Un gangster, voleur,

Criminel, chef de bande,

S’ouvre les veines en prison pour se suicider…

Sauvé de justesse….

Il rencontre Jésus,

Son Sauveur….

Et devient son disciple.

Depuis mon enfance, le mal avait grandi en ma misérable personne.

Il m’avait poussé à commettre d’innombrables méfaits, depuis le plus petit jusqu’au crime.

J’ai fait TREIZE années de prison.

Ma mère était une domestique de ferme.

Fille-mère, par faute, elle avait eu deux fils avant moi et ne pouvant gagner pour tous, à l’âge de peu de jours, je fus abandonné.

Enfant de l’Assistance Publique, tout jeune encore, la vie me pesait, me dégoutait.

Je souffrais principalement du manque d’affection.

Mis en nourrice, le matin j’étais embrassé sur le front ; et je voyais beaucoup de mes petits camarades que leurs mères dévoraient de baisers, de tendresse, et moi rien ; souvent le jour et surtout la nuit je pleurais.

Cependant je fus bien élevé.

Je ne manquais jamais ni l’école, ni le catéchisme, ni la messe

Ainsi, par l’éducation, l’instruction et la religion, n’aurais-je pas dû être armé pour le dur combat de la vie ?

Il n’en fut rien, et, comme défaite, ce fut lamentable.

A treize ans, je connus la pénible vie de petit valet de ferme où je fus battu.

A quatorze ans et demi, j’allais dans une école d’apprentissage où très injustement, j’en fus chassé dix-huit mois plus tard.

A dix-sept ans, grand tournant dans mon existence.

Tout aurait pu finir bien, même très bien ; j’étais tombé éperdument amoureux d’une fille unique, belle, cultivée, mais hélas !

Trop riche !

Pour tous deux, à notre première rencontre, ce fut le coup de foudre.

Pour moi, tout particulièrement, la douloureuse rupture fut plus que désastreuse.

Pour les parents, j’en voulais à son argent, c’est tout !

Il est vrai que le père de la jeune fille, obstiné, était venu me trouver en disant à peu près ceci : " c’est un bien grand malheur pour notre famille que notre unique enfant soit devenue malade de toi ; je t’offre une chance, une seule : engage-toi à l’armée, aie des galons et ensuite tout certainement s’arrangera. "

J’aurais décroché la lune et les étoiles ; je ne rêvais plus que de galons !

A dix-huit ans, je m’engageais dans l’aviation.

Hélas, le régiment ce n’est pas bon et les adjudants de service, quel obstacle !

Je suis revenu sans grade, sans galons, et les cheveux coupés ras.

Comme il fallait s’y attendre, la rupture fut définitive.

Peu après mon retour, dégoûté plus que jamais, je ne voulais plus travailler, ni plus vivre.

La vie, c’était trop stupide !

Pourquoi je n’avais pas eu de mère et d’affection ; pourquoi j’aimais de tout mon être et j’étais aimé et pourquoi donc je ne pouvais pas être comme les autres avec un foyer et des enfants ?

Alors, pour la première fois, quittant ma Normandie pour la capitale, à vingt ans, j’étais en prison avec cinq années de réclusion pour meurtre.

Ensuite, ce serait trop long.

Quand on a commencé, on continue…

A ma sortie, j’étais revenu travailler quelques mois dans un important garage à Caen.

Devant les injustices sociales, j’étais intérieurement révolté….  et la guerre de 39 est venue.

Les prisons de Lyon, Marseille, Toulon m’ont alors connu pendant des mois par pur idéal patriotique.

Trois fois j’ai voulu servir la patrie, trois fois je fus mis en prison.

Le temps de l’occupation me vit en pleine activité malhonnête contre les gros riches, trafiquants ou indiqués comme tels.

Faux policier, chef de bande, j’étais rusé, dur, implacable.

Comme une bête, par les uns et les autres, j’ai été souvent recherché, traqué et même tiré !

Cent fois j’aurais dû être tué : comme c’est étrange !

La nuit, aux jeux et aux plaisirs, je perdais les grosses sommes si mal acquises le jour.

Pendant près de trois ans, j’ai fait de nombreuses mauvaises affaires, où, parfois il y avait coup, où il y avait mort !

Cela aurait pu durer longtemps….

Mais, trahi par un ami personnel, un sombre matin, je fus arrêté, comme un gros gibier sauvage pris au filet.

Je subis les dures instructions serrées, pleines de mauvais traitements.

A la prison de la Santé, je mis tout en œuvre pour ma libération, par l’argent et les relations.

J’avais laissé à mon domicile une véritable fortune enterrée dans le jardin du pavillon.

Par une maîtresse infidèle, par des avocats dévoreurs et aussi par des soi-disant amis, tout cet argent malhonnête disparut très vite.

Moyennant finances, tous étaient certains de me sauver.

Faute du nerf indispensable, le combat cessa.

Le désespoir, la haine et la vengeance envahirent progressivement mon pauvre cœur.

Je ruminais : ah ! pourvoir me venger, tuer et tuer encore ; la nuit et le jour, je ne pensais qu’à cela.

