" Je pense à mes cantiques

Pendant la nuit

Et mon esprit médite "

Psaume 77 : 7

Le chant des deux livres

Un ancien missionnaire aux îles Fidji, M. Nettleton, raconte que visitant l’île de Kandavu, où régnait jadis le cannibalisme le plus féroce, et où il n’y avait des chrétiens déclarés que depuis un an, il y fut l’objet, de la part de quatre mille enfants, élèves de l’école du dimanche, d’une réception peu banale.

Ces quatre mille enfants, rangés en ordre, l’accueillirent par un chant indigène, dit le " chant des deux livres ".

A la main gauche, ils tenaient une massue et à la main droite un Nouveau Testament.

Levant la massue, ils chantèrent sur un air monotone mais harmonieux, le premier couplet de leur chant :

En dedans, en dehors, écrivez sur le livre des païens ;

Lamentation, deuil, malheur.

La veuve est étranglée, abattue par la massue, cuite, mangée,

Voilà toute notre chanson.

Ni école, ni Bible pour enfant,

Ni jour de culte et de repos.

La guerre, la guerre cruelle, c’est toute notre musique,

Et le sang des tués tout notre désir.

Puis, laissant retomber la massue, ils élevèrent de l’autre main le Nouveau Testament, et chantèrent le second couplet :

Mais l’Evangile de paix a été entendu dans notre pays,

Le passé a disparu avec toute sa nuit.

Dans nos mains n’est plus la massue du sauvage,

Mais la Bible, qui apporte la lumière.

Nous chantons un nouveau chant,

Nous écrivons un nouveau livre.

Nous sommes dans la joie et nous apportons nos offrandes.

Paix et bienveillance ont rendu nos demeures heureuses,

Voilà pourquoi les enfants chantent.

Comment Dieu se sert d'un chant

On ne sait jamais comment Dieu peut se servir d’un chant.

Trop souvent, les gens considèrent les premiers moments du culte chrétien comme " les préliminaires ".

Pourtant l’évidence montre que Dieu peut accomplir des choses remarquables pendant ces instants-là.

Je suis persuadé depuis des années que les cantiques chantés au cours du culte ont la plus grande importance.

Le ministère de la chorale, des solistes et des organistes devrait compléter le labeur du pasteur et de l’évangéliste.

Rien ne peut remplacer la musique sacrée pour préparer les cœurs à recevoir la Parole de Dieu.

En voici quelques exemples :

Après avoir chanté au cours d’une émission dominicale de l’" Heure de la Décision ", je reçus une lettre d’une auditrice qui avait dû passer par une grave crise de découragement.

Elle avait essayé de se suicider au gaz.

Après avoir ouvert les robinets de sa cuisine, elle avait branché la radio ; et tandis que les vapeurs mortelles commençaient à se faire sentir, elle entendit les paroles du cantique :

Je ne sais ce que l’avenir tient en réserve,

Mais je sais qui tient en réserve l’avenir.

Malgré sa faiblesse, elle réussit à se traîner vers la fenêtre la plus proche, respira l’air frais de son créateur, puis écouta le messager du Seigneur qui parlait ce jour-là sur la solitude.

Elle entendit ces mots : " Dans leur détresse, ils n’ont pas été sans secours ; et l’ange qui est devant sa face les a sauvés. "

Plus rassurantes encore étaient les paroles suivantes :

" Je ne te délaisserai point et je ne t’abandonnerai point " (Hébreux 13 : 5).

Et enfin : " Bien-aimés, ne soyez pas surpris de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver, mais réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l’allégresse lorsque sa gloire apparaîtra. "

Vous pouvez vous imaginer notre grande joie lorsque nous reçûmes la lettre de cette dame.

Des années peuvent passer avant que l’on sache comment Dieu a utilisé un chant.

Deux ans avant l’attaque de Pearl Harbour (début de la guerre du Pacifique), je chantais la mélodie : " Je préfère avoir Jésus que de posséder tous les trésors du monde ", au cours d’une réunion dans le centre des Etats-Unis.

Dans l’auditoire, il y avait un jeune homme et une jeune fille, fiancés de fraîche date.

Les paroles du cantique les bouleversèrent et ensemble, ce soir-là, ils décidèrent de consacrer leur vie à l’œuvre de Dieu, quoiqu’il arrive.

Trois ans plus tard, nous reçûmes une lettre du jeune homme.

Il avait dû partir à la guerre comme officier de marine avant de se marier ; maintenant il était gravement blessé.

De son lit d’hôpital dans le Sud Pacifique, il nous écrivait combien son amour pour Dieu était devenu réel le soir où il entendit le cantique.

Peu de temps après, une jeune fille vint me parler à la fin d’une autre réunion, au cours de laquelle j’avais chanté.

C’était la fiancée du grand blessé.

Elle m’annonça que Dieu avait trouvé bon de reprendre son bien-aimé, mais qu’elle étudiait dans une école chrétienne afin de consacrer sa vie au service du Maître.

