Par J. M. NICOLE à la convention d’ALES EN 1955

La question de l’unité des croyants, alors que s’amorce la phase d’institutionnalisation du
" Conseil National des Evangéliques de France ", est au cœur de l’actualité du mouvement évangélique.

Or, il s’agit d’une question de valeur permanente pour les Eglises évangéliques… qui plus d’une fois dans leur histoire n’ont pas manqué de diverger à son propos !

Nous proposons à nos lecteurs un article repère de notre illustre devancier Jules Marcel Nicole.

Cet article rassemble trois études données en octobre 1955 à la Convention d’Alès.

" Nous nous sommes placés résolument, précisait J.M. Nicole, sur le plan des principes bibliques.

Bien entendu, ajoutait-il, nous avons notre opinion sur l’attitude qu’il convient de prendre en face de la situation concrète des Eglises à l’heure actuelle.

Mais nous laissons au lecteur le soin de faire lui-même l’application pratique des principes que nous essayons de dégager. "

Première étude

Manifester l'unité chrétienne : Avec qui ?

Avez-vous pensé aux multiples malheurs qui résultent pour les hommes de ce qu’ils sont divisés entre eux ?

Qu’on songe aux divorces, aux rivalités, aux procès, et pour couronner le tout, aux guerres, et au cortège de souffrances que ces fléaux entraînent.

Tout cela provient de ce que les hommes sont désunis.

Nous comprenons que, malgré tant d’espoirs toujours déçus, on cherche par tous les moyens à établir la paix sur la terre.

Que dire des divisions entre chrétiens ?

L’Eglise représente trop souvent un spectacle affligeant, qui fait prononcer à plusieurs le mot de scandale !

Ce problème est d’autant plus troublant que Jésus, dans sa prière sacerdotale, a demandé avec tant d’insistance que ceux qui lui appartiennent soient un.

Comme il est normal que des chrétiens de toutes nuances soient préoccupés de voir réalisée la volonté suprême du Maître !

Encore faut-il que ce soit vraiment sa volonté !

Nous nous proposons dans cette étude de nous appuyer, en premier lieu sur le chapitre 17 de Jean, pour examiner quels sont nos devoirs à cet égard.

Nous éclairerons occasionnellement notre pensée par d’autres passages de l’Ecriture.

A la première question que nous nous posons : " Avec qui manifester l’unité chrétienne ? ", notre texte donne une réponse fort claire.

En fait, cette réponse est double.

I

Tout d’abord, il ne s’agit pas pour nous de rechercher l’unité avec tout le monde.

La prière sacerdotale présuppose une distinction radicale entre les croyants et les autres hommes : " Ils ne sont pas du monde, dit Jésus, comme moi je ne suis pas du monde " (v.16).

Il ne prie pas pour le monde mais pour ceux que le Père lui a donnés (v.9).

Le terme de monde est susceptible de prendre des significations diverses dans la Bible.

Ici, il désigne sans conteste l’ensemble de ceux qui refusent de se donner à Jésus-Christ, qui ne veulent pas être retirés de leur perdition pour être introduis dans le Royaume du Fils bien-aimé.

Avec ce monde hostile à notre Sauveur, il ne saurait être question pour nous de rechercher une communion quelconque.

Certes, nous ne devons pas nous en retirer. Jésus ne le veut pas.

Nous devons être présents, au milieu du monde, pour apporter notre témoignage.

Plus que cela, nous devons aimer tous les hommes, quels qu’ils soient, comme Dieu lui-même a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils.

Si nous n’aimons que nos frères, nous ne sommes pas à la hauteur des exigences de Jésus.

Il nous commande d’aimer même nos ennemis (Matthieu 5 : 44).

Nous devons prier pour tous les hommes, car cela est agréable devant le Seigneur qui veut que tous soient sauvés (1 Timothée 2 : 1 à 4).

L’apôtre Paul nous recommande même, dans la mesure du possible, pour autant que cela dépend de nous, d’être en paix avec tous ceux qui nous entourent (Romains 12 : 18).

Nous ferons donc bien de ne pas afficher une attitude inutilement agressive.

Nous pouvons même, me semble-t-il, aller jusqu’à seconder les efforts de ceux dont nous ne partageons pas du tout les idées, lorsqu’ils entreprennent de lutter contre certains fléaux sociaux, comme l’alcoolisme, la prostitution, les taudis, etc.….

Mais il est anti-biblique de méconnaître la différence fondamentale qui doit exister entre les disciples du Christ et le reste des hommes.

Jésus dit quelque part qu’il n’est pas venu pour apporter la paix sur la terre, mais la division, et cela jusqu’au sein des familles (Luc 12 : 51 à 53).

