Chapitre XIV

La plupart des missionnaires se trouvaient maintenant à Port Jackson et ce fut là, qu’au bout de quelques mois, ils reçurent une lettre de Pomare.

Le roi leur annonçait que la paix était rétablie et les suppliait de venir le rejoindre à Eimeo, où il se trouvait encore avec MM. Hayward et Nott.

En juillet 1811, un petit navire mit à la voile de Port Jackson pour se rendre dans les mers du Sud.

Il ne pouvait prendre à son bord que peu de passagers.

Mme Bickenll, M. et Mme Scott et une jeune anglaise, nommé Sarah Chrystie, entreprirent le voyage.

Ils abordèrent à Eimeo à la fin d’octobre.

Sur le rivage les attendaient le roi, sa mère Idia, M. Hayward et M. Nott.

Pomare les reçut avec une grande joie.

Les frères observèrent bien vite qu’il paraissait moins attaché à ses idoles que par le passé.

Etait-ce qu’il avait éprouvé leur incapacité à lui venir en aide dans ses afflictions, ou Dieu avait-il béni pour lui les enseignements des deux missionnaires qui étaient restés auprès de lui ?

Nous ne saurions le dire.

Mais le changement était réel chez lui.

En automne, M. et Mme Henry et leurs enfants, M. Davies et M. Wilson, également accompagnés de leurs femmes revinrent à Eiméo.

Il y avait maintenant sept missionnaires dans l’île.

Ils choisirent pour s’y fixer un endroit appelé Papetoai, où se trouvait un port naturel, favorable à l’atterrissage des navires.

Là, ils élevèrent de rustiques demeures, plantèrent des jardins et bâtirent même une très petite chapelle dans laquelle ils prêchaient en langue tahitienne.

Mais peu de personnes assistaient au service, la plupart des chefs étant retournés à Tahiti.

Cette chapelle avait coûté aux missionnaires vingt-quatre miroirs, qu’ils avaient payés 20 francs en Angleterre !

Ils les donnèrent aux indigènes qui les avaient aidés à bâtir le petit édifice.

Les missionnaires ouvrirent une école fréquentée par une vingtaine d’élèves auxquels ils enseignaient la lecture et l’écriture sur le sable de la plage.

Ils construisirent aussi un bateau pour pouvoir circuler d’une île à l’autre, afin de répandre autour d’eux le message de l’Evangile.

Pomare devenait de plus en plus attentif aux instructions des frères.

Un jour, il leur donna une preuve frappante des progrès spirituels qu’il avait faits.

L’usage voulait que si un indigène prenait une tortue de mer, il devait l’apporter à Pomare.

Cet animal étant regardé comme sacré ne pouvait être mangé comme toute autre nourriture.

Le roi devait d’abord l’envoyer au temple de l’idole où le prêtre la faisait passer dans le feu sacré ; ensuite la tortue était partagée entre l’idole et le roi.

Au printemps 1812, une grosse tortue fut capturée par les serviteurs de Pomare qui s’apprêtaient tout naturellement à la porter au temple, quand le roi les rappela et leur ordonna de cuire la bête dans sa propre cuisine et de la servir toute entière à sa table.

Les serviteurs crurent que le roi devenait fou ; mais lorsqu’il répéta son ordre, ils se virent forcés d’obéir.

L’heure du repas arriva.

Domestiques et seigneurs se tenaient autour de Pomare, s’attendant à le voir tomber mort, pour prix de son sacrilège.

Le roi insista auprès de ses amis pour qu’ils se missent à table avec lui, mais ils s’y refusèrent obstinément.

Cependant, comme le roi restait en parfaite santé et dînait de fort bon appétit, chacun se sentit ébranlé dans ses convictions.

Le mépris que le roi montrait pour les idoles s’accrût encore après cet incident.

Un autre indigène se montra plus hardi encore.

C’était Pahi, le frère du roi de Raiatea.

Quelques temps auparavant, ce prince s’était trouvé à Tahiti avec Pomare, et avait rêvé qu’un énorme chat sauvage se jetait sur lui et lui déchirait cruellement le visage.

Il s’éveilla épouvanté, puis, s’étant rendormi, fit une seconde fois le même rêve.

La chose s’étant répétée une troisième fois, il pensa : " C’est mon mauvais dieu qui me tourmente ainsi. Je veux le détruire. "

De bon matin, il se leva, saisit le bloc de bois qu’il avait adoré jusque là, le jeta au feu et s’en servit pour cuire son dîner.

Les indigènes furent épouvantés de son audace et ne pouvaient comprendre qu’il ne fût pas frappé à mort par le dieu irrité !

A peu près à la même époque, Pomare déclara qu’à l’avenir il n’aurait plus qu’une seule femme.

