Pour les chrétiens attiédis - Sermons de MOODY

La repentance et ses fruits

(Actes 17 : 30)

La repentance est l’une des doctrines fondamentales de la Bible, mais c’est aussi l’une des plus mal comprises. Les définitions qu’on en donne généralement sont bien étranges et bien erronées.

Personne n’est prêt à recevoir et à croire l’Evangile, à moins d’être prêt aussi à se repentir de ses péchés et à s’en détourner.

Avant de rencontrer Jésus, Jean-Baptiste n’avait qu’un seul discours : " Repentez-vous ; car le royaume des cieux est proche " (Matthieu 3 : 2).

Mais s’il avait continué à répéter cette parole, sans jamais montrer au peuple " l’Agneau de Dieu ", son œuvre eût été très imparfaite.

Quand Jésus parut, il s’empara de la même déclaration : " Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche " (Matthieu 4 : 17).

Et quand Il envoya ses disciples pour prêcher, ce fut avec le même message : " Ils prêchèrent qu’on se repentît " (Marc 6 : 12).

Après qu’Il eut été glorifié, quand le Saint-Esprit fut envoyé du ciel, nous retrouvons Pierre, au jour de la Pentecôte, faisant entendre le même cri : " Repentez-vous ! ".

Et ce fut cette prédication – la repentance et la foi de l’Evangile – qui produisit de si merveilleux résultats (Actes 2 : 38 à 47).

Avant que je dise ce qu’est la repentance, j’expliquerai brièvement ce qu’elle n’est pas.

La repentance n’est pas la crainte.

Bien des gens confondent ces deux choses. Ils s’imaginent qu’ils doivent être alarmés, terrifiés ; ils attendent qu’une sorte de frayeur s’empare d’eux.

Mais il y a des multitudes de gens alarmés qui ne se repentent pas.

Que de matelots, dans la tempête, crient miséricorde à Dieu, pour recommencer, une fois la peur passée, à jurer et à se mal conduire !

 Ce n’était pas la repentance, mais la peur qui les faisait crier.

La repentance n’est pas non plus une impression.

Bien des gens s’attendent à éprouver une émotion extraordinaire ; ils voudraient se donner à Dieu, mais ils n’osent le faire avant de l’avoir ressentie.

A Baltimore, je prêchais chaque dimanche à 900 criminels dans la maison de force.

Il n’y avait pas un seul homme, dans cet auditoire, qui ne se sentit misérable ; pendant la première semaine de leur séjour dans la prison, ils avaient tous passé la moitié du temps à pleurer.

Pourtant, si on leur eût donné la liberté, la plupart seraient retournés à leurs mauvaises actions.

Au fond, ils se sentaient malheureux parce qu’ils avaient été pris, voilà tout.

La repentance n’est pas davantage le jeûne et la macération.

Un homme peut jeûner pendant des mois et des années, et loin d’abandonner son péché, faire de ses pénitences une raison pour persévérer dans le mal.

La repentance n’est pas le remords.

Judas eut des remords, il en eut de si terribles qu’ils le poussèrent au suicide : Cependant il ne s’était pas repenti.

Je crois que, s’il fût revenu vers son Maître, s’il se fût jeté à ses pieds et lui eût demandé grâce, il eût été pardonné.

Au lieu de cela, il alla vers les prêtres, puis il se pendit.

Toutes les pénitences du monde n’impliquent pas la vraie repentance.

Souvenez-vous bien que vous ne pouvez payer les péchés de votre âme avec les douleurs de votre chair.

Chassez cette dangereuse et coupable illusion.

La repentance n’est pas la conviction du péché.

Cela peut paraître étrange, mais ce n’est que trop vrai.

J’ai vu des hommes si profondément convaincus de leur péché qu’ils n’en pouvaient dormir, ni manger, ni boire. Ils restaient des mois entiers dans cet état, mais ne se convertissaient pas.

Prier n’est pas se repentir.

Cela aussi peut paraître étrange, et pourtant bien des gens, désireux d’être sauvés, se confient vainement dans leurs prières et dans la lecture de la Bible, s’imaginant que cela tient lieu de repentance.

On peut crier à Dieu et ne s’être point converti.

Renoncer à un péché particulier, ce n’est pas non plus un indice suffisant de repentance.

Bien des gens commettent cette erreur.

Un ivrogne cessera de boire, et s’imaginera être sauvé, mais ils se trompe.