Si vous voulez que votre chant touche les cœurs, il faut qu’il vienne de votre cœur.

Vous devez connaître personnellement Celui dont témoigne votre chant.

La responsabilité de préparer un auditoire au message du serviteur de Dieu est très lourde et il faut être entièrement dépendant du Seigneur.

Lorsque le moment de chanter arrive, je prie toujours ainsi : " Rien de moi-même, mais tout de Toi. "

Je n’oublierai jamais le jour où j’ai découvert le véritable message des cantiques que nous chantons.

C’était dans l’Eglise de mon père, au Canada.

A ce moment-là, j’acceptai Jésus-Christ comme mon Seigneur, le même Jésus qui inspira les auteurs de ces hymnes de foi.

Il est nécessaire que vous découvriez le message de vos cantiques si vous voulez que votre chant et votre musique aient une valeur éternelle.

Dieu a un message pour convaincre les âmes de péché, chantez-le.

Il a un message de joie pour les cœurs découragés, chantez-le.

Il a un message de réconfort pour les affligés, chantez-le.

Cette règle s’applique aussi à vous tous qui êtes une voix dans la chorale ou dans l’Assemblée.

Peu importe ce qui se trouve devant vous, un microphone, une caméra de télévision, un auditoire, ou bien que vous soyez mêlé à des milliers de gens chantant autour de vous, rappelez-vous que vous ne chantez pas pour la gloire des hommes mais pour celle de Dieu.

Si vous faites cela, notre Seigneur toujours fidèle bénira votre chant.

Georges BERVERKEY SHEA

La voix mélodieuse

Un Allemand, arrivé depuis deux jours à New York et dont l’oreille était remarquablement musicale, fut attiré dans une Eglise par le chant, bien qu’il ne comprît pas un mot d’anglais.

Mais l’étranger, fort désappointé par la discordante psalmodie qu’il entendit exécuter, fut sur le point de se boucher les oreilles.

Comme ce geste n’aurait guère été poli et qu’il serait peut-être passé pour un fou, son second mouvement fut de ressortir au plus tôt de l’Eglise.

De nouveau il en fut empêché par la crainte de troubler le service et de scandaliser l’auditoire.

Il avait donc résolu de patienter et de supporter ce supplice avec toute la fermeté possible, lorsqu’au milieu du charivari, il distingua une voix de femme douce et claire qui chantait parfaitement juste.

Elle ne faisait aucun effort pour étouffer la voix de ses compagnons, ni ne se laissait troubler par la fausseté de leurs accents, mais avec douceur et patience elle persévérait dans son chant plein et mélodieux, jusqu’à ce que l’un, puis l’autre des choristes cédât à sa douce influence, si bien que le cantique finit dans une parfaite harmonie.

Ce fait ne donne-t-il pas un utile enseignement à ceux qui veulent réformer les autres ?

Il faut être à la fois bien fort et bien doux pour chanter avec patience et avec mélodie au milieu d’un monde aussi discordant que le nôtre.

On a peine à distinguer sa propre voix parmi les cris de la multitude, et c’est une tentation toujours renaissante de chanter plus fort que ses voisins et de chercher à étouffer les voix qui ne sont pas en accord avec la nôtre.

Mais c’est là une tentation malheureuse. Les sons naguère mélodieux, mais aigris par l’effort, ne feraient qu’accroître le tumulte.

Une tentation plus fréquente et plus forte encore, c’est de cesser de se faire entendre et de laisser le chœur discordant continuer jusqu’au bout.

Heureux ceux qui persévèrent jusqu’à la fin et qui chantent avec douceur et patience, jusqu’à ce que tous, vaincus par la puissance de la mélodie, se joignent sans contrainte à l’harmonie universelle.

Je ne sais pas chanter

… Ils chantaient un cantique nouveau devant le trône, et devant les quatre êtres vivants et les vieillards. Et personne ne pouvait apprendre le cantique, se ce n’est les 144000 qui avaient été rachetés de la terre. " (Apocalypse 14 : 3).

Le seul vrai cantique

Une fois de plus, pour nous apprendre comment nous devons servir Dieu sur la terre, l’Ecriture Sainte nous invite à regarder au ciel.

Elle, qui nous appelle si souvent, notamment par la voix des Psaumes à " chanter à l’Eternel un cantique nouveau ", elle nous avertit que le seul vrai cantique, c’est celui que chante devant le trône de Dieu la multitude de ceux que la miséricorde a rassemblés devant sa Face.

Le seul cantique parfait, ce sont ces " paroles ineffables qu’il n’est pas permis à un homme d’exprimer ", comme dit l’apôtre Paul.

Il nous faut donc d’abord écouter mystérieusement ces cantiques du monde invisible, comme le Psalmiste pardonné qui se sentait " entouré de chants de délivrance ".

Ce cantique-là est vraiment " nouveau ", c'est-à-dire renouvelé, comme le Royaume de Dieu renouvelle tout.

