Chapitre VII

Une racine d’amertume.

Les missionnaires avaient pris la sage résolution de ne plus chercher à se défendre contre les indigènes ; ils sentaient que, malgré leur très petit nombre, ils étaient en sureté entre les mains de Dieu qui les préserverait de tout danger.

Ils avaient donc renvoyé toutes leurs armes à feu par le Nautilus, gardant seulement deux fusils dont ils firent présent à Otu et Pomare avec de la poudre et des balles.

Quinze jours après le départ du vaisseau, les missionnaires apprirent qu’une guerre allait éclater dans l’île.

Voici quelle était la raison du conflit.

La partie de l’île où les missionnaires avaient été attaqués s’appelait Pare.

Les gens qui y habitaient étaient très irrités de ce que Pomare eût puni les hommes qui avaient malmené les frères et ils avaient résolu de se venger.

Ils déclarèrent donc la guerre à Pomare et à Otu, bien que celui-ci eût été l’instigateur de l’attentat.

Mais le roi n’en avait fait pas moins condamner à mort les hommes qui n’avaient fait qu’obéir à ses ordres.

Lâche comme il l’était, Otu espérait par ce moyen dégager sa responsabilité.

Un soir Pomare arriva chez les missionnaires avec un cadeau de quatre cochons.

Les frères sortirent tous pour lui souhaiter la bienvenue ; mais comme il ne semblait pas disposé à entrer dans la maison, les missionnaires s’installèrent autour de la table, comme ils le faisaient chaque jour, pour étudier le Tahitien.

Bientôt Pomare vint les rejoindre et demanda : " Combien y en a-t-il parmi vous qui sachent faire la guerre ? "

Nott répondit hardiment : " Nous ne savons rien de la guerre. "

Car les frères avaient décidé, puisqu’ils étaient les messagers du prince de la paix, de ne jamais manier d’armes même pour leur propre défense.

Ils répétèrent donc tous l’affirmation de M. Nott et Pomare les quitta.

Les deux matelots refusèrent également de se battre, promettant à Pomare de finir pour lui le bateau commencé par M. Puckey, s’ils n’étaient pas forcés d’aller à la guerre.

Pomare essaya, mais en vain, de faire la paix avec les gens de Pare.

La veille de la bataille, les missionnaires virent un indigène qui travaillait à la forge, préparer une terrible pointe de fer qu’il fixa à l’extrémité d’une lance.

Ils furent attristés de penser que les outils qu’ils avaient apportés devaient être employés à un tel usage.

Mais que pouvaient-ils faire pour l’empêcher ?

De bon matin, le 14 avril, les guerriers se mirent en route dans la direction de Pare.

Idia elle-même se rendait à la bataille, armée d’un fusil de chasse.

A six heures du soir, un messager arriva chez les frères, leur apportant les nouvelles de la journée.

C’était l’orateur du roi et, selon sa coutume, il fit son récit avec force gestes et contorsions.

Il dit qu’Otu avait chassé l’ennemi vers la montagne, qu’il avait brûlé plusieurs cases, mais qu’aucun sang n’avait été versé ni d’un côté ni de l’autre.

Ces nouvelles réjouirent les missionnaires, mais la guerre n’était pas encore terminée.

Pomare faisait dire aux frères qu’ils eussent à se tenir sur leurs gardes, les ennemis risquant de mettre le feu à leur maison pendant la nuit.

Une garde fut établie, mais rien ne se passa de nature à alarmer les missionnaires.

Au bout d’une semaine d’angoisse, nos amis apprirent avec une profonde reconnaissance que la paix avait été conclue.

Dix hommes et deux femmes avaient été tués pendant la guerre et une cinquantaine de cases avaient été incendiées.

Telles furent les tristes conséquences de la traîteuse conduite d’Otu, mais Dieu garda les siens de tout mal.

Cependant une épreuve bien plus grande que les autres devait fondre sur les missionnaires.

Un jour, M. Lewis avoua à l’un des frères qu’il était sur le point d’épouser une femme païenne. Lorsque les autres missionnaires apprirent la chose, ils en furent profondément attristés.

Ils montrèrent à M. Lewis le péché qu’il était sur le point de commettre ; il sembla se ranger à leur manière de voir et tous ensemble ils s’engagèrent à agir comme le commande la Parole de Dieu, c'est-à-dire que si l’un d’entre eux s’alliait avec les idolâtres, il ne serait plus considéré comme missionnaire et serait exclu de la table du Seigneur.

Le soir même, M. Lewis leur communiqua son intention d’aller rendre visite à un indigène, son ami, qui habitait à quelque distance ; son absence devait durer deux jours.

Les frères lui représentèrent qu’en agissant ainsi il s’exposait à la tentation.

Il n’en persista pas moins dans sa détermination.

Trois semaines plus tard, les frères reçurent une lettre de M. Lewis leur annonçant son mariage avec une femme indigène.

