Ce que Jésus a pensé de sa mort

Le Fils de l’homme est venu pour chercher et sauver ce qui est perdu.

" Le Fils de l’homme est venu non pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour plusieurs. "

En instituant la sainte Cène, il dit après avoir béni la coupe de vin : " Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour plusieurs, en vue de la rémission des péchés. "

Jésus sait donc qu’il doit mourir pour les péchés du monde.

Mais de cette mort, toute proche, Jésus en sent de minute en minute toute l’horreur.

Ce qui l’en éloigne irrésistiblement c’est moins l’atrocité des souffrances physiques qui l’accompagneront.

Parce qu’enfin d’autres martyrs avant et après Jésus, ont marché à une mort affreuse, sans broncher, comme portés sur les ailes d’une surhumaine sérénité.

Non, ce qui lui inspire une répulsion qui va jusqu’à l’angoisse, c’est la perspective des conditions morales dans lesquelles il devra affronter cette mort.

Il devra être seul, non pas seulement du côté des hommes, - il l’est depuis longtemps, mais même du côté de ce tendre Père dont il disait " Ma nourriture est de faire la volonté de mon Père. "

Il devra, pour se solidariser pleinement avec notre misérable humanité, porter jusqu’en ses plus tragiques conséquences, jusqu’en ses fruits les plus amers, notre péché.

Lui, le saint, le juste, le Fils unique du Père, il connaîtra l’affreuse solitude du pécheur sans Dieu dans ce monde et sans espérance dans l’autre.

Il connaîtra la lourde désespérance qui atteint un cœur de pécheur sous un ciel muet…

Il criera : " Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ! "

Et Dieu ne répondra pas ou semblera ne pas répondre.

Voilà la coupe qu’il lui faudra boire jusqu’à la lie.

Et cette épreuve suprême, de beaucoup la plus dure de toutes celles qui lui ont été demandées jusqu’alors, cette épreuve qui va l’arracher à la communion du père, pour le plonger, par l’effet d’une sainte et adorable solidarité jusqu’au plus profond de la boue, cette épreuve, tout son être, toute sa sainteté, toute son horreur du mal, toute sa tendresse pour Dieu, s’insurgent contre elle.

C’est trop vraiment.

Il s’offre à toutes les souffrances. Mais permettre au péché du monde de l’arracher à la communion du Père, n’est-ce pas plus qu’il ne peut accepter ?

Cela, pourtant, cela même, cela surtout, Dieu le demande à son Fils bien-aimé.

Et celui-ci le comprend bientôt.

Et de cette douloureuse tentation qu’était son ministère terrestre, comme celle du désert l’avait ouvert ; Jésus sort vainqueur et apaisé.

Que ta volonté soit faite et non pas la mienne.

Pour l’amour de nous, Jésus s’apprête à boire la coupe jusqu’à la lie, à souffrir en sa chair, et plus encore en son âme sainte et pure, les plus cruelles conséquences de notre iniquité.

Pour que plus jamais rien ne nous sépare du Dieu d’amour, il consent, lui, son Fils, à s’en séparer, et à se faire notre frère jusque dans notre abjecte condition.

Au delà, il n’y a plus rien à donner, même pour le Fils de Dieu.

Quand il l’aura donnée, cette heure d’inexprimable souffrance, plus spirituelle que physique, quand il aura connu l’affreuse solitude du pécheur, alors et alors seulement, tout étant accompli de l’œuvre d’immense amour qui nous sauve, il s’abandonnera entre les bras du Père céleste retrouvé :

" Père, je remets mon esprit entre tes mains. "

" Tout est accompli. "

Nous voudrions rester sous l’impression de cette parole de Jésus, qui dans sa concision nous dit le caractère unique, définitif et pleinement satisfaisant, que révélait à ses propres yeux son sacrifice rédempteur.

Tout est accompli.

Une ancienne alliance vient de se clore, une nouvelle s’est ouverte.

Ouverte à qui ?

A tous ceux qui accepteront de s’unir de cœur au Christ souffrant et mourant, à tous ceux qui en lui accepteront de mourir à eux-mêmes (Colossiens, chapitre 2, verset 20 : Etant donc mort avec Christ, vous n’est plus sous la loi mais sous la grâce).

Jésus n’a jamais dit, en effet, ni jamais pensé, que son sacrifice put dispenser aucun de nous du " sacrifice vivant et saint " que Dieu attend de lui.

Il a même dit le contraire : " Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive……. Celui qui perd sa vie pour l’amour de moi la retrouvera. "

Comme le Christ, le chrétien est appelé à donner sa vie, et c’est dans la mesure où il la donne complète et sans réserve qu’il la retrouve abondante et riche :

" Si le grain de blé ne meurt pas, il demeure seul ; s’il meurt, il porte beaucoup de fruits " (Jean, chapitre 12, verset 24).

" Comme je me suis offert volontairement pour vos péchés, fait dire à Jésus l’auteur de l’" Imitation, " les bras étendus sur la croix, le corps nu, ne réservant rien et m’immolant tout entier, ainsi vous devez tous les jours vous offrir à moi. "

C’est cette offrande de tout notre être au Sauveur, qui s’est offert pour nous, qui nous sauve en définitive.

C’est elle qui nous fait pénétrer dans l’intimité de ce Sauveur.