Renoncer à un péché, c’est couper une seule branche de l’arbre quand l’arbre tout entier doit être arraché.

Supposez que je sois à bord d’un navire, et que j’y découvre soudain trois ou quatre voies d’eau.

Si j’en bouche une seule, cela n’empêchera pas le navire de sombrer.

Qu’est-ce donc, me demanderez-vous, que la repentance ?

Je vous en donnerai la définition en langage militaire : C’est ce que les soldats appellent un

" Demi-tour à droite. "

C’est changer absolument de direction ; c’est marcher dans le sens opposé à celui que l’on a suivi : " Retournez-vous, retournez-vous, car pourquoi mourriez-vous ? ".

Peu importe qu’un homme soit heureux ou malheureux dans le péché, qu’il en souffre ou n’en souffre pas : s’il ne s’en détourne, Dieu ne peut lui faire grâce.

La repentance, c’est un changement d’esprit ou de détermination.

Prenons pour exemple cette parabole, racontée par Christ : " Un homme avait deux fils ; il vint au premier et lui dit : Mon fils, va travailler aujourd’hui dans ma vigne. Mais il répondit : " Je n’y veux point aller ". (Matthieu 21 : 28 et 32).

Après qu’il eût dit non, il réfléchit et changea d’avis.

Peut-être se dit-il : " je n’ai pas parlé respectueusement à mon père. Il m’a demandé d’aller travailler et j’ai refusé ; j’ai eu tort ".

Mais supposez qu’il eût ainsi parlé et s’en fut tenu là ; il ne se serait pas repenti. Non seulement il demeura convaincu qu’il avait tort, mais il s’en alla aussitôt aux champs pour labourer.

Voilà comment Christ Lui-même définit la repentance.

Si quelqu’un dit : " Par la grâce de Dieu, j’abandonne mon péché et je ferai désormais sa volonté ", celui-là se repent ; c’est la véritable conversion.

Peut-on se repentir sur le champ ?

Certainement. Il ne faut pas six mois pour changer d’avis.

Il y a un moment, dans la vie de tout homme, où il peut s’arrêter et dire : " Par la grâce de Dieu, je n’irai pas plus loin sur le chemin de la mort éternelle. Je me repens de mes péchés et je m’en détourne ".

S’il laisse passer ce moment-là, il peut être trop tard.

N’attendez pas de sentir vivement vos péchés ; si vous êtes convaincus d’être dans la mauvaise voie, cela suffit ; détournez-vous aussitôt, c’est la vraie repentance, et c’est le salut.

Tous les exemples de conversions qui se trouvent dans la Bible sont des conversions instantanées.

La repentance et la foi viennent, le plus souvent, soudainement.

Au moment où un homme se décide, Dieu lui donne la force ; Il ne lui demande pas de faire l’impossible. A l’homme le vouloir, à Dieu le pouvoir.

Il ne commanderait pas à " tous les hommes de se repentir " s’ils en étaient incapables.

Ceux qui ne se repentent pas et ne croient pas à l’Evangile ne pourront blâmer qu’eux-mêmes.

La vraie repentance doit porter des fruits. Si nous avons fait tort à quelqu’un, nous ne pouvons demander à Dieu de nous pardonner avant d’avoir réparé le mal.

Un vol de confiance

Un soir que j’évangélisais dans une ville, je fus abordé après la réunion par un homme de belle apparence.

Il était dans une grande angoisse.

" Voici le fait, me dit-il, je suis un voleur. J’ai pris de l’argent à mes patrons. Comment puis-je devenir chrétien, sans rendre cet argent-là ?

– Avez-vous la somme ? " lui demandai-je.

– Il me répondit qu’il ne l’avait pas tout entière : il avait dérobé 7.500 francs, et il ne lui en restait plus que 4.750.

Il me dit : " Ne pensez-vous pas qu’avec cet argent, je pourrais faire des affaires, et gagner ainsi de quoi rendre la somme entière ? "

Je lui répondis que c’était là une mauvaise pensée ; qu’il ne pouvait s’attendre à prospérer avec de l’argent volé ; qu’il lui fallait rendre tout ce qui lui restait, et demander pardon à ses maîtres.

" Mais ils me mettront en prison, répondit-il ; ne pouvez-vous m’aider ?

– Non, il faut rendre l’argent avant que vous ne puissiez attendre aucun secours de Dieu.