Il n’y reste " rien de souillé ni d’impur ", parce que Dieu ne laisse rien pénétrer d’impur ou de souillé devant son Trône. Il est " nouveau " parce que sa joie, son émerveillement sont éternellement neufs.

Personne ne sait chanter

En regard de cette musique céleste, toute notre musique, même notre musique religieuse, n’est en soi qu’une " vieille " musique, même si elle est ultramoderne.

Ce cantique nouveau, personne n’a en lui-même le pouvoir de l’apprendre, si doué qu’il soit d’une " jolie voix ", si diplômé de tous les conservatoires, si adulé du public qui l’applaudit, et quelque peine qu’il se donne pour se perfectionner dans son art.

Lorsqu’un fidèle répond à son pasteur : " ne me demandez pas de venir à la chorale, je ne sais pas chanter ", il ne croit pas si bien dire.

A cette remarque près que tout le monde doit en dire autant : personne n’est par nature capable d’un chant spirituel authentique.

Nous chantons tous faux au diapason de Dieu : le soliste professionnel aussi bien que les autres.

Peut-être même le soliste risque-t-il de chanter encore plus faux que les autres s’il est persuadé qu’il sait chanter.

Car c’est de cette illusion que naissent toutes les déformations du vrai chant dans l’Eglise.

Fausse note au diapason de Dieu que l’insistance d’un chanteur à " rendre tout le monde attentif à l’ampleur de son registre vocal."

Fausse note que le silence du fidèle qui n’ouvre pas la bouche à cause de la timidité ou de sa mauvaise humeur.

Fausse note que tous les artifices et ornements musicaux qui attirent l’attention sur eux-mêmes, aux dépens de la vie spirituelle qu’ils devraient seulement éveiller et exprimer avec humilité.

Le vrai " cantique nouveau " est impossible à apprendre, non pas tant pour nos cordes vocales ou nos oreilles que pour nos cœurs d’hommes pécheurs.

La musique dite " religieuse "

On peut même se demander si la musique dite " religieuse " n’est pas un des domaines où le " vieil homme " reparaît et s’installe le plus facilement dans l’Eglise et dans son culte, je veux dire en donnant un visage de piété à ce qui n’est peut-être que " frivolité " comme dit Calvin.

Je ne pense pas seulement ici à ces cérémonies, à ces mariages en particulier qui sont autant des concerts que des cultes.

Je pense à une sorte d’esthétisme d’aspect religieux qui peut bien être un hymne aux idoles plutôt qu’un chant à la gloire de Dieu.

S’il est vrai que tout chant de l’Eglise doit s’efforcer d’être beau, il n’est pas vrai que tout ce qui est beau est du même coup chrétien.

Les cantiques et la musique faisaient aussi partie des grandes cérémonies de Nebucadnetsar, auxquelles Daniel refusa de se joindre.

Le cantique de la nouvelle naissance

Pourtant la Parole de Dieu nous appelle à " chanter un cantique nouveau ", à nous joindre au cantique de Moïse, à ceux des Psaumes ou des apôtres en prison, à ceux des saints glorifiés.

Elle nous demande ce cantique impossible, car ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu.

Dieu nous donne un cantique renouvelé, un cantique " né de nouveau ", un chant qui fasse partie de toutes ces choses dont Paul dit qu’en Jésus-Christ elles sont " devenues nouvelles ", un cantique toujours repentant et pardonné.

Qu’est-ce donc que ce cantique, qui, lui, a sa place dans nos Eglises ?

C’est d’abord, et essentiellement, un " cantique de rachetés ", c'est-à-dire le chant d’hommes, de femmes, d’enfants qui ont été repris moyennant la terrible rançon qu’est la mort de Christ – à celui qui nous avait volés à Dieu.

La joie de nos cantiques dominicaux, ce n’est pas celle d’une plus ou moins belle musique, c’est celle de nos actions de grâces pour le pardon de Dieu. Ainsi, notre cantique est toujours un chant qui part de Dieu, et qui revient à Dieu, Paul invite les Colossiens à : " chanter à Dieu sous l’inspiration de sa grâce. "

La Parole de Dieu précède et inspire le chant.

C’est sans doute pourquoi Paul, avant d’exhorter les Colossiens au chant, leur écrit : " Que la Parole du Christ habite parmi vous abondamment. "

Le chant reste au service unique de la Parole de Dieu, dont il exprime parfois la richesse mieux que la simple parole humaine, mais à laquelle il doit rester soumis.

Notre cantique, écrit Bonhoeffer, c’est " un hymne de pèlerins et de voyageurs sur leur sentier ".

Cela ne veut pas dire que, chantant ainsi à Dieu un chant reçu de Lui, nous fassions abstraction de ceux qui nous entourent

Nous chantons aussi les uns pour les autres, pour notre édification mutuelle, pour nous
" exhorter les uns les autres ", dit encore Paul.

Si le chant est essentiellement une prière, il est donc aussi une prédication.

Dans la mesure où vous chantez, vous prêchez tous l’Evangile.

