La légèreté des impressions

On faisait remarquer un jour, à un prédicateur éminent, quel étonnant spectacle présentait un auditoire en larmes.

- Je connais une chose bien autrement étonnante, répondit celui-ci, c’est la facilité avec laquelle les gens oublient ce qui les a fait pleurer, dès qu’ils ont franchi le seuil du temple.

La confiance de l'incrédule

Deux touristes parcouraient ensemble les montagnes de la Suisse.

A la nuit tombante, ils se trouvèrent au milieu d’une forêt où ils découvrirent une petite hôtellerie d’assez chétive apparence.

L’un des voyageurs, incrédule déclaré, dit à son compagnon qui était chrétien :

- L’aspect de cette maison ne me plaît pas. Je crois qu’il serait imprudent de nous y arrêter.

- Entrons toujours, répliqua l’autre ; nous verrons mieux ce qui en est.

Ils entrèrent, mais l’intérieur de la maison ne leur sembla pas plus attrayant que l’extérieur.

Leur malaise allait croissant, quand tout à coup, le maître du logis leur dit :

- Messieurs, j’ai l’habitude de lire la Bible et de prier chaque soir avec ma famille ; me permettez-vous d’accomplir aujourd’hui cet acte de piété en votre présence ?

- Certainement, avec le plus grand plaisir ! s’écrièrent les voyageurs.

Après le culte, chacun regagna sa chambre.

- Je suis complètement rassuré dit tout bas l’incrédule à son compagnon.

- Pourquoi cela ? demanda celui-ci.

- Parce que notre hôte a prié.

- Ah ! Il parait, répartit le chrétien, qu’après tout, vous faites quelque cas de la religion ; parce qu’un homme prie, vous pouvez dormir tranquillement chez lui !

Et bien doux fut cette nuit-là, le sommeil des deux voyageurs.

Car ils sentaient que, dans une maison qui avait pour toit la prière et pour murailles la piété, aucun être humain ne pouvait songer à leur nuire.

Une décision franche

Un marin d’une soixantaine d’années entra, un dimanche, dans une chapelle.

C’était un homme qui avait vieilli dans le vice.

Il était adonné à la boisson et semblait trouver une jouissance particulière à prononcer des imprécations et des blasphèmes.

Le prédicateur avait choisi pour texte cette portion de l’Evangile qui nous montre Jésus pleurant sur Jérusalem.

Le marin écoute, et bientôt, il se demande :

" Quoi ! Se pourrait-il que Jésus-Christ eût pleuré sur un misérable tel que moi ! "

Il se sentait si indigne qu’il n’osait croire à tant d’amour.

Cependant, à l’issue du service, il va trouver le prédicateur.

- Monsieur, lui dit-il, voilà soixante ans que je navigue sous le pavillon du diable ; il est temps que je change de patron. Je voudrais couler bas le vieux navire et m’embarquer à bord d’un nouveau où j’arborerai pour toujours les couleurs du Prince Emmanuel.

Et à partir de ce moment, cet homme devint un homme de prières marchant en toute intégrité avec Dieu.

Le message suprême

Le grand prédicateur Whitefield avait un frère, qui avait été comme lui, un fervent chrétien ; mais il s’était détourné des sentiers de la piété et avait fait des chutes graves.

Or, un jour, après qu’il eut reconnu ses égarements, il était fort troublé, car il avait entendu la veille, un sermon de son frère qui avait blessé sa conscience jusqu’au vif.

Le soir, au diner, il s’écria, comme se parlant à lui-même :

- Je suis un homme perdu !

Et il commença à pleurer et à gémir, refusant de manger.

- Pardon, Monsieur Whitefield, que disiez-vous, je vous prie ? demanda Lady Huntingdon (1) qui était assise en face de lui.

- Madame, répondit-il, je disais que je suis un homme perdu.

- J’en suis bien aise, Monsieur, répondit-elle, j’en suis bien aise !

- Comment, Madame ? … Que voulez-vous dire ? Balbutia le pauvre homme, stupéfait.

- Je répète, Monsieur, que j’en suis fort aise, fort aise en vérité, reprit-elle.

