Tout par grâce - Sermons de SPURGEON

Un sermon à propos des joncs.

" Le jonc croît-il sans marais ?

Le roseau pousse-t-il sans humidité ?

Encore vert et sans qu’on le coupe,

il sèche plus vite que toutes les herbes.

Ainsi arrive-t-il à ceux qui oublient Dieu

 et l’espérance de l’impie périra."

(Job 8 : 11 à 13)

… Je vous demande votre attention en faveur d’un prédicateur que l’on n’entend plus souvent ; prêtez-lui l’oreille, et si quelqu’un vous demande : " Qu’êtes-vous allés voir ? ", vous ne rougirez pas de répondre : " Un roseau agité par le vent. "

Avec la grâce de Dieu, le jonc nous invitera ce matin à nous examiner nous-mêmes.

Bildad de Schuach nous montre cette plante comme étant l’image du chrétien de nom.

Nous nous arrêterons sur trois points :

1° - A quoi la religion de ce chrétien ressemble-t-elle ?

2° - De quoi se nourrit-elle ?

3° - Que devient-elle ?

I° - A quoi ressemble la profession de piété du chrétien de nom ?

Elle est comparée ici à un jonc qui sort du marais, à un roseau qui fleurit dans les eaux.

Cette comparaison comporte plusieurs points :

1° - La religion du faux chrétien peut être comparée à un jonc par la rapidité avec laquelle elle se développe.

Il y a des conversions instantanées ; celle de Saul, sur le chemin de Damas, celle du geôlier de Philippes, quand soudainement réveillé il s’écria : " Que faut-il que je fasse pour être sauvé ? "

Mais le développement intérieur des chrétiens n’est pas tout à fait si rapide.

Des jours de dépressions profondes refroidissent leur joie ; de furieuses tentations troublent leur paix ; leur vie spirituelle est mise en échec et ils connaissent la douleur.

Rien de pareil chez le chrétien de nom.

Une fois qu’il a fait profession d’être converti, le sentier pour lui est facile.

Il ne connaît pas les soupirs des autres sur leur corruption intérieure ; quand les vrais croyants parlent de luttent contre leur vieille nature, il en est étonné…

Le faux chrétien peut toujours prier et chanter sans entraves….

Les épaules des âmes vivantes sont meurtries sous leur fardeau ; mais une locomotive privée de sensibilité ne connaît pas la douleur…

Mauvais signe, cher ami, si tu n’as jamais sondé ton cœur avec anxiété pour t’assurer qu’il ne te trompe pas…

Hélas ! Beaucoup se sont dit : " Paix, paix ! Quand il n’y avait pas de paix. "

Comme le jonc sur le bord des eaux, le chrétien de nom pousse et fleurit promptement… la maison du pharisien, quoique bâtie sur le sable, peut se tenir ferme sans bouger, jusqu’à ce que l’inondation survienne ; mais la destruction en sera terrible, parce que les fondations n’ont coûté aucun travail.

2° - Le jonc est une plante creuse, vide et molle.

Quiconque n’en connaîtrait pas la nature croirait pouvoir s’en servir comme d’un bâton solide ; mais celui qui s’appuierait dessus tomberait certainement.

Il est beau aux yeux ; mais sans force.

Il en est de même du faux chrétien. Il peut-être de belle apparence, mais il n’y a en lui ni foi ferme, ni repentance véritable, ni union intime avec Jésus.

Il n’a jamais lutté avec l’ange ; jamais il n’a soupiré ni pleuré devant Dieu pour être délivré de ce qu’il craignait.

Chers amis, quel serait notre sort, si quelques-uns d’entre nous devaient être trouvés creux comme des joncs du marais, quand Dieu viendra juger le monde !

Anciens membres du troupeau, diacres vénérés, prédicateurs éloquents de la Parole, pensez à votre disposition, si l’édifice de votre religion devait disparaître comme un songe !

C’est pourquoi, ayez autre chose qu’une simple profession de foi.

Ne soyez pas comme le jonc spongieux et mou.

Jonathan Edwards raconte que dans le grand réveil d’Amérique, il y eut des conversions de toutes sortes de gens ; mais pas une seule de ceux qui, quoique n’étant pas pieux, professaient de l’être.

Prenez donc garde de n’avoir que la forme extérieure de la religion, et d’être intérieurement vide et creux comme un jonc.

3° - Une troisième remarque que suggère le jonc, c’est qu’il a, comme le chrétien de nom, la propriété de se courber.

Si le vent souffle du Nord, il s’incline vers le Midi ; si la tempête vient du Midi, il se penche vers le Nord.

Le faux chrétien se courbe de même.

Il cède à la bonne influence d’une bonne société ; mais il reçoit aussi facilement celle d’une mauvaise compagnie.

Il est de toutes les opinions religieuses suivant les circonstances.

Le vicaire de l’Eglise de Bray était catholique sous Henry VIII, protestant sous le règne suivant ; de nouveau catholique sous Marie Tudor, il redevint protestant sous Elisabeth et déclarait, malgré cela, avoir toujours été d’accord avec lui-même – et c’était vrai ; car son but était sa position temporelle.