Il résolut d’épouser la fille aînée du roi de Raiatea. Il expédia donc un message à ce monarque, lui annonçant ses intentions et le prévenant qu’il enverrait une flotte de pirogues et plusieurs chefs pour chercher la princesse.

Le roi de Raiatea avait une seconde fille nommée Tera, beaucoup plus belle que sa sœur aînée.

Tera demanda à son père la permission d’aller visiter Pomare ; cette permission lui ayant été accordée, elle se mit en route avec un grand train de seigneurs et de serviteurs.

Lorsque Pomare vit la princesse, elle lui plut beaucoup et il résolut de l’épouser.

Sans doute était-ce à cela que Tera avait voulu arriver.

Cependant Pomare, craignant que le roi de Raiatea ne prit ombrage de cette manière d’agir, dit à Tera : " Ta sœur aînée sera ma reine, mais toi tu seras ma femme ! "

Pomare envoya donc une flotte pour chercher l’autre princesse et, lorsqu’elle arriva, il lui donna le titre de Pomare Vahine et lui accorda de plus grands honneurs qu’à sa sœur.

Cependant dans ce récit nous adopterons la manière de faire des historiens qui ont raconté ces choses avant nous.

Nous appellerons Tera, la reine, et Pomare Vahine la sœur de la reine.

Vous verrez cependant que Pomare Vahine est une personne de grande importance.

Elle était aussi reine de l’île de Huahine que son père lui avait donnée.

Après une année, la reine Tera eut une petite fille.

Pomare négligea toutes les coutumes par lesquelles on célébrait autrefois un événement pareil.

Il désira que son enfant fût élevée à la mode européenne et consulta les missionnaires sur tout ce qu’il avait à faire pour cela !

L’enfant fut appelée Aimata et nous aurons l’occasion de reparler d’elle.

Le 18 juillet 1812, Pomare eut avec les missionnaires une conversation qui remplit leurs cœurs de reconnaissance.

Le roi vint chez eux et leur dit :

- Vous ne connaissez pas les pensées de mon cœur et j’ignore les vôtres, mais Dieu sait tout ce qui se passe en nous. Il lit nos pensées.

Je ne puis vous répéter tout ce que le roi dit, mais à la fin il proféra une requête :

- Je voudrais être baptisé, car mon grand désir est de suivre le Seigneur, de m’attacher à Lui et à vous qui êtes son peuple. Voulez-vous prier pour moi ?

Un des frères répondit :

- Nous n’avons jamais cessé de prier pour toi et nous serons excessivement heureux si Dieu a réellement travaillé dans ton cœur. Si c’est Son œuvre à Lui, nous te baptiserons certainement.

Pomare ajouta encore :

- Vous ne lisez pas dans mon cœur ni moi dans le vôtre, mais Celui qui nous a créés et nous a donné la vie sait que je dis la vérité et que je ne mens pas.

Les frères dirent alors :

- Les missionnaires ne peuvent baptiser des païens dès que ceux-ci en expriment le désir. Ils ont la coutume de les instruire d’abord dans les choses de Dieu et d’observer leur conduite pour s’assurer s’ils ont vraiment abandonné leurs mauvaises voies.

Pomare ne protesta pas.

- Je ferai ce que vous jugerez à propos, dit-il, et j’attendrai jusqu’à ce que vous soyez pleinement d’accord de me baptiser.

Pomare exprima encore le désir de construire une chapelle plus grande que celle qui avait été bâtie par les missionnaires.

Les frères étaient d’avis d’attendre que la paix fût complètement rétablie, mais le roi n’était pas de cet avis.

- Mettons-nous à l’ouvrage toute de suite, insista-t-il. J’ai cherché à persuader Tamatoa et Tapoa (les rois des îles voisines) d’agir comme moi, mais ils me répondent : " Fais comme bon te semble ; nous restons fidèles à Oro. "

- Mais, ajouta Pomare, cela signifie rester fidèle à Satan. Si nul autre ne vient vous écouter et se tourner vers le vrai Dieu, je le ferai pourtant moi-même. Je veux être délivré de mes péchés et échapper au jugement éternel.

Comment décrire la joie des missionnaires à l’ouïe de telles paroles ?

Cependant ils n’étaient pas encore tout à fait convaincus de la sincérité de Pomare ou de la réalité de sa conversion et ils observaient sa conduite avec l’anxiété que l’on devine.

Un mois plus tard, deux chefs arrivèrent de Tahiti et invitèrent Pomare à rentrer avec eux dans ses états.

Le roi y consentit et les frères le virent partir à grands regrets.

Ils craignaient qu’il ne cédât aux tentations qu’il devait infailliblement rencontrer.

