Marie Monsen est une missionnaire norvégienne qui a beaucoup voyagé comme évangéliste en Chine.

Nous donnons ici le texte d’une causerie faite par elle à la suite de ses aventures pendant un voyage vers une station missionnaire au Shantung

Vngt-trois jours aux mains des pirates

Si je n’avais connu la Bible, le livre des Promesses ; si je n’avais connu le Dieu qui nous l’a donné, j’eusse été, pendant ces vingt-trois jours, l’être le plus malheureux qui fût.

Mais le Livre, et les Promesses qui y sont contenues, firent que ce temps d’épreuve fut pour moi tout autre.

J’avais quitté le Shansi et voyageais vers la station de Mission de Miss Lide, à Hwanghsien.

Je dis à cette dernière que Hwanghsien ne constituait pas à proprement parler un fardeau sur mon cœur, mais simplement que le Seigneur me permettait de m’y rendre.

J’avais envisagé de me reposer pendant quelques jours à Peiping et décidé de quitter Tientsin pour Shantung sur le premier bateau en partance après le 20 avril.

Mais chaque jour, pendant ma prière, ces paroles me vinrent à l’esprit : " S’il y a un bateau en partance le 19, tu peux aussi bien partir le 19. "

J’entendis souvent ces paroles et finalement je dus écrire à Tientsin pour dire que s’il y avait un départ le 19, je serais prête à partir.

Je reçus par télégramme la réponse : " Venez ".

Arrivée à Tientsin, j’appris qu’il y avait effectivement un bateau partant le 19, mais qu’il était peu probable que je puisse y prendre place.

Vers la fin de la journée cependant, on me téléphona pour me dire que le second officier m’offrait sa cabine si j’étais disposée à payer le double du prix du billet.

Toute cette après-midi-là, j’entendis ces paroles : " Va acheter quelques livres de pommes. "

Je ne comprenais pas. Il s’agissait d’une traversée de quinze heures seulement.

Je n’avais pas besoin de pommes, mais finalement je pensai que peut-être, je trouverais quelqu’un qui en eût besoin, et j’en achetai trois livres.

De peur de l’oublier, je voudrais dire ici, que plus tard, tous les pirates me demandèrent si j’avais des oranges en me disant : " Si vous en avez, nous les voulons. " Avez-vous des poires ? " Si oui, nous les voulons "

Mais aucun de ces hommes ne me demanda si j’avais des pommes !

Nous quittâmes Tientsin le 19 avril vers midi.

Je me mis à distribuer des tracts et à parler aux gens à l’entour.

Ce que je ne savais pas, c’est que nous avions vingt voleurs ou bandits à bord.

Je les reconnus plus tard comme ayant été parmi les personnes à qui j’avais donné des tracts.

Je me souvins même de m’être retournée alors deux ou trois fois pour regarder trois d’entre eux.

Si j’avais été dans la province du Honan, je les aurais reconnus pour des bandits, mais c’était ici Tientsin et non pas le Honan.

Je pensai donc que ces hommes ne pouvaient être des voleurs quoiqu’ils en eussent l’apparence.

Le lendemain matin nous nous trouvions non loin de la côte du Shantung.

Tout à coup, peu avant l’aube, j’entendis des coups de révolver et je compris aussitôt ce qui nous arrivait. Je me rappelai à l’instant les trois hommes.

Mais pendant que le bruit augmentait à bord, ces paroles me vinrent à l’esprit : " C’est ici l’épreuve de ta foi. "

Je ressentis une immense joie en me souvenant d’une parole dont je m’étais servie bien souvent. Elle se trouve dans Esaïe 41 : 10, et je voudrais vous la lire telle que je la voyais dans les plaines du Honan : " Ne crains rien, Marie, car je suis avec toi ; ne promène pas des regards inquiets, Marie, car je suis ton Dieu. Je te fortifie, Marie, je viens à ton secours. Je te soutiens, Marie, de ma droite triomphante. Ne crains rien, Marie. "

Ainsi dans le Honan, le Seigneur m’avait dit de ne rien craindre et j’avais répondu : " J’obéirai, j’obéirai ! "

Tout à coup les portes furent ouvertes et les passagers reçurent l’ordre de se ranger sur le pont.

La mer était houleuse.

J’entendis les passagers sortir, mais je restai sans bouger.

Je savais que je me trouvais sur ce bateau qui avait quitté Tientsin le 19 parce que l’Eternel m’y voulait, et je savais que j’avais obtenu cette cabine en réponse à la prière.

Je ne voulus donc pas la quitter.

Une autre parole vint à mon esprit, que je chantai ensuite pendant plusieurs jours.

C’est un verset d’un cantique danois : " Les linteaux de mes portes ont été marqués par le sang de l’Agneau. "

J’ai dû chanter ces mots des centaines de fois.

Et j’en étais profondément convaincue.

Peu après, un jeune bandit entra dans ma cabine et regarda ma montre.