Il la regarda de plus en plus surpris de son inhumanité.

- Oui, Monsieur Whitefield, j’en suis fort aise, continua Lady Huntingdon, car il est écrit : Le Fils de l’Homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.

Whitefield fondit de nouveau en larmes.

- Quel précieux message, Madame ! s’écria-t-il. Et d’où vient qu’il s’applique en cet instant avec tant de force à mon état d’âme ? Oh, je bénis Dieu de me l’avoir fait entendre ! Jésus veut donc me sauver ! Je suis pardonné !

Il sortit de la maison.

Soudain, se sentant pris d’un malaise, il tomba en arrière et rendit le dernier soupir.

(1) Grande dame de très haute naissance, d’une piété ardente, qui dépensa une fortune énorme en bonnes œuvres, surtout à construire des lieux de réunion et à pourvoir aux besoins des serviteurs de Dieu mis à part pour annoncer l’Evangile. Le grand Whitefield était un de ses amis intimes.

A ceux qui pleurent

On raconte qu’une digne chrétienne, avancée en âge, demanda à son mari, au moment de mourir :

- Mon ami, penses-tu que tu me reconnaitras quand tu viendras me rejoindre ?

- Si je te reconnaitrai ? répondit-il. Ne t’ai-je pas toujours connue ici-bas ? Et crois-tu donc qu’au ciel je serai moins clairvoyant.

Ce raisonnement me parait sans réplique.

Pour ma part, j’ai la douce assurance que lorsque, par la grâce de Dieu, je poserai mon pied sur le seuil du ciel, les bienheureux amis qui m’y ont précédé viendront me prendre par la main et me diront : " Salut, bien-aimé ! te voici enfin ! "

Les proches retrouveront leurs proches, les amis leurs amis.

Tu retrouveras ta pieuse mère, toi qui pleures encore sur elle ; il me semble la voir venant à ta rencontre à la porte du paradis et, quoique, sans doute, les liens de la nature auront perdu beaucoup de leur force, je ne puis me défendre de la pensée que son visage brillera d’une joie nouvelle lorsque s’avançant vers le Seigneur, elle lui dira : Me voici, moi et les enfants que tu m’as donnés.

Mari, tu reconnaitras ta femme.

Mère, tu reconnaitras ces chers petits êtres dont tu suivis avec angoisse la longue agonie et sur lesquels tu entendis tomber, avec les froides mottes de terre, ces terribles paroles : L’argile à l’argile, la cendre à la cendre, la poudre à la poudre.

Oui, tu les retrouveras, tu entendras leurs voix chéries ; tu sauras que ceux que tu as tant aimés, Dieu les a aimés mieux encore que toi.

Pour ceux qui sont au soir de la vie

Et même, ô voyageur ! si la route est plus rude,

Plus déserte au moment où ta force faiblit,

Qu’importe encore, ami, si, dans la solitude,

Tu vois plus clairement le ciel qui te sourit !

Ah ! que t’importe, enfin, ce vain mot de vieillesse,

A toi qui survivras au temps, à l’univers,

Et qui va revêtir l’éternelle jeunesse

En entrant glorieux dans les cieux grands ouverts !

J. ANNEVELLE

A mesure que s’en vont les parents qui ont bercé nos premiers rêves, les camarades qui ont accompagné nos premières courses, les amis qui ont partagé nos soucis d’autrefois et nos joies d’antan, on sent comme une diminution de soi-même en cette vie terrestre où chaque jour, chaque heure, chaque minute, nous rapprochent des disparus, et où l’on ne retrouve du courage qu’en considérant, sans trop sonder l’énigme de l’avenir, le travail à continuer, l’ouvrage à faire.

G. DESCHAMP

Cité par SPURGEON dans " L’heure tranquille "

Suivant l’image employée par Saint Paul (Galates, chapitre 6, versets 7 et 8), notre vie est le temps des semailles.

Chacun de nous a son champ d’activité qu’il doit ensemencer, cultiver et finalement moissonner.

Nos semailles ce sont nos habitudes, notre manière de vivre, nos relations avec nos semblables, les bonnes et les mauvaises influences que nous subissons, ou que nous exerçons sur autrui.