De telles girouettes n’ont pas un atome de l’étoffe dont on fait les martyrs.

Ce que Dieu demande, ce sont des hommes qui, pour gagner des âmes, se font tout à tous, quand il ne s’agit pas de leurs principes, mais qui, quand il est question du droit ou de l’injustice, mourraient plutôt que de renier leur foi ; qui préféraient être brûlés plutôt que de cacher une heure de leurs sentiments, en attendant une époque plus favorable.

La vraie piété, celle qui sauve l’âme, n’est pas une simple écorce : C’est le cœur, la sève, l’essence, la vie de l’individu.

Vos principes religieux sont sans valeur si vous ne pouvez pas les conserver partout avec vous, et s’ils ne sont pas votre plus cher trésor.

4° - Le jonc ne porte aucun fruit.

Personne ne s’attend à trouver des figues sur un jonc, ni du raisin d’Escol sur un roseau.

Il en est de même du chrétien de nom. Il ne porte pas de fruit.

Le faux chrétien peut tout au plus dire : " Je ne m’enivre pas, je ne jure pas, je ne fraude pas, je ne mens pas, je ne travaille pas le dimanche. "

Sa religion est toute négative, le côté positif lui manque.

Qu’a-t-il fait pour le Christ ?

Peut-être a-t-il donné quelque argent comme aumône ; mais l’a-t-il fait pour Dieu ?

Y a-t-il dans sa vie quelque chose qui serve Dieu ?

Il a prié ; mais est-ce pour satisfaire sa conscience ou pour plaire à ses auditeurs ?

Si c’est pour la gloire de Dieu et afin d’avoir communion avec lui, il n’est pas chrétien de nom ; car celui–ci ne connaît pas les fruits de la repentance ; il ne recherche ni la sainteté, ni la communion avec Christ, en qui il n’a aucun plaisir.

Il n’a ni foi, ni joie, ni espérance, ni aucune ressemblance avec le Maître, il est sans fruit ; c’est pourquoi il est comme le jonc et non comme une plante que la main droite du Seigneur a plantée.

II° - De quoi la religion du chrétien de nom se nourrit-elle ?

" Le jonc croît-il sans marais ? "

" Le roseau pousse-t-il sans humidité ? "

Le jonc dépend entièrement de la vase dans laquelle il est planté.

Si l’eau était retirée des marais, le jonc périrait plus vite qu’aucune plante.

" Encore vert et sans qu’on le coupe, il sèche plus vite que toutes les herbes. "

En hébreu, le mot jonc indique une plante qui boit toujours, qui vit en suçant l’humidité. C’est aussi le cas du faux chrétien. Il ne peut pas vivre sans quelque piété.

1° - C’est d’abord l’excitation.

Des assemblées de réveil, des prédications enflammées et des réunions de prières bouillantes le maintiennent vert ; mais, si le pasteur ardent meurt ou s’éloigne, l’Eglise n’a plus la même chaleur, et que deviennent les soi-disant convertis ?

Oh ! Combien ne sont que des plantes de serre chaude !

Hélas ! Si vous les exposez à l’air et qu’ils supportent deux nuits le froid de la persécution, qu’en restera-t-il ? Mes amis, méfiez- vous de la piété qui a besoin d’excitation pour vivre.

Je ne veux pas médire de l’excitation religieuse ; on s’excite pour des choses de moindre valeur.

Vous pouvez parfois vous y laisser aller ; mais que ce ne soit pas votre élément.

Si votre piété a poussé comme un champignon, elle sera à peu près aussi fragile.

Oui, beaucoup de pécheurs se sont convertis pendant les réveils ; mais il y en a autant qui, dans le délire de l’excitation, ont rêvé qu’ils s’étaient repentis et imaginé qu’ils avaient cru et qu’ils étaient acceptés comme enfant de Dieu.

Prenez-y garde !

Certains chrétiens de nom ne peuvent pas plus vivre sans excitation que le jonc sans marécage ; mais le palmier dans le désert demeure vert et porte des fruits malgré la sécheresse.

2° - D’autres se nourrissent d’encouragements.

Vous êtes l’enfant de pieux parents qui, naturellement, encouragent et cherchent à développer votre piété.

Ou bien vous faites partie d’une classe biblique présidée par des âmes aimables qui vous aident quand vous avez une difficulté.

C’est un grand privilège. Je voudrais que chaque Eglise supportât les faibles. Mais, chers amis, défiez-vous de la piété qui dépend des encouragements.

Peut-être que vous serez appelés à vivre avec des gens fâcheux et désagréables, qui, au lieu de vous porter à la prière, ne vous laisseront ni une place pour vous agenouiller, ni un moment pour chercher Dieu.

Vous pouvez être exposés à des paroles dures, à des sarcasmes amers et à de cruelles moqueries.

Cherchez la grâce qui vous permettra de les supporter.