Il est contraire à ses intentions d’estomper cette division, de rassembler autour d’une table ronde ou carrée des représentants de toutes les religions, en laissant supposer qu’il y a entre elles des différences de degré seulement.

L’unité chrétienne, selon la prière sacerdotale, ne peut exister que dans une attitude de séparation d’avec le monde qui n’a pas accepté Jésus-Christ et sa grâce.

II

Ceci nous amène à la seconde réponse qui se dégage de Jean 17.

Ceux qui doivent être un, de par la volonté du Seigneur, ce sont ceux qui croient en lui par la parole des apôtres : " Je te prie pour ceux qui croiront en moi par leur parole " (v.20).

Ce n’est pas simplement se réclamer de lui, porter le nom de chrétien.

Sur bien des produits, on lit l’inscription : " Méfiez-vous des contrefaçons ! "

L’étiquette ne fait pas le contenu.

Nous ne pouvons être un avec ceux qui honorent Jésus des lèvres, si leur cœur est éloigné de lui.

Croire au Christ, ce n’est même pas seulement avoir à son sujet un certain nombre de convictions correctes, croire qu’il est venu dans le monde, qu’il est né d’une vierge, qu’il est mort sur la croix, qu’il est ressuscité et qu’il reviendra.

Toutes ces convictions sont certes nécessaires.

Sans elles, la foi n’est pas authentique.

Mais la foi véritable est plus qu’une acceptation de vérités évangéliques.

C’est un élan de confiance.

Quand je crois en quelqu’un, cela ne signifie pas seulement que je suis convaincu de son existence et que j’ai sur lui quelques renseignements exacts ; cela signifie que je mets ma confiance en lui.

Croire en Jésus, c’est s’abandonner à lui, ne plus compter sur soi, mais sur lui, pour la vie présente et pour l’éternité.

C’est accepter la grâce qui découle de la croix, c’est être transformé par un contact vivant avec lui.

" Celui qui croit en moi, dit-il, a la vie éternelle " (Jean 6 : 47).

Ce sont donc ceux qui ont passé par cette expérience profonde, qui implique le pardon des péchés et l’introduction dans une vie nouvelle, et ceux-là seulement, que le Seigneur veut unir entre eux.

Il ne faut pas oublier la petite clause importante : " Ceux qui croiront par leur parole ", c'est-à-dire par la parole des apôtres.

C’est la parole des apôtres, le Nouveau Testament, qui constitue notre autorité pour connaître le Christ.

Ceux qui veulent venir à Jésus par un autre moyen que l’Ecriture Sainte, ou qui se permettent de retrancher, si peu que ce soit, au témoignage apostolique, sont en danger de s’égarer au gré de leur fantaisie.

Au lieu de s’attacher au Seigneur tel qu’il est, ils auront des idées plus ou moins justes, c'est-à-dire plus ou moins fausses.

C’est pourquoi l’unité chrétienne féconde ne peut se manifester que dans un climat de respect absolu pour la Bible.

Là où des traditions humaines supplantent l’Ecriture, là où des autorités humaines s’arrogent le droit de déchirer telle page du texte sacré, il ne saurait y avoir l’unité telle que le Seigneur Jésus l’a voulue.

Si maintenant nous considérons la situation de fait, une question surgit :

Ces gens, qui croient au Christ selon la parole des apôtres, où sont-ils ?

Ils appartiennent aux Eglises les plus diverses, les unes ritualistes, les autres populaires, les unes éprises d’une discipline stricte, les autres s’accommodant d’une discipline relâchée ; il y a des croyants dans les Eglises officielles et dans les Eglises dissidentes.

S’il y avait une Eglise, composée uniquement de personnes qui croient au Christ par la parole des apôtres, et qui les grouperait toutes, la situation serait claire.

Une telle Eglise n’existe pas sur la terre. On peut et l’on doit viser à ce qu’une Eglise ne comprenne que des croyants authentiques.

En fait, aucune communauté, si rigide que soit sa discipline, ne peut se vanter d’avoir atteint cet idéal.

Il peut toujours se glisser des hypocrites, ou des gens superficiels.

Au mieux, il n’y a que des Eglises dont tous les membres font profession de croire au Christ.

De plus, aucune Eglise n’a le droit de prétendre être la seule vraie, du moment qu’en dehors d’elle tant de gens croient en Jésus par la parole des apôtres.

Assurément, " le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent " (2 Timothée 2 : 19).

En ce qui nous concerne, nous ne constatons que ce qui frappe les yeux.

Nous ignorons ce qui se passe dans les cœurs. Notre discernement est sujet à caution.