Ce n’est pas seulement l’affaire du conducteur spirituel.

Toute l’Eglise

Aussi bien notre " cantique nouveau ", c’est celui des 144000.

Dans le langage symbolique des nombres, celui-ci veut dire : totalité.

Le cantique nouveau, c’est celui de toute l’Eglise de la terre, Eglise universelle et paroisse, paroissiens et choristes.

Nous ne saurions plus ce qu’est l’Eglise si nous acceptions que, dans une paroisse, il y ait, d’une part les fidèles qui chantent plus ou moins et, d’autre part, une chorale qui remplacerait un peu les fidèles déficients.

Il vaudrait mieux qu’une chorale disparaisse si elle devait dispenser la paroisse toute entière de chanter.

Car la seule chose indispensable à une paroisse, ce n’est pas une bonne chorale, c’est une Assemblée qui chante toute entière, dans une communion, une communauté de foi et de louange.

Ne laissez à personne le soin de chanter à votre place.

Comme David devant l’Arche, il vous importera peu de savoir si vous chantez bien ou mal !

Chanter en sachant ce qu’on dit

Il va de soi enfin qu’" un vrai cantique doit être chanté dans nos cœurs ", comme dit encore Paul (Colossiens 3 : 14 à 17) et non pas seulement sur nos lèvres.

" Le chant, écrit Bonhoeffer, est beaucoup moins une question musicale qu’une question spirituelle. Ce n’est que dans une communauté où chacun est intérieurement prêt à une attitude de recueillement et de discipline, qu’il peut nous donner la joie qui lui est propre."

Calvin écrit : " Les chansons spirituelles ne se peuvent chanter que de cœur ".

Or, " le cœur requiert l’intelligence "….

Le propre de l’homme est de chanter en sachant ce qu’il dit.

A toutes les époques de l’histoire de l’Eglise, chaque fois que l’Esprit Saint a soufflé, les fidèles ont chanté ainsi.

A Dieu soit la gloire !

Grand parmi les plus grands compositeurs, Jean Sébastien Bach (1685 – 1750) possédait une foi vivante et une grande humilité liée à la conscience de la majesté de Dieu.

Ce n’était pas par simple habitude qu’il terminait chacune de ses œuvres en apposant les initiales : " S.D.G. " (Soli Deo Gloria : à Dieu seul soit la gloire).

On trouve aussi souvent sur ses manuscrits les lettres " J. J.  (Jésus juvat : Jésus aide).

Un biographe remarque que dans ses œuvres " Bach n’a jamais oublié ce que signifient les mots péché, culpabilité, mort et expérience de ce qui est éphémère. "

Aussi s’exprimait-il avec force au sujet du pardon divin.

Sa bibliothèque se composait de livres sur la théorie musicale et d’écrits chrétiens.

Tandis que les premiers ont été conservés par ses enfants, les ouvrages chrétiens ne l’ont pas été, par manque d’intérêt.

Seule une Bible est réapparue aux Etats-Unis.

Il s’agit d’une édition de 1681, en trois volumes, traduite par Martin Luther. Elle contient en marge des annotations de la main de Bach.

Nous sommes heureux de savoir que ce génie était un croyant pieux. Son talent l’a rendu grand sur la terre, mais sa foi l’a rendu humble et lui a permis de bénéficier de la grâce de Dieu qui l’a rendu grand pour le ciel et pour l’éternité.

Par son œuvre musicale, il a su aussi glorifier son Dieu.

On lui doit en particulier plusieurs chorals et mélodies de cantiques.

Touchante histoire

Un évangéliste urbain vit un jour arriver chez lui un petit garçon, qui tenait en main un morceau de papier imprimé, usé, souillé, de piteuse apparence.

- S’il vous plait, Monsieur, mon père vous fait demander si vous auriez un autre papier comme celui-ci, un propre.

Prenant le fragment et le dépliant, l’évangéliste y trouva l’hymne bien connu :

Tel que je suis, sans rien à moi,

Sinon ton sang versé pour moi

Et ta voix qui m’appelle à toi,

Agneau de Dieu, je viens, je viens !

L’enfant regardait l’évangéliste avec des yeux anxieux, exprimant l’ardent désir d’obtenir l’objet de sa requête et la crainte qu’il n’y pût être satisfait.

- D’où as-tu cela ? Pourquoi en désires-tu un propre ?

- Nous l’avons trouvé dans la poche de ma sœur, qui est morte ; elle chantait ça tout le temps pendant qu’elle était malade, et l’aimait tant, que papa m’a envoyé vers vous pour en chercher un qu’il puisse encadrer. Ne pouvez-vous pas m’en donner un Monsieur….

Cet incident ne soulève-t-il pas un voile, ne nous fait-il pas entrevoir toute une œuvre qui se fait dans les cœurs sans que nous n’en sachions rien ?

Ces cantiques dont nous sommes parfois lassés, ces feuillets imprimés dont nous faisons peu de cas, répondent aux besoins profonds des âmes.