C’est une pensée bien sérieuse et bien redoutable, que notre bonheur futur dépendra de notre conduite ici-bas, de notre courte existence terrestre !

- Après une mauvaise récolte, le gouvernement des Etats-Unis fournit gratuitement du blé pour semence aux Indiens Sioux.

Mais au lieu de le répandre dans leurs champs, ils trouvèrent plus commode de le manger.

Comme de grands enfants, ils aimaient mieux en jouir immédiatement, sans se donner aucune peine, sacrifiant ainsi, follement et sans réfléchir, l’avenir pour le présent.

Les anciens Perses célébraient une fête annuelle, où ils détruisaient le même jour avec acharnement tous les serpents, scorpions et autres bêtes nuisibles et venimeuses qu’ils pouvaient trouver, mais pendant le reste de l’année, ils les laissaient tranquillement vivre et se multiplier sans les inquiéter.

C’était là un mauvais système, un procédé inefficace, qui entretenait indéfiniment le mal au lieu de l’extirper méthodiquement avec persévérance.

Ces bêtes nuisibles sont nos péchés, nos vices, nos passions, que nous devons combattre continuellement, sans quoi leur emprise sur nous finirait par devenir irrésistible.

- Il est scientifiquement prouvé qu’aucun hypnotiseur ne peut endormir à volonté du sommeil hypnotique, ou soumettre à sa merveilleuse influence magnétique, une personne bien décidée à lui résister, sans jamais se laisser faire.

Mais il est également prouvé par l’expérience que si l’on consent une ou deux fois à subir les passes magnétiques, la volonté commence à fléchir et à faiblir, et l’on devint un sujet docile de l’hypnotiseur, incapable désormais de résister à ses ordres et à ses suggestions.

Il en est de même pour tout homme qui joue avec le péché, car celui qui joue avec le péché, perd toujours.

Celui qui pèche volontairement devient esclave du péché. Quand on se livre à Satan, en lui donnant seulement le petit doigt, il s’empare aussitôt de toute la main.

Ce qu’il y a de terrible quand on s’abandonne au péché, c’est qu’il paralyse d’abord, et annihile ensuite la volonté même de bien faire.

Par ses actions chaque homme se détermine soit dans le bien, soit dans le mal, qui devient ainsi pour lui une seconde nature, dans laquelle il reste fixé.

Le libre arbitre n’est qu’une faculté provisoire, dont nous usons à nos risques et périls, et qui diminue à mesure que nous nous déterminons.

- Nous devons non seulement pardonner de tout cœur les offenses reçues, mais aussi les oublier ; or, le meilleur moyen de les oublier, consiste à ne plus jamais en parler, car, en racontant souvent, à droite et à gauche, ce qu’un tel ou une telle nous a dit ou nous a fait, comment ils nous ont contrariés, humiliés, excités et vexés, nous rafraichissons continuellement le souvenir de ces offenses et nous n’arriverons jamais à les pardonner complètement en n’y pensant plus.

- Le bateau doit se trouver dans l’eau, mais l’eau ne doit pas y pénétrer ; de même le chrétien doit vivre dans le monde, mais le monde ne doit pas entrer dans son cœur.

- On dit que l’art le plus difficile à apprendre, c’est de devenir vieux le cœur joyeux et sans murmurer.

- Ne fais rien que Dieu ne doit pas voir ; ne dis rien que Dieu ne doit pas entendre ; ne va nulle part où Jésus ne voudrait pas t’accompagner.

- Brûler n’est pas répondre, dit Calvin aux Dominicains, qui brûlaient ses livres qu’ils ne pouvaient réfuter.

VARIA

Une princesse d’Afrique centrale était fort laide, mais elle ne s’en doutait point, parce que son entourage, servile et flatteur, ne cessait de vanter ses charmes et sa beauté.

Un jour, cependant, un missionnaire lui fit cadeau d’une glace qui reflétait fidèlement son image.

A cette vue elle entra dans une violente colère, et, de dépit, elle lança la glace contre un rocher, pour la briser en mille morceaux, en s’écriant de rage : Tu mens, tu mens, vilain miroir !