Dans ces conditions, nous devons tendre à nous unir avec tous ceux qui ont l’apparence de croire au Christ, en usant de ce que les anciens théologiens appelaient le jugement de charité.

Cela signifie que nous devons faire confiance à ceux qui professent s’attacher au Christ, à moins que nous n’ayons des raisons solides de mettre leur parole en doute.

Evidemment, si quelqu’un ne confesse pas Jésus-Christ venu en chair, nous ne pouvons pas, au nom du jugement de charité, lui maintenir notre confiance et nous sentir un avec lui.

Nous avons le devoir de nous séparer de lui.

L’apôtre Jean, que personne n’accusera d’avoir méconnu les droits de l’amour, nous enjoint de ne pas le recevoir chez nous, et de ne pas lui dire bonjour ! (2 Jean 10)

De même quand un homme viole outrageusement les commandements de Dieu, quand il vit dans la rébellion ouverte, nous ne pouvons en bonne conscience lui reconnaître le caractère chrétien, et nous sommes dans l’obligation d’obéir à l’ordre de saint Paul : " Rejetez le méchant du milieu de vous " (1 Corinthiens 5 : 13).

Mais en dehors de ces deux cas : négation de la vérité chrétienne et désobéissance notoire à la morale évangélique, le jugement de charité a lieu de s’exercer.

Et peut-être vaut-il mieux être trop accueillant que pas assez.

Courons plutôt le danger d’embrasser une fois un loup que de repousser une brebis.

Nous nous sommes entretenus jusqu’à présent de l’union des croyants sur le plan personnel, et nous n’avons guère abordé le problème de l’union des Eglises.

Cela non sans raison.

Car la prière sacerdotale nous met en présence des relations que les chrétiens ont entre eux individuellement, et ne traite pas des questions ecclésiastiques.

Nous voudrions dire quand même quelques mots à ce sujet.

Et d’abord, nous posons en fait que l’on peut fort bien être un avec un frère d’une autre Eglise, sans pour autant endosser tout ce qui se fait dans cette Eglise.

Quand on se marie, on est content d’avoir de bonnes relations avec la famille du conjoint, mais enfin on n’épouse pas toute la belle famille !

Pourvu qu’on soit bien uni, mari et femme, le ménage est heureux.

Ainsi je puis fraterniser sans réserve avec un frère, qui croit au Christ par la parole des apôtres, sans être obligé pour autant d’avoir la même attitude envers tous ses coreligionnaires, si ceux-ci n’ont pas la même foi que lui.

Lorsqu’il s’agit d’établir des relations entre Eglises diverses, la prudence comme la loyauté envers le Seigneur nous obligent à le faire sur la base que nous venons de définir d’après Jean 17.

L’unité féconde ne peut exister qu’entre les Eglises qui confessent la foi au Christ, selon la parole des apôtres.

Rechercher l’unité sur une autre base que celle-là, c’est faire fausse route, c’est aller à l’opposé de ce que Jésus demandait à son Père.

Peut-être certains trouveront-ils que ce message est un peu négatif, me reprocheront-ils d’avoir montré avec qui nous ne devons pas nous unir, plutôt que d’insister sur les conditions dans lesquelles l’union est un devoir.

Qu’il me soit permis en terminant de souligner combien l’unité des croyants est une chose précieuse.

Qu’il est bienfaisant de se sentir un avec des frères, en dépit des différences de tempérament, de race, de classe sociale, d’éducation ; en dépit même d’idées divergentes sur telle doctrine qui ne touche pas directement à la Personne du Christ et à l’autorité de la Bible.

Qu’il est agréable de fraterniser par-dessus ce qu’on appelle les barrières ecclésiastiques, et de s’apercevoir que ces barrières sont loin d’être aussi hautes et aussi épaisses qu’on ne le pense parfois !

Cette unité, nous en jouissons, et combien, dans une Convention comme celle-ci.

Nous avons été bénis par elle ce printemps, lorsque nous avons préparé à Paris la campagne de Billy Graham, et au cours de la campagne elle-même.

Nous étions là, attachés à bien des milieux différents, et nullement désireux de les quitter, mais tous unis autour de la Personne du Sauveur, dans le respect de sa Parole.

" Qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble " (Psaume 133 : 1).

Peut-être y a-t-il parmi mes lecteurs quelque âme solitaire, désemparée.

Il y en a tant, de par le monde. Comme je voudrais que vous puissiez croire en Jésus-Christ, par la Parole écrite, et désormais uni à lui, goûter la précieuse communion de ceux qui ont la même foi.

Deuxième étude

Manifester l'unité chrétienne : Comment ?