A cette époque aussi, les frères furent encouragés en voyant un de leurs serviteurs, un tout jeune homme, qui mourut en paix, s’appuyant sur l’œuvre du Seigneur Jésus à la croix.

Ce fut là le premier fruit réel de leurs travaux, qu’il leur fut permis de constater.

Mais dans ce même été de grandes tristesses devaient être le partage du petit groupe de chrétiens.

Trois des femmes des missionnaires s’en allèrent auprès du Seigneur, rendant jusqu’à leur dernier soupir un témoignage distinct à la grâce qui les avait sauvées.

Dans l’espace de quatre mois, cette brèche douloureuse se produisit au milieu de la communauté !

Quel deuil, mais aussi quel repos de savoir que celles qui les avaient quittés étaient auprès du Seigneur !

Après le départ de Pomare, les frères reçurent plusieurs lettres de sa main.

Dans l’une, il écrivait :

" Vous serez sauvés, car vous êtes des enfants de Dieu, mais qu’en sera-t-il de moi ? J’ai été un homme impie et mes péchés se dressent comme une muraille devant moi. "

Une autre fois, il écrivait :

" Je suis tombé malade lundi dernier. Mon affliction est grande, mais si je puis obtenir l’assurance de mon salut avant de mourir, je m’estimerai bien heureux. Mais si je dois mourir dans mes péchés, quel sort terrible que le mien ? "

Dans une troisième lettre, Pomare s’exprimait ainsi :

" Je prie Dieu sans cesse. Tout m’est indifférent, si seulement je puis trouver le salut en Christ. Je désire ardemment faire partie du peuple de Dieu, afin que le Tout-Puissant détourne de moi Sa juste colère, rétribution de mes nombreux péchés. "

Quelques mois plus tard, Pomare semble avoir fait des progrès. Il dit :

" Avec tous mes péchés, je suis venu à Jésus. Personne ne m’a égalé en méchanceté, mes voies ont été perverses, j’ai pratiqué l’iniquité ; j’ai rejeté la vérité. Et pourtant un homme aussi mauvais que moi peut être sauvé par Jésus-Christ. "

Les missionnaires étaient remplis d’admiration en voyant l’œuvre de Dieu se poursuivre dans le cœur de ce pauvre païen.

Ils savaient que Jésus pouvait et voulait le sauver et ils s’en remettaient à Sa grâce toute puissante qui seule peut faire d’un pécheur perdu, un enfant de Dieu.

1813 - 1814

Les missionnaires trouvèrent maintenant que les habitants d’Eimeo étaient prêts à les écouter et ils apprirent également que les Tahitiens s’enquéraient après le vrai Dieu.

Il fut décidé que deux des frères se rendraient dans l’île pour s’assurer de la vérité de cette heureuse nouvelle.

Scott et M. Hayward furent chargés de cette mission.

Ils firent la traversée en pirogue et passèrent leur première nuit dans la hutte d’un indigène.

De bon matin, le lendemain, ils se levèrent et s’en allèrent chacun de son côté dans la forêt pour y prier.

Tandis que M. Scott était seul, il entendit une voix qui s’élevait ayant l’accent de la prière.

Il s’approcha sans bruit et trouva que c’était en effet un Tahitien qui bénissait le vrai Dieu.

C’était la première fois qu’il entendait des paroles semblables sortir de la bouche d’un indigène.

Des larmes de joie inondèrent les joues du missionnaire ; il aurait voulu serrer sur son cœur le pauvre sauvage, maintenant son frère en Jésus ; mais il jugea plus sage d’attendre en silence jusqu’à ce que l’homme se fût retiré.

Alors M. Scott se mit à genoux et remercia Dieu de ce qu’il avait Lui-même amené un païen à la connaissance de Sa vérité ; puis le cœur débordant de reconnaissance, il revint à la case où il rapporta l’heureuse nouvelle à son ami.

Ils s’informèrent parmi les indigènes pour savoir lequel d’entre eux avait cessé d’adorer les idoles ; on leur dit qu’il s’agissait d’un nommé O-i-to.

Les missionnaires s’en allèrent à la recherche de cet homme et apprirent son histoire.

Oito avait été au service des frères quand ils habitaient Tahiti, mais à ce moment-là, il était complètement indifférent aux vérités de l’Evangile.

Mais dernièrement quelques paroles prononcées par le roi l’avaient frappé et, désirant en savoir davantage, il s’était mis en rapport avec un autre indigène du nom de Tu-a-hi-ne qui, lui aussi, avait été serviteur des missionnaires pendant de longues années.

Tuahine se trouvait dans le même était d’esprit que Oito.