Les frères le firent venir, lui parlèrent avec amour d’abord, puis avec sévérité ; ils lui mirent devant les yeux maints passages de l’Ecriture qui condamnaient sa conduite.

Il refusa absolument de revenir en arrière et de reconnaître sa faute.

Alors, en pleurant, les frères durent l’exclure du milieu d’eux et M. Lewis s’en alla vivre parmi les païens.

La tristesse des missionnaires fut très grande en se voyant obligés de cesser tous rapports avec l’un de ceux qu’ils avaient aimé comme un frère, mais ils sentaient qu’ils ne devaient pas tolérer le péché au milieu d’eux.

Au matin du 24 août 1798, deux vaisseaux s’approchèrent de l’île, mais les indigènes, au lieu de témoigner de la joie comme ils le faisaient habituellement en pareille occurrence, parurent épouvantés, et se mirent à transporter leurs biens dans les montagnes.

L’homme qui travaillait dans l’atelier du forgeron emporta tous les outils qu’il avait sous la main afin de les mettre en lieu sûr.

Quelle était la raison de leurs craintes ?

Les insulaires se figuraient que ces navires venaient d’Angleterre pour venger sur eux les mauvais traitements infligés aux frères quelques semaines auparavant.

Lorsque les missionnaires comprirent ce qu’il en était, ils rassurèrent les indigènes en leur assurant qu’ils n’avaient rien à craindre.

Les capitaines vinrent bientôt à terre.

C’était des Anglais qui s’en allaient à la pêche à la baleine.

Les missionnaires furent bien heureux de recevoir par leur entremise un gros paquet de lettres et de journaux.

Tandis que les capitaines s’entretenaient dans la maison avec les frères, Otu et Tetua s’approchèrent, portés comme d’habitude sur les épaules de leurs sujets.

Par la fenêtre ouverte, et sans descendre de leurs montures, ils serrèrent la main des capitaines.

Ces vaisseaux ne restèrent que trois jours à Tahiti et, pendant ce temps, les indigènes firent de nombreux achats et on échangea des cadeaux des deux côtés.

Entre autres-choses, le grand chef Tamari se procura ce qu’il désirait depuis longtemps, c'est-à-dire une grande quantité de poudre.

Il possédait déjà plusieurs fusils et il ne lui manquait que des munitions.

Il avait de bien mauvaises raisons pour cela.

Il voulait soutenir Otu combattant contre Pomare, afin de priver le vieux chef de toute autorité.

Le moment était venu où Dieu allait le punir de ses crimes et l’arrêter dans sa carrière d’iniquité.

Temari porta la poudre dans une immense maison à Pare, que l’on appelait le Nanu ; c’était un lieu où les foules s’assemblaient souvent pour célébrer des fêtes tumultueuses.

Dans cette maison, il commença à examiner la poudre ; mais observant que le grain en était spécialement grossier, il supposa que la qualité n’en était pas très bonne ; il proposa donc à ses serviteurs d’en faire l’essai.

Il chargea donc un pistolet et commit l’insigne folie de laisser partir le coup dans l’enclos.

Une étincelle tomba sur de la poudre et une explosion se produisit.

Temari et cinq autres personnes trouvèrent leur peau couverte de poudre ; tout d’abord ils ne ressentirent aucune douleur ; mais lorsqu’ils essayèrent de l’enlever, ils furent épouvantés de voir que la peau s’enlevait.

Aussitôt ils se précipitèrent vers une rivière voisine et s’y plongèrent.

Le remède ne produisant aucun effet salutaire, ils envoyèrent des messagers à Pomare pour l’informer de l’accident.

Je ne pense pas que Pomare fut vraiment attristé en apprenant ces nouvelles, car il soupçonnait le complot de Temari.

Cependant comme Temari était un de ses parents, il ne montra rien de ses vrais sentiments, mais s’en alla immédiatement auprès des missionnaires pour solliciter l’aide de M. Broomhall.

Il ne donna cependant aucun détail sur ce qui était arrivé ; il ne mentionna pas même le nom du chef blessé.

Broomhall ne prit pas le temps de terminer son repas.

Il se munit d’un liniment pour panser les brûlures et partit en pirogue, accompagné par M. Harris.

En arrivant au Nanu, il fut horrifié en voyant l’état dans lequel se trouvait Temari.

Il appliqua son liniment sur les plaies, puis s’en alla en promettant de revenir le lendemain.

Lorsqu’il revit le malade, quel ne fut pas son étonnement en constatant que le corps de Temari était enduit d’une couche épaisse de pâte blanche ; on lui dit que c’était là des ignames (sorte de pommes de terre) râpées !

De plus, Temari et sa femme étaient furieux contre lui, parce que, au premier moment, le remède qu’il avait appliqué avait augmenté les douleurs du malade.

On pensait que le liniment était maudit par son dieu !

On ne lui permit plus de s’approcher de Temari.

Alors M. Broomhall s’informa s’il y avait quelque autre blessé et on lui répondit que cinq hommes avaient encore été grièvement atteints.