Cette question reçoit dans le chapitre 17 de Jean une réponse particulièrement détaillée, que nous résumerons sous trois chefs :

I – L’unité chrétienne a Dieu lui-même pour modèle

On peut concevoir bien des formes d’unité : celle d’une armée qui marche au pas, celle d’une majorité parlementaire aux dosages savants et compliqués, celle d’une ruche bourdonnante.

Quand Jésus a prié son Père d’unir ses rachetés, il a choisi pour modèle d’unité celle qui existe à l’intérieur de la Trinité : " Qu’ils soient un comme nous sommes un " (v.22).

Nous ne saurions nous livrer à une étude détaillée de l’unité du Père et du Fils.

Nous nous bornerons à quelques remarques basées principalement sur le texte même de la prière sacerdotale.

Le Père et le Fils sont un en essence, puisqu’avec le Saint-Esprit, ils sont un seul Dieu :
" Tu es en moi et je suis en toi ", dit Jésus (v.22).

Il y a donc interpénétration, un peu comme, lorsque je joins les mains, chacune d’elles est dans l’autre ; avec cette différence, que mes mains jointes peuvent se séparer, tandis que les liens qui unissent le Père et le Fils sont indissolubles.

Notre texte parle d’unité dans la gloire, c'est-à-dire dans le rayonnement extérieur de l’être : " Glorifie ton Fils afin que ton Fils te glorifie " (v.1).

Une seule et même gloire rayonne des deux.

Enfin, mentionnons que le Père et le Fils sont liés par leur amour mutuel (v.24, voir aussi Jean 14 : 31).

Voilà le genre d’unité qui doit exister entre enfants de Dieu.

Il y a entre eux unité de nature.

Animés du même Esprit, ils forment tous ensemble un même être.

Les comparaisons employées par l’Ecriture sont suggestives : c’est l’image de l’édifice dont les pierres, jadis éparses, sont solidement agrégées pour constituer un tout ; c’est le corps, dont les membres ne peuvent vivre que dans leur liaison les uns avec les autres, aucun n’ayant d’existence propre ; c’est l’épouse, c'est-à-dire un seul être.

A la lumière de ces images, combien intime et profonde apparaît l’unité des chrétiens !

Le texte mentionne aussi notre communauté de gloire.

Jésus déclare : " Je suis glorifié en eux. Je leur ai donné ta gloire " (v. 10, 27).

Si souvent les hommes se disputent pour une vaine gloire, remplis de jalousie les uns envers les autres.

Ici nous sommes tous ensemble comblés d’une gloire infinie.

Enfin, il serait trop long d’insister sur l’amour, qui est " le lien de la perfection " (Colossiens 3 : 14), la marque distinctive à laquelle se reconnaît notre qualité de disciples (Jean 18 : 35).

Voilà pour les principes. Qu’en est-il en fait ?

Comme dans tous les domaines de notre expérience chrétienne, nous constatons une réalisation partielle des intentions de Dieu dès maintenant, et nous attendons un accomplissement parfait quand le Christ reviendra.

Il en est de notre unité comme, par exemple, de notre sanctification personnelle.

Dès notre conversion, nous sommes saints en Christ, mis à part pour lui.

Cependant, les saints que nous sommes ont encore bien des imperfections.

Quand le Seigneur reviendra, nous lui serons pleinement semblables. En attendant, nous devons rechercher la sanctification.

De même, dès l’instant où nous acceptons le salut, nous sommes un avec tous nos frères en la foi ; nous avons la même nature, nous sommes au bénéfice de la même gloire, nous nous aimons les uns les autres.

L’unité chrétienne n’est pas à créer, elle existe.

Mais tant que nous sommes sur la terre, elle est imparfaite.

Quand Jésus reviendra, ce sera la perfection dans ce domaine, comme dans les autres.

L’Eglise sera sans tache, ni ride, ni rien de semblable.

Jusqu’à ce jour, nous devons certes nous affliger et nous humilier, mais non être surpris des imperfections de nos liens fraternels.

Il en était ainsi déjà aux temps apostoliques.

Nous idéalisons quelquefois un peu trop l’Eglise primitive.

Dans le même chapitre, Paul parle de l’unité de l’Esprit comme d’une grâce déjà réalisée et qui doit être maintenue, et de l’unité de la foi comme d’une bénédiction encore à venir (Ephésiens 4 : 3 à 13).

Il peut y avoir, entre ceux qui appartiennent vraiment au Christ, des divergences qui portent sur des points secondaires, et qui n’empêchent pas la marche commune.

Paul dit aux Philippiens, à propos d’une question particulière : " Si vous êtes d’un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus. Seulement au point où nous sommes parvenus, marchons ensemble " (Philippiens 3 : 15 et 16).

