Une minute trop tard

Le pasteur B. était d’une exactitude scrupuleuse.

Soit qu’il s’agit du culte du dimanche, d’une bénédiction nuptiale ou d’un ensevelissement, à l’heure fixée, il était à son poste et le service commençait.

Toutefois ses paroissiens eurent de la peine, au début, à accepter ce travers de leur pasteur, eux qui avaient la douce habitude d’arriver régulièrement en retard.

Maintenant, s’ils se rendaient à un enterrement, à peine approchaient-ils de la maison mortuaire, qu’ils s’apercevaient que toute la cérémonie était terminée.

Enfin, agacé du procédé indélicat de leur pasteur qui ne se dirigeait que d’après sa montre et non d’après leur bon plaisir, quelques paroissiens envoyèrent au presbytère un mandataire chargé de questionner le pasteur au sujet de sa hâte intempestive.

- Mon cher ami, répondit l’inculpé avec douceur, si vous voulez me promettre de m’écouter patiemment, je vous raconterai pourquoi je suis si ponctuel :

" Je venais d’être consacré, lorsqu’on me demanda de desservir pendant un mois un poste de pasteur dans une paroisse de montagne, très écartée. Je m’y rendis avec joie.

" Au bout de quelques semaines, obligé de rentrer chez moi, je pris congé de mes braves montagnards en leur promettant que je reviendrais encore le dimanche suivant leur annoncer la Parole de Dieu, s’ils voulaient de leur côté, se rencontrer nombreux à l’Eglise.

" Les journées s’écoulèrent trop vite à mon gré sous le toit paternel : Le samedi m’arracha à la douce vie de famille en me rappelant ma promesse.

" Encore une heure supplia ma sœur ; allons faire une petite promenade en bateau !

" Je cédai et bientôt nous voguions sur le fleuve limpide, oublieux de tout souci, jouissant de cette belle journée et du bonheur d’être balancés en cadence sur l’onde azurée.

" Soudain, je tire ma montre. Comme le temps avait fui ! Je n’avais plus que quinze minutes devant moi pour me rendre à la gare.

" Déposer ma sœur sur la berge, amarrer notre canot fut l’affaire d’un instant, puis je courus de toute la vitesse de mes jambes dans la direction de la gare. Comme je l’atteignais, haletant, le train se mettait en marche.

" Mes appels désespérés, mes signaux, mes efforts pour lutter de vitesse avec la vapeur, tout fut inutile.

" Je vis avec consternation le train qui devait m’emporter disparaître à ma vue.

" Un aveugle, conduit par sa petite fille, avait fait quatre lieues de chemin pour entendre la prédication de l’Evangile. Mais le pasteur ne vint pas ; il s’était attardé d’une minute seulement !

" Non loin de l’Eglise, dans un chalet sur le versant de la montagne, une enfant malade attendait la visite du pasteur ; il lui avait promis dimanche passé qu’il viendrait prier avec elle après le culte. Mais le pasteur ne vint pas ; il s’était attardé d’une minute seulement !

" Ce fut la dernière fois que le vieillard put se faire conduire jusqu’à l’Eglise ; il n’eut plus jamais l’occasion d’entendre annoncer la Parole de Dieu.

" L’enfant malade mourut avant ma prochaine visite et je ne pus que verser des larmes sur son cercueil. J’avais été une minute en retard !

" Profondément humilié, je suppliai Dieu à genoux de me pardonner et je fis vœu de ne plus jamais me mettre en retard.

" Vous comprenez maintenant, mon ami, pourquoi je suis si ponctuel. "

Que de personnes perdent leur âme pour avoir laissé passer seulement une minute !

F. G.

Moi, je ne vais pas au culte !

Ce que Dieu en pense :

Je n’ai pas le temps :

Tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est vraiment nécessaire. (Luc 10 : 41 et 42)

Il fait trop mauvais temps…

Soyez des hommes, fortifiez-vous. (1 Corinthiens 16 : 23)

Je n’ai pas d’habits convenables…

L’homme regarde ce qui frappe les yeux, mais l’Eternel regarde au cœur. (1 Samuel 16 : 7)

On peut aussi bien prier chez soi qu’au temple