Pasteur baptiste - Directeur de banque

Je conserve encore soigneusement dans ma Bible un petit traité intitulé :

" C’est à vous que cette parole de salut est adressée ", édité par la Maison de la Bible voici plus de 50 ans.

- Ses premiers propos me rappellent les bases essentielles relatives au salut et se terminent par un questionnement personnel.

En voici le principal :

Que faut-il que je fasse pour être sauvé ?

1er – Prenez votre place de pécheur devant Dieu ; repentez-vous de votre péché en l’abandonnant.

2ème – Recevez le Seigneur Jésus comme votre substitut, votre Sauveur et Seigneur.

3ème – Croyez en toute simplicité à ce que Dieu vous dit dans sa Parole à cet égard.

Comment je sais que je suis sauvé ?

Je me repose sur la personne et l’œuvre du Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu, ainsi que sur l’autorité absolue de la Parole de Dieu.

Suit cet engagement personnel que j’ai contracté, il est demeuré le mien jusqu’à ce jour :

" Je reçois le Fils de Dieu comme mon Sauveur personnel aujourd’hui et, d’après sa Parole, je crois qu’il me reçoit comme son enfant (selon l’Evangile de Jean 1 : 12 et 13).

A l’époque je me trouvais à Baudens, petit village d’Algérie à quelques kilomètres de Sidi-Bel-Abbès. Nous étions le 18 septembre 1958 ; il était 17 h 45.

Ainsi, à un mois de mon 23ème anniversaire, j’entrai dans une vie nouvelle, je naissais de nouveau par l’Esprit de Dieu et conformément à sa Parole.

Sur cette terre d’Algérie, pendant le conflit que nous connaissons et où tant de jeunes de mon âge ont perdu leur vie, il me fut fait la grâce de recevoir la vraie vie, celle qui vient de Dieu et qui nous est offerte par le Seigneur Jésus-Christ.

Je suis né à l’automne 1935, quelques années avant la 2ème guerre mondiale.

J’étais le 5ème d’une famille de 8 enfants d’un milieu ouvrier.

Mon père, orphelin depuis l’âge de 12 ans, était employé à la SNCF et ma mère avait la charge d’élever les enfants (sans allocations familiales à l’époque).

Bien que mes parents étaient assez éloignés de la religion, ils désiraient que leurs enfants aient un minimum d’éducation religieuse ce qui, pour eux, était un gage de ne pas tomber dans la délinquance.

Ainsi, dès qu’un nouveau-né venait enrichir la famille, sa première sortie était pour le baptême à l’Eglise Catholique.

Une démarche envisagée comme une réelle protection.

Cela aurait fait scandale de ne pas se soumettre à cette formalité.

Ma marraine, qui était croyante catholique, prononça à mon égard le jour de mon baptême, cette parole : " Celui-ci je le voue à être prêtre ".

(Au sens biblique du terme sa parole a été exaucée même si, dans sa pensée, elle aurait souhaité autre chose : Je suis le premier dans ma famille à être devenu protestant ! ….)

Dans mon enfance et mon adolescence, j’ai fréquenté assez régulièrement l’Eglise Catholique et même après ma communion solennelle alors que la plupart des jeunes abandonnaient après cette étape.

Était-ce par conviction ?

Était-ce pour ne pas déplaire à mes parents ?

J’aurais aujourd’hui beaucoup de mal à me prononcer.

Sans doute y aurait-il un peu des deux.

Ce dont je me souviens par contre, c’est que mon assistance à l’Eglise me servait parfois d’alibi pour me procurer des espaces de liberté.

Par exemple quand j’avais envie de sortir un soir et pressentant un refus de mes parents je rédigeais, avec bien entendu une écriture modifiée, une petite invitation à assister à une réunion à l’Eglise le soir que je faisais porter chez moi par un petit voisin (complice malgré lui…).

A mon retour du travail le soir (j’ai commencé ma vie active à 16 ans), ma mère me disait :

" Tu as une invitation pour une réunion ce soir à l’Eglise ".