Les deux hommes se rencontraient souvent dans des endroits écartés pour prier ensemble et parler de ce qu’ils savaient des choses de Dieu.

Leurs concitoyens ne tardèrent pas à remarquer un changement chez eux.

Quelques-uns les tournèrent en ridicule ; d’autres par contre, se joignirent à eux pour la prière.

Ils tombèrent d’accord d’abandonner le culte des idoles, de renoncer aux coutumes impies qu’ils avaient pratiquées jusque-là et d’observer le jour du Seigneur.

Tel fut le récit d’Oito.

Scott écrivit immédiatement aux frères restés à Eimeo pour leur raconter ces heureuses nouvelles.

Lorsque les missionnaires lurent sa lettre, ils pleurèrent de joie.

Ils avaient travaillé pendant seize longues années sans voir aucun fruit de leur labeur et maintenant Dieu faisait fructifier la semence qu’ils avaient répandue en faiblesse, il est vrai, mais avec le désir de Le glorifier.

Scott et Hayward parcoururent l’île de Tahiti, annonçant l’Evangile, puis invitèrent Oito, Tuahine et leurs amis à les accompagner à Eimeo pour y recevoir davantage d’instructions.

Ces chrétiens – car nous pouvons leur donner ce nom – acceptèrent cette offre avec joie, car le plus grand désordre régnait à Tahiti.

Vous pouvez vous imaginer avec quelle affection ils furent reçus par les frères.

La chapelle que Pomare avait fait construire à Eimeo fut achevée le 15 juillet 1813.

Lorsque la prédication du soir fut terminée, M. Davies invita toutes les personnes qui désiraient sincèrement renoncer aux idoles, de revenir à la chapelle le lendemain soir afin qu’il pût inscrire leurs noms dans un registre.

Quarante indigènes se présentèrent.

Les frères chantèrent un cantique, l’un d’eux pria et M. Nott dit quelques mots sur un passage de l’Evangile de Luc.

Alors il engagea ceux qui voulaient servir le vrai Dieu seul à s’avancer.

Trente et un des assistants répondirent à cet appel.

Parmi eux se trouvaient Oito et Tuahine.

Les frères invitèrent cette petite compagnie à venir souvent dans la chapelle pour y recevoir l’instruction nécessaire à leur développement spirituel.

L’un de ces nouveaux convertis nommé Mui fut bientôt recueilli auprès de son Seigneur. C’était un tout jeune homme qui avait témoigné d’un grand amour pour la Parole de Dieu et de beaucoup de zèle pour la prière.

Il tomba malade et son cas se montra bientôt désespéré.

Mais sa joie et sa confiance ne furent pas altérées. Il garda jusqu’au bout son intérêt pour l’œuvre du Seigneur.

De sa couche de branchages, il voyait les gens se rendre à la chapelle et il disait : " Mes pieds ne peuvent y aller, mais mon cœur vous y accompagne. "

A la même époque, une personne d’un caractère bien différent fut appelée à quitter la scène de ce monde.

La vieille reine Idia mourut.

Elle avait été une ennemie déclarée de Christ et avait empêché bien des gens de confesser Son Nom.

Après son décès, plusieurs personnes firent profession de christianisme.

Les missionnaires constatèrent avec joie que les indigènes dont ils s’occupaient priaient chaque jour soit avec leurs familles, soit seuls au milieu de la forêt et que jamais ils ne prenaient un repas sans avoir rendu grâces.

Ils étaient de ce fait en butte aux railleries des païens qui les appelaient " Bure Atua ", c'est-à-dire " les gens qui prient ".

Quel titre glorieux que celui-là, n’est-ce pas ?

Peu à peu des sauvages venus des îles voisines se rassemblèrent à Eimeo pour recevoir les instructions des missionnaires.

Leur but primitif avait été de soutenir Pomare dans ses guerres, mais Dieu, dans sa sagesse, les avait amenés là pour devenir des messagers de paix.

En effet, en cette année 1813, plusieurs des nouveaux convertis s’en allèrent porter l’Evangile à Raiatea et à Huahine, d’où ils étaient venus.

Nott et Hayward allèrent visiter ces îles dans un vaisseau qui avait touché Eimeo.

Ils trouvèrent un grand peuple prêt à les écouter et à rejeter les idoles.

Au bout de deux mois, les frères revinrent auprès des leurs, le cœur rempli de joie et d’actions de grâces.

Les missionnaires éprouvaient un grand désir de baptiser les gens d’Eimeo qui semblaient vraiment convertis.

Mais comme Pomare avait, le premier de tous, exprimé le désir de recevoir le baptême, ils pensèrent à tort ou à raison, qu’ils devaient le consulter à ce sujet.