Il serait inconcevable que le Père et le Fils soient " sur quelque point d’un autre avis. "

L’unité des croyants de Philippes n’était donc pas encore accomplie.

Cependant, il n’y avait pas d’obstacle à une entente véritable.

Quelquefois, les divergences entre ceux qui croient au Christ, par la parole des apôtres, peuvent entraver la collaboration, même si l’unité spirituelle n’est pas compromise pour autant.

Entre Paul et Barnabas, une discussion a surgi, à propos de Marc, telle que les deux hommes ont dû momentanément se séparer (Actes. 15 : 35 à 39).

Qui avait tort dans cette affaire ? Ce serait difficile de le dire.

Tous les deux ont été justifiés par la suite des événements.

Après cette séparation, Paul a fait son voyage missionnaire le plus fructueux à vues humaines.

Et Marc n’a pas trompé la confiance que Barnabas avait mise en lui ; Paul l’a reconnu plus tard (2 Timothée 4 : 11).

Il serait blasphématoire d’imaginer un dissentiment entre le Père et le Fils.

Ainsi, même des hommes de Dieu, comme Paul et Barnabas, n’étaient pas parvenus à la perfection sous le rapport de l’unité.

Il peut donc nous arriver, à nous aussi, d’être obligé de refuser notre collaboration à un frère, avec qui nous nous sentons un sur le plan spirituel, mais dont nous ne pouvons en bonne conscience approuver les méthodes.

Certains sont tellement obsédés par la pensée de l’unité chrétienne, qu’ils seraient prêts à sacrifier pour elle-même des choses essentielles, ou qu’ils demandent à d’autres de faire un tel sacrifice.

C’est abusif. Nous pouvons, sans crainte, immoler sur l’autel de la collaboration fraternelle nos goûts et nos préférences, mais jamais nos convictions.

Il vaut mieux, dans certains cas, partir chacun de son coté, que de rester ensemble à se disputer.

II – L’unité chrétienne a Dieu lui-même pour fondement

Dans la prière sacerdotale, les croyants n’apparaissent pas comme directement unis entre eux, mais comme unis par l’intermédiaire du Seigneur.

Jésus nous dit : " Garde en ton nom ceux que tu m’as donnés, afin qu’ils soient un " (v. 11).

Le moyen qu’il envisage pour que tous soient parfaitement un est celui-ci : " Moi en eux, et toi en moi " (v.23).

Il est toujours l’intermédiaire obligé entre nous.

L’unité chrétienne ne se situe pas tellement sur le plan horizontal, au moyen d’une multitude de fils qui relieraient directement les croyants entre eux ; ce serait un enchevêtrement inextricable.

L’unité chrétienne est verticale : chacun est relié au Seigneur, et par lui aux autres chrétiens.

Comme le disait un serviteur de Dieu : " Souvent nous nous donnons beaucoup de peine pour jeter des ponts là ou il faudrait plutôt dresser des échelles. "

Les hommes préconisent souvent de sauvegarder l’unité par l’attachement à un homme ou à une institution humaine.

Ce n’est du tout ce qui apparaît dans la prière sacerdotale.

Les croyants ne seront pas un en vertu de leurs relations avec Pierre, ou avec le collège apostolique, mais uniquement en vertu de leurs relations avec le Seigneur.

A cet égard, il y a une différence entre l’Ancienne et la Nouvelle Alliance.

Moïse demandait à Dieu de donner un chef terrestre au peuple, pour qu’il ne soit pas " comme des brebis qui n’ont point de berger " (Nombres 27 : 17).

Et Dieu leur a donné Josué, à qui tout bon Israélite devait rester soumis sous peine de mort (Josué 1 : 18).

Mais maintenant, l’Eglise n’a pas besoin de chef terrestre, individuel ou collectif.

Selon la parole de Jérémie, nul n’enseigne plus son frère, en disant : " Connais le Seigneur " (Jérémie 31 : 34).

Tout cela doit être pour nous l’occasion de sérieuses réflexions, et même d’humiliation.

Si quelque chose me sépare d’un frère, c’est un signe que, probablement, mes rapports avec Christ ne sont pas ce qu’ils devraient être.

C’est, en tout cas, là-dessus que doit porter, en premier lieu, la vérification ; de même qu’un abonné au téléphone, qui ne peut communiquer avec un autre, fait vérifier, en premier lieu, sa liaison avec la centrale.

Voyez comment Paul procède à Corinthe.

Il y avait des divisions pour des raisons de personnes.

