un engagement. Pas de frais de voyage ou d’hôtel. Je m’attendrai à toi, confiant que tu ne me laisseras pas tomber. "

Le jour même, je recevais deux lettres.

Dans la première, qui me venait de Suisse, une dame m’écrivait : " Corrie, Dieu m’a dit que, dorénavant, vous ne deviez plus faire d’appel de fonds. "

La deuxième lettre était de ma sœur, en Hollande.

Elle me disait : " En priant ce matin pour ton œuvre, j’ai clairement compris que Dieu ne voulait plus que tu demandes à qui que ce soit de te soutenir financièrement et que c’est lui qui pourvoirait à tout. "

Je me suis souvenue et de ce que Betsie m’avait dit, une nuit, au camp de Ravensbrück, lorsqu’elle me fit part du plan de Dieu pour notre avenir.

- Corrie, il ne faudra jamais nous faire de soucis d’argent, car Dieu suppléera à chaque besoin.

Bien des années plus tard, face à une situation pénible, j’ai dû me rappeler ce principe.

J’avais reçu l’ordre de la part du Seigneur d’aller en Russie.

Le prix du voyage et du séjour s’élevait à cinq mille guilders.

Mais il n’en restait plus que trois mille dans mon compte en banque.

- Seigneur, ai-je prié, que dois-je faire ? C’est toi qui me demandes d’aller en Russie, mais il me manque deux mille guilders.

Je me suis dit que, dans un cas comme celui-là, Dieu me permettrait, sans doute, d’écrire à quelques amis aisés, de leur parler de mon besoin et de recevoir d’eux l’argent pour le billet d’avion.

Au lieu de cela, il m’intima l’ordre de faire moi-même un don de deux mille guilders.

- Oh non, Seigneur ! Lui répondis-je, assise à table dans mon appartement à Barrn, en Hollande. Tu m’as mal comprise. Je n’ai pas dit que je voulais donner deux mille guilders. J’ai dit qu’il fallait que je reçoive cette somme pour pouvoir me rendre en Russie.

Généralement, Dieu ne se laisse pas émouvoir par mes raisonnements.

Il attendit donc que j’aie fini de discuter, puis il me répéta l’ordre qu’il venait de me donner.

Mais cette fois-ci, d’une manière plus précise, en me disant de donner les deux mille guilders à un certain groupement missionnaire qui en avait un urgent besoin.

Je n’arrivais pas à concevoir que ce besoin d’autrui puisse être plus urgent que le mien !

Mais renonçant à " la sagesse des sages ", je finis par rédiger le chèque en question.

Il ne me restait plus que mille guilders dans mon compte en banque.

Un peu plus tard, ce jour-là, je descendis voir si j’avais du courrier.

Entre autres, il y avait une lettre de la maison d’édition américaine qui allait publier " Dieu en enfer. "

Après un échange de correspondance qui avait duré des mois, je ne venais de signer le contrat que deux semaines auparavant. Je remontais à l’étage, et là, j’ouvris la lettre.

En la sortant de l’enveloppe, un chèque tomba à terre.

C’était une avance de la part de l’éditeur.

Jamais je n’aurais pensé qu’on me la verserait avant que je n’aie terminé le manuscrit.

Le montant du chèque dépassait de loin la somme dont j’avais besoin.

Lorsque Dieu nous défend de demander de l’argent, il prend cette interdiction tout autant au sérieux que sa promesse de prendre soin de nous et de nous protéger.

Si, malgré tout, nous faisons nos appels de fonds, il nous laissera faire.

Dans bien des cas, à force d’insister, nous rassemblerons de fortes sommes.

Mais nous nous priverons de la bénédiction bien plus grande de le voir, lui, pourvoir à nos besoins " selon sa richesse et avec gloire. "

Or, comme il me l’a prouvé dans l’affaire des guilders nécessaires pour mon voyage en Russie, Dieu nous donne toujours plus que nous oserions lui demander.

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