Deux de ces malheureux seulement consentirent à se laisser panser par le chirurgien.

Pendant qu’il s’occupait de l’un d’eux, la femme de Temari, quittant les côtés de son mari, s’approcha du blessé et lui dit : " Il te tuera d’abord, et puis il achèvera l’autre. "

Là-dessus, le second blessé refusa de se laisser toucher par le missionnaire.

Broomhall et M. Harris quittèrent alors la case et se promenèrent de long en large sur la plage pendant une heure environ.

Lorsqu’ils revinrent au Nanu, un affreux spectacle les attendait.

En entrant dans la maison, ils virent le roi et la reine qui se tenaient près de là, suivis par la foule de leurs esclaves, les gens les plus dépravés et les plus méchants qui habitassent Tahiti.

Après quelques instants, les frères crurent convenable de sortir et de saluer les souverains.

Otu ne daigna pas leur répondre, mais leur jeta un de ces regards sinistres qui signifiait :
" Tuons-le ! "

Les esclaves observaient la physionomie de leur maître et se tenaient prêts à obéir à son moindre signe.

Les frères pensaient : " Sans doute, le roi s’imagine que nous avons maudit le remède donné à Tamari ; il est donc furieux contre nous et nous accuse d’avoir cherché à tuer son ami ! "

Au même instant Otu posa sa main sur l’épaule de M. Harris et ordonna à un de ses hommes de s’approcher.

Le missionnaire crut sa dernière heure venue ; il chercha à cacher son émotion et à s’éloigner du roi.

Sous prétexte d’examiner un animal que le capitaine d’un des navires avait donné à Otu, Harris réussit à se rapprocher de M. Broomhall.

Il vit alors que celui-ci était pâle comme la mort et il l’entendit murmurer : " Essayons de partir ; il se prépare quelque chose ! "

Sans en attendre davantage, les deux frères tournèrent le dos au couple royal et regagnèrent leur domicile en toute hâte.

A peine osaient-ils espérer n’être pas suivis, mais Dieu étendit sa main sur eux en protection et avec leurs amis, ils purent louer le Seigneur pour cette nouvelle délivrance qui leur était accordée.

Quatre jours plus tard, Pomare vint demander aux missionnaires de guérir Temari sans qu’il eût à souffrir.

Les frères répondirent que c’était impossible et que la guérison impliquait aussi beaucoup de souffrances.

Pomare s’éloigna très mécontent.

Cependant l’homme qui avait accepté les soins de M. Broomhall guérit complètement, tandis que les autres mouraient.

Dieu donnait ainsi la preuve de l’efficacité des remèdes employés.

Le 8 septembre, sept jours après l’accident, Temari expira.

Il est bon de remarquer que sa mort fut causée par la poudre qu’il avait convoitée pour en faire un mauvais usage.

N’est-il pas vrai toujours que l’on ne se moque pas de Dieu et que tôt ou tard le péché retombera en châtiment sur celui qui le commet ?

On rendit de grands honneurs au corps de Temari ; il fut embaumé, séché au soleil et exposé dans le Nanu !

Chapitre VIII

Deux mois après la mort de Temari, Otu déclara qu’il avait été très offensé par un discours prononcé par l’homme que l’on appelait l’orateur de Pomare, lors de l’ensevelissement du chef.

Otu saisit cette excuse pour déclarer la guerre à son père. Mane-mane, le vieux prêtre, le soutint dans cette voie impie.

A ce moment-là, Pomare était absent ; il visitait de petites îles qui lui appartenaient et que l’on appelait Teturoa.

Otu jugea l’occasion bien choisie pour commencer les hostilités.

A neuf heures du soir, le 16 novembre, les missionnaires furent avertis qu’Otu marchait contre Matavai (ainsi se nommait l’endroit où habitaient nos amis) et que l’attaque aurait lieu le lendemain matin.

Tous les indigènes, pris de panique, quittèrent leurs demeures.

Les uns s’enfuirent dans les montagnes ; les autres se mirent à fourbir leurs lances en vue du combat.

Tout ce vacarme ne troubla pas les missionnaires ; leurs cœurs étaient tranquilles, s’appuyant sur le Seigneur.

A l’aube, les soldats d’Otu envahirent Matavai, ils en chassèrent les habitants qui étaient restés en arrière, tuèrent trois hommes et un enfant.

Après cela, ils revinrent sur leurs pas, pillèrent les cases et y mirent le feu.

Les cadavres furent apportés au roi qui était resté à Pare ; Mane-mane les offrit en sacrifice aux dieux.

Mais bien que Matavai fut dévasté, les missionnaires n’avaient pas été touchés.

Le soir de ce jour terrible, les frères s’assemblèrent comme d’habitude pour la prière.

Ils furent interrompus par le roi et la reine qui se présentèrent à la porte.

Ils sortirent à leur rencontre, et Otu leur demanda une tasse, un peigne et un miroir !

Les missionnaires lui répondirent qu’ils étaient en prière à ce moment-là, mais que lorsque la réunion serait terminée, ils s’occuperaient de lui procurer les objets désirés.