Ils avaient été attristés en apprenant que le roi avait recommencé à se mal conduire, s’adonnant à la boisson avec excès.

Dans leur lettre, les frères supplièrent le roi de s’examiner lui-même et de voir s’il était dans un état qui permit de le baptiser.

Pomare répondit qu’il se rendrait bientôt à Eimeo et qu’il demandait que personne ne fût baptisé avant son arrivée ; il exhortait les frères à se montrer très circonspects quant à la réception des nouveaux convertis.

Mais les frères eux-mêmes n’avaient de doutes que sur le compte de Pomare !

C’était fort égoïste de la part du roi de faire ainsi attendre ceux qui désiraient faire profession publique de leur foi en Christ et il semblait mettre son orgueil à être baptisé le premier.

Il ne semble pas que les frères eussent raison de se plier à sa demande.

Après une absence de deux années, le roi revint à Eimeo.

Mais, bien qu’il exprimât un désir positif de se présenter au baptême, les frères étaient trop peu satisfaits de sa conduite, pour accepter sa demande.

Cependant ils ne baptisèrent aucun indigène.

Hélas ! Malgré ses protestations de christianisme, le cœur de Pomare ne semblait pas être changé.

Chapitre XV

A cette époque une conversion très remarquable eut lieu, ébranlant la puissance de Satan parmi les païens.

Un soir, M. Nott, qui venait de prêcher dans la tente d’un des grands chefs en séjour à Eimeo, rentrait chez lui, le long du rivage de la mer.

Un prêtre, nommé Patii, le suivit.

Il avait écouté attentivement la prédication de M. Nott et semblait anxieux d’engager conversation avec lui.

Il entra en matière en disant :

- Demain soir, je brûlerai les idoles dont j’ai la garde.

- Ne plaisante pas, répondit le missionnaire ; tu sais que nous désirons voir disparaître les idoles, mais j’ai peine à croire que tu sois du même avis ?

- Ne sois pas incrédule, répliqua Patii. Demain soir, tu verras ce qui en est !

Nott n’insista pas, mais se mit à parler au prêtre, qui l’écoutait et l’interrogeait avidement sur Jésus et son grand salut.

Le lendemain matin, Patii et ses amis se mirent à recueillir du bois dans la forêt et vers le soir, ils l’empilèrent près du temple des idoles.

Un grand nombre de païens ainsi que les missionnaires et les nouveaux convertis s’assemblèrent ce soir-là pour voir ce qui allait se passer.

Au moment du coucher du soleil, Patii parut et ordonna à ses serviteurs de mettre le feu au bûcher qu’il avait élevé.

Lorsque les flammes jaillirent, le prêtre se dirigea vers le temple, en sortit les idoles les unes après les autres, les aligna sur le sol, puis, les ayant dépouillées de leurs ornements, il les jeta dans le brasier.

Chaque fois qu’il en lançait une, il prononçait son nom et répétait la fable absurde qui s’y attachait.

Puis il faisait observer au peuple qu’il ne s’agissait que d’un inerte morceau de bois.

Jamais le soleil ne s’était couché sur un spectacle plus réjouissant que celui des flammes expirant après avoir dévoré les idoles d’Eimeo !

Les païens retournèrent consternés dans leurs demeures.

Ils s’attendaient aux plus grands désastres mais, comme rien ne se passa, plusieurs d’entre eux se mirent aussi à brûler leurs idoles et à démolir les temples.

Depuis ce moment-là, Patii marcha d’une manière digne de l’Evangile de Christ.

La sœur de la reine qui, l’année précédente, était venue à Eimeo accompagnée d’un grand train de serviteurs, confessa le Seigneur Jésus et mit en pièce ses faux dieux.

Son intendant, nommé Farefau, embrassa aussi le christianisme.

A quelques temps de là, la princesse retourna à Tahiti, accompagnée de la reine elle-même.

Pomare leur remit un Nouveau Testament en les chargeant de le donner à sa fillette qui était restée à Tahiti avec sa gouvernante.

Pendant l’absence de sa femme, Pomare entreprit de faire le tour de l’île d’Eimeo en persuadant les païens d’abandonner leurs idoles.

Les missionnaires ne savaient que penser du roi ; quelquefois, ils espéraient voir en lui un enfant de Dieu ; d’autres fois, sa conduite semblait au contraire être celle d’un homme inique.

Tandis que la Parole de Dieu trouvait l’accès de bien des cœurs, le diable faisait tous ses efforts pour arrêter les progrès de l’Evangile.

A Tahiti, les sujets rebelles de Pomare persécutaient les chrétiens, qui étaient obligés de se cacher et ne se réunissaient que de nuit dans les forêts ou dans les vallées désertes.