– C’est bien dur, reprit-il.

– Très dur, répondis-je, mais c’est la conséquence inévitable d’une grande faute. "

Le fardeau devint si lourd qu’il n’y put tenir.

Il me remit l’argent – 4.750 francs et quelques centimes – et me demanda de le rapporter à ses patrons.

Le soir suivant, les deux négociants et moi, nous nous rencontrâmes dans une chambre attenante à l’église.

Je mis l’argent devant eux et je les informai qu’il venait de l’un de leurs employés.

Je leur racontai l’histoire, je leur dis que ce dont cet homme avait besoin, c’était de miséricorde et non de justice.

Les larmes coulèrent sur les visages de ces deux hommes, et ils me dirent : " Certes, nous serions heureux de lui pardonner ".

Je descendis pour aller le chercher.

Après qu’il eut confessé sa faute et reçu son pardon, nous nous mîmes tous quatre à genoux, et nous eûmes une réunion de prière bénis.

Dieu se trouvait au milieu de nous.

L’incendiaire

Après une de mes prédications, un homme s’approcha de moi : " Voyez, me dit-il, mes cheveux sont gris et je n’ai que 32 ans. Il y a 12 ans que je porte un terrible fardeau.

– Quel est-il ? lui demandai-je.

– Mon père mourut et laissa ma mère seule avec moi, n’ayant qu’une petite imprimerie pour toute fortune.

Après sa mort, le petit journal que nous imprimions commença à baisser ; et je vis ma mère descendre peu à peu dans la misère.

La maison et le journal étaient assurés pour 5.000 francs.

J’avais vingt ans.

Je mis le feu à la maison, je touchai les 5.000 francs et les donnai à ma mère.

Il y a 12 ans que le souvenir de ce crime me hante.

J’ai essayé de le noyer dans les plaisirs ; j’ai blasphémé, j’ai cherché à devenir incrédule, j’ai voulu me prouver à moi-même que la Bible n’est pas vraie, j’ai tout fait, sans parvenir à faire cesser mes tourments ".

Je lui dis : " Il y a un moyen de sortir de là.

– Lequel ? me demanda-t-il.

– Restituez. Asseyons-nous et calculons l’intérêt de ces 5.000 francs, et vous payerez cette somme à la compagnie d’assurances ".

Vous auriez eu du plaisir à voir le visage de cet homme s’illuminer, lorsqu’il s’aperçut qu’il y avait espoir pour lui.

Souvenez-vous que maintenant est le seul instant favorable pour vous repentir.

Maintenant vous pouvez voir tous vos péchés effacés.

Dieu veut vous pardonner ; Il cherche à vous ramener à Lui.

Mais la Bible enseigne clairement qu’il n’y a point de repentir après cette vie.

Certains docteurs prétendent qu’il est possible d’être sauvé au-delà du tombeau ; je ne vois pas cela dans l’Ecriture.

J’ai sondé soigneusement ma Bible et je n’ai pu y trouver un seul texte m’autorisant à croire qu’il y ait au-delà de la tombe d’autres occasions de salut.

Et pourquoi nous faudrait-il plus de temps que Dieu ne nous en donne ?

A cet instant même, si vous le voulez, vous pouvez vous détourner de vos péchés.

" Je ne désire pas la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur, l’Eternel. Convertissez-vous donc, et vivez ! " (Ezéchiel 18 : 32).

Pour les chrétiens attiédis

(Osée 14 : 4)

Rien n’est meilleur pour ces chrétiens-là que d’être ramenés à la parole de Dieu.

Il ne faut pas oublier que, dans ce cas, l’Ancien Testament est aussi important que le Nouveau.

Le livre de Jérémie est particulièrement éloquent et touchera le cœur de bien des chrétiens qui ont oublié ce que le Seigneur a fait pour eux.

Prenez Jérémie 6 : 10 : " A qui parlerai-je et qui sommerai-je, afin qu’ils m’écoutent ? Voici, leur oreille est incirconcise et ils ne peuvent pas entendre, voici, ils méprisent la parole de l’Eternel, ils n’y prennent point de plaisir."

Voilà comment la Bible décrit l’état des chrétiens déchus.

Ils n’aiment pas la parole de Dieu, ils n’y prennent aucun plaisir et ne s’en nourrissent pas.

Ils ont abandonné les voies dans lesquelles ils avaient couru avec tant d’ardeur.