- Beaucoup de nos soi-disant chrétiens ne ressemblent-ils pas à cette princesse noire, en repoussant obstinément l’Evangile, parce qu’il leur révèle leur état de pécheur, leur corruption et leur laideur morale ?

- Une dépense faite au nom de l’hygiène, est en réalité une économie, car rien n’est plus couteux que la maladie, si ce n’est la mort.

- Byron appelle le soleil " l’ombre de Dieu. "

- Le soleil est la joie et la consolation des êtres vivants, et sa lumière constitue le meilleur des stimulants nutritifs ; il revigore aussi le système nerveux.

C’est une imbibition de vie.

- Ce qu’il faut aux pasteurs, a dit Moody, ce ne sont pas vos critiques, mais bien plutôt vos prières, votre sympathie, et votre confiance.

- Un pasteur populaire dit à ceux qui critiquaient ses sermons : Les canards de mon village sont plus sages que vous, mes braves gens ; quand on leur jette une poignée de grains mêlés de balle, ils mangent les grains et laissent la balle.

Vous, au contraire, vous vous emparez avidement de la balle, et vous négligez le bon grain.

- Le paradoxe est une erreur frottée de vérité (Rousseau).

- Le vin tue la pepsine, et entrave de cette manière la digestion.

- Sur 100 phtisiques, on compte 90 alcooliques, et 6 alcooliques sur 8 cancéreux.

- Bien des médecins, en présence de trop nombreux échecs de la thérapeutique chimique, pharmaceutique, minérale et même végétale, se font fort aujourd’hui de guérir la plupart des maladies par la seule hygiène et le régime alimentaire.

- La mastication lente et consciencieuse est le préliminaire d’une bonne digestion.

- L’esprit badin chasse le Saint-Esprit.

- Ou bien la prière nous fera abandonner le péché, ou bien le péché nous dera abandonner la prière.

- Félix Neff, l’apôtre des Hautes-Alpes, rencontrant dans une auberge deux consommateurs qui, tout en vidant bouteille après bouteille, discutaient sur la religion protestante et catholique, leur dit : Vous avez l’un et l’autre la même religion, c’est le culte de la bouteille.

- L’expression " aux siècles des siècles " (Hébreux, chapitre 1, verset 8 et ailleurs dans l’Ancien et le Nouveau Testament), se rapporte à une durée sans terme, et équivaut au mot " éternité ", employé dans notre langage religieux courant.

- Pour l’apôtre Paul, la foi est l’acte de l’âme entière, saisissant Christ et se donnant à lui.

Pour l’épître aux Hébreux, elle est une certitude quant à l’invisible (chapitre 11, verset 1).

Sans s’exclure, les deux notions loin d’être similaires, se complètent l’une l’autre.

- Trois beaucoup et trois peu sont pernicieux à l’homme :

Beaucoup parler et peu savoir,

Beaucoup dépenser et peu avoir,

Beaucoup se croire et peu valoir.

- Dieu soutient nos efforts, et nos forces pour nous sanctifier, non pas " selon son bon plaisir " (Philippiens, chapitre 2, verset 13), comme on a faussement traduit, mais pour son plaisir, c'est-à-dire pour lui plaire.

- On demanda au célèbre homme d’état américain D. Webster, quelle était la plus grande pensée qui ait jamais rempli son cœur ; il répondit sans hésiter : " La pensée de ma responsabilité devant Dieu, " réponse bien digne de ce grand homme.

- Moody a écrit dans sa Bible les règles de conduite suivantes :

Fais tout le bien que tu pourras,

A toutes les personnes que tu pourras,

De toutes les manières que tu pourras,

Et aussi longtemps que tu pourras.

- Un noble Hollandais mit une pièce de 5 francs (un double ducat) dans son gousset pour la donner aux pauvres, le jour où il se trouvera en société sans y entendre dire du mal d’autrui.

Eh bien ! le croirait-on ? Ce ne fut qu’au bout de 13 ans qu’il rencontra cette occasion !

- Deux ouvriers creusaient ensemble la terre en Californie, pour y trouver de l’or.

Ce fut longtemps en vain.

Alors l’un d’eux découragé par cet insuccès, jeta ses outils et s’en alla.