Quelques-uns d’entre eux payèrent de leur vie leur fidélité au nom de Christ.

Ecoutez l’histoire d’un de ces martyrs.

C’était un tout jeune homme dont j’ignore le nom.

Lorsqu’il devint chrétien, sa famille se moqua de lui, puis essaya de le ramener par des flatteries et des présents.

Enfin, voyant qu’il tenait bon, ils le chassèrent de la maison paternelle.

Une fois exilé, ses ennemis résolurent de le sacrifier à leurs dieux.

Ils allèrent à sa recherche, et le trouvèrent assis sous un cocotier, au sommet d’une colline.

Il s’était retiré dans ce lieu écarté pour méditer et prier.

Le jeune chrétien vit la foule des prêtres et de leurs serviteurs qui s’approchaient.

Devinant leur dessein, il éleva son âme à Dieu et attendit.

Quand ils furent tout près de lui, ses ennemis lui annoncèrent que le roi était revenu et désirait le voir ; le jeune homme répondit tranquillement qu’il n’en croyait rien.

Alors ces gens lui dirent de les suivre, car ses amis voulaient lui parler.

Il répondit :

- Pourquoi cherchez-vous à me tromper ? Je sais que prochainement un homme doit être offert en sacrifice aux idoles et que cet homme, c’est moi. Mais Jésus-Christ me gardera. Vous pouvez peut-être détruire mon corps, mais je n’ai pas peur de mourir. Mon âme est en sûreté ; elle appartient à Jésus qui l’a rachetée par son sang précieux !

Rendus furieux par ces paroles, ces hommes cruels se jetèrent sur lui et le massacrèrent.

Ils mirent son corps dans une corbeille en filaments de cocotier et le transportèrent en pirogue jusqu’au temple.

A quelque temps de là, les rebelles décidèrent d’offrir un autre jeune chrétien nommé Abeharama en sacrifice à leurs sanguinaires divinités.

Lorsque ce jeune homme vit arriver les serviteurs des prêtres, il s’enfuit ; les autres se mirent à sa poursuite, firent feu et le blessèrent.

Abeharama tomba, mais réussit à ramper parmi d’épais fourrés où il se cacha.

Chose étrange !

Malgré tous leurs efforts, ses ennemis ne purent le découvrir. A la fin, découragés, ils s’en retournèrent chez eux.

La nuit vint ; le blessé sortit de sa cachette et se traîna jusqu’à la hutte d’un ami chrétien.

Celui-ci le pansa et lui donna les moyens de s’enfuir de l’autre côté de l’île.

Abaharama guérit de sa blessure, mais il en garda toujours la profonde cicatrice, montrant qu’il avait risqué sa vie pour l’amour de Christ, son bien-aimé Sauveur.

Chapitre XVI

Nous arrivons maintenant à un moment des plus importants dans l’histoire de Tahiti.

Les païens, voyant que tous leurs efforts n’arrivaient pas à entraver les progrès de l’Evangile, résolurent de massacrer tous les chrétiens en une seule fois.

Les chefs, jusqu’alors toujours en guerre les uns contre les autres, conclurent un pacte temporaire pour mener à bien leur sanguinaire dessein.

Ayant appris que les chrétiens se réuniraient au bord de la mer, pour la prière, dans la nuit du 7 juillet, ils décidèrent de mettre leur projet à exécution ce soir-là.

Les chrétiens se rassemblèrent en effet, mais Dieu permit qu’ils apprissent le danger qui les menaçait.

Immédiatement, ils mirent leurs pirogues à la mer et partirent pour Eimeo où ils arrivèrent au petit jour.

Les chefs païens, arrivant sur la plage quelques heures plus tard, trouvèrent que leurs victimes leur avaient échappé.

Leur colère fut terrible.

Ne sachant sur qui se venger, ils se jetèrent les uns contre les autres, s’accusant mutuellement de leur échec et un grand nombre de ces hommes cruels périrent misérablement.

Ainsi Dieu fit tomber les méchants dans la fosse qu’ils avaient creusée.

Les fugitifs furent reçus avec beaucoup d’affection à Eimeo.

Les missionnaires décidèrent de consacrer la journée du 15 juillet au jeûne et à la prière, afin de supplier le Seigneur de faire son œuvre dans le cœur de leurs ennemis.

Ce n’était pas la première fois qu’ils se réunissaient ainsi, comme vous le pensez bien, mais jamais auparavant ils n’avaient vu des centaines d’indigènes joindre leurs prières aux leurs.

Dieu montra bientôt que son bras n’était pas raccourci et que ses oreilles étaient ouvertes aux supplications de ses enfants.

Bientôt après deux chefs arrivèrent de Tahiti à Eimeo.