Comme Adam et Eve, ils ont écouté la voix du Tentateur, au lieu d’entendre celle de Dieu, qui devait les maintenir dans la route royale.

Une chose très importante, sur laquelle vous devez attirer l’attention de ces chrétiens, est celle-ci : ce n’est pas le Seigneur qui les a abandonnés, mais c’est eux qui lui ont été infidèles, et, qui plus est, sans cause.

 Dieu lui-même leur adresse ces paroles sévères : " Quelle iniquité vos frères ont-ils trouvée en moi qu’ils m’aient abandonné ? "

Dieu n’est-il pas le même que quand vous vous êtes donnés à lui ? Dieu a-t-il changé ?

Nous sommes prompts à penser que Dieu change quand, hélas ! C’est nous qui perdons notre premier amour.

" Vous êtes allés, dit l’Eternel, à des citernes qui ne contenaient point d’eau ".

Le monde ne peut satisfaire le nouvel être créé au-dedans de vous par le sang de Jésus-Christ.

Combien y en a-t-il, qui autrefois jouissaient de la communion de leur Dieu et qui aujourd’hui pensent plus à leurs vêtements qu’à leurs âmes précieuses !

Quand on aime, on ne peut supporter d’être oublié.

Vous, mères, votre cœur ne se brise-t-il pas, quand vos enfants s’en vont loin de vous et ne vous envoient ni un mot d’amour ni le plus petit témoignage d’affection ?

Et pourtant, chrétien infidèle, Dieu plaide avec toi comme des parents le feraient avec un enfant bien-aimé.

Il te supplie de revenir et Il te dit : " Que t’ai-je fait que tu m’aies oublié ? ".

Les paroles les plus touchantes de la Bible sont les appels que Dieu adresse à ceux qui l’ont abandonné sans cause.

Je n’exagère pas en disant que j’ai vu des centaines de chrétiens infidèles revenir à Dieu.

Pas un d’eux n’a nié que ce fût une chose amère et mauvaise que de se détourner de son Dieu, comme l’exprime si bien le verset cité plus haut.

Voyez l’exemple de Lot.

N’a-t-il pas été amer pour lui, ce séjour au milieu des méchants qui habitaient Sodome ?

Pendant les dix ans qu’il y demeura, il ne fit pas un seul prosélyte.

Il prospérait aux yeux du monde ; on vous aurait même dit, dans Sodome, qu’il était un des hommes les plus riches de la ville.

Mais hélas ! Il avait ruiné sa famille.

Quel triste spectacle que celui de ce vieillard infidèle, se sauvant de Sodome à minuit, après avoir averti ses enfants qui refusent de l’écouter !

J’ai connu, il y a plusieurs années, un vieillard qui habitait une de nos cités américaines.

Il avait erré pendant longtemps dans les plaines stériles du péché.

Un soir, il désira se repentir et revenir à son Sauveur, qu’il avait abandonné.

Nous priâmes ensemble, nous priâmes encore, nous priâmes longtemps, jusqu’à ce qu’enfin la paix descendit dans son âme, et il s’en alla plein de joie.

Le soir suivant, il s’assit sur le banc en face de moi pendant que je prêchais ; il avait l’air si triste, si découragé, qu’il faisait mal à voir.

Il me suivit dans la sacristie :

" Qu’avez-vous, lui demandai-je, avez-vous de nouveaux doutes, n’avez-vous plus les yeux fixés sur votre Sauveur ?

" Non, me dit-il, ce n’est pas cela, mais j’ai des raisons d’être triste.

" Hier, je ne suis pas allé à mon bureau, j’ai voulu rendre visite à mes enfants qui sont tous mariés.

" Tous se sont moqués de moi.

" C’est aujourd’hui le jour le plus triste de ma vie.

" Je récolte ce que j’ai semé ; j’ai mené mes enfants dans le monde, et maintenant je ne puis plus les en arracher ".

Le Seigneur rendit sa joie au pécheur repentant, mais les conséquences amères de la transgression ne pouvaient être ôtées.

Consultez ceux qui ont de l’expérience, et vous verrez que les mêmes péchés ont les mêmes résultats en France qu’en Amérique.

C’est que la chute spirituelle des parents est toujours la ruine morale des enfants.

Soyons fidèles envers ceux qui se sont détournés de Dieu.

Prenons la Bible en main, et essayons de les convaincre.