J’avais oublié que je possédais des articles que j’aurais sans doute dû dissimuler, mais j’avais eu l’esprit occupé à me remémorer les Promesses de Dieu.

Le bandit me dit : " Cachez cette montre, sinon vous la perdrez. "

 Je l’enlevai de mon poignet et la cachai derrière ce dont je me servais comme oreiller.

Je n’avais sur le lit aucune literie, car s’agissant d’une traversée de quinze heures au plus, j’avais décidé de ne pas me charger de mes couvertures et draps pendant le voyage.

Les planches me parurent quelque peu dures les premières nuits, mais vers la fin elles semblèrent tout à fait acceptables.

Je cachai donc ma montre sans me rendre compte que le jeune bandit avait l’intention de revenir plus tard pour me la prendre.

Un autre voleur vint et me dit : " Avez-vous une montre ? "

" Oui ", répondis-je.

" Vous l’ont-ils prise ? "

" Non ".

" Bien, alors, je voudrais que vous m’en fassiez cadeau. "

Je refusai en disant : " Je ne puis vous donner cette montre en cadeau ; je n’ai jamais fait de cadeau à des personnes que je ne connaissais pas. Si vous la voulez comme cadeau, je ne puis vous la donner. "

Il reprit : " Ne comprenez-vous pas ? Si vous me donnez cette montre, je serai votre ami. "

" Non merci, " dis-je, " Je n’ai pas besoin de ce genre d’ami. "

" Mais ne comprenez-vous donc pas ?

Si je suis votre ami, je puis demander aux autres de vous protéger ? "

" Je n’ai pas besoin de votre protection, j’en ai une bien meilleure : le Dieu vivant là-haut a promis de me protéger.

Le bandit se leva brusquement alors, et braquant vers moi son révolver :

" Je vous tuerai ", dit-il.

" Oh ! non, vous ne pouvez pas me tuer. "

Je lui répétai la promesse de la Parole de Dieu : " Toute arme forgée contre toi sera sans effet. " (Esaïe 54 : 17).

" Vous pouvez ainsi tirer sur moi ; il vous faut une permission spéciale du Dieu vivant pour le faire. "

Le bandit se leva à nouveau et une fois de plus me menaça de son arme.

" Vous ne le pouvez pas, " lui dis-je.

" J’en ai reçu la promesse formelle : " Toute arme forgée contre toi sera sans effet. "

Je lui répétai ces paroles cinq ou six fois et, les jours suivants, j’entendis le même homme les dire souvent lui-même.

Elles s’étaient réellement fixées dans son esprit.

Un autre des bandits vint et le fit sortir de la cabine.

C’était celui qui m’avait conseillé de cacher ma montre.

Il me demanda de la lui faire voir. " Très bien, dis-je, si vous voulez la voir, la voici. "

" C’est une belle montre, dit-il, comme en ont les étrangers. "

" Oui, c’est une belle montre. " - " Je vous en offre vingt dollars. "

" Non " dis-je, " je ne vous la vendrais pas si même vous m’offriez deux cents dollars. Votre argent n’est pas de l’argent propre, et je n’ai jamais utilisé autre chose que de l’argent propre toute ma vie.

De sorte que si vous me donniez 200 dollars, il me serait impossible de m’en servir.

Il répondit : " Je vous donnerai une autre montre en remplacement. Elle n’est pas aussi belle que la vôtre, mais je vous en donnerai une autre. "

" Non merci " dis-je, " si vous me donniez une autre montre, c’en serait une que vous auriez volée à quelqu’un et il me serait impossible de m’en servir. "

" Bien " dit-il, " je ne puis faire autrement " et il partit avec ma montre !

Arrivé près de la porte il se retourna et dit : " Vous m’avez donné cette montre comme cadeau n’est-ce pas ? "

Je répondis : " Non, vous vous trompez tout à fait : vous me l’avez volée. " Je ne voulais pas qu’il pût rester un doute à cet égard.

Il s’en alla.

Les passagers furent dépouillés de leur argent, lunettes, bagues, montres et jusqu’aux vêtements qu’ils portaient sur eux, leur literie, tout.

Une demi-heure après le départ de l’homme qui avait pris ma montre, un autre vint, s’assit sur le lit et me dit de n’avoir aucune crainte. " Ai-je l’air d’avoir peur ? " dis-je.

" Non, " dit-il, " vous n’en avez pas l’air. "

" Non, je n’ai pas peur ", et je remercie Dieu de ce qu’en effet il m’avait pleinement délivrée tout ce temps-là de toute crainte.

L’homme me dit que certains des bandits au moins avaient appartenu à l’armée de Tchang Kai Chek au Shantung, mais qu’ils ne pouvaient y gagner assez pour vivre, d’où la nécessité d’agir comme ils l’avaient fait.