Combien ce méchant homme méritait peu ces présents !

Mais son cœur était endurci par le péché et il ne cherchait qu’à satisfaire ses propres convoitises.

Otu déclara après cela que le district de Matavai lui appartenait et non plus à Pomare, et il en partagea le territoire avec Mane-mane.

Il mit aussi la main sur le hangar aux provisions et sur la forge que les missionnaires avaient donnés à Pomare.

Le lendemain de l’attaque de Matavai était un dimanche.

Dans l’après-midi, le roi revint accompagné par les matelots européens.

Il réclama aux missionnaires la clef du hangar.

Ceux-ci lui répondirent qu’ils avaient remis cette clef à Pomare.

Alors les matelots attaquèrent les parois de planches à coups de hache et purent ainsi pénétrer dans le hangar.

Mane-mane les y suivit pour avoir sa part du butin.

Idia se montra très irritée de ce qu’on eût ainsi forcé le hangar.

Elle en avait la clef en l’absence de son mari et quelques jours plus tard elle vint voir ce qui avait été enlevé.

Pendant qu’elle inspectait les lieux, Mane-mane arriva et réclama du goudron dont il avait besoin pour son bateau.

Idia le lui refusa ; le vieillard se fâcha ; Otu survint au bruit de la dispute et enjoignit à sa mère de donner au prêtre tout ce qu’il demandait.

Idia fut obligée de céder et de faire bonne mine à mauvais jeu, car elle craignait son fils.

Elle n’en garda pas moins la clef !

Le vieux prêtre Mane-mane semblait être sur le point de réaliser le désir de son cœur, car la construction de son bateau était presque achevée et Pierre et les deux matelots avaient promis de l’accompagner pour aller reprendre possession de son ancien royaume, l’île de Raitea.

Mais Dieu a déclaré dans sa Parole que lorsque l’impie croit pouvoir se rassasier du fruit de son péché, alors l’Eternel enverra sur lui l’ardeur de sa colère, et la fera pleuvoir sur lui (Job 20 : 23).

Ce fut ainsi que Dieu agit envers Mane-mane.

Le dimanche qui suivit le pillage du hangar, Mane-mane entra dans la chambre de M. Eyre et lui demanda une hache.

On lui répondit que le dimanche on ne s’occupait pas de ces choses, alors il se tut, mais il se dirigea en tâtonnant (il était presque aveugle) jusqu’au lit et en mesura les rideaux, sans doute avec l’intention d’en faire des voiles pour son bateau.

Cependant il ne dit rien et quitta la chambre pour n’y plus jamais entrer.

Pomare, connaissant la part que Mane-mane avait prise dans la rébellion, avait envoyé un message secret à Idia afin qu’elle fît tuer le vieux prêtre.

Craignant d’agir sans le consentement d’Otu, la reine, à force de persuasion, réussit à obtenir l’adhésion de son fils à cet acte sanguinaire.

Il s’agissait pourtant pour le roi de décréter la mort de l’homme qu’il appelait son ami.

Mais Otu était, comme le roi Achab autrefois, vendu pour commettre la méchanceté.

Idia arrangea le plan du meurtre.

Le matin du jour convenu par elle, la reine et un de ses serviteurs déjeunèrent avec les missionnaires.

Tous deux semblaient d’excellente humeur. Le repas terminé, ils quittèrent la maison pour exécuter leur affreux dessein.

Le domestique, accompagné par un des indigènes des îles Sandwich, suivit le vieux Mane-mane qui descendait une colline, se rendant à Pare.

Ces hommes le rejoignirent, s’entretinrent pendant quelque temps avec lui, puis l’assommèrent en lui jetant une pierre à la tête.

Ainsi périt misérablement ce méchant vieux prêtre qui avait trompé le peuple pendant de longues années en lui faisant croire qu’il avait la puissance de bénir et de maudire à son gré !

Un grand tumulte s’éleva autour des demeures des missionnaires lorsqu’on apprit la mort de Mane-mane.

Beaucoup d’indigènes cherchèrent un refuge auprès des frères ; ils craignaient qu’Otu n’usât de représailles et ne voulut venger la mort de son ami.

Bientôt parut Idia, l’air triomphant. Elle serra la main de Pierre en disant : " Tout est bien ! "

Les missionnaires, quoique fort affligés de la cruauté et de la traitrise des Tahitiens, ne purent qu’admirer les jugements de Dieu qui, en si peu de temps, avait fait disparaître ces deux hommes impies Temari et Mane-mane, qui, l’un et l’autre, étaient les pires conseillers d’Otu.

Moins de trois semaines après la mort de Mane-mane, les habitants de Matavai qui s’étaient enfuis dans les montagnes, revinrent auprès du roi apportant un jeune palmier et quelques petits cochons comme offrande de paix.

Otu leur fit grâce et leur permit de retourner dans leurs terres quoique la plupart des maisons eussent été détruites.