Que le Seigneur vous donne une force indépendante du secours de l’homme !

Que ce soit le bras de Dieu lui-même qui nous soutienne !

3° - Pour beaucoup de personnes, la piété dépend de la prospérité. " Job sert-il Dieu pour rien ? ", disait Satan à Dieu, en calomniant cet homme juste.

Hélas ! Cela pourrait être dit sans injustice de beaucoup de gens. Je me souviens de deux personnes qui se sont jointes à cette Eglise à une époque où leurs affaires allaient bien.

Mais presque en même temps, elles firent des pertes successives qu’elles attribuèrent à leur profession de piété, dont elles abandonnèrent les devoirs extérieurs.

Il y en a quelques-uns qui aimeraient Dieu s’ils voyaient leurs affaires prospérer depuis l’époque de leur prétendue conversion ; mais s’ils n’ont eu que des adversités, ils murmurent et se relâchent ; le jonc privé de son marécage humide se dessèche.

4° - Enfin, le chrétien de nom regarde beaucoup au degré de respect que sa religion lui attire.

John Bunyan disait : " Beaucoup suivent la religion quand elle est chaussée de souliers d’argent ; mais l’abandonnent quand elle va nu-pieds. "

Permettez-moi cette question : Que feriez-vous si l’attachement à Christ était contrarié par la loi du pays, et si vous deviez constamment risquer votre vie pour lire la Parole ?

La cacheriez-vous, comme les saints de Dieu le firent, derrière les boiseries, sous le parquet, au grenier, dans la cave, pour la lire à vos moments de loisir ?

Pourriez-vous dire comme ceux du temps de Pline : " Je suis chrétien. " Pensez-vous que vous auriez la force de souffrir pour Christ ?

Vous pouvez dire : " Je crains que non. "

Cette crainte est très naturelle.

Mais si vous pouvez supporter les peines de chaque jour, les épreuves ordinaires de la vie et demeurer patients sous leur fardeau, vous pouvez espérer que, comme disciples du Christ, il vous serait accordé plus de force, quand ces épreuves plus grandes viendraient.

Mais si les afflictions présentes sont déjà de trop pour vous et que vous n’ayez pas la patience de les supporter, comment résisterez-vous alors ?

Puisse notre religion vivre ailleurs que dans le limon du respect humain !

III - Quelle est l’espérance du chrétien de nom ?

" Encore vert et sans qu’on le coupe, il sèche plus vite que les autres herbes. "

1° - Il sèche à défaut de la vase dont il se nourrit.

Les excitations, les encouragements, la respectabilité, la prospérité qui faisaient sa vigueur manquent et il défaille.

Cela arrive dans toutes les Eglises. Nous n’avons eu que peu de défections à pleurer ; cependant, nous en avons et nous en aurons encore.

Seigneur, est-ce moi ? Seigneur, est-ce moi ?

Que cette question soit celle de chacun de nous.

Quelqu’un dit : " Ce n’est pas moi. "

N’en soyez pas trop sûr, cher ami…

Je crois à la persévérance des enfants de Dieu ; mais il y a dans toutes les Eglises de faux chrétiens.

Ils brillent, ils scintillent pendant un temps ; puis ils s’obscurcissent et s’éteignent.

Ce sont des étoiles filantes auxquelles l’obscurité des ténèbres est réservée.

Il vaut mieux ne faire aucune profession que de ne pas persévérer.

Souvenez-vous qu’il y a à l’enfer une porte de derrière pour les prétendus saints, pour ceux qui ne sont pieux qu’en apparence, pour les prédicateurs qui ne connaissent, ni ne pratiquent dans leurs cœurs la vérité qu’ils prêchent, pour les membres d’Eglise qui sont aimables à beaucoup d’égards, mais n’ont pas réellement regardé à Christ pour leur salut.

Que ceux-là se réveillent, de peur qu’ils ne sèchent et ne périssent !

2°- Bien que le jonc puisse rester vert dans son marécage, il tombera sous la faux…

Chers amis, la mort sera pour la plupart d’entre vous, je l’espère, le grand jour de joie ; vous gravirez le sommet du Mont Pisga d’un pas fatigué comme Moïse ; mais, une fois-là, la vue du pays vous récompensera de votre peine.

Combien notre sort sera différent si, comme pour le roi Belschatsar, le mot Thékel est inscrit devant nous, parce que, pesés à la balance, nous aurons été trouvés légers.

Ô Dieu, ai-je caché mon mal ?

Ai-je mis une étoffe dorée sur mon front lépreux ?

Quoi !

Aurais-je mangé à ta table, bu à ta coupe pour t’entendre ensuite me dire : " Je ne t’ai jamais connu. "

Chers auditeurs, je vous conjure par le Dieu éternel de pratiquer purement la religion de l’Evangile.

Criez à Dieu pour être aidés ; vous ne pouvez pas suffire vous-mêmes à cette tâche, parce que le cœur de l’homme est trompeur et désespérément malin.