Il ne dit pas à ses lecteurs : " Attachez-vous tous à moi, fondateur de votre Eglise, ou tous à Céphas, prince des apôtres. "

Il ne dit même pas : " Vos divisions tombent à faux, puisque Céphas, Apollos et moi, nous sommes tous d’accord. "

Il invite les Corinthiens à regarder au Christ, et au Christ crucifié, à lui seul.

Quand tous auront cette attitude, la question de leurs dissentiments sera réglée d’elle-même.

Il peut être utile, pour rétablir l’harmonie avec un frère, d’aller le trouver et d’avoir une explication loyale avec lui.

Mais ce qui est surtout salutaire, en pareil cas, c’est de revenir de nouveau à Jésus, pour resserrer les liens entre lui et nous.

Ainsi nos divisions constituent avant tout un appel à nous humilier devant le Seigneur et à nous attacher à son nom.

III – L’unité chrétienne a Dieu lui-même pour auteur

Nous ne devons pas oublier que Jésus se trouvait en face d’une situation très précise.

Les apôtres étaient souvent désunis.

Ils passaient une partie de leur temps à se disputer pour savoir qui était le plus grand.

Jusque dans la chambre haute, ils ont trouvé bon de prolonger leurs discussions à ce sujet (Luc 22 : 24).

Pour remédier à cet état de choses, le Maître n’a pas recours à des recommandations.

Il ne dit pas : Cessez de vous disputer : unissez-vous, faites front contre un monde hostile.

Il prie. Il ne compte pas, pour la réalisation de l’unité chrétienne, sur les efforts humains, mais sur l’intervention du Père.

Bien sur, les chrétiens ont des devoirs en rapport avec cette question.

Jésus leur enjoint de s’aimer les uns les autres (Jean. 13 : 34).

Pour échapper à leur ambition, source de conflits, il leur dit de se rendre serviteurs les uns des autres (Luc. 22 : 25 à 27).

Ailleurs, nous sommes mis en présence du devoir de nous pardonner réciproquement (Colossiens 3 : 13), et de conserver l’unité de l’Esprit (Ephésiens 4 : 3).

Nous ne sommes pas des êtres irresponsables et purement passifs.

N’empêche que l’unité chrétienne ne sera jamais l’œuvre des hommes.

Elle est l’œuvre de Dieu. Il est toujours un peu agaçant d’entendre des amis, certes bien intentionnés, répéter qu’il nous appartient d’exaucer la prière du Seigneur.

Nous autres, nous sommes en danger, lorsque nous faisons une démarche, de nous tromper d’adresse, et de frapper à la mauvaise porte.

Jésus ne risquait pas de commettre une erreur de ce genre. Ce qu’il demandait au Père, c’est le Père et nul autre qui le lui donnera.

Il n’appartient donc pas aux hommes d’établir l’unité chrétienne.

Elle est une grâce qui nous vient de Dieu. Nous n’avons pas à nous y hisser, à coup de discussions, de concessions, de conversations.

Nous devons nous placer sur le même plan que le Seigneur, celui de la prière.

Alors, souvent d’une manière très inattendue, nous avons le bonheur d’expérimenter l’unité fraternelle, de la recevoir comme une grâce que le Père nous fait, en réponse à la requête du Fils.

L’unité faite par les efforts humains court toujours le danger d’être contraire aux intentions du Sauveur.

En fait, elle échappe rarement à ce danger.

Souvenons-nous que, selon le vœu de Jésus, Dieu seul est l’Auteur de l’unité véritable.

Demandons-la-lui avec ferveur, qu’il nous l’accorde comme il veut et quand il veut.

Mettons-nous à sa disposition dans une attitude de soumission à sa volonté.

Et nous verrons, en de multiples occasions, avec joie, et parfois avec surprise, l’exaucement de la prière du Maître.

En attendant le jour où Christ reviendra ; où, visiblement, il y aura un seul troupeau et un seul Berger.

3ème étude

Manifester l'unité chrétienne : Pourquoi ?

Nous serons assez brefs dans cette troisième étude.

En effet, la réponse est très simple, et les malentendus à son sujet beaucoup moins fréquents que pour les questions abordées précédemment.

I

La première raison pour laquelle nous devons manifester l’unité chrétienne, c’est que telle est la volonté de notre Sauveur.

Il s’exprime à cet égard avec une grande énergie : " Père, je veux que, là où je suis, ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi " (v. 24).

Il n’a pas l’habitude de mettre sa volonté en avant d’une manière si insistante.

Quelques heures plus tard, à Gehtsémané, il dira : " Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux " (Matthieu 26 : 39).

Mais ici sa prière s’accompagne d’une hardiesse qui ne s’accommode d’aucun refus.

C’est donc que la chose lui tenait tout spécialement à cœur.