Tel que je suis, bien vacillant,

En proie au doute à chaque instant,

Lutte au dehors, crainte au-dedans,

Agneau de Dieu, je viens, je viens !

Tel que je suis, ton cœur est prêt

A prendre le mien tel qu’il est,

Pour tout changer, Sauveur parfait !

Agneau de Dieu, je viens, je viens !

Tel que je suis, ton grand amour

A tout pardonné sans retour.

Je veux être à toi dès ce jour ;

Agneau de Dieu, je viens, je viens !

Le fait suivant nous montre la puissance d’un cantique :

Trop agité pour dormir, un jeune homme se promenait fiévreusement de long en large dans une chambre d’hôtel.

Il se sentait très malheureux.

Jusque-là, il n’avait eu qu’une pensée : s’enrichir, mais ses spéculations avaient échoué, il se trouvait dans un état voisin de la misère, et l’amertume remplissait son cœur.

Tout à coup, une voix de femme vint frapper à ses oreilles.

Elle chantait doucement, mais assez fort pour qu’on put distinguer les paroles du beau cantique de Wesley :

Jésus, ami de mon âme,

Sauve-moi des grandes eaux.

Involontairement, le jeune homme s’arrête pour écouter.

La mélodie et les paroles le frappent, il devient attentif.

La voix partait d’une maison située en face et séparée de l’hôtel par une rue étroite ; les fenêtres étaient ouvertes, il pouvait tout entendre.

Bien doucement, le jeune homme écarta les rideaux ; il aperçoit alors dans la chambre, un groupe de personnes qui entouraient le lit d’un mourant.

Une jeune fille assise près du lit, lui tenait la main ; c’était elle qui chantait.

D’une voix tremblante d’émotion, mais encore bien claire, elle chante :

Garde, ô Dieu ma nacelle,

Viens la guider vers le port.

Puis, dans ton amour fidèle,

Reçois mon âme à la mort.

Ensuite, sur un signe du mourant, tous se mettent à genoux.

Comme mû par une force invisible, le jeune homme s’agenouille à son tour.

Quelqu’un prononce une fervente prière, et le mourant s’endort en paix.

Le jeune homme avait les yeux pleins de larmes, mais ce n’était plus sa fortune disparue qu’il pleurait.

Ce n’étaient pas non plus seulement des larmes de sympathie ; c’étaient les larmes de la repentance et de la conversion.

Le chant qu’il avait entendu, la scène dont il avait été témoin avaient détourné ses pensées de lui-même et les avaient dirigées vers son Sauveur.

Voix lointaines

Le pasteur Gerber, dans un charmant petit livre auquel il avait donné le titre de Choses et autres pour les gens simples, consacre quelques pages émues à la bienfaisante influence de la piété maternelle.

Il montre, en particulier, comment les premières impressions religieuses de l’enfance, après avoir sommeillé pendant un certain temps, peuvent se réveiller avec force à un moment donné.

Voici ce qu’il raconte à ce sujet :

" Là-bas, dans le pays où le Jura dessine à l’horizon sa bleue silhouette, s’élève une vieille Eglise paroissiale au style imposant.

On l’aperçoit de loin, au pied de la montagne, avec sa tour blanche, au toit peu élevé, qui se détache sur un fond de verdure.

Du haut de ce clocher on jouit d’une vue imprenable ; l’œil embrasse tout l’imposant cortège des Alpes, depuis le Pilate jusqu’au mont Blanc.

" Au-dessous de l’Eglise, le paisible presbytère.

Autrefois, lorsque j’étais petit, il me semblait immense, magnifique ; à côté des maisons du village, toutes couvertes de chaume, il m’apparaissait presque comme un château royal.

Dernièrement je l’ai revu, à l’occasion d’une fête de missions ; comme il m’a paru petit !

Ainsi les choses diminuent pour nous, à mesure que nous devenons plus âgés.

Du côté de la maison qui fait face à l’Eglise, se trouve un tranquille berceau de verdure, délicieuse retraite où l’on est abrité en hiver et où l’on jouit en été d’une agréable fraîcheur.

Combien d’heures bénies Dieu m’a donné de passer là, lorsque j’étais enfant.

C’était par une belle après-midi d’été, je m’en souviens encore.

Le soleil brillait, dans les champs les joyeux moissonneurs liaient leurs gerbes dorées, tandis que ceux qui avaient à faire des travaux moins pénibles cherchaient à l’ombre un peu de fraîcheur.

Mon père, le fidèle pasteur de la paroisse, était allé visiter des malades qui habitaient dans des chalets éloignés, sur les pentes de la montagne ; pendant ce temps, ma bonne mère travaillait activement avec mes trois sœurs aînées qu’elle avait fait asseoir autour d’elle.

" – Maman, chante-nous quelque chose ! " lui dis-je d’un ton suppliant.

Sans se faire prier, elle chanta.

Je montai sur ses genoux et je la regardai avec bonheur.