Pour me venger, pour tuer, il fallait m’évader et pour cela, il n’y avait que le Palais de Justice.

Très souvent, j’y étais convoqué mais encore, mille fois hélas ! Jugé extrêmement dangereux, au lieu de deux C.R.S., j’en avais toujours quatre pour me garder !

Et de plus en plus, il n’y avait que de la haine en moi.

Tout mon être ne savait plus que haïr.

Vivre ainsi n’était plus tenable.

N’en pouvant plus, calmement, froidement, je décidai d’en finir.

Afin d’éviter les tortures et la fusillade par les allemands, dans le pli du bas de mon pantalon, j’avais toujours une demi-lame de rasoir qui avait échappé à la fouille.

Dans ma cellule, il y avait trois autres détenus, mais cela ne me gênait pas : tout fut calculé, minuté.

Ma décision était formelle, irrévocable.

Jusqu’au dernier instant, je me disais : " enfin, cela va être fini, je ne vais plus haïr, plus souffrir, plus me venger. Adieu société cruelle et incompréhensible…"

Au fond de moi-même j’étais heureux, je pensais que jamais plus je ne ferais de mal à personne.

Toute cette dernière journée là, je fus gai, détendu.

Le soir venu, je m’allongeai sur ma maigre paillasse et me cachai sous les couvertures.

J’attendis le sommeil des autres et je commençai à m’ouvrir les veines apparentes du milieu intérieur du bras gauche.

Le sang chaud coulait, mais pas assez vite à mon gré.

A plusieurs reprises, je dus fouiller les chairs jusqu’à l’artère.

Ce fut terrible.

Après un ultime effort désespéré, à flots le sang a inondé mon corps, et je me suis " endormi "…

Cette nuit-là, comme dans un grand songe vivant, j’étais dans une grande cellule de condamnés à mort, les pieds et les poings liés, et je me souviens parfaitement, je tremblais à l’approche du juste châtiment qui m’attendait.

Mais, au lieu du bourreau, grand et divinement beau, le Seigneur lui-même est venu près de moi, à pas lents, et, ensuite, il m’a frappé sur l’épaule et m’a dit : " tu es gracié ! "

Il y a plus de vingt ans de cela.

Depuis cet instant précis, je n’ai toujours su qu’aimer davantage Dieu et l’humanité.

Après l’infirmerie de la prison, de retour aux cellules des détenus comme moi, aussitôt je me suis mis à témoigner, à dire que j’avais vu le Seigneur.

Toute la prison de la Santé, deux mille enfermés ont dit : " il est devenu fou le dur de Barbès, celui qui tenait tête, même à coups de révolver, à un car de police entier qui tirait contre lui ! il est fou, il est fou. Il parle de Jésus et il prie à genoux ! "

Je leur disais :"c’est vous qui êtes fous ; vous êtes des esclaves, après des années de souffrances, vous sortirez d’ici et …….  vous y reviendrez ! "

Avant ma conversion, l’odeur particulière des prisons me donnait le dégout et les barreaux me semblaient noirs et sinistres.

Après cet heureux évènement, tout me paraissait merveilleux.

A pleins poumons, je respirais la véritable libération ; je ne voyais plus les barreaux et le ciel était toujours bleu.

A un moment donné, je fus mis en dortoir où tous, à mon arrivée, se moquaient de mes convictions religieuses et surtout de mes prières.

Néanmoins, au bout d’un mois, oh ! victoire, quatorze autres détenus priaient chaque jour, eux aussi, à genoux, et c’était vraiment beau à voir.

Du moment de mon suicide manqué et de mon salut réussi, sept années de prison me restaient encore à faire.

Je les fis dans les épreuves, mais aussi dans la joie de la vie nouvelle succédant au pardon.

Pendant et après ma sortie de prison, j’ai cherché, à tout prix, à entrer dans un monastère.

Ce n’était pas les plans du Maître.

Je me fis simple ferrailleur avec une petite camionnette.

Après des années de lutte, j’ai un important chantier, des ouvriers, des camions et un gros chiffre d’affaires.

Les millions de gains annuels, comme le capital, tout est consacré entièrement pour les œuvres du Seigneur.

Depuis ma conversion, je pratiquais le plus fidèlement possible la religion catholique ; cependant j’étais loin d’être satisfait et j’en souffrais beaucoup.

Mais heureusement, sur ma route tourmentée, un autre très grand virage m’attendait.

En 1957, au Vélodrome d’Hiver, l’évangéliste Eugène Boyer y annonçait l’Evangile.

Ce fut une vraie lumière, une véritable révolution de la Parole divine.

J’en fus bouleversé.

J’ai compris pourquoi Jésus pouvait me " gracier. " Il avait payé à la croix le prix de ma "grâce. "

En cette réunion, je rencontrai un de mes amis, M. Lesec, chrétien éclairé, qui me dirigea vers une Eglise de réveil.

Ce fut une marche nouvelle dans la connaissance de la prodigieuse Parole de Dieu que j’ai aussi la joie d’annoncer maintenant.

Par le beau Nom de Jésus, bénissons ensemble le Seigneur, notre Dieu de compassion, qui réellement ne veut pas la mort du pécheur.

Gaston LORET

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