" Vous n’avez rien à craindre, " dit-il, " nous avons à protéger ce bateau. Nous y sommes simplement pour cela. "

 " Oui ? " repris-je en riant, " vraiment ? Vous appelez cela gagner votre vie ? Moi j’appelle cela être des voleurs ; vous violez vos propres consciences. "

Je pus avoir ainsi une longue conversation avec cet homme.

Il s’avéra être un ami pendant tout le voyage et même s’arrangea pour que les autres femmes à bord ne fussent point molestées.

C’est ainsi que je pus lui parler d’une promesse dont je m’étais emparée depuis le moment où j’avais compris ce qui allait se passer.

La voici, dans Malachie 3 : 17 et 18 : " J’aurai compassion d’eux, comme un homme a compassion de son fils qui le sert. Et vous verrez de nouveau la différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas. "

Dès le commencement je demandai à Dieu qu’il y eût une réelle différence entre les autres et moi-même, une enfant de Dieu.

Je demandai à Dieu qu’il permît une telle différence et que les deux cents âmes à bord puissent se rendre compte que j’avais un Dieu vivant, que mon Dieu était Dieu, et qu’Il devait être loué.

Je ne me faisais aucun souci pour mes effets.

J’avais déjà souffert la perte de ce que je possédais, et je la pouvais souffrir une fois de plus.

Mais il me semblait que les incroyants à bord devaient avoir l’occasion de constater et de réaliser que Dieu existait et qu’il y avait en effet une réelle différence entre ceux qui le servaient et ceux qui ne le servaient pas.

Après une demi-heure de conversation, l’homme me demanda si on m’avait pris quelque chose. Je l’informai qu’on m’avait effectivement pris ma montre. " Qui vous l’a prise ? "

Je le lui dis et il offrit d’aller la rechercher.

Il partit alors et je ne pensais pas qu’il tiendrait parole.

Mais il revint ! Et, me rendant ma montre, il me recommanda de ne jamais quitter ma cabine sans quoi je risquais de la perdre ainsi que tous les effets.

Il ajouta : " S’il viennent pour vous prendre quelque chose, dites-leur que le Général le leur interdit. "

Et ils vinrent !

Les uns après les autres, et tous me demandaient ma montre.

Je leur répondis que cette montre m’avait été enlevée puis restituée et qu’ils ne pouvaient me la prendre à nouveau.

" Le Général dit que vous ne devez pas prendre mes affaires, que vous ne devez rien me dérober."

Quelques-uns d’entre eux me dirent non sans astuce :

" Qui est le Général ? "

Je répondis simplement : " Je pense que vous le connaissez bien ! "

Le lendemain on vit arriver une jonque portant des fusils et des munitions.

Nous avions commencé par avoir vingt pirates à bord ; nous en avions maintenant cinquante ou soixante.

Ce fut un beau vacarme !

Après avoir embarqué les armes de la jonque, ils pillèrent toutes les autres qu’ils rencontrèrent. Je pouvais tout voir de la porte de ma cabine et je regardais les mines déconfites des occupants des jonques après qu’on les eut dépouillées de leurs chargements.

On apporta des munitions pour les mettre dans la cabine contiguë à la mienne.

J’entendis une voix dire : " Ferme la porte de l’étrangère. "

Ils ne voulaient évidemment pas que je voie quelle quantité de munitions ils possédaient.

Ils essayèrent de fermer la porte, mais la clef se cassa.

Deux heures plus tard, ma porte ayant été rouverte, je vis deux des bandits qui se tenaient dehors et me regardaient.

J’avais souvent vu des bandits dans le Honan, mais je n’avais jamais vu des visages aussi vils que ceux-là.

L’un d’eux poussa l’autre dans ma cabine et referma la porte, mais il ne put la fermer à clef ; celle-ci étant hors d’usage.

Me voici donc seul avec cet homme.

C’était comme si le diable en personne était présent.

Son visage, son cou et ses mains étaient couverts d’ulcères.

Il s’assit sur ma valise, soufflant sa mauvaise haleine jusque sur ma figure.

Je me rappelai la promesse qui m’avait été si précieuse tant de fois dans le Honan, cette province infestée de bandits : " L’ange de l’Eternel campe autour de ceux qui le craignent et les délivre. " Et il me vint aussi une autre parole : " L’Eternel est comme une muraille de feu autour de son peuple. "

Tout autour de moi ! J’en avais fait l’expérience un jour où je devais traverser une contrée pleine de voleurs.

La nuit précédente, je me réveillai soudain et il me sembla que le toit de la maison où je me trouvais avait été soulevé.

 Je vis alors une muraille de feu plus élevée que les murs de la maison et une voix me dit :
" L’Eternel est comme une muraille de feu autour de son peuple. "

Je pouvais voir des flèches venir de l’extérieur, des flèches sans nombre, mais je pouvais voir aussi que les flammes les consumaient et qu’aucune d’elles ne pouvait traverser la muraille de feu. Je connaissais cette parole depuis nombre d’années, mais ce n’est qu’à ce moment-là que j’en compris toute la signification.