Ainsi se termina cette année mouvementée pendant laquelle les missionnaires avaient pu enregistrer bien des merveilleuses délivrances de la part du Seigneur.

Cependant ils désiraient ardemment amener au moins une âme à la connaissance du salut par Christ.

Pour obtenir ce résultat, aucun danger ne leur paraissait trop grand, aucune souffrance trop intense.

Vous vous souvenez peut-être que le vieux Pomare s’était retiré sur les petites îles de Teturoa pendant la guerre de décembre.

Il y avait été retenu depuis lors pendant de longs mois par la maladie.

Le soir du 9 juillet 1799, les missionnaires virent trente canots qui remontaient la rivière près de leurs maisons.

Ces canots portaient le vieux chef, sa femme Idia et toute la troupe des serviteurs qui les accompagnaient partout.

Les frères sortirent à la rencontre de Pomare qui les reçut avec son amabilité habituelle.

Une foule d’insulaires accoururent de tous les côtés pour souhaiter la bienvenue au père du roi et beaucoup de femmes témoignaient de leur joie en se faisant des entailles avec des dents de requin.

Chacun lui apportait de petits présents.

Le roi Otu, le fils rebelle, envoya quelques cochons de lait et quelques chiens comme offrande de paix.

Ensuite, il se présenta lui-même devant son père, mais ne témoigna d’aucun repentir pour sa conduite passée.

Le père et le fils n’échangèrent que peu de paroles.

Pomare se borna à demander à Otu si celui-ci possédait de la liqueur ava en quantité suffisante ; le roi répondit affirmativement.

Alors Pomare toucha de la tête les pieds de son fils qui pendaient des épaules des porteurs et les deux hommes se séparèrent à la grande joie des missionnaires.

Mais bien que la paix fût rétablie, nos amis n’étaient pas moins fort attristés par l’indifférence absolue du peuple qu’ils étaient venu évangéliser.

Quand ils leur parlaient du Seigneur Jésus qui était descendu du ciel, les indigènes répondaient :

- Si ce que vous nous dites est vrai, pourquoi le capitaine Cook et d’autres blancs qui sont venus ici avant vous ne nous en ont-ils pas parlé ?

Les missionnaires essayèrent de leur expliquer que bien que ces capitaines eussent connu le nom de Christ, cependant ils n’avaient pas appris à l’aimer comme leur Sauveur.

C’était terrible d’entendre les blasphèmes que les païens proféraient contre le Sauveur et comme ils plaisantaient, au sujet des choses saintes.

Quelquefois les missionnaires auraient voulu ne plus parler de Christ en présence des indigènes, pourtant comment auraient-ils pu se taire ?

Ils savaient bien que Dieu avait la puissance d’ouvrir les cœurs de ces pauvres gens pour y faire pénétrer la bonne nouvelle du salut.

Rien n’offensait autant les insulaires que si l’on parlait contre leurs coutumes mauvaises.

Même Idia, qui venait constamment auprès des frères, tua un enfant cet été là.

C’était le troisième qu’elle mettait à mort depuis l’arrivée des missionnaires.

Ceux-ci espéraient que lorsqu’ils posséderaient parfaitement la langue de Tahiti, les indigènes les écouteraient plus volontiers.

Mais l’étude leur en était difficile, puisqu’ils ne possédaient pas de livres et que les Tahitiens parlaient si vite qu’ils ne pouvaient saisir les mots qu’ils prononçaient.

Cependant les frères n’en persévéraient pas moins dans leurs efforts.

Ils commencèrent même à traduire en Tahitien certaines portions de la Bible et chaque fois qu’ils se réunissaient, ils se montraient leurs travaux et les corrigeaient de leur mieux.

Les choses en étaient là lorsque se produisit un évènement bien triste et bien solennel à la fois.

Vous vous souvenez encore de M. Lewis, ce missionnaire qui avait quitté ses frères pour épouser une femme indigène.

Une année s’était passée depuis lors et M. Lewis s’était montré très irrité contre ses amis d’autrefois qui refusaient de le recevoir chez eux.

Les missionnaires lui avaient écrit, lui disant qu’il avait péché non contre eux, mais contre Dieu, et qu’ils ne pourraient reprendre des relations avec lui que lorsqu’il aurait reconnu sa faute.

Lewis ne tint pas compte de ce message ; il continua à écrire lettre sur lettre aux frères, mais ceux-ci ne lui répondirent pas, excepté en lui envoyant les objets qui pouvaient lui manquer.

De très bonne heure, le 28 novembre, un indigène vint annoncer aux missionnaires que M. Lewis était tombé malade la veille et, qu’au coucher du soleil, il était mort.

Grande fut la consternation des frères !

Trois d’entre eux se rendirent en hâte à Ahunu pour y apprendre de plus amples détails.

En entrant dans la case de M. Lewis, ils y trouvèrent la femme qu’il avait épousée ; sur un matelas, par terre, ils virent le corps de leur ami d’autrefois recouvert d’une toile d’indigène.