Avant le Jugement, " jugez-vous vous-mêmes, et vous ne serez pas jugés. "

Rappelez-vous que " Jésus est venu au monde pour sauver les pécheurs. "

C’est lui qui donne la repentance et la rémission des péchés.

Finissez-en avec les bonnes œuvres que vous faites pour être sauvés ; c’est la vase des marais.

Mettez votre confiance en Jésus et vous ne périrez jamais ; car personne ne vous ravira de sa main.

Amen.

" Tout par grâce "

" Vous êtes sauvé par grâce, par la foi, et ceci ne vient pas de vous. C’est un don de Dieu. " (Ephésiens 2 : 8)

Notes d’un sermon prêché par Spurgeon.

Il se trouve dans le petit recueil intitulé : Souvenirs de Stambourne, qui fut publié peu de temps avant la mort du grand prédicateur.

Sous le texte, nous lisons ces lignes :

" Nous insérons ici ce sermon dans le but de faire connaître à tous les hommes l’Evangile pour lequel grand-père et petit-fils ont vécu, et pour lequel ils auraient volontiers donné leur vie. "

De toutes les choses que j’ai dites durant les nombreuses années de mon ministère, voilà le résumé (la somme).

Toute ma théologie concernant le salut tient dans les quelques mots de mon texte.

Et c’est une joie pour moi de savoir que les membres de ma famille, pasteurs avant moi, ont aussi tous prêché cette unique doctrine.

C’est le cas de mon père, qui prêche encore aujourd’hui. Ce fut celui de mon grand-père.

Ce texte me rappelle très particulièrement ce dernier.

Il l’avait choisi, un jour que je fus empêché d’arriver à Haverhill à l’heure voulue ; de sorte que j’eus à achever le sermon qu’il avait lui-même commencé…

Je prêche la doctrine de la Grâce parce que je la crois vraie, parce qu’elle est scripturaire, parce que l’expérience me l’a rendue très chère et parce que je constate les fruits bénis qu’elle porte dans la vie de ceux qui croient.

J’avoue qu’elle m’est d’autant plus chère que la nouvelle école la méprise.

Ses attaques sont, pour moi, une recommandation.

Je confesse aussi qu’une doctrine est loin de me sembler meilleure parce que " nouvelle ", bien au contraire.

Les éternelles vérités qui ont illuminé le chemin durant les siècles du passé, me semblent devoir être celles qui brilleront jusque dans l’éternité.

La doctrine que je vous prêche fut celle des Puritains ; elle fut celle de Calvin, celle d’Augustin, celle de Paul ; c’est la doctrine du Saint-Esprit Lui-même.

Le Seigneur, l’auteur et le consommateur de notre foi, enseigna aussi les vérités bénies qui concordent parfaitement avec notre texte.

La doctrine de la Grâce est la substance même du témoignage de Jésus.

Je traiterai mon texte brièvement par l’énoncé de quelques points.

Le premier ressort clairement des paroles de l’Apôtre : " Il y a un Salut actuel, présent. "

L’Apôtre dit : " Vous êtes sauvés ".

Non pas " Vous serez " ou " vous pouvez être ", mais vous êtes sauvés.

Il ne dit pas : " Vous êtes sauvés partiellement " ou " en espérance ", mais : " Vous êtes sauvés par grâce. "

Soyons aussi clair sur ce point que l’Apôtre le fut ; et ne nous donnons pas de repos, que nous n’ayons l’assurance d’être sauvés.

En cet instant nous sommes ou sauvés ou perdus.

Voilà qui est clair.

A quelle catégorie d’individus appartenons-nous ?

J’espère que nous avons le témoignage intérieur du Saint-Esprit que nous sommes enfants de Dieu ; et une telle assurance de notre salut que nous pouvons chanter avec le Psalmiste :
" L’Eternel est ma force et mon cantique ; Il a été mon libérateur. " (Ps. 118 : 14)

Je ne m’arrête pas davantage sur ce point, et passe immédiatement au second : " Un Salut présent ne peut être que le résultat de la Grâce. "

Si nous pouvons dire à quelqu’un où à une collectivité d’individus : " Vous êtes sauvés ", il nous faut suivre aussitôt notre affirmation, des mots : Par Grâce.

Il ne peut y avoir d’autre salut présent que celui qui commence et finit par la grâce.

Pour autant que je sache, je ne crois pas qu’il y ait sous la voûte des cieux un seul individu qui puisse prêcher un salut présent ou prétendre le posséder, s’il ne croit pas que tout vient de la Grâce.

Personne dans l’Eglise romaine n’oserait se dire sauvé dans le présent ; sauvé parfaitement et éternellement.

Une telle affirmation serait considérée comme une hérésie.

Quelques catholiques peuvent espérer d’aller au ciel, dès cette vie, lorsqu’ils sont sur le point de mourir ; mais la plupart n’aperçoivent devant eux que les souffrances du purgatoire.