Dans ma condition présente, j’invoquai donc la promesse que Dieu serait comme une muraille de feu autour de moi pour me protéger contre cet homme.

J’entamai une conversation avec lui.

" Votre mère vit-elle encore ? "

" Oui ", dit-il.

" Quel âge a-t-elle ? "

 " A peu près votre âge. "

 Je lui posai ensuite des questions concernant son père et le reste de sa famille, et nous eûmes ainsi un long entretien.

Je lui demandai alors d’ouvrir la porte et il m’obéit. On ne pouvait pas la fermer à clef.

J’appris qu’il connaissait un missionnaire et il me dit de lui : " Vraiment c’est un excellent homme, il n’y en a pas de meilleur dans le monde "

 Il connaissait aussi d’autres vrais chrétiens. Je crois que la conversation continua ainsi pendant près d’une heure.

Lorsqu’il s’en alla, très tranquillement, il avait les larmes aux yeux.

Jamais plus je ne le revis près de ma porte.

Pendant cinq jours et cinq nuits, ils pillèrent toutes les jonques en vue et envoyèrent le butin à terre.

Quant à la nourriture volée, on la donna aux passagers.

 Ceux-ci ne s’étaient pas attendus à être nourris, mais ils l’étaient à l’aide des aliments volés sur les jonques.

Quant à moi, j’avais mes quelques livres de pommes et quatre boites de chocolat.

Depuis la fin de février, j’avais commencé à recevoir ces boites et chaque fois que j’en recevais une j’entendais : " Garde-les pour le cas de besoin. " " Garde-les pour le cas de besoin. "

J’avais aussi quelques biscuits secs, quatorze ou quinze.

Souvent j’aurais voulu les laisser pour ne pas être chargée, mais chaque fois : " Garde-les pour le cas de besoin. "

Je voulais un jour faire cadeau du chocolat alors que j’étais à Pékin, mais : " Garde-le pour le cas de besoin. "

Je commençais même à me demander si je ne devenais pas égoïste en vieillissant. Pendant neuf jours je mangeai des pommes, du chocolat et des biscuits.

Pendant ces neuf jours il me fut impossible d’attirer l’attention des membres de l’équipage ; ils ne voulaient pas s’approcher de moi par crainte de représailles. Ils n’osaient pas me parler, de sorte que je ne pus jamais leur dire que j’avais besoin de quelque chose ni leur poser des questions.

Au bout de neuf jour, je n’eus plus rien à manger.

Mais je savais que le Seigneur avait certainement une solution en réserve.

J’étais sans crainte.

Je ne pouvais admettre que Dieu pût vouloir que je me nourrisse d’aliments dérobés.

Le dixième jour, peu de temps avant l’aube, j’entendis gratter à ma porte.

J’ouvris et aperçus le second officier.

Il entra et me demanda si j’avais quelque chose à manger. " Non, répondis-je, je n’ai rien ".

Bien, dit-il, j’ai une caissette d’œufs dans cette cabine que j’ai achetée à Tientsin avec mon argent personnel.

Soyez tranquille, c’était de l’argent propre.

J’avais aussi une boite de gâteaux chinois.

J’occupais, comme on le sait, la cabine de cet officier qui me l’avait cédée moyennant paiement du double du prix de la traversée.

Chaque matin, il venait gratter à ma porte, prenait et emportait trois, parfois quatre œufs, et les ayant fait cuire, revenait me les donner.

C’est ainsi que du dixième au vingt-troisième jour, j’eus pour mon petit déjeuner un œuf, pour mon déjeuner un œuf, quelque fois deux ; et pour le dîner, un œuf.

Au milieu de la matinée, je mangeais un des petits gâteaux et un autre l’après-midi.

Je demandai à Dieu qu’il voulût bien transformer l’œuf en vrai repas, et c’est vraiment ce qu’il fît, car après avoir mangé un œuf je me sentais rassasiée à tel point que je ne crois pas que j’eusse voulu manger plus, même si j’en avais eu la possibilité.

Le Seigneur me montra aussi que c’était suffisant car lorsque plus tard je pus trouver une nourriture normale, je ne pus manger que fort peu pendant quatre jours.

Je me souviens que le premier jour après ma libération, on me donna un bol de riz.

Le goût en était vraiment délicieux, mais je ne pus néanmoins en manger qu’une toute petite quantité.

Les pirates venaient me voir jour après jour me posant toujours les mêmes questions : " Que voulez-vous ? Ne voulez-vous pas de la nourriture ? Ne pouvons-nous pas vous en donner ? Dites seulement ce que vous voulez et nous vous l’apporterons.

– Non, répondais-je chaque fois, vous savez bien que je ne puis manger ce que vous avez volé.

Or, si je vous demandais quelque chose, vous iriez tout simplement piller des barques et le voler à d’autres. Je ne puis accepter cela.

– Eh bien, disaient-ils, vous mourrez !