Dans Jérémie 8 : 5, nous trouvons ces paroles :

- " Pourquoi donc ce peuple s’est-il égaré d’un égarement continuel ? Ils se sont adonnés à la tromperie, ils ont refusé de se convertir ".

Voilà les griefs que le Seigneur a contre eux.

" Ils refusent de se convertir ".

Je me suis rendu attentif et j’ai écouté ; ils ne parlent pas avec droiture, il n’y a personne qui se repente de sa perversité disant : Qu’ai-je fait ?

Ils sont tous retournés à leur course, comme le cheval qui se jette à bride abattue dans le combat.

La cigogne même a connu dans les cieux ses saisons ; la tourterelle, l’hirondelle et la grue observent le temps qu’elles doivent venir ; mais le peuple n’a point connu le jugement de l’Eternel ".

" Je me suis rendu attentif, mais ils ne parlent pas avec droiture…"

Point de culte de famille !

Point de lecture de la Bible !

Point de prière en secret !

Dieu incline son oreille pour écouter, mais il n’entend rien.

 Ah ! Si ces lignes tombent sous les yeux de quelque chrétien déchu, mais désireux d’être pardonné et réhabilité, il ne peut y avoir des paroles plus tendres que celles-ci, qui se trouvent dans Jérémie 3 : 12 :

" Va donc et crie ces paroles-ci vers l’Aquilon et dis : " Retourne-toi, Israël la rebelle, dit l’Eternel ; je ne ferai point tomber ma colère sur vous, car je suis miséricordieux, dit l’Eternel ; je ne vous la garderai pas à toujours.

" Toutefois reconnais ton iniquité, car tu as péché contre l’Eternel ton Dieu, tu t’es prostituée aux étrangers sous tout arbre feuillu, et tu n’as point écouté ma voix, dit l’Eternel.

" Enfants rebelles, convertissez-vous, dit l’Eternel, car j’ai sur vous le droit d’un mari, et je vous prendrai l’un d’une ville et deux d’une famille, et je vous ferai rentrer en Sion ".

Remarquez bien cette expression : " Reconnais ton iniquité ".

Combien de fois n’ai-je pas montré ce passage à un chrétien tombé !

Un homme me dit un soir :

" Qui a prononcé cette parole ; est-elle bien dans la Bible ? "

Alors je lui montrai le passage.

Le pécheur tomba à genoux et s’écria : " Mon Dieu, j’ai péché ".

Ce fut bien simple, et pourtant Dieu lui rendit la paix. Allez et faites de même.

Dans un autre endroit, nous trouvons ces mots :

" Que te ferai-je Ephraïm ? Que te ferai-je, Juda ? Puisque votre piété est comme une nuée du matin, et comme une rosée du matin qui se dissipe ". (Osée 6 : 4).

Plus loin, le même prophète continue :

" O Israël, reviens à l’Eternel ton Dieu, car tu es tombé par une iniquité.

" Apportez avec vous vos paroles et revenez à l’Eternel.

" Dites-lui : pardonne toutes les iniquités, et nous t’offrirons les sacrifices de nos lèvres ".

Observez ce mot " revenez " qui résonne dans chaque page.

Dans l’Apocalypse 2 : 4, nous lisons : " Mais j’ai quelque chose contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour.

" C’est pourquoi souviens-toi d’où tu es déchu, et repends-to, et fais tes premières œuvres ; autrement je viendrai bientôt à toi et j’ôterai ton chandelier de sa place, si tu ne te repens ! ".

Je désire attirer votre attention sur la manière dont Pierre est tombé, car beaucoup tombent de la même façon que lui.

Aussi l’exemple de Pierre est-il terrible, celui de Judas, plus terrible encore : " Que celui qui croit être debout prenne garde qu’il ne tombe ".

La plupart de ceux qui sont tombés ont donné dans des faiblesses où il paraissait impossible qu’ils tombent.

Si un homme se croit invulnérable sur un certain point de son caractère, c’est ce point-là que l’ennemi choisira de préférence.

Le premier pas de Pierre dans sa chute fut sa confiance en lui-même.

Le Seigneur l’avertit en lui disant : " Simon, Simon, Satan a demandé à te cribler comme on crible le blé, mais j’ai prié pour toi, que ta foi ne défaille pas ". (Luc 32 : 31 et 32). Pierre lui répondit aussitôt :

" Je suis prêt à aller avec toi en prison, à la mort. Quand même tous les autres se scandaliseraient en toi, je ne serais jamais scandalisé " (Matthieu 26 : 33).