Nous lisons constamment des demandes de prière en faveur des morts ; ce qui ne serait pas, si ces âmes étaient considérées comme sauvées et dans la gloire, auprès du Seigneur.

Les messes célébrées pour le salut de l’âme, disent assez combien est incomplet le salut offert par Rome à ses fidèles.

Comment pourrait-il en être autrement, puisque pour l’Eglise romaine, le salut s’obtient par les œuvres.

Or, même si le salut était affaire de bonnes œuvres, comment posséder jamais l’assurance d’en avoir accompli un nombre suffisant pour le gagner ?

Parmi ceux qui nous entourent, beaucoup ignorent tout à fait la doctrine de la Grâce ; ils ne peuvent imaginer un salut présent, actuel.

Ils espèrent probablement qu’ils seront sauvés à l’heure de la mort ; qu’après des années de complète consécration, ils seront peut-être sauvés à la fin ?

Mais être sauvés maintenant et savoir qu’ils le sont, dépasse ce qu’ils osent espérer ; et ils qualifient cette affirmation de présomptueuse.

Il ne peut y avoir de salut actuel, présent, que sur le fondement de la grâce.

" Vous êtes sauvés par grâce. "

Il est très significatif que personne n’ait jamais prêché un salut présent par les œuvres.

Sans doute ce serait trop absurde.

Les œuvres n’étant jamais parfaites, le salut resterait forcement incomplet.

Ou bien s’il était possible qu’il fût complet, la principale raison des tenants d’un salut légal disparaîtrait.

Il faut que le salut procède de la Grâce.

Si l’homme est perdu parce qu’il a péché, comment pourrait-il être sauvé autrement que par la grâce ?

S’il a péché, il est condamné ; et comment pourrait-il par lui-même rien changer à cette condamnation ?

En admettant que dès l’heure de sa conversion et jusqu’à la fin de sa vie, il observe toute la loi ; il ne fait qu’accomplir ce qu’il est obligé de faire ; il est un serviteur inutile !

Mais son passé ?

Le péché des jours antérieurs à la conversion ?

Peut-il être effacé ?

Ce qui est ruiné peut-il être rétabli ?

D’après les Ecritures et le sens commun, le salut ne peut procéder que de la bonne volonté divine.

Le salut dans le présent (dans le temps présent) ne peut être qu’un effet de la faveur divine.

Vous entendez combattre en faveur du salut par les œuvres ; mais vous ne voyez jamais personne étayer son argumentation de cette déclaration : " J’ai moi-même acquis le salut par mes œuvres. "

Ceci manifesterait la méchanceté, l’inconscience ou l’absurdité à un degré qui dépasse ce que l’homme atteint généralement.

Et l’orgueil ne pourrait que difficilement se vanter de façon aussi extravagante.

Non ! Si nous sommes sauvés en cet instant, ce ne peut être que par un effet de la faveur divine.

Personne n’osera se proposer en exemple du contraire.

Le salut pour être complet doit être une faveur.

Lorsque meurent les saints hommes de Dieu, leur espérance ne repose pas dans leurs bonnes œuvres.

Ceux qui ont vécu les vies les plus nobles, les plus utiles, s’attendent, en cette heure dernière, uniquement à la Grâce.

Je me suis trouvé au chevet de bien des mourants ; et je n’ai jamais vu la vraie piété placer aucune confiance dans ses prières, sa repentance, sa religion.

Mais j’ai entendu des saints, des hommes éminents, répéter à leur dernière heure, ces paroles : " Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs… "

De fait, plus les hommes s’approchent du ciel, plus ils sont prêts pour la céleste Patrie, et plus enfantine aussi est leur confiance dans les mérites du Seigneur Jésus, et plus ils haïssent toute confiance en eux-mêmes.

Si telle est la foi du chrétien aux minutes suprêmes quand la lutte est sur le point de se terminer, combien plus doit-il en être ainsi dans l’effort du combat, au sein de la mêlée. Et si un homme peut être complètement sauvé maintenant, en plein combat, comment la chose pourrait-elle être autrement que par la grâce ?

Alors qu’il a à gémir sur le péché qui habite en lui, tandis qu’il déplore et confesse d’innombrables manquements ou transgressions, alors que le péché se mêle à tout ce qu’il fait, comment l’homme pourrait-il croire qu’il est complètement sauvé, autrement que par la grâce souveraine, par un don de Dieu ?

C’est aux Ephésiens que s’adresse l’Apôtre ; et il leur dit que le salut leur appartient : " Vous êtes sauvés par grâce. "

Au temps qu’ils étaient païens, ils s’étaient adonnés à des pratiques de divination, de sorcellerie, et avaient fait par là une alliance avec la puissance des ténèbres.

Or, si de telles personnes étaient sauvées, ce ne pouvait être que par la grâce de Dieu. Il en va de même pour nous.

Notre condition primitive, notre conduite antérieure nous disent que si nous sommes sauvés c’est par un effet de pure grâce, de par la bonne volonté de Dieu.