 – Très bien, je puis mourir, mais je ne puis manger des aliments dérobés. Mais, ajoutais-je, n’ayez aucune inquiétude, je ne mourrai pas. Mon Père qui est au ciel peut préserver ma vie. "

Une fois, un des voleurs vint, et se tenant devant moi les larmes aux yeux, dit : " Pasteur, - ils m’appelaient toujours pasteur. J’ai été en effet pasteur pendant vingt-trois jours ! – Pasteur, dit-il, savez-vous que chaque fois que je prends un repas, j’ai de la peine à avaler en pensant que vous avez faim ?

Si seulement je pouvais acheter quelque chose pour vous, je me hâterais de le faire, employant même pour cela votre propre argent qui n’a pas été volé. Mais vous savez bien que nous ne pouvons rien acheter ici. "

Je dois dire ici qu’ils m’avaient déjà demandé combien d’argent j’avais avec moi.

" Quinze dollars, avais-je répondu, mais vous ne pouvez me les prendre car j’en ai besoin pour mes frais de voyage. Vous comprenez bien cela, n’est-ce pas ? " Et ils avaient répondu simplement : " Oui ! "

Chose curieuse, j’étais partie de Tientsin avec 60 dollars, mais le matin de l’embarquement, pendant que je priais, il me sembla entendre " Ne prends pas autant d’argent avec toi. " Je résolus donc de laisser une somme de 40 dollars à Tientsin.

Au bout de cinq ou six jours, l’état sanitaire du bateau présentait de réels dangers.

 Je me rendis compte – vous comprenez ce que je veux dire – que j’étais la seule personne à bord qui montrât quelque intelligence à cet égard, de sorte que je me rendis compte que si quelqu’un devait s’occuper de remédier à tel état de choses, ce devait être moi.

J’en fis une affaire de prière et j’arrivai à cette conclusion que si Dieu peut faire des vents ses serviteurs, il pouvait aussi me susciter des serviteurs parmi les bandits.

J’avais déjà constaté qu’ils fumaient l’opium chaque soir vers six ou sept heures et j’en profitais pour sortir de ma cabine et prendre l’air. Je me tenais ainsi un soir sur le pont lorsque le chef des bandits s’approcha de moi.

C’était un homme aimable ayant une certaine instruction et je pus parler avec lui pendant un long moment.

Finalement, je lui dis : " Ecoutez-moi, où est le capitaine du bateau ? – Il est dans sa cabine. – Je suppose que vous ne lui permettez pas de sortir de sa cabine ? – Non, bien sûr ! – Eh bien !

Vous comprendrez que si vous ne lui permettez pas de sortir, l’équipage ne fera pas ce qu’il doit. Si donc nous devons nous passer du capitaine, vous et moi et les passagers, il faut que vous fassiez vous-même en sorte que ce pont soit nettoyé, balayé et lavé chaque matin. "

Il me regarda pendant un instant et répondit : " Tout ce que vous demanderez sera fait. "

Puis, appelant ses hommes, il leur apprit ce que je venais de lui dire. Les pirates allèrent chercher l’équipage et le nécessaire fut fait aussitôt, ainsi que les jours suivants.

La nuit suivante, j’eus l’occasion de parler des passagers.

Ils avaient besoin de prendre l’air, et il fallait que le chef des pirates leur permît chaque jour de demeurer quelque temps sur le pont " Nous ferons ce que le pasteur a dit. "

La chaleur du soleil étant devenue insupportable, j’en profitai pour dire au chef-pirate que sur un bateau de ce genre il y avait généralement des stores qu’on mettait devant et même par-dessus les cabines.

Le jeune bandit fit chercher et installer les stores.

Ce fut ensuite la question de l’eau potable dont les bandits s’occupèrent selon mes indications. Ils finirent par faire tout ce que je leur demandai.

Les pirates avaient l’habitude de prendre leurs repas devant la porte de ma cabine.

Pillant toutes les jonques qu’ils rencontraient, ils pouvaient se nourrir de toutes sortes de choses succulentes, de homards, de crevettes, etc.…

Pendant ce temps, chaque jour, je leur donnais des traités qu’ils lisaient aussitôt.

L’un d’eux lisait à haute voix et d’autres les commentaient ou essayaient de les expliquer, tout en me posant force questions.

Je voyais parfois des larmes dans les yeux de certains qui paraissaient se rendre compte de leur péché.

Me tenant, selon mon habitude, chaque soir devant ma porte, je pouvais converser longuement avec le chef des bandits.

Le soir précédant leur départ du bateau – mais je ne savais pas qu’ils devaient partir le lendemain – j’eus ainsi une conversation de deux heures.

Je lui racontai ce qui devait bientôt arriver, le retour du Seigneur, l’enlèvement des élus, et la grande tribulation qui devait venir sur la terre.

Dois-je l’avouer ?

Le jour où je vis partir les bandits, j’en éprouvai de la tristesse, parce que mon travail parmi ces hommes prenait fin.