L’autre, au contraire, persévéra, et, dès le lendemain, il découvrit un lingot d’or.

- L’idée, admise dans certains milieux religieux, que Melchisédec était Jésus-Christ, visitant en quelque sorte la terre d’avance, est insoutenable.

Le texte ne le dit point (Genèse, chapitre 14 ; Psaume chapitre 110 ; Hébreux, chapitres 5 et 7).

Il assimile seulement Melchisédec à Christ à Christ, faisant du premier comme un type du second, ce qui est bien différent.

A l’époque patriarcale les 3 fonctions du prophète, du sacrificateur et du roi, étaient réunies dans la même personne.

Melchisédec en est un exemple.

Plus tard, il n’en fut plus ainsi.

Mais en Jésus-Christ les 3 fonctions se sont trouvées de nouveau réunies.

Il n’y a donc là rien de mystérieux dans la grande figure de ce roi pieux, distingué par son amour de la justice et de la paix, pontife et sacrificateur, comme Jéthro (Porret ; Bost).

- La sanctification est la lutte contre le péché, la marche constante vers la perfection.

- En quittant ce monde, les croyants de l’ancienne alliance sont entrés dans leur repos, mais ils ne parviendront pas à la consommation de toutes choses sans nous, car c’est au retour du Seigneur qu’elle aura lieu (Hébreux, chapitre 11, versets 39 et 40).

- On peut bien retirer d’une planche le clou qu’on y avait enfoncé, mais le trou fait par le clou, y subsiste, alors même qu’on l’a soigneusement caché ou bouché.

Ainsi chaque mauvaise action laisse une empreinte, une cicatrice indélébile.

La grâce de Dieu nous donne bien un nouveau cœur, mais pas un nouveau corps pendant cette vie.

- Il y a 96 quarts d’heure dans la journée ; donnez-en un à Dieu le matin et un le soir, en vous approchant de lui par la prière.

- Sur les casques des soldats romains se trouvaient les lettres S. T. : Semper Talis, signifiant  " toujours tel ".

Le chrétien, soldat du Christ, doit aussi être toujours le même, se maintenir constamment sur les mêmes hauteurs.

- Une tante démontrait à son neveu la nocivité du tabac, et son influence délétère sur les fumeurs.

Mais, objecta son neveu, grand-père fume de tout temps du matin au soir, et, malgré ses 80 ans, il se porte à merveille !

Sans se déconcerter la tante lui répondit : Ton grand-père aurait depuis longtemps 90 ans, s’il ne fumait pas !!!!

- La charité chrétienne ressemble à la bourse de Saint-Fortunat : plus il y puisait, plus elle se remplissait.

- Les mages d’Orient étaient comme des envoyés de Dieu, chargés d’apporter à Marie et à Joseph l’argent nécessaire pour leur voyage et leur séjour en Egypte.

- Aux noces de Cana, où Jésus changea l’eau en vin, aucun de ses disciples ne manqua.

Mais lorsqu’il fut cloué sur la croix comme un malfaiteur, tous l’abandonnèrent.

- Les chrétiens sont comme la lune ; s’ils ne croissent pas, ils décroissent.

- Quand les Chinois, venus en Europe, virent les riches propriétaires danser au bal à la sueur de leur front, et endurer ainsi une extrême fatigue pendant des heures de la nuit, ils leur demandèrent naïvement : pourquoi donc ne faites-vous pas faire cela par vos domestiques ?

- Un général prussien blâma l’aumônier de prêcher avec trop de bonté et d’indulgence pour ses soldats : Empoignez-les plutôt lui dit-il, et secouez-les rudement.

- Mon général, répondit l’aumônier, nos troupiers entendent gronder le tonnerre sur leurs têtes pendant les six jours de la semaine ; permettez-moi au moins de leur montrer le dimanche un bout de ciel bleu.

- Notre vie ressemble à un voyage en chemin de fer, où des inconnus montent dans notre compartiment, y restent plus ou moins longtemps, et au bout de quelques stations descendent de nouveau, en sorte que nous les perdons de vue.