Je sais qu’il en est bien ainsi pour moi ; et je crois qu’une même règle s’applique à tous les croyants.

Ce point me semble suffisamment élucidé et je passe au suivant : " Vous êtes sauvés par Grâce, par la Foi. "

Le salut présent, actuel, ne peut être que par grâce ; et le salut par grâce doit être saisi par la foi.

Ce n’est que par la foi que vous pouvez saisir le salut par grâce.

Il faut les pinces d’or de la foi pour saisir le charbon ardent sur l’autel.

Je suppose qu’il aurait été possible, si Dieu l’avait voulu, que le salut fût par les œuvres, tout en étant par la grâce.

Car, si Adam avait parfaitement obéi à la loi divine, il n’eût fait que ce qu’il était obligé de faire ; de sorte que si Dieu l’en avait récompensé, cette récompense eût été, quand même, un effet de sa bonne volonté, de sa grâce ; puisque le Créateur ne doit rien à la créature.

Ce système aurait été difficilement applicable, même avec des créatures parfaites ; mais dans notre cas, son application est tout à fait impossible.

Pour nous, le salut doit comporter la délivrance de la culpabilité et de la ruine ; et ceci ne peut être obtenu par aucune accumulation de bonnes œuvres ; puisque, par nature, nous ne sommes pas dans les conditions qui permettent d’en accomplir aucune.

Imaginez un instant que je vous dise en tant que pasteur, à vous pécheurs, qu’il vous incombe de faire certaines œuvres pour être sauvés ; et supposons que vous puissiez les accomplir.

Un tel salut ne serait pas un don de la Grâce ; et vous ne tarderiez pas à le considérer comme quelque chose de dû : Une récompense pour un travail donné, ce qui ôterait au salut son vrai caractère.

Le salut par grâce ne peut être saisi que par la main de la foi.

Vouloir le saisir en y mêlant certains actes légaux fait s’évanouir aussitôt la Grâce.

" C’est donc par la foi, afin que ce soit par la Grâce " (Romains 4 : 16).

" Que si c’est par la grâce, ce n’est plus par les œuvres ; autrement la grâce ne serait plus une grâce ; et si c’est par les œuvres ce n’est plus par la grâce, autrement les œuvres ne seraient plus les œuvres " (Romains 11 : 6 et 7).

D’aucuns essaient de s’emparer du salut par les moyens de grâce : Les sacrements mais c’est là un effort bien inutile.

Vous êtes baptisés, confirmés, vous recevez le saint sacrement des mains du prêtre, cela peut-il vous sauver ?

Je vous le demande : Possédez-vous le salut ?

Vous n’osez pas répondre, oui.

Si vous vous réclamiez d’un salut de ce genre, je sais que vous ne penseriez pas que c’est là le salut par Grâce.

Car ceux qui accomplissent le plus fidèlement les rites extérieurs sont généralement les derniers à posséder la joie du salut par grâce.

Ils ne considèrent même pas celui-ci comme possible !

Plus ils multiplient les rites et les cérémonies, plus ils se séparent de la notion de la grâce ; et perdent la véritable conception du salut.

Vous ne pouvez non plus saisir le salut par vos sentiments.

La main de la foi est construite pour saisir le salut présent qu’offre la grâce.

Mais vos sentiments ne sont pas aptes à remplir cette fonction.

Si vous dites : " Je ne sens pas que je suis sauvé ; je devrais ressentir une profonde douleur et une joie intense ; sans quoi je ne puis admettre que je suis sauvé " ; vous découvrirez vite que cette méthode n’est pas la bonne.

Autant vouloir goûter avec l’œil, ou voir avec l’oreille, et entendre avec le nez, que de vouloir croire avec les sentiments, qui ne sont pas l’organe convenable.

Quand vous aurez cru, vous pourrez jouir du salut, et en ressentir les célestes influences.

Mais s’imaginer que vous pourrez vous en emparer par les sentiments, est aussi fou que de vouloir emporter de la lumière solaire dans le creux de la main, ou retenir la brise céleste, entre les cils des yeux.

Il y a là essentiellement une absurdité. De plus, l’évidence par les sentiments est foncièrement instable.

Lorsque vous ressentez la paix et la joie, quelque chose surviendra qui entraînera l’agitation ou la mélancolie.

Le plus changeant des éléments, la créature la plus faible, la circonstance la plus méprisable peuvent provoquer la dépression, ou au contraire, élever l’esprit.

Aussi les hommes d’expérience s’occupent de moins en moins des émotions, des impressions qu’ils ressentent, sachant qu’il n’est pas sage d’y prendre garde, et de se laisser guider par elles.

La foi accepte la déclaration de Dieu concernant le moyen de pardon ; et par là communique le salut à l’homme qui croit.

Mais des sentiments excités par des appels passionnés, cédant à des espérances maladives qu’on n’ose analyser, tourbillonnant sans cesse, comme une bande de derviches tourneurs, pour provoquer l’excitation nécessaire à leur maintien, c’est l’instabilité même, c’est le mouvement d’une mer agitée, qui ne peut trouver le repos.