Ils invitaient le roi à revenir avec les chefs chrétiens qui avaient pris la fuite.

Leur présence était nécessaire pour qu’ils pussent revendiquer leurs droits sur les territoires leur ayant appartenu.

Telle était l’ancienne coutume de Tahiti.

Le roi céda à leurs instances et partit, accompagné de nombreux serviteurs et d’une grande quantité de chrétiens.

Sachant qu’ils allaient rencontrer des ennemis à Tahiti, ils étaient tous armés.

N’oublions pas que tous ces pauvres gens étaient encore très ignorants et ne savaient pas que le devoir du chrétien est de souffrir pour son Sauveur, laissant sa cause entre les mains de Dieu.

Cependant le Seigneur eut égard à leur faiblesse et leur vint en aide comme vous allez le voir.

Les païens se ruèrent furieusement sur l’armée de Pomare ; leurs prêtres leur avaient promis la victoire.

Mais les chrétiens s’attendaient à Dieu pour avoir du secours ; plus d’une fois on en vit qui s’agenouillaient pour prier sous le feu même de l’ennemi.

Plusieurs tombèrent des deux côtés.

Enfin, la nouvelle se répandit que Upufare (le général des troupes païennes) était mort.

Alors la panique saisit l’armée rebelle ; ils s’enfuirent pêle-mêle vers les montagnes.

Les soldats du roi allaient les poursuivre, mais Pomare les arrêta en criant : " Attira " c'est-à-dire " C’est assez, cessez toute poursuite, ne brûlez aucune demeure et épargnez les femmes et les enfants ! "

Quel changement Dieu avait opéré dans le cœur de ce roi autrefois si cruel !

Même les corps des ennemis qui jadis auraient été laissés sans sépulture, furent enterrés et le cadavre d’Upufare fut placé dans le tombeau de ses pères.

A la fin de cette journée mémorable, Pomare rassembla sa petite armée afin de rendre grâces à Dieu pour leur merveilleuse délivrance.

Au lieu de tuer ses ennemis, Pomare résolut de détruire leurs idoles.

Il envoya une troupe d’hommes pour renverser le temple d’Oro.

Ceux-ci obéirent, mais arrivés à Tiairabu, où se trouvait le temple, ils hésitèrent quelque peu, craignant la colère du peuple.

Cependant ils prirent bientôt courage et commencèrent par mettre le feu à la petite maison où l’on gardait les idoles.

En le faisant, ils criaient : " Maintenant, si vous êtes des dieux, si vous avez quelque puissance, sortez et vengez-vous sur nous des insultes que nous vous infligeons. "

La multitude assemblée s’étonnait de la témérité de ces hommes et de l’impuissance des idoles.

La maison fut bientôt démolie et les faux dieux jetés dans le brasier.

Oro ne fut pas détruit, seulement dépouillé de ses ornements et apporté à Pomare.

Ce grand dieu n’était qu’un tronc de moyenne grosseur de la taille d’un homme ordinaire !

Pomare le dressa dans sa cuisine et y planta des clous destinés à suspendre des corbeilles de vivre !

Plus tard, il le brûla.

Telle fut la fin d’Oro au sujet duquel les Tahitiens avaient si âprement combattu pendant tant d’années.

Les guerriers qui s’étaient enfuis dans les montagnes envoyèrent secrètement des messagers pour voir quel avait été le sort de leurs femmes et de leurs enfants.

A leur stupéfaction, ils apprirent qu’ils étaient sains et saufs et que le roi offrait un plein pardon à tous ses ennemis.

Tout d’abord, ils refusèrent de croire une chose aussi extraordinaire.

Mais après quelques jours ils se risquèrent à quitter leurs retraites et à descendre dans les vallées.

Lorsqu’ils trouvèrent leurs familles en bonne santé et leurs maisons comme ils les avaient laissées, ils osèrent se présenter devant le roi pour implorer son pardon et lui jurer fidélité.

Ils voyaient maintenant ce qu’était le Dieu qu’adorait Pomare, un Dieu qui lui enseignait à user de miséricorde vis-à-vis de ses ennemis.

" Nous avons tout fait pour offenser le roi, disaient-ils, et pourtant, au lieu de nous détruire, il nous fait grâce. "

Ils avaient souvent entendu dire que Dieu avait tant aimé ceux qui le haïssaient, qu’Il avait livré son propre Fils à la mort pour eux.

Maintenant ils le croyaient.

Aussitôt que possible Pomare voulut informer les missionnaires à Eimeo de ce qui était arrivé.

Le messager qu’il choisit était un chrétien, autrefois prêtre des idoles.

Les missionnaires virent son canot s’approcher et descendirent en hâte au rivage.