Je montrais alors une mine agacée mais, au fond de mon cœur, je me disais : " Chic cela a marché ! … "

Ainsi j’avais quartier libre pour la soirée et, en prime, la bénédiction de mes parents.

Ma vie, comme celle de beaucoup de jeunes, était faite de hauts et de bas.

J’étais loin, très loin d’être un modèle et je fus acteur ou complice de bien des actes dont je ne suis pas fier aujourd’hui mais cependant, malgré les nombreuses occasions, je ne suis jamais tombé dans la délinquance.

Puis vint le moment du service militaire, j’avais 20 ans ½.

Après 5 mois de classes en France, je fus envoyé en Algérie pour 24 mois.

Ce fut un véritable tournant dans ma vie.

Dans ce pays, pendant une période de trouble intense où tout pouvait basculer d’un moment à l’autre, la question de l’existence même de Dieu s’imposa à moi.

Ce n’était pas un souci majeur mais quand même ! ……

Je n’avais jamais eu de réponse satisfaisante dans mon éducation religieuse.

C’est à cette époque que je fis connaissance avec un jeune de mon régiment. Il était engagé volontaire.

Nous avons sympathisé.

J’étais interpellé par sa façon de se conduire et d’envisager sa vie.

Il était, comme moi, radiotélégraphiste, ce qui nous donnait souvent l’occasion de prendre ensemble des permanences de nuit.

Je fus donc appelé à faire davantage connaissance avec lui.

Je voulais savoir pourquoi sa vie était différente de beaucoup d’autres, dont la mienne.

Pourquoi il était si serein dans une période aussi difficile.

Ce fut pour moi un électrochoc d’apprendre qu’il était protestant.

J’avais tellement entendu dire du mal des protestants, y compris dans mon Eglise (ce qui n’est généralement plus le cas maintenant et c’est tant mieux), que ce fut pour moi un véritable choc ; mais je devais admettre que celui avec lequel je commençais à avoir une amitié profonde était un hérétique.

J’avais de la peine pour lui ; il s’était égaré loin de la sainte Eglise Catholique, l’unique Eglise, comme on me l’avait enseigné.

Ceci dit, il ne manquait jamais une occasion pour me parler de la Bible et de sa foi malgré une grande timidité.

Pour lui, la Bible était la Parole de Dieu et la seule et unique source d’autorité.

Cela me remettait profondément en cause et, après réflexion, je réalisai que sa démarche était assez logique.

Même dans mon Eglise, la Bible y était décrite comme la Parole de Dieu, alors pourquoi ne pas, moi aussi, m’intéresser à son message qui était, pour moi, entièrement méconnu.

J’ai donc écrit à mon curé pour lui en demander un exemplaire.

Sa réponse fut du genre : " Malheureux c’est un sacrilège que de lire et méditer la Bible sans un ecclésiastique pour l’enseigner. "

Là aussi les temps ont bien changé et c’est tant mieux.

Après une longue hésitation, il finit néanmoins par m’en envoyer une, mais comme je trouvais le temps long et mon impatience étant forte, j’avais réussi à en acheter une à la Maison de la Bible à Oran.

Alors pour moi commença un long chemin de méditation, j’avais beaucoup de plaisir à lire ma Bible mais j’avais en moi un désir inavoué de prouver, par les Ecritures, que mon ami avait tort de vivre sa foi en dehors de la seule vraie et unique Eglise ! ….

Néanmoins, tout doucement, mon amitié pour cet ami (Rolland) grandissait.

Mais un jour, au fil de mes lectures de la Bible, je tombai sur un passage du livre de l’Exode (chapitre 20) qui nous rapporte l’épisode où Dieu donna les 10 commandements à Moïse.

Je pensais bien les connaître pour les avoir récités dans mon Eglise, mais, avec stupéfaction je découvris qu’un de ces commandements, celui qui nous défend de faire des images taillées et de nous prosterner devant elles, était absent de mon éducation religieuse.