J’en étais arrivée à être tout à fait prête à partir avec eux s’ils devaient m’emmener, quoique je ne pusse vraiment pas voir comment ils pourraient le faire étant donné toutes les promesses que Dieu m’avait faites dans Son livre.

Souvent, ils me disaient : " Ne savez-vous pas que vous valez beaucoup d’argent ? – Bien sûr ! Répondais-je.

Vous avez sans doute souvent rencontré beaucoup d’étrangers qui ne valaient pas autant d’argent que moi ! C’est que, voyez-vous, j’appartiens au Royaume des Cieux, et je suis une enfant de Dieu.

Oui, je vaux en effet beaucoup d’argent. – Mais, justement, nous allons réclamer pour vous beaucoup d’argent.

 – Je le regrette, dis-je, mais vous verrez qu’en réalité vous n’obtiendrez pas un seul dollar. Je suis une enfant de Dieu et Il a promis de me délivrer d’entre vos mains. Mais ne croyez pas que pour cela Il soit disposé à vous donner de l’argent ! "

Le Seigneur m’avait rappelé la promesse d’Esaïe 45 : 3 : " Je briserai les verrous de fer, je te donnerai des trésors cachés, des richesses enfouies, afin que tu saches que je suis l’Eternel qui t’appelle par ton nom. " ; et mon cœur était rempli d’une parfaite paix.

Je n’éprouvai pas une seule fois de l’impatience d’être libre.

J’avais été l’une des personnes les plus impatientes qui fussent, mais je sentais maintenant que j’avais été délivrée de cette impatience à tel point que je ne voulais pas même hâter ma libération dans les circonstances présentes.

Les bandits durent s’en apercevoir, car plus d’une fois ils me dirent : " N’êtes-vous pas impatiente ? "

Combien de fois ne m’avaient-ils pas donné l’occasion de montrer de la nervosité !

" Non, avais-je répondu, j’ai été délivrée de toute impatience. Ai-je l’air impatient ? – Non disaient-ils, non, c’est ce qu’il y a de plus extraordinaire, jamais vous ne montrez de l’impatience, quoi que nous fassions. "

Et parfois, pendant leurs repas devant ma porte, ils se disaient : " Pouvez-vous comprendre cette paix qu’elle semble avoir ? On la voit sur sa figure.

Regardez les autres : chaque jour qui passe les montre plus hagards et plus impatients. "

Je savais qu’il en était ainsi, et je remerciais Dieu de cela.

Ils me répétaient : " N’avez-vous pas hâte d’arriver à terre et d’être libérée de tout ceci ?

– Non, Dieu merci, je n’ai aucune hâte, car le Seigneur m’a envoyée en Chine pour prêcher l’Evangile et en ce moment Il veut que ce soit à vous que j’en parle. Je suis donc satisfaite d’être ici. Peu importe à qui je prêche l’Evangile. "

Nous voguions ainsi depuis dix-neuf jours, je crois, lorsque deux hommes vinrent à bord.

Je n’ai jamais su qui étaient ces hommes mais il s’agissait probablement de représentants des armateurs.

Je pouvais entendre leur conversation avec les bandits dans la cabine contiguë à la mienne.

Les bandits leur demandaient $ 200.000 comme prix du bateau et j’entendis un des deux hommes leur demander : " Est-ce que l’étrangère ne pourrait pas en payer la moitié ? "

 Le chef répondit : " Il faudra que vous fassiez vite car je dois vous dire qu’elle n’a rien mangé pendant tout le voyage et qu’elle est sur son lit de mort. "

Je ne pouvais tout de même pas laisser ces hommes retourner à terre et dire que j’étais mourante ; je sortis donc de ma cabine et me mis à marcher de long en large.

Le chef me tournait le dos, mais les deux visiteurs, faisant face au hublot, me virent et furent assez convaincus que j’étais en fait bien en vie….

Pendant les cinq derniers jours j’entendis souvent les bandits parler de mon départ avec eux.

Je jugeai que les canonnières devaient être à proximité, non pas que les bandits en avaient fait la moindre mention, mais comme ils parlaient souvent de leur départ en bateau, j’en tirai la conclusion qu’un danger devait les menacer.

En fait, j’appris plus tard que les canonnières nous cherchaient déjà depuis une quinzaine de jours.

A trois occasions différentes, les bandits dressèrent un plan de départ qui comportait mon enlèvement avec eux.

A un moment donné, il y eut autour de nous une quarantaine de jonques dont les bandits allaient faire usage et on alla jusqu’à désigner celle sur laquelle je devais embarquer.

On avait transporté toute la literie nécessaire et les vivres pour tous les bandits et moi-même, et nous étions sur le point d’abandonner le bateau lorsqu’une tempête éclata forçant les jonques à rallier le rivage pour être le plus à l’abri.

De sorte que le départ fut remis.

Les bandits continuaient à discuter pendant des heures, parlant de mon enlèvement et mentionnant un grand nombre de localités que je ne connaissais pas.