Avant qu’ils eussent pu prononcer une seule parole, l’envoyé sauta sur le rivage en s’écriant : Nous sommes vainqueurs et c’est la prière qui l’a fait !

Les missionnaires ne pouvaient presque pas croire à de si bonnes nouvelles, mais bientôt ils se réunirent pour rendre grâces à Dieu qui avait brisé la puissance du paganisme et renversé les idoles.

Les missionnaires étaient impatients de se rendre à Tahiti et de voir de leurs yeux les grandes choses que Dieu avait faites.

Nott et Hayward firent bientôt la traversée et, une fois à Tahiti, ils parcoururent l’île en prêchant à de grandes congrégations.

Partout les indigènes détruisaient les " maraes " et construisaient de petites chapelles où ils se réunissaient trois fois le dimanche et une fois pendant la semaine.

Comme les naturels étaient pour la plupart incapables de prêcher, ces réunions se passaient en prières ; on y lisait aussi des portions des Ecriture qui avaient été imprimées en langue tahitienne.

Nott et M. Hayward rencontraient constamment des indigènes qui désiraient apprendre à lire.

Comme il n’y avait pas d’écoles à Tahiti, ces gens étaient heureux de recevoir de l’enseignement de la part de tous ceux que les missionnaires avaient instruits lorsqu’ils habitaient l’île.

On voyait constamment des hommes et des femmes assis à l’ombre des arbres à pain et apprenant à lire.

Quelques-uns des anciens élèves des frères s’en allèrent dans les îles voisines pour en instruire les habitants.

Les chefs de ces îles envoyèrent alors des messages aux missionnaires, les suppliant de venir chez eux pour leur annoncer l’Evangile.

Lorsque les frères virent et entendirent ces choses, ils s’écrièrent : " C’est ici le doigt de Dieu ! Qu’est-ce que Dieu a fait ? "

Le roi avait, comme nous l’avons vu, détruit les idoles publiques.

Maintenant il désire débarrasser sa maison de ses dieux domestiques.

Il envoya douze affreuses petites images aux missionnaires à Eimeo avec la lettre que voici :

" Amis,

" Puissiez-vous être sauvés par Dieu et par Jésus-Christ, notre Seigneur.

" Voici mon discours que je vous adresse.

" Veuillez envoyer ces idoles en Angleterre, à la Société des missions, afin que l’on puisse se rendre compte quels étaient les dieux que les Tahitiens adoraient.

" Ce sont mes idoles, celles que mon père m’a laissées.

" Mais maintenant que j’ai appris à connaître le vrai Dieu, Lui, est devenu mon Dieu.

" Si les regards du Tout-Puissant se portent sur moi qui ne suis qu’un pauvre pécheur, je me réfugierai aux pieds du Seigneur Jésus-Christ, car Lui est devenu mon Sauveur.

" Je me réjouis et je loue l’Eternel de ce qu’Il m’a fait connaître sa Parole.

" Je m’en allais à la destruction éternelle, mais Il est intervenu et m’a arrêté.

" Beaucoup sont morts et sont perdus, des rois et des gens du commun ; ils n’ont pas connu le vrai Dieu.

" Mais maintenant, il a plu à Dieu de nous faire connaître sa bonne Parole et nous avons appris que les idoles ne sont que du bois et de la pierre.

" C’est vous qui nous l’avez enseigné, mais la foi pour comprendre, c’est Dieu qui la donne.

" Je pars pour un voyage autour de Tahiti afin de faire connaître à mon peuple la Parole de Dieu.

" La principale idole, celle qui a les plumes rouges, se nomme Temeharo. Tel est son nom.

" Vous la reconnaîtrez à ses plumes rouges. C’était là le dieu de mon père.

" Si vous le jugez à propos, brûlez ces faux dieux ; ou bien, envoyez-les dans votre pays, comme je vous le disais en commençant. "

Lorsque les missionnaires eurent lu cette lettre, ils se réjouirent d’une grande joie.

Ils emballèrent les idoles dans une caisse de fer et les expédièrent aux directeurs de la Société des missions de Londres.

Si vous allez en Angleterre, vous pourrez les voir dans le musée de Bloomfield Streets.

Et maintenant nous laisserons nos amis continuer leur travail pour le Seigneur.

Le grain répandu en faiblesse a porté du fruit pour la gloire de Christ et, bien que l’œuvre de Dieu à Tahiti ait connu encore bien des hauts et des bas, cependant la lumière de l’Evangile ne s’y est jamais éteinte et sûrement le Seigneur travaillera encore dans ces contrées lointaines pour que son nom soit magnifié et sa grâce connue encore par beaucoup d’âmes précieuses à ses yeux.

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