Il me semblait que j’étais au paradis. Son chant avait des notes sympathiques qui remuent le cœur et qui charment les enfants.

Elle chanta l’amour fidèle de Jésus-Christ pour sa petite brebis :

Je suis un agneau du Seigneur

Et je suis toujours dans la joie

A cause de mon Berger.

Il me soigne avec tendresse,

Il m’aime, il me connaît,

Il m’appelle par mon nom.

Ce cantique m’était bien connu ; elle devait souvent me le répéter encore ; mais chaque fois je l’entendais avec plus de joie, il me semblait qu’un ange du ciel n’aurait pas pu le chanter mieux.

L’accent qu’elle mettait à chacune de ces paroles les faisait entrer doucement dans mon jeune cœur, par mes oreilles et par mes yeux, comme par des portes et des fenêtres ouvertes.

Ce qu’elle m’apprenait ainsi du bon Berger faisait une sainte impression sur mon âme enfantine ; le message du ciel, sous la simple forme d’un chant d’enfant, tombait dans mon cœur comme une semence bénie.

Puis je grandis, je devins étudiant.

C’était dans un temps où la foi de la jeunesse avait à subir de rudes assauts.

On attaquait ouvertement la divinité de Jésus-Christ.

Le scalpel de la raison disséquait sa vie, et de Noël, de Pâques, de l’Ascension, il ne nous restait plus que des mythes.

Pendant longtemps je ne sus plus à quoi m’en tenir ; à mesure que la foi aux vérités évangéliques s’affaiblissait en moi, je voyais se dresser plus hautes les cimes inaccessibles de l’existence de Dieu et de l’éternité.

Alors, comme Faust, lorsque le cantique des fidèles retentit à ses oreilles un matin de Pâques, j’entendis de nouveau, dans mes heures solitaires, la voix lointaine de ma mère qui chantait l’amour du bon Berger.

Plongé dans une morne tristesse, je me pris à songer au paradis perdu, avec ses apparitions d’anges et ses bergers gardant leurs troupeaux pendant les veilles de la nuit.

Mais dans ces chants qui retentissaient à nouveau, il n’y avait pas un simple écho, vaine réminiscence, voix lointaines d’un passé pour toujours envolé ; ce n’était pas seulement les dernières lueurs d’un soleil disparu ; il y avait, dans ces mélodies, qui passaient comme des anges dans ma pauvre âme desséchée, quelque chose qui était comme l’aube d’un nouveau jour, quelque chose comme le chant matinal de l’alouette qui saluait le beau matin d’une vie selon Dieu.

" O ma mère, tu as chanté, parce que tu aimais à le faire, parce que tu aimais à célébrer le bon Berger, parce que dans tes cantiques tu aimais à parler de lui à tes enfants, à ce que tu avais de plus précieux dans ta vie semée d’épreuves.

Ton chant n’a pas été perdu. Tu as élevé autour de l’âme de tes enfants comme une haie solide, comme un charme sacré.

Souvent, dans les jours de tentation, les chants pieux, qui jaillissaient comme une prière de ton cœur maternel, sont venus se placer entre tes enfants et l’abîme profond du péché.

Enfin l’heure est venue où la brebis perdue a été retrouvée par le fidèle Berger et la joie l’a accueillie à son retour dans le bercail. "

Plus de mille fois, depuis lors, les chants bénis que j’avais appris sur les genoux de ma mère sont montés de mon cœur vers le ciel.

" O mères, chantez ! C’est un don sacré que celui que Dieu vous a fait. Chantez de votre douce et sympathique voix l’amour de Jésus-Christ !

C’est le moyen béni par lequel Dieu sème dans le cœur de vos enfants la vérité divine qui peut s’y épanouir un jour.

Je me trouvais une fois au chevet d’une personne atteinte du typhus.

Son mari, d’origine bernoise, avait été emporté peu de jours auparavant par la même maladie.

Quant à elle, Wurtembergeoise d’origine et protestante, elle avait peu à peu abandonné la foi de sa jeunesse, et son cœur s’était endurci.

Les prières, les appels les plus pressants la laissaient insensible ; en présence de l’éternité, son âme demeurait enveloppée comme d’un épais brouillard qu’aucun rayon d’en haut ne semblait capable de traverser.

Son indifférence, à cette heure suprême, avait quelque chose d’effrayant.

Alors, dans ma prière, je me mis à réciter les strophes de ce cantique :

Qui sait à quelle distance je suis de ma fin.

Le temps passe, la mort approche.

Hélas ! Les angoisses de la mort

Peuvent me surprendre bien promptement.

Mon Dieu, je t’en supplie,

Au nom du sang de Christ,

Donne-moi de mourir en paix.

A peine avais-je dit l’amen qu’elle se mit à murmurer la strophe suivante.

Elle l’avait apprise à l’école, sa mère l’avait chantée avec elle, et ce verset de cantique était comme le fil d’Ariane, qui lui permettait de retrouver sa route à travers le labyrinthe de ses pensées et qui la ramenait à la foi de sa jeunesse.