Mais je possédais quelques merveilleuses promesses : " Oh ! Que tes biens sont grands, que tu as réservés pour ceux qui te craignent, et que tu fais pour ceux qui se retirent vers toi aux yeux des fils des hommes ! Tu les caches dans le secret sous ta face, loin de l’orgueil des hommes, tu les préserves dans une tente des langues qui les attaquent. " (Psaume 31 : 20)

Et une autre : " Le butin du puissant lui sera-t-il enlevé ? Et la capture faite sur le juste échappera-t-elle ? – Oui, dit l’Eternel, la capture du puissant lui sera enlevée, et le butin du tyran lui échappera. " (Esaïe 49 : 25 à 29).

Une première fois, ainsi leurs plans avaient été déjoués et les bandits continuaient à discuter.

Quant à moi, je me tenais là à me rire de leurs efforts.

Je me souvenais que le Seigneur dans les cieux rit des complots des hommes, et je riais avec Lui.

La deuxième fois, leur projet ne réussit pas plus.

Un de leurs envoyés revint avec un message qu’ils se mirent à discuter jusqu’au moment où ils s’aperçurent que c’était l’heure de l’opium….

Et l’heure du départ fut de ce fait encore retardée.

La troisième fois, j’entendis le commandement : " Va dire à l’étrangère d’embarquer dans la jonque, car il nous faut partir aujourd’hui. "

C’était le jour précédant ma libération.

L’homme vint ; j’ouvris ma porte et le regardai fixement. Il en fit autant mais ne prononça pas une parole.

Au bout d’un long moment, il claqua la porte et s’en alla et je l’entendis dire : " Non, je ne peux pas le lui dire. Ce serait lui faire du tort une deuxième fois. "

A cet instant, un des messagers apporta la note qu’ils se mirent à discuter comme précédemment. Encore une fois l’heure de l’opium arriva et le départ fut encore remis.

Le vingt-troisième jour – c’était un dimanche – à trois heures de l’après-midi, on entendit le bruit du canon.

La plupart des pirates – il y en avait environ cinquante à bord – quittèrent immédiatement le bateau. Il n’en resta qu’une dizaine.

On fit sortir le capitaine de sa cabine et pendant deux heures ce fut une course entre notre bateau et la canonnière.

Et quelle course !

Les bandits se rendirent bientôt compte qu’ils ne pourraient jamais distancer leur poursuivant.

Pendant ces deux heures, j’entendis souvent : " Il faut que l’étrangère parte avec nous ; il nous faut absolument une figure étrangère avec nous ; ils ne tireront jamais sur nous tant que nous aurons l’étrangère avec nous. "

Finalement ils durent quitter le bateau et monter à bord des jonques, et l’un d’eux dit : " A quoi sert d’emmener l’étrangère avec nous ?

Elle n’a rien mangé depuis vingt-trois jours ; elle ne pourra pas courir, elle ne pourra pas marcher.

Vous voyez bien dans quelle situation nous sommes. Laissons-là ! " et on me laissa là !

Mais bien sûr ! " Oui dit l’Eternel, la capture du puissant lui sera enlevée, et le butin du tyran lui échappera. "

Pendant tout ce temps à bord, ma seule difficulté – j’avais assez d’eau à boire, quoique je n’eusse point d’eau pour ma toilette sinon quelques gouttes de mon eau potable – la seule difficulté, dis-je, fut l’inquiétude que je ressentais à l’égard de mes vieux parents.

Je me demandais comment ils recevraient la mauvaise nouvelle.

Ils sont âgés de plus de quatre-vingts ans et ma mère n’est pas très robuste.

Mais le Seigneur finalement me dit : " Ne crains rien, Marie. "

Il l’avait dit à mon cœur et j’avais répondu : " Je ne serai pas anxieuse, j’obéirai, je ne serai pas inquiète. " Mais le diable fit tout ce qu’il put pour me rendre mon inquiétude.

Chaque jour, je disais à Dieu : " Seigneur, prends soin d’eux. " Je m’efforcerai de n’être point anxieuse. Je m’efforcerai d’obéir. "

 Et le Seigneur prit soin d’eux.

Certain jour, les journaux racontèrent qu’une jeune missionnaire, une demoiselle Monsen, avait été emmenée captive par des pirates en Chine.

Ma sœur lut l’article et se dit aussitôt que cette " jeune " missionnaire ne pouvait être que sa sœur.

Elle rentra à la maison et raconta la chose à ma mère, et ma vieille mère dit simplement : " Je le regrette beaucoup pour cette jeune missionnaire. Il eut été préférable que ce fût notre Marie, qui connait tellement mieux la Chine et les Chinois. "

Lorsque plus tard, ils reçurent la nouvelle qu’il ne s’agissait pas d’une jeune demoiselle Monsen, mais de celle-ci, ma mère déclara : " Je suis tellement heureuse de savoir que ce n’était pas la jeune missionnaire. "

Ils reçurent cette nouvelle un lundi, mais le jeudi suivant un télégramme vint disant que j’avais été délivrée.  Or, il s’en fallut à ce moment de sept jours que je ne fusse délivrée !