A une phase d’ardeur durant laquelle les sentiments toucheront à l’ébullition et au fanatisme, succèdera souvent la phase de tiédeur qui entraînera la dépression, le désespoir, et autres maux de cette espèce.

Les sentiments forment une famille de phénomènes apparentés au vent et au nuage.

On ne peut s’y fier, s’y reposer ; ils ne peuvent entrer en ligne de compte, lorsqu’il s’agit des éternelles promesses faites par Dieu.

Faisons encore un pas en avant : " Le Salut par Grâce, par la Foi ne vient pas de nous. "

Le salut, la foi, toute l’œuvre de grâce ne viennent pas de nous.

Premièrement, ils ne peuvent résulter de notre conduite passée : Ils ne sont pas la récompense des bons efforts accomplis autrefois.

Aucune personne non régénérée ne peut avoir vécu de telle sorte que Dieu soit obligé de lui conférer de nouvelles grâces et la vie éternelle.

En ce cas il n’y aurait plus une grâce, mais le règlement d’une dette.

Le salut nous est donné ; nous ne le gagnons pas.

Durant les premières années de la vie, nous errons toujours loin de Dieu ; et le retour vers Dieu dans la vie nouvelle est toujours l’œuvre d’une miséricorde imméritée, en faveur de ceux qui en ont le plus grand besoin, mais n’y ont aucun droit.

Le salut ne vient pas de nous davantage, en ce sens qu’il procéderait d’une perfection d’origine.

Le salut vient de Dieu, d’en haut ; il n’est pas le produit d’une évolution de vie intérieure.

La vie éternelle pourrait-elle s’élever de la mort ?

Il y a des gens qui osent avancer que la foi en Christ et la nouvelle naissance ne sont que le développement de choses cachées, de semences déposées de façon mystérieuse dans la nature de l’homme.

Mais en ceci, ils font comme leurs pères, " ils parlent de leur propre chef. "

Si un enfant de colère, si un héritier de la colère à venir se développe librement, il deviendra de plus en plus apte à occuper la place préparée pour Satan et ses anges !

Prenez l’homme non régénéré, poussez aussi loin que vous voudrez son éducation ; il reste et restera de façon définitive " mort dans ses péchés ", à moins qu’une puissance supérieure n’intervienne pour le sauver de lui-même.

La grâce introduit dans le cœur un élément complètement étranger.

Cet élément ne provoque pas une amélioration qui ne ferait que perpétuer avec des variantes l’état de chose existant ; il tue et fait vivre.

L’état de grâce ne peut être le développement de l’état de nature ; celui-ci est ténèbres, et la grâce, lumière ; il est mort ; et la grâce est vie.

La grâce, lorsqu’elle pénètre dans une âme, peut-être comparée à un tison enflammé qui tomberait dans la mer.

Elle y serait rapidement éteinte, n’étaient ses propriétés intrinsèques et son origine céleste qui lui permettent de braver les flots débordés, et d’établir son règne de feu et de lumière au sein des ténèbres les plus profondes.

Le salut par grâce, par la foi, ne vient point de nous, en ce sens qu’il ne résulte pas d’une action personnelle, et n’est pas en notre pouvoir.

Il nous faut considérer le salut sous le même jour que la création, la providence ou la résurrection ; c'est-à-dire comme un acte divin.

A tous les stades du salut, le mot est approprié ; cela ne vient pas de vous-mêmes. Qu’il s’agisse du premier soupir vers la délivrance, jusqu’à l’appropriation parfaite de l’œuvre rédemptrice par la foi, tout vient de Dieu seul ; " et non de celui qui veut, ni de celui qui court ".

L’homme croit ; mais même sa foi n’est que l’un des résultats de la vie divine, implantée en son âme par Dieu lui-même.

Jusqu’à la volonté d’être sauvé par grâce, ne vient point de nous-mêmes, mais est un don de Dieu.

C’est ici que gît toute l’importance de la question.

L’homme doit croire en Jésus.

C’est son devoir de recevoir Celui que Dieu a établi pour faire la propitiation du péché.

Mais l’homme ne veut pas croire en Jésus ; tout, plutôt qu’avoir foi en son Rédempteur !

Si l’Esprit de Dieu ne convainc pas le pécheur de jugement et n’exerce pas une action contraignante sur sa volonté, il n’aura pas le cœur de croire en Jésus, unique Chemin pour la vie éternelle.

Si je demandais à quelque racheté de se reporter au moment de sa conversion et de me l’expliquer, il me répondrait qu’il a regardé au Seigneur et a cru en Lui.

Fort bien ! Mais qu’est-ce qui vous a amené à regarder à Jésus ? Quelle puissance divine vous a détourné du péché pour vous amener à la justice ?

Attribuez-vous ce changement, ce renouvellement singulier de votre être à quelque disposition meilleure que celle du voisin incrédule ?