On chante à l’école et on fait bien. Mais pourquoi ne chante-t-on pas davantage à la maison ?

Il faut introduire dans nos familles l’habitude de chanter ensemble des cantiques.

Mères, c’est vous qui êtes le chantre, vous qui êtes le maître de chapelle du foyer.

C’est pour cela que Dieu vous a donné cette voix si douce.

Employez-la donc pour répandre la semence éternelle dans le cœur de vos enfants bien-aimés.

Le chant dans le brouillard

On raconte qu’il est une île, aux environs de Terre-Neuve, où le brouillard est parfois si épais que les pêcheurs, quand ils reviennent de leur journée en mer, ne peuvent distinguer le phare qui d’ordinaire les conduit au port.

La côte, peut-être, est tout près d’eux ; quelques pesées sur les rames et ils seraient, avec leur pêche, en sûreté.

Et cependant, ils sont contraints d’errer longtemps dans le brouillard, craignant la terrible rencontre d’un iceberg ou d’un rocher, et redoutant aussi de s’éloigner sans le savoir de cette île invisible qui est perdue on ne sait où.

Alors les femmes de pêcheurs et leurs petits enfants s’assemblent sur le rivage et chantent, de toutes leurs forces, de toute leur âme, dans le brouillard et dans la nuit, vers ceux qui tâtonnent en mer.

Ce sont ces voix bien-aimées qui ramèneront les pécheurs vers la clarté du phare et jusqu’au port.

Plusieurs parmi nous pourraient dire qu’ils étaient égarés loin de la vraie lumière, qu’ils ignoraient quelle voix prendre pour trouver le salut et la paix, quand un cantique a touché leur oreille, a ramené leurs yeux à l’éclat de ce phare qu’ils ne distinguaient plus et a conduit la pauvre barque affolée de leur vie hors du brouillard et de la nuit vers la sécurité du port.

C’est pour cela que nous aimons à chanter des cantiques.

Philippe VERNIER

De la musique mais... pas de déjeuner

Le père de Mozart était un organiste de talent, mais, avec son art, il gagnait péniblement sa vie.

On raconte qu’un lundi matin, son jeune fils, Wolfgang, se leva de bonne heure, mais il n’y avait pas de déjeuner.

Le mardi matin ; leçon d’orgue et toujours pas de déjeuner.

Le mercredi, il surprit une conversation de ses parents :

" Je supplie le Seigneur, disait la mère, de nous envoyer quelque chose à manger. "

Le petit Mozart appela sa sœur :

" Viens près de la rivière, il y a un endroit où nous pourrons prier nous aussi. "

Ils se mirent à genoux tous les deux :

" O Dieu ! Disait Wolfgang, nous avons très faim, envoie-nous quelque chose à manger. Permets que papa puisse continuer à me donner des leçons pour que je devienne un musicien célèbre. "

Comme ils se relevaient, ils virent près d’eux un monsieur qui souriait :

" Il n’y a pas de quoi rire, nous n’avons plus rien à manger.

– Mon garçon, où habites-tu ? je te ferai porter de la nourriture … et j’irai t’écouter jouer de l’orgue. "

Vers midi, un valet se présenta chez les Mozart :

" Mon maître, l’archiduc d’Autriche, vous envoie ces provisions. Il viendra ce soir, écouter votre petit garçon jouer de l’orgue. "

Et il vint.

Emerveillé par la façon dont jouait cet enfant, il dit au père :

" Continuez à donner à votre fils l’enseignement de la musique. Je paierai vos efforts. Un jour il écrira une musique exaltante. "

C’est ainsi que Dieu répondit à la prière du petit Wolfgang Mozart.

Sur Toi je me repose

Un jour, entrant dans la chambre d’une aveugle, le Docteur Doane s’écria : " Fanny, j’ai composé une petite mélodie et j’aimerais que vous lui donniez des paroles. "

Fanny Crosby répondit : " Jouez-la moi, voulez-vous ? "

Il se mit à l’harmonium et dès qu’il eut achevé le morceau, elle annonça joyeusement que la mélodie disait :

Sur toi je me repose

O Jésus mon Sauveur !

Et qu’elle allait aussitôt travailler sur ce thème.

Elle resta seule l’espace d’une demi-heure, puis elle parut sur le seuil ; son cantique était achevé.

Il lui était revenu à la mémoire une conversation entendue dans une rue de New-York.

Une mère et son enfant se trouvaient avec elle en pleine cohue.

L’enfant, pris de peur, pleurait et sa mère cherchait à le calmer.

Mais comme elle n’y parvenait pas, elle le prit dans ses bras : " Et maintenant, lui dit-elle, ne pleure plus ; repose-toi sur moi. "

" Sur toi je me repose " est une prière d’abandon à la tendre bonté de Dieu.

Il a rencontré un écho dans des milliers d’âmes croyantes.

Fanny Crosby (1823 – 1915) fut aveugle dès son enfance et elle avait épousé un aveugle.