Jacques, Jean peuvent te laisser, mais tu peux compter sur moi.

Le Seigneur l’avertit de nouveau :

" Pierre, je te dis que le coq ne chantera point aujourd’hui que tu n’aies nié trois fois de me connaître ". (Luc 23 : 34).

Malgré tout, Pierre continue à dire qu’il est prêt à la suivre jusqu’à la mort.

Cette assurance est souvent précurseur de la chute.

Marchons humblement et doucement.

Nous avons un grand Tentateur ; et dans une heure prochaine nous pouvons être surpris et donner du scandale à l’Eglise et au monde.

Le second degré dans la chute de Pierre est le sommeil.

Si Satan peut assoupir l’Eglise, il se sert des chrétiens mêmes pour faire son œuvre.

Au lieu de veiller une heure à Gethsémané, Pierre s’endort et il oblige le Maître à faire cette question : " Ne pouvez-vous veiller une heure avec moi ? " Matthieu 24 : 40

Le troisième pas qu’il fait vers la chute, c’est de se confier aux forces charnelles pour le combat qui va se livrer.

Le Seigneur le reprend encore : " Ceux qui tireront l’épée périront par l’épée ".

Matthieu 26 : 52.

Jésus, dans cette occasion, doit refaire ce que Pierre a fait : Guérir l’homme dont l’oreille a été amputée.

Ensuite, " Pierre suit de loin ".

Pas à pas le disciple courageux s’éloigne et finit par abandonner son Maître.

Quelle chute se prépare quand un enfant de Dieu s’éloigne des bonnes choses, quand il s’associe aux plaisirs mondains, quand ses amis sont choisis dans le monde !

Il ne tarde pas, en bien des cas, à déshonorer un nom respecté, et Jésus est de nouveau trahi par l’un des siens.

Et l’exemple de ce chrétien déchu, quelle pierre d’achoppement pour les faibles !

Pierre se familiarise avec les ennemis de Christ.

Une servante lui dit : " Toi aussi, tu es avec Jésus de Nazareth ".

Mais lui, devant tous, répond : " Je ne sais ce que tu dis ! "

Et quand, arrivé dans le vestibule, une autre servante le voit et dit : " Celui-ci est aussi avec Jésus de Nazareth ", il le nie avec serment : " Je ne connais pas cet homme ".

Une heure s’écoule et le disciple infidèle ne se rend pas compte de sa chute ; un autre lui affirme qu’à son accent il le reconnaît pour un Galiléen ; Pierre se met en colère, il commence à jurer ; il renie son Maître pour la troisième fois, et alors le coq chante (Matthieu 26 : 69/ 74).

Il commence par la présomption, et, pas à pas, il est conduit jusqu’au triple reniement.

A ce moment, le Seigneur aurait pu l’accabler par des questions, par des reproches, mais non, rien de tout cela : Jésus regarde Pierre.

Oh ! Ce regard, de quelle tendresse, de quel amour n’était-il pas rempli !

Le cœur de l’infidèle disciple se brise, il sort et pleure amèrement.

Après la résurrection, voyez comme Jésus agit avec tendresse envers ce disciple rebelle.

L’ange qui se tenait dans le sépulcre dit : " Allez, dites aux disciples et à Pierre ". (Marc 16 : 7).

Le Seigneur n’oublie pas Pierre, quoique celui-ci l’ait renié trois fois, et il envoie un message spécial au disciple repentant.

Que notre Sauveur est tendre et qu’il est aimant !

Chers amis, venez à lui.

Que le regard aimant du Maître gagne votre cœur, et qu’il puisse vous rendre la joie de son salut.

Avant de terminer, laissez-moi espérer que ces pages ramèneront à Dieu quelques chrétiens égarés. Nous n’aurions jamais eu le 32ème psaume, si David n’avait pas été pardonné :

" Heureux celui dont la transgression est pardonnée et dont le péché est couvert ! "

Le psaume 51 n’a-t-il pas été écrit par un enfant de Dieu en état de chute, à qui Dieu avait rendu la paix du cœur ?

Je prie Dieu qu’Il daigne ramener ses enfants égarés, et les rendre mille fois plus utiles qu’ils ne l’ont jamais été.

Il entendra cette prière.

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