Soulevant ce drap, ils découvrirent le cadavre, complètement vêtu et le visage couvert de blessures.

Le cadavre paraissait très enflé et ils supposèrent aussitôt que le malheureux avait été empoisonné.

La femme ne paraissait pas éprouver le moindre regret et c’était pour un être pareil que M. Lewis avait abandonné Dieu !

Les frères lui demandèrent comment son mari était mort ; elle répondit qu’il s’était tué.

- A la nuit tombante, racontait-elle, il est sorti de la maison. Je l’ai entendu tomber. Je suis venue avec la lumière et je l’ai trouvé qui se frappait la tête contre le seuil de pierre. Quelques minutes après, il était mort.

Elle montra ensuite aux frères des traces de sang sur la porte, mais son récit paraissait trop extraordinaire pour être vrai.

Deux des missionnaires restèrent à la station pour s’occuper du cercueil.

Broomhall, qui était médecin, interrogea la femme pour tâcher d’arriver à connaître la vérité.

Elle raconta que, le jour de sa mort, M. Lewis avait lu la Bible et prié, comme il le faisait toujours ; qu’il n’avait mangé que du fruit de l’arbre à pain et le lait de la noix de coco, qu’il avait travaillé dans son jardin pendant quelques heures, puis se sentant indisposé, était rentré dans la maison.

Etait-ce la vérité ?

Broomhall en doutait d’autant plus qu’un indigène se tenait à côté de la femme, lui disant ce qu’elle devait raconter.

Broomhall avait appris que M. Lewis avait été très irrité contre quelques hommes qui étaient venus dans son jardin peu d’heures avant sa mort.

Il demanda donc à la femme ce qu’il en était.

Avant qu’elle eût pu répondre, l’indigène lui souffla :

- Dis-lui qu’il nous a chassés en nous menaçant de nous faire un mauvais parti si nous revenions.

Il ajouta plus bas, ne se doutant pas que le missionnaire le comprenait !

- Au moins, ne dis rien des pierres !

Impossible d’arriver à en savoir davantage, mais le missionnaire se retira avec la conviction que M. Lewis avait été assassiné.

On dut procéder à l’ensevelissement déjà le lendemain à cause de la chaleur du climat.

Les frères demandèrent et obtinrent la concession d’un terrain qu’ils entourèrent d’une palissade et dont ils firent un cimetière.

La fosse fut creusée par deux d’entre eux, tandis que les autres se rendaient à Ahunu pour y chercher le corps de M. Lewis.

C’est à cinq heures de l’après-midi que la triste cérémonie eut lieu.

Une foule d’indigènes se pressaient contre la palissade ; ils semblaient s’amuser énormément.

Lorsque la bière eut été placée dans la fosse, M. Harris lu le Psaume 90 et pria ; ensuite les frères recouvrirent le cercueil de terre et se retirèrent chez eux pour prier encore et s’humilier devant le Seigneur.

Quelle solennelle leçon leur était adressée par les événements qui venaient de se passer !

Sûrement Dieu avait accompli à l’égard de Lewis cette parole de l’Ecriture : " Ton iniquité te châtie et tes iniquités te reprennent… c’est une chose mauvaise et amère que tu aies abandonné l’Eternel " (Jérémie 2 : 19).

Chapitre IX

1799 – 1800

A dix heures du matin, le 21 décembre, les missionnaires aperçurent au large deux navires qui s’approchaient de l’île.

Selon leur habitude, ils agitèrent leur petit drapeau afin d’engager les bâtiments à venir jeter l’ancre dans leur voisinage.

L’un des vaisseaux était la Betsy de Londres, se rendant à Port Jackson ; l’autre était un brick pris aux Espagnols.

La vue des vaisseaux réjouit le cœur des frères ; ils espéraient recevoir des nouvelles d’Angleterre.

Mais cette fois, ils furent déçus.

La Betsy n’apportait pas de lettres, mais le capitaine offrit généreusement de leur fournir tout ce qui pourrait leur manquer.

Nos amis demandèrent du sel, du café, du sucre, une hache, trois fusils et de la poudre.

Les armes étaient destinées à être offertes à Pomare, à Idia et à Otu.

Les missionnaires espéraient ainsi prouver leurs bonnes intentions aux chefs, mais cependant nous pouvons penser qu’ils s’y prenaient mal cette fois-ci.

Les frères eurent le grand chagrin de voir partir M. Harris qui manifesta le désir d’aller visiter ses amis à Port Jackson et dans les îles de la Société.

Comme il n’y avait plus que six missionnaires à Tahiti, cette absence se ferait cruellement sentir.

Harris ne voulut pas renoncer à son projet et le 1er janvier 1800 il partit à bord de la Betsy.

Trois jours plus tard, un canot portant quelques marins anglais remonta la rivière à Matavai.

Les matelots informèrent les missionnaires qu’ils avaient laissé leur vaisseau, l’Elisa, à l’autre extrémité de l’île et que, dès que la tempête qui soufflait avec violence se serait apaisée, le navire arriverait à Matavai.