- Celui qui ne donne pas s’appauvrit. Un outil qui ne travaille pas est rongé par la rouille.

- La courte durée de notre vie terrestre peut être comparée à l’espace de temps qui s’écoule entre l’éclair de la vie, et le tonnerre de la mort.

- Qui de vous pourra me dire pourquoi Adam et Eve furent chassés du paradis, demanda un pasteur à ses élèves de l’Ecole du Dimanche d’une grande ville.

- Parce qu’ils ne pouvaient plus payer le loyer, répondit tristement une pâle et pauvre fillette.

- Un capitaine de vaisseau avait un canari qu’il aimait beaucoup et dont il prenait grand soin.

Un jour qu’il était avec des amis, l’oiseau vint comme d’habitude se percher sur la main de son maître, puis, se posant sur le bord du verre, il but quelques gouttes de vin.

Bientôt il ressentit les effets de l’alcool et rentra ivre dans sa cage.

Quand ses amis se réunirent à nouveau, la capitaine ouvrit la cage pour faire sortir son canari, et lui présenta son verre de vin.

Mais dès que l’oiseau aperçut le liquide enivrant, il se secoua et s’envola.

Si seulement tous les hommes étaient aussi sages que ce canari !

- Unité et union, mais pas d’uniformité.

- Un jeune prédicateur de talent, célibataire, fut très couru et recherché par ses riches paroissiennes de la haute société.

Tous les jours, on vit de brillants équipages arrêtés devant son presbytère.

Ne sachant pas trop laquelle il devait épouser, il résolut d’abandonner le choix à Dieu, et promit dans sa prière de demander en mariage la première personne qui se présenterait le lendemain avec cheval et voiture.

On sonna à sa porte dès 7 heures du matin.

Or c’était la laitière qui montée sur sa carriole faisait sa tournée en ville.

Pour être fidèle à son vœu si imprudent, il l’épousa.

L’histoire ne nous raconte pas si ce fut une union heureuse ou non.

- Simplement exister n’a jamais été le but de la création de l’homme, mais bien vivre, sous le regard de Dieu, d’une manière spirituelle et intense.

- Le chrétien doit envisager la mort, non pas comme l’entrée dans une suprême paresse, mais comme le passage à une sphère supérieure d’activité.

Mourir, ce n’est pas prendre sa retraite, c’est avoir de l’avancement.

- Le péché qui t’accable, devant l’éternité.

Tout ton passé coupable, Le sais-tu pardonné ?

Est-il encor dans ton cœur un péché ?

Et sur un point te sens-tu condamné ?

Tout ce passé coupable, Je te l’ai pardonné (1 Jean, chapitre 1, verset 9).

C. P.

- Invité au repas de noces d’un paroissien, un pasteur raconta à table aux nouveaux mariés et à leurs convives, l’histoire suivante :

" Au Dahomey, quand deux époux se sont querellés, ils se retirent dans deux coins opposés de leur hutte, et là, accroupis par terre, ils méditent et se boudent.

Mais au bout d’un moment le bon sens prend le dessus, la l’épouse se lève et chante : " Suis-je donc sotte ! Suis-je donc sotte ! "

Et aussitôt après, l’époux à son tour se redresse et chante sur le même air : " Suis-je donc sot ! Suis-je donc sot ! "

Puis ils se précipitent dans les bras l’un de l’autre, s’embrassent avec effusion, et toute la querelle est oubliée.

Quel exemple à imiter par tant d’époux chrétiens, qui vivent pendant des semaines " en délicatesse " et tardent à se réconcilier !

- Un boucher voulait acheter un bœuf à un paysan, mais il refusait de payer le prix demandé, déclarant avec force jurements et vains serments, qu’il lui était absolument impossible de donner cette somme.

Cependant quand il vit qu’il n’y avait pas moyen de marchander, il finit par offrir le prix demandé.

" A présent, je ne suis plus vendeur, dit le paysan ; tu as juré de ne pas pouvoir payer ce prix ; c’était un premier péché, et je ne t’aiderai pas à en commettre un second, en te parjurant, en mentant à ton serment. "

D’expédients en concessions, d’habilité en lâcheté, ils coulent, ils roulent, ils croulent.