De sorte que sept jours avant le départ des pirates, des réunions d’actions de grâce et de louanges avaient commencé à la maison pour remercier Dieu de m’avoir délivrée.

Et Dieu intervint

Il faut que je mentionne encore une chose.

 Il s’agit de ce qui fut accompli pendant ces jours par la prière. Je m’en rendais déjà compte pendant ma captivé, mais par la suite je pus voir les choses plus clairement encore.

C’est ainsi que pendant les quatre ou cinq premiers jours, personne ne priait pour nous puisque personne ne pouvait savoir que nous étions en difficultés. Et pendant ces cinq premiers jours, il me semblait que je luttais constamment contre un courant adverse, quoique je sentisse que les forces nécessaires m’étaient données et que je finirais par remporter la victoire.

Mais dès que les amis en Norvège eurent appris notre disparition et eurent commencé à prier pour moi, je notai une grande différence. J’avais le sentiment d’être réellement portée comme si je " flottais " sur les eaux, me reposant sur les promesses de Dieu.

Et pendant les derniers sept jours, ces jours sans doute les plus difficiles à cause de la lutte si dure entre les puissances de lumière et les puissances des ténèbres, pendant ces jours-là, je débordais, tout simplement, d’une joie profonde.

Après le départ des bandits, je fus heureuse de pouvoir écrire à mes amis pour leur raconter mon odyssée.

Mais les passagers m’entouraient constamment et pendant deux jours je fus débordée. Pendant qu’on faisait enlever tout le butin accumulé à bord, on se battait presque pour avoir les quelques traités qui me restaient.

Les passagers disaient : " Nous avons vu que votre Dieu est vraiment un Dieu, et nous voulons nous aussi croire en Lui. "

Les pirates leur avaient souvent parlé de moi et de tout ce qu’ils avaient entendu et vu. " Nous avons vu que votre Dieu est bon et nous voulons le connaître aussi. "

Amis, je remercie Dieu pour le Livre des Promesses et je lui rends grâces pour sa fidélité à les accomplir et de ce que j’aie pu moi-même faire l’expérience de cette fidélité.

21 - Noël

En ce soir de Noêl En ce soir de Noël, Jésus, je veux t’honorer au milieu d...

21 bis - Noël

Tes yeux verront C’était la veille de Noël. Marie Gray se hâtait d’acheter...

22 - Sammy MORIS, le petit noir

" Kaboo " fut le premier nom de Sammy Morris. Il naquit au sein d'une petit...

23 - La jeune fille irlandaise ou aller dr...

- Mère, disait une jeune fille mourante, c'est une chose terrible que de mo...

24 - Cela ne suffit pas !

Un jour, était-ce un rêve ? Je vis un groupe d'hommes et de femmes qui se d...

25 - Mon témoignage, Gaston LORET

Un gangster, voleur, Criminel, chef de bande, S’ouvre les veines en prison...

26 - Pardonne-nous nos offenses

Pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nou...

27 - L'un sera pris, l'autre laissé !

Pasteur A. ANTOMARCHI Réédité par Vocation Aujourd'hui Le cri de minuit Un...

28 - Un pèlerin de 120 ans

On a encore la coutume, dans plusieurs villes des États-Unis, d'annoncer la...

29 - Sur terre et sur mer

Dans une diligence, pleine d'hommes qui voyageaient ensemble toute une jour...

30 - La prière

La prière est appelée la respiration de l'âme, le premier signe de la vie s...

31 - Témoignage Ghislaine LAHAYE

Je suis née le 28 novembre1939 à Martigny dans l’Aisne, dans une famille où...

32 - La croix

La voix du sang de Christ " Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne sav...

33 - Que se passera-t-il quand le Seigneur...

L’enlèvement de l’Eglise de Jésus-Christ Ce que je rapporte dans les lignes...

34 - Le secret d’Evangéline à travers le j...

A toutes les jeunes filles qui souffrent trop de la vie…. A toutes celles q...

35 - L'Amour, une urgence

Luc 10 : 25 à 37 Grâce à la rapidité des communications modernes, la notion...

36 - A mes frères africains

Témoignages de la puissance de Dieu Une bonne année Tous nos lecteurs désir...

37 - Sommes-nous de bons bergers ?

Un bon berger Similitude et analogie entre Jésus, le bon berger, et les pas...

38 - Vingt-trois jours aux mains des pirat...

Marie Monsen est une missionnaire norvégienne qui a beaucoup voyagé comme é...

39 - Histoires d'artistes

La prédication d'un peintre C’était à Düsseldorf. Un peintre était debout d...

40 - L’amour de Dieu et de Jésus-Christ

Nous construisîmes, il y a quelques années, un lieu de culte, et nous désir...