Or, j’avais souvent sur moi une petite statuette de Saint Antoine ; c’était comme un fétiche….

Alors j’ai pensé :

Comment se fait-il que l’Eglise a osé supprimer ce commandement.

Quel droit a-t-elle de tronquer la Parole même de Dieu ?

Et comment alors peut-elle encore parler des 10 commandements alors qu’elle n’en enseignait que 9 ?

J’ai appris par la suite qu’un commandement avait été coupé en 2, ainsi le compte y était ! ….

Alors le doute s’installa dans mon cœur quant à la crédibilité des enseignements de mon Eglise.

Par la suite, j’ai aussi découvert bien des passages de l’Ecriture en contradiction totale avec les dogmes de mon Eglise.

J’étais devant un dilemme :

Ou j’accordais ma confiance à ce qui, jusqu’à présent, m’avait été enseigné ou j’accordais une confiance totale à la Bible.

Choix douloureux mais la vérité s’imposait à ma conscience.

Je fis le choix de la Parole de Dieu et du même coup mon ami Rolland n’était plus un hérétique, un égaré, mais un homme éclairé et fidèle à la Parole de vérité que Dieu nous a donnée.

Cependant les choses ne sont pas si simples.

J’ai vécu de longs mois de lutte intérieure.

C’est très difficile de remettre en cause, du jour au lendemain, tous les enseignements religieux, mais par honnêteté spirituelle, je me sentais appelé à fonder ma vie sur des bases nouvelles qui ne pouvaient jamais être remises en cause car fondées sur Celui qui était devenu pour moi " le chemin, la vérité et la vie. "

Mais pour cela, je devais reconnaître devant Dieu que j’étais un homme pécheur.

Je devais quitter ma position de redresseur de torts et cesser de défendre " mon Eglise ".

Par la grâce de Dieu, je capitulai et, ce jour du 18 septembre 1958, je passai par une vraie repentance et remis ma vie entre les mains de Celui qui était devenu pour moi mon Sauveur : Le Seigneur Jésus-Christ.

Depuis bientôt 54 ans, je vis " de et dans " la grâce du Seigneur.

La méditation de la Bible occupe une place centrale dans ma vie, quotidiennement elle m’éclaire, me réconforte et m’aide à progresser dans la connaissance de Celui qui est " le chemin, la vérité et la vie. "

Et je réalise chaque jour davantage combien j’ai encore à grandir dans la connaissance de Jésus-Christ mais j’ai confiance en lui :

" Celui qui a commencé en moi cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ " (Philippiens 1 : 6).

Voici donc en résumé mon témoignage de conversion mais je voudrais y ajouter 2 mots.

Quand je fus libéré de mes obligations militaires, à mon retour dans mon foyer (je m’étais marié pendant mon service militaire en janvier 1958), en octobre 1958, ma femme a cru que j’étais tombé dans une secte.

Elle me voyait attaché à la Parole de Dieu et pouvait constater qu’un changement était intervenu dans ma vie.

Discrètement, le Seigneur travailla son cœur à un tel point qu’à certains moments, alors qu’elle faisait le ménage, elle se sentait poussée à aller lire ma Bible sans bien sûr me l’avouer.

Ce n’est qu’après sa conversion, quand elle avait l’occasion de témoigner, que j’ai appris cela.

Un jour, elle accepta de m’accompagner à une convention en Normandie et, là-bas, le Seigneur lui avait donné rendez-vous.

Lors d’une réunion, elle fut profondément touchée par une prophétie qui mit fin à ses résistances.

Le Seigneur venait de remporter une belle victoire.

17 ans s’étaient écoulés depuis ma conversion. Cela avait été long, très long, mais maintenant nous étions à deux pour vivre cette vie nouvelle, cadeau de la grâce de Dieu.

Toute la gloire soit rendue à Dieu pour le don de Jésus dans notre vie.

Jean FONTAINE

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