Les circonstances dans lesquelles la prière sacerdotale a été prononcée donnent à sa requête un caractère émouvant.

C’est son ultime volonté, celle d’un mourant.

A ce titre, elle doit nous être sacrée entre toutes. D’ailleurs, Jean nous déclare qu’un des buts recherchés par Jésus en s’immolant sur la croix est de " réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés " (Jean 11 : 52).

Il nous est aisé de comprendre ce désir du Maître.

Quel chagrin pour les parents quand les enfants se disputent. Ils le font souvent pour rien !

Les enfants peuvent être si bêtes, aussi bêtes que les grandes personnes !

Tant que les enfants sont petits, c’est parfois agaçant, mais ça n’est pas tragique.

Quand ils sont plus grands, cela peut tourner à la catastrophe, et le cœur des parents en est brisé.

Quelle peine ne faisons-nous pas au Sauveur quand nous sommes désunis !

Si nous croyons en lui, par la parole des apôtres, nous avons le devoir de maintenir l’unité chrétienne, par respect pour sa volonté.

II

Il y va aussi de notre propre intérêt : " Voici qu’il est agréable, qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble… Car c’est là que l’Eternel envoie la bénédiction, la vie pour l’éternité " (Psaume 133 : 1 à 3).

Tant de gens sont seuls, et c’est si triste d’être seul ; tout particulièrement d’être seul au milieu d’une foule.

Celui qui croit en Jésus-Christ ne connaît pas cette solitude totale.

Il a toujours des frères.

Quand Alfred de Vigny a voulu dépeindre l’isolement du grand homme, il a choisi l’exemple de Moïse :

" Hélas, je suis Seigneur, puissant et solitaire ! "

La poésie de Vigny est admirable ; mais il n’est pas sûr que Moïse ait été si solitaire que cela. En tout cas, jamais il ne se plaint de la chose.

Il avait auprès de lui, des hommes comme Aaron et Ur, comme Caleb et Josué, d’autres encore sans doute.

Et lorsqu’Elie, lui, s’afflige en pensant à sa solitude, il s’entend dire qu’il a, en réalité, sept mille compagnons qui n’ont pas fléchi le genou devant Baal (1 Rois 19 : 18).

A plus forte raison, nous qui, par le baptême du Saint-Esprit, sommes unis dans un seul corps (1 Corinthiens 12 : 13), pouvons-nous être sûrs d’avoir toujours auprès de nous des frères en la foi.

Et même s’ils ne sont pas auprès de nous, nous sommes liés à eux, malgré la distance, par la prière.

Comme membres du corps de Christ, nous nous apportons une aide mutuelle ; quelquefois sur le plan matériel, " en sorte qu’il y ait égalité, selon qu’il est écrit : Celui qui avait ramassé beaucoup n’avait rien de trop, et celui qui avait ramassé peu n’en manquait pas " (2 Corinthiens 8 : 14 et 15).

Nous aimons l’esprit d’équipe, soit dans les jeux, soit dans les travaux.

Quand nous appartenons au Seigneur, nous avons l’avantage d’être avec d’autres pour notre labeur, qui en devient plus efficace.

Nous bénéficions aussi de la grâce précieuse que constitue la sympathie chrétienne.

Un homme de Dieu âgé, qui souffrait d’une maladie douloureuse et gênante me disait une fois : " Vous ne savez pas le bonheur qu’il y a d’être malade ; on est entouré de tant d’affection ! "

Nos lecteurs auront sans doute eu l’occasion d’éprouver, eux aussi, la réalité de cette consolation : " Quand un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui " (1 Corinthiens 12 : 28).

D’ailleurs, nous sommes également unis dans le bonheur : " Si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui " (1 Corinthiens 12 : 28).

Notre communion nous donne donc de nombreuses occasions de joie.

Comme dit le proverbe allemand : " Une souffrance partagée est une demi- souffrance ; une joie partagée est une joie doublée. "

Voilà l’arithmétique de la vie spirituelle !

Et nous savons qu’elle est exacte.

Tout cela, notons-le, se fait au nom de Jésus.

C’est par lui que s’établit notre communion.

Il est présent pour ceux qui donnent et pour ceux qui reçoivent dans cet échange fraternel.

J’interviens au nom du Christ, et je suis son instrument lorsque je soulage mes frères.

En quelque sorte, je le représente auprès d’eux. Et, à leur tour, ils le représentent pour moi, car ce que je fais au plus petit d’entre eux, c’est au Seigneur que je le fais (Mt : 25 : 40).

Sa présence donne à notre entraide son climat particulier, un climat d’une douceur infinie, source de bénédictions toujours renouvelées !