C’est cette intimité, à son tour qui éclairera pour nous le mystère de sa passion rédemptrice.

Pour comprendre la croix, pour en comprendre du moins ce que notre pauvre cœur, incapable de beaucoup étreindre en peut saisir, il n’est qu’un moyen : beaucoup aimer Jésus-Christ, l’aimer assez pour lui dire :

" Seigneur, je te donne tout. "

D. LOUX

Nous avons emprunté ces pages au volume : La croix de Jésus-Christ, édité par la Brigade de la Drôme, La Motte Chalançon (Drôme).

Trois jardins

Pour nos malades.

Il y avait un jardin… Il y eut un jardin…

De ces deux affirmations, l’une se lit au début d’une ère, en Genèse, chapitre 2, verset 8, l’autre à la fin de cette ère, en Jean, chapitre 18, verset 1.

Un jardin !

L’un qui fut un paradis.

L’autre une agonie !

Dieu était fier de son œuvre, la création s’avérait parfaite et, pour que l’homme ne soit pas seul à en jouir, Dieu lui avait donné une compagne.

Rien n’était trop beau pour eux et quoi de plus beau qu’un jardin, où les roses embaumées voisinent avec les arbres aux essences diverses ?

On nous dit que " l’Eternel, pour le bonheur de sa créature, planta un jardin en Eden, un fleuve, se divisant en quatre bras, le traversait en l’arrosant. "

Pas de fatigue !

Tout poussait à souhait !

Adam et Eve se nourrissaient des produits de la terre, se promenaient et admiraient, mais sur le soir, Dieu venait à son tour se promener dans le jardin de son rêve, causant agréablement avec ceux qu’Il avait formés à son image et les instruisant sur toute choses.

Hélas ! Ce beau rêve ne fut qu’un rêve !

Parce qu’Adam et Eve ne se sont pas méfiés de l’ennemi qui les guettait, fut perdue la douce intimité de l’homme avec son Dieu.

La sentence tomba, terrible, irrévocable : " Tu mangeras ton pain à la sueur de ton visage, tu lutteras pour le gagner en t’écorchant les mains. "

Chassés à tout jamais de l’Eden enchanté, Adam et Eve auraient erré, sans espoir, à travers la terre, si l’Eternel n’avait pas eu pitié et, pour cacher leur honte, ce fut le premier sacrifice, la première effusion de sang versé, la toison arrachée à la première brebis immolée.

Désormais, l’homme était libre d’agir à sa guise, ou de se laisser conduire par la sagesse du Très-Haut, mais de cette liberté, qu’en a-t-il fait ?

… Il a fallu le déluge pour remettre l’ordre sur la terre, car Dieu, déçu dans son œuvre créatrice, ne se lasse pas d’avoir pitié : c’est pourquoi Il sauva Noé et sa famille.

La vie revenue sur la terre châtiée, les hommes n’ont pas réagi devant l’avertissement, les méchants ont toujours prévalu et les justes pâti.

Détruire entièrement son œuvre, chasser la créature, détourner à jamais sa face sainte des souillures du monde ?

Dieu ne le pouvait pas, sa pitié, encore une fois, fut plus grande que son courroux.

C’est pourquoi, à cause de cette pitié, Dieu nous donna ce qu’Il aimait le mieux, son Fils.

Qu’a-t-on fait de Lui ? …

Là encore, il a fallu un jardin, non un paradis, mais un jardin quand même, avec la beauté de ses oliviers argentés et la douceur de ses fruits mûrs.

" Jésus, sachant que son heure était venue, alla, avec ses disciples, de l’autre côté du Cédron, où se trouvait un jardin dans lequel ils entrèrent " (Jean, chapitre 18, verset 1).

Pourquoi faut-il ajouter que Judas, qui cherchait à livrer Jésus, connaissait ce jardin, où le Maître venait prier ? …

Pourquoi la bonté de Dieu est-elle mêlée à la trahison du méchant ? …

La Bible nous répond : " C’est un ennemi qui a fait cela, mélangeant l’ivraie au bon grain. "

Et dans ce jardin, ce fut l’agonie de Gethsémané.

Ce fut la prière angoissée du martyr : " Père, que cette coupe passe loin de moi ! " mais la soumission du Fils : " Que ta volonté se fasse et non la mienne ! "

Ce fut l’amère déception de l’abandon des disciples effrayés et ce fut… le baiser du traître ! …

Jardin de l’agonie, mais aussi jardin du salut, pour qui se repent et qui croit.

Et voici un autre jardin.

Près du lieu où Jésus avait été crucifié, la Bible nous apprend que, dans ce jardin, il y avait un sépulcre neuf, dans lequel Joseph d’Arimathée et ses amis déposèrent le corps de Jésus.

Cette fois, ce fut le jardin de la Résurrection, du Pardon, de la Réconciliation du Créateur avec sa créature.

Ce fut le jardin où, dès le matin de Pâques, une femme, la première, à qui Jésus ressuscité se montra, s’écria en adoration : " Rabbi ! mon Sauveur et mon maître. "

Chers malades, affligés, ne désespérons pas car au milieu de la souffrance et de l’angoisse, Jésus, qui a tant souffert pour nous sauver, reste le même Consolateur parce que ressuscité, pour la gloire de son Père et du nôtre.

R. RENAUD

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