Quelle ne fut pas la joie des frères en apprenant qu’à bord de l’Elisa se trouvaient M. Henri, sa femme et son enfant, qui revenaient d’Australie pour se fixer de nouveau à Tahiti.

Le lendemain l’Elisa jeta l’ancre devant Matavai.

Bicknel partit en pirogue et revint bientôt avec M. et Mme Henry et la petite Sara qui avait maintenant deux ans et demi.

Henry apportait la bonne nouvelle que toute une nombreuse compagnie de missionnaires s’étaient embarqués à bord du Duff, à destination de Tahiti.

Il apportait en outre quatre moutons, des canards et des pigeons, aussi quelques perroquets qu’il offrit au roi.

Ces oiseaux furent reçus avec joie, car leurs plumes rouges étaient considérées comme l’offrande la plus précieuse qui put se faire aux dieux.

Quelques perroquets furent lâchés dans les bois ; les autres furent gardés dans des cages faites par M. Bicknell.

Les frères eurent cependant tout lieu de regretter la visite de l’Elisa.

Pomare et Otu obtinrent du capitaine une quantité considérable de fusils et de cartouches et quatre méchants matelots furent laissés dans l’île.

Le 8 février, à peu près six semaines après son arrivée, Mme Henry eut un petit garçon qu’elle appela Samuel.

C’est à cette époque aussi que les frères décidèrent de construire une chapelle où ils pussent rassembler les indigènes pour leur prêcher Christ, comme ils espéraient pouvoir le faire sous peu.

Jusqu’alors, ils s’étaient toujours rassemblés dans une des chambres de leur maison. Ils choisirent l’emplacement, près de chez eux et pas très loin de la mer.

Pomare sembla enchanté de ce projet lorsqu’il en entendit parler et il promit d’envoyer ses gens pour aider au travail.

Les frères cependant se seraient volontiers passés de leur assistance.

Les indigènes se mettaient au travail avec ardeur, mais se lassaient bientôt ou faisaient si mal ce qu’ils entreprenaient que les missionnaires durent les congédier.

Ce fut le 5 mars que les premiers pieux de bois qui devaient former les murs de la chapelle furent dressés, exactement trois ans moins un jour depuis la date de l’arrivée des missionnaires dans l’île.

Les frères furent attristés en entendant les indigènes qui les aidaient se moquer de Christ tout en travaillant et les voir marquer en riant chaque planche de son Nom.

Ils priaient pour la conversion de ces pauvres gens dont Dieu pouvait faire des monuments de sa grâce.

Pomare donna lui aussi une preuve de son ignorance en envoyant aux frères un poisson cru et en les priant de le suspendre dans la chapelle comme une offrande à Jésus-Christ.

L’un des frères lui rapporta le poisson en lui expliquant que le Dieu du ciel ne reçoit pas de sacrifices et n’a pas besoin de nourriture, mais que c’est Lui qui fournit à ses créatures ce dont elles ont besoin et qu’il ne leur demande que la reconnaissance.

Pomare sembla assez mécontent de cette réponse ; cependant il chercha à cacher son déplaisir sous une apparente indifférence.

Chapitre X

1801

C’est à peu près à cette époque que Mme Henry adopta une fillette nommée Nancy.

Le père de l’enfant était un Irlandais appelé Connor, un homme grossier et ignorant qui avait été abandonné sur l’île bien des années auparavant.

Au moment de l’arrivée des missionnaires, cet homme habitait une des îles voisines, mais dernièrement il était revenu à Tahiti avec la femme indigène qu’il avait épousée.

Connor s’habillait comme les sauvages, ses cheveux flottaient sur ses épaules et ses yeux étaient rougis par l’abus qu’il faisait des boissons fortes.

Il ne savait pas lire, il avait presque oublié sa langue maternelle et paraissait aussi ignorant du vrai Dieu que les païens eux-mêmes.

Malgré tout cela, le malheureux attira sur lui la compassion des missionnaires, qui cherchèrent à l’instruire, et Mme Henry adopta sa petite fille qui avait été absolument laissée à elle-même jusqu’à ce moment-là.

L’île continuait à être agitée par des rumeurs de guerre.

Pomare était furieux contre les gens d’Atehuru qui avaient enlevé du temple de Pare l’effigie d’Oro le dieu de la guerre, et l’avaient cachée sur leur territoire.

En agissant ainsi ils espéraient s’assurer la victoire, car ils croyaient fermement qu’Oro habitait la bûche de bois qu’ils avaient dérobée !

Pomare dissimula son irritation et trouva même à propos de traiter avec beaucoup de respect des personnages qu’il savait pourtant être ses ennemis.

Par exemple, il reçut avec de grandes démonstrations d’amitié Teohu, un chef rebelle, allié aux gens d’Atehuru, qui s’était rendu à Matavai.

Teohu arriva en pirogue, avec une suite nombreuse et deux victimes humaines qu’il voulait offrir à Otu.