Ses cantiques lui avaient fait une renommée et jusqu’à un âge avancé elle prit part à des réunions d’évangélisation.

S’adressant à un auditoire de plusieurs milliers de personnes à New York, elle dit une fois :

" Le Seigneur me met à cœur une chose et j’aimerais la faire ce soir. La voici : s’il se trouve ici un jeune homme qui se sent bien seul dans cette grande ville, qu’il s’avance près de la tribune, et de la part de sa mère, je lui donnerai … un baiser. "

A l’étonnement de tous, un jeune homme s’approcha, l’air timide mais résolu.

Mme Crosby entendit ses pas et marcha à sa rencontre :

" Mon garçon, je ne puis vous voir comme vous regarderait votre mère, mais de tout mon cœur, je vous embrasse en son nom. "

Puis, elle ajouta : " Soyez bon, soyez brave, soyez digne d’elle et si vous ne devez jamais la revoir ici-bas, puissiez-vous la retrouver au ciel ! "

Quinze ans plus tard, Fanny Crosby étant à Saint Louis, raconta cet épisode.

A peine eut-elle achevé, qu’un homme se leva et s’écria :

" C’était moi ! "

Il raconta que, comme l’enfant prodigue, il était revenu à la maison et qu’auprès de sa mère, il avait retrouvé la foi et le chemin du bien :

" Je cherche à vivre en chrétien dit-il, et c’est à vous, Madame, que je le dois ! "

Cette femme de cœur a laissé parler sa tendresse chrétienne dans de beaux chants d’appel, dont l’un des meilleurs est :

Pécheur, je voudrais te guérir,

J’ai vu tes larmes, ta souffrance,

Mais pour avoir la délivrance,

Il faut apprendre à m’obéir.

Voici, je me tiens à la porte….

Sur toi je me repose

O Jésus mon Sauveur !

Faut-il donc autre chose

Pour un pauvre pécheur ?

Conduit par ta lumière,

Gardé par ton amour,

Vers la maison du Père

Marchant de jour en jour.

Ah ma misère est grande,

Mais tu m’as pardonné ;

Sainte et vivante offrande

Pour moi tu t’es donné ;

Et de toute souillure,

Par le sang de ta croix,

Mon âme devient pure ;

Tu l’as dit, je le crois !

Moi-même en sacrifice

Immolé désormais,

Seigneur, à ton service

Me voici pour jamais !

Qu’importe ma faiblesse,

Puisque je t’appartiens ;

Tu n’as point de richesse

Qui ne soit pour les tiens.

En toi j’ai la victoire,

La paix, la liberté ;

A toi je rendrai gloire

Durant l’éternité.

Si du bonheur qui passe,

La source doit tarir,

C’est assez de ta grâce

Pour vivre et pour mourir.

Etranger sur la terre

Etranger sur la terre,

Je marche avec bonheur

Vers la maison du Père,

Vers la demeure où m’attend le Seigneur.

Deux jeunes Américains faisaient la fête dans un casino chinois.

Ils jouaient à la roulette, quand l’un d’eux se mit à siffloter distraitement ce cantique : " Etranger sur la terre…. ".

- " Henri ! s’écria son ami, d’où connais-tu cette mélodie-là ? "

Embarrassé, l’autre répondit :

- " Franchement, c’est un souvenir d’enfance, et pour tout dire, mon vieux, c’est un chant d’école du dimanche…"

- " Et que je chantais, moi aussi, quand j’étais petit ! Etranger sur la terre…"

Ainsi engagée, la conversation se termina comme elle devait :

- " Henri, je te le jure, j’en ai assez de la vie que nous menons ; j’ai joué ce soir pour la dernière fois et j’ai bu mon dernier alcool ! "

Des années après cet incident, Melle Phoebé Cary, l’auteur du cantique, recevait une visite :

Henri venait lui dire comment un air, revenu comme par hasard à sa mémoire, dans un pays lointain, les avait ramenés dans la bonne voie, son ami et lui.

De son côté, l’autre jeune homme confia le même récit à certain professeur qui rapporta la chose à Melle Cary.

C’est dans une mansarde étroite et sombre que Phoebé Cary composa " Etranger sur la terre ", un dimanche matin de 1854, à son retour d’un culte où le sermon l’avait fort édifiée.

Quand on lui parlait du succès de son chant, elle disait avec modestie :

" Vous savez, c’est d’En Haut qu’il m’a été donné. "

Suite du cantique :

Oh ! Quand sera-ce

Que, face à face,

Pour toujours près de toi,

Je te verrai, mon Roi !

C’est là qu’au chœur des anges,

Pendant l’éternité,

J’unirai mes louanges

Pour donner gloire à sa fidélité.

C’est là, devant le trône,

Qu’avec tous les élus

Je prendrai ma couronne,

Pour la jeter à tes pieds, ô Jésus !

Ainsi, plein d’allégresse,

Conduit par ton amour,

Je veux marcher sans cesse,

O mon Sauveur, vers ton divin séjour.

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