Un malfaiteur condamné à être guillotiné, découvrit sa mère au milieu de la foule des curieux.

Il demanda comme dernière grâce, la permission de lui dire quelque chose à l’oreille.

On amena donc la mère près de l’échafaud, et le fils, au lieu de lui parler à l’oreille, lui arracha l’oreille avec les dents, la lui cracha à la figure, et dit : " Si tu m’avais puni et corrigé quand j’étais petit, je ne serais jamais devenu un malfaiteur ! "

- Actuellement, la plupart des médecins pensent que le meilleur moyen de prévenir et d’éviter le cancer, consiste à renoncer peu à peu à la viande, à la charcuterie, au poisson, et au vin et à se nourrir de végétaux, c'est-à-dire de fruits doux, bien mûrs, et de légumes verts.

Les fruits acides et trop de légumes secs, sont nuisibles.

Tandis qu’on recommande les épinards, les salades cuites ou crues (sans vinaigre), les navets, les carottes, les blettes, pommes de terre, etc.…, le pain, le riz, la semoule, les nouilles et autres pâtes bien cuites.

Prévenir vaut mieux que d’avoir à guérir.

L’âme et le corps font un homme ; le Saint-Esprit et la discipline font un chrétien.

- A la fin d’un service religieux, le pasteur dit à ses fidèles : " Ne croyez pas que maintenant votre culte est fini, je vous déclare, au contraire, qu’il ne fait que commencer pour chacun de vous. "

- Sur 120 pasteurs réunis, 100 déclarèrent que leur mère avait été le principal instrument de leur conversion.

- La conscience n’est pas toujours un guide sûr ; c’est une partie de l’homme naturel, et donc sujette à erreur.

La Parole de Dieu et l’Esprit de Dieu sont les uniques guides auxquels nous pouvons accorder une entière confiance.

Il en est de la conscience comme du cadran solaire ; exposé à la lumière du soleil, il marque l’heure juste ; mais éclairé par une lampe, il marque toutes sortes d’heures, excepté la vraie.

- Toute la théologie de Spurgeon se résumait dans ces mots : " Jésus est mort pour moi. "

- Le bonheur communicatif des chrétiens, dégage une influence salutaire pour leur entourage.

- Celui qui ne peut rien donner pour les missions, peut se donner lui-même.

- Maintenant que notre maître est parti, dit un esclave païen à son compagnon devenu chrétien, nous allons laisser notre travail, et nous amuser !

" Mon maître est toujours présent, répondit l’esclave chrétien, il est là-haut dans les cieux et nous observe.

- Au moment de monter sur l’échafaud, le brigand Cartouche raconta que son premier larcin avait consisté à voler une plume à son condisciple.

- Boire beaucoup, c’est une bonne qualité pour une éponge, mais une honte pour un homme.

- Deux collecteurs allaient frapper à la porte d’un négociant, lorsqu’ils l’entendirent gronder la bonne d’avoir employé un trop grand morceau de bois résineux pour allumer le feu.

Oh ! se dirent-ils c’est sûrement un avare, il ne nous donnera rien.

A ce moment le négociant ouvrit la porte, et quand il apprit que ces deux hommes collectaient en faveur d’une œuvre d’évangélisation, il les fit entrer, et leur remit une si forte somme d’argent, que les collecteurs ne purent pas cacher leur étonnement.

Alors le négociant leur dit : " Ce n’est qu’en évitant les petites dépenses inutiles et tout gaspillage, qu’il m’est possible de donner beaucoup pour les œuvres de bienfaisance, de mission et d’évangélisation.

- Qui ne veut pas ouïr, doit pâtir.

- Les prières froides deviennent glaciales avant d’arriver au Ciel !

- Ce qui manque dans beaucoup de nos Eglises, c’est le liant, c’est une franche et cordiale amitié, une chaude sympathie mutuelle pour unir les membres entre eux.

L’union véritable entre chrétiens est déjà comme un avant gout du ciel, où il n’y aura plus aucune division entre les élus.

Chaque jour de ma vie, je veux dire au Seigneur :

Apprends-moi, je te prie, à te donner mon cœur.

C. P.

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