Le roi étant absent, Pomare fit immédiatement construire une case pour le grand chef, auquel il offrit encore des présents – du drap et un fusil.

Teohu, de son côté, combla Pomare de prévenances.

Mais bien que leurs paroles fussent lisses comme le beurre, la guerre était dans leurs cœurs.

Cependant Pomare cherchait à retarder le commencement des hostilités ; il attendait le retour d’une embarcation qu’il avait envoyée dans une île voisine pour y chercher des perles et des sacrifices humains.

Cependant le conflit aurait éclaté à la fin du mois de juin, si un évènement providentiel ne l’avait empêché.

Un navire arriva, non pas un bâtiment de commerce ou un baleinier, mais un vaisseau de guerre anglais, muni de canons à longue portée.

Ce vaisseau apportait des lettres pour les frères et aussi des nouvelles bien réjouissantes.

Plusieurs nouveaux missionnaires devaient arriver prochainement à Tahiti.

En effet, le vaisseau de guerre n’avait pas encore levé l’ancre, que le Royal Amiral, ayant à son bord trente missionnaires, faisait son apparition.

Notre vieil ami William Wilson en était le capitaine.

Quelle joie pour les missionnaires de le revoir après quatre années d’absence !

Le capitaine Wilson constata avec une certaine tristesse que s’il avait laissé quatorze missionnaires à Tahiti, il n’en retrouvait que cinq !

Aussi avec quel bonheur nos amis souhaitèrent-ils la bienvenue aux nouveaux arrivants !

Aucun d’entre eux ne leur était connu auparavant, mais n’étaient-ils pas tous frères en Jésus ?

Trois jours après l’arrivée des nouveaux missionnaires, une réunion fut convoquée en plein air, près de la maison des frères.

Tous ceux-ci y assistaient et ils expliquèrent à Pomare, Idia et Otu, pourquoi les nouveaux missionnaires étaient venus dans l’île.

Ils demandèrent ensuite à Pomare s’il voyait quelque objection à ce qu’ils restassent à Tahiti.

Le vieux chef répondit : Je suis heureux qu’ils soient venus ; que d’autres viennent encore et qu’ils restent jusqu’à ce qu’ils en aient assez !

Ce fut ainsi que huit nouveaux missionnaires élirent domicile à Matavai.

121 - Jésus est le chemin, la vérité, la v...

Nos paroles Chaque mot a son poids, chaque parole est une puissance ! Nos p...

122 - Des témoins de Dieu à Tchernobyl

Depuis la nuit mémorable du 26 / 27 avril 1986, Tchernobyl est devenu le sy...

123 - Simples témoignages à la gloire de D...

Les ombres que nous projetons " Par elle, quoique mort, il parle encore " (...

124 - Théodora

" Oh que ta main paternelle " Théodora a vécu de 1855 à 1866. Enfant de par...

125 - Le docteur BARNADO

L’ami des enfants malheureux L’oeuvre du Docteur BARNADO Le docteur Barnado...

126 - Récits et témoignages

De Lucien CLERC Graine de bagne... et Carl LEWIS Alors qu’il était encore t...

127 - La petite chanteuse

- Non, non, c’est inutile ; ce que je ne comprends pas, je ne l’admettrai j...

128 - Histoires anciennes pour enfants d'a...

Ce que Dieu aime Quelques garçons allaient ensemble abattre les noix et Hen...

129 - Dans les mers du sud (1)

Chapitre I De l’autre côté du globe, exactement à l’opposé de l’Europe, se...

130 - Dans les mers du sud (2)

Chapitre V Juillet 1797 Le vaisseau était parti depuis près de trois mois l...

131 - Dans les mers du sud (3)

Chapitre VII Une racine d’amertume. Les missionnaires avaient pris la sage...

132 - Dans les mers du sud (4)

Chapitre XI A la fin de février 1802, les frères décidèrent que M. Nott fer...

133 - Dans les mers du sud (5)

Chapitre XIV La plupart des missionnaires se trouvaient maintenant à Port J...

134 - Un étrange voyageur

Le vieux Sérapion a beaucoup voyagé durant sa vie ; depuis de longues année...

135 - Témoignage de M. LUDWIG

Comme un tison arraché du feu Nous avions parlé des voies merveilleuses par...

136 - Notre Père

Notre Père " Notre Père qui est aux cieux " Un fils et son Père. " Que ton...

137 - Jean Frédéric VERNIER

La biographie de Jean-Frédéric VERNIER Jean Frédéric Vernier, 1796 – 1871 d...

138 - Le poids des paroles

Le poids des paroles Le poids des paroles - Etude de Jules THOBOIS " Ne met...

139 - Diverses études de Arthur BLOCHER (T...

Christ tel que l'on ne doit plus le connaître " Et si nous avons connu Chri...

140 - Diverses études de Arthur BLOCHER (T...

Levez vos têtes Luc 21 : 28. Faut-il s’occuper de politique ? Non, si vous...