Non ! Vous êtes prêt à confesser que vous pourriez être ce qu’il est maintenant, n’eût été la puissante efficace qui toucha le ressort de votre volonté, illumina votre entendement, et guida vos pas vers la Croix.

C’est avec gratitude que nous confessons, en ce qui nous concerne, qu’il en est bien ainsi.

Nous sommes sauvés par grâce par la foi ; cela ne vient pas de nous-mêmes.

Qui de nous oserait faire remonter à soi l’honneur de sa conversion ?

Ou s’enorgueillir des effets de la grâce qui découlent d’une Cause première et divine.

" Vous êtes sauvés par grâce par la foi et cela ne vient point de vous, c’est un don de Dieu ".

Le salut pourrait être nommé Théodora, c'est-à-dire Don de Dieu ; et toute âme sauvée pourrait être surnommée Dorothée, mot différent mais qui a une signification identique.

Multipliez les phrases, répandez-vous en développements ; mais le salut et tout ce qu’il comporte, remonte immanquablement à Dieu.

Il est entièrement contenu dans le don inexprimable, gratuit, incommensurable de l’Amour divin.

Le salut est le don de Dieu et non un salaire.

Quand l’homme paie à un autre homme, le salaire dû, il ne fait que donner ce qu’il doit ; et personne ne songerait à chanter ses louanges de ce qu’il accomplit son devoir.

Nous bénissons et louons Dieu de ce qu’Il nous sauve, parce que son salut n’est pas le règlement d’une dette mais un don de la Grâce.

Ni dans le ciel, ni sur la terre, un homme ne saisira la vie éternelle comme étant son dû, mais comme le don de Dieu.

Nous disons que rien n’est plus libre qu’un don.

Le salut est si parfaitement, si absolument un don de Dieu, que rien ne peut être plus gratuit.

Dieu le donne parce qu’Il choisit de le donner, selon ces paroles qui affirment si merveilleusement sa Souveraineté, et ont fait grincer des dents plus d’un homme : " Je ferai grâce à qui je ferai grâce ; j’aurai compassion de qui j’aurai compassion. " (Exode 23 : 19).

Tous, vous êtes coupables et condamnés, mais parmi vous, le grand Roi pardonne à qui Il lui plait de pardonner.

C’est là sa prérogative royale.

Il sauve de par la Souveraineté absolue de sa Grâce.

Mais en même temps, l’Eternel lui-même déclare que " quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. "

Affirmation qui ne s’élève en aucune manière contre la précédente, d’après laquelle le salut est un libre don.

De par le salut, l’homme devient nécessairement l’obligé de Dieu ; ou bien il meurt sans être sauvé.

Prétendre avoir droit au salut, c’est insulter Dieu qui cherche à répandre gratuitement les effets de sa miséricorde.

Il ne contestera pas ni ne marchandera avec vous.

Telle proportion de grâce pour tant de larmes répandues ; tant de miséricorde pour tant de repentance ; tant d’amour pour tant d’œuvres !

Cette façon de penser est méprisable.

Le salut n’est pas sur le marché pour quiconque veut l’acheter.

Il est à cette condition expresse : Sans argent et sans aucun prix.

Vous pouvez être sauvé gratuitement, si vous voulez nettoyer votre âme de toute pensée faisant de Dieu un débiteur.

Le salut est le don de Dieu : C'est-à-dire un don parfait en opposition à la notion de croissance.

Le salut n’est pas une production naturelle qui se développe au-dedans de nous. Il vient d’une zone étrangère et est planté par des mains divines.

Le salut en sa perfection, en totalité, est un don de Dieu.

Si tu le désires, le voici, complet.

Veux-tu l’accepter comme un don parfait ?

- Non, dis-tu, je préfère le fabriquer dans mon atelier.

- Mais tu ne peux accomplir une œuvre si rare, si précieuse, dont le prix dépasse tout ce que tu peux donner, puisqu’elle a coûté jusqu’à la vie, jusqu’au sang de Jésus.

Voici la robe sans couture tissée parfaitement du haut jusqu’en bas.

Elle te couvrira entièrement, splendidement.

Ne veux-tu pas la prendre ?

- Non, je préfère m’asseoir au métier et tisser un vêtement de ma propre fabrication !

- Quel fol orgueil que le tien !

Tu files des toiles d’araignée ; tu tisses des rêves !

Oh ! Que ne veux-tu saisir ce que Christ sur la croix déclare être accompli parfaitement ?

C’est ici le don de Dieu !

C'est-à-dire qu’Il donne un salut assuré pour l’éternité, en opposition aux dons humains qui ne sont que pour un temps.

" Je ne donne pas comme le monde donne ", a dit le Seigneur Jésus.

Si mon Seigneur vous donne le salut en cet instant, vous l’avez, et pour l’éternité.

Il ne le reprendra jamais ; et s’il ne le fait pas, qui le pourrait ?

S’Il vous sauve maintenant par la foi, vous êtes sauvés ; à ce point que vous ne périrez jamais, et que nul ne vous ravira de Sa Main.

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