III

Notre unité doit aussi avoir ses répercussions pour le monde.

Cette préoccupation est nette dans la prière sacerdotale : " Qu’ils soient un, dit Jésus, pour que le monde croie que tu m’as envoyé " (v.21).

Et, un peu plus bas : " Qu’ils soient parfaitement un, pour que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé (v. 23).

Quand deux personnes se disputent, en général, aux yeux de l’observateur, elles se discréditent toutes les deux.

On ne cherche pas toujours à savoir qui a raison : on pense a priori que les deux parties ont tort.

Lorsque dans l’Eglise, il y a des conflits, cela nuit aux uns et aux autres.

Pour que le monde soit convaincu de la vérité de l’Evangile, il est important que les croyants manifestent l’unité chrétienne.

Cela doit être visible. Il m’est arrivé autrefois, de penser, et probablement de dire, que l’unité de l’Eglise invisible était, elle aussi, invisible.

Cela sonne bien, mais c’est faux.

Dans sa prière, c’est bien une unité visible que le Seigneur demande pour les siens ; autrement, comment pourrait-elle constituer un témoignage vis-à-vis du monde ?

Comment cette unité pourra-t-elle être visible, malgré la multiplicité des Eglises particulières ?

Il n’est certes pas souhaitable d’édifier une grande façade qui devrait abriter tous ceux qui se réclament du Christ.

Si, derrière la façade, il y a des désaccords graves, le monde s’en apercevra, et sera beaucoup plus scandalisé que convaincu.

Une demoiselle de ma connaissance, faisant allusion aux divergences qu’elle avait remarquées entre les prédicateurs qui se succédaient à la même chaire, me disait :

" Il faudrait bien que les pasteurs tâchent de se mettre d’accord ! Car ces contradictions sont une cause de troubles pour les gens. "

Le monde sera souvent moins choqué par la coexistence de plusieurs chapelles que par les conflits qui peuvent surgir dans le même groupement religieux.

A cet égard, nous ferons bien de ne pas nous laisser impressionner par l’unité extérieure de l’Eglise romaine.

Nous imaginons parfois qu’elle constitue un monolithe de trois cent millions et quelques fidèles.

En réalité, l’on y distingue bien des lézardes : qu’on songe à l’affaire des prêtres ouvriers, aux rivalités entre les divers ordres religieux.

Le monde n’est pas dupe.

Pour que le monde croie, il faut une autre unité que celle-là, il faut l’unité réclamée par Jésus dans Jean 17.

Comment manifester cette unité ?

Nous pouvons le faire dans des efforts communs, par exemple dans des conventions ou des campagnes d’évangélisation, en prenant soin d’être en Christ autour de sa Parole.

Nous devons insister sur les points où nous sommes d’accord avec les fidèles d’autres groupements chrétiens.

Il faut distinguer aussi ce qui est fondamental de ce qui est accessoire.

Vu l’infirmité humaine, sans doute que je ne trouverai jamais personne avec qui je puisse tomber d’accord sur tous les points sans exception.

Mais cela ne m’empêche pas de fraterniser avec ceux dont je ne suis séparé que par des questions de détail.

Si, sur l’essentiel, sur Jésus-Christ, son salut et sa Parole, on est un, on peut marcher ensemble.

C’est ici le lieu de rappeler la belle devise de Luther : " Dans les choses nécessaires, unité ; dans les choses qui ne sont pas nécessaires, liberté ; en toutes, charité ! "

Mieux encore : Paul nous recommande de professer la vérité dans la charité (Ephésiens 4 : 5) ; la vérité, sans y faire la moindre entaille ; la charité, en la manifestant sans cesse.

Alors notre témoignage sera convaincant pour le monde.

Encore un mot pour terminer 

Cette unité, nous ne devons pas en faire montre pour attirer les gens à nous, mais pour les attirer à Christ.

Jésus insiste sur la gloire de Dieu : " Afin que le monde croie que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés " (v. 23).

On se plaint parfois de ce que l’Eglise n’est pas attrayante.

Qu’importe ?

Il ne s’agit pas que les gens nous admirent, ni qu’ils viennent à nous.

Ils doivent reconnaître la mission divine du Christ, et glorifier l’amour miséricordieux du Père.

Voilà ce qui compte.

Ce n’est pas l’Eglise qui sauve.

Ce n’est pas à elle-même qu’elle doit rendre témoignage.

Elle est là pour glorifier son divin Chef.

Puissions-nous être bien unis, pour que le monde reconnaisse en Jésus l’Envoyé du Père, et qu’ainsi des âmes viennent à Lui !

Jules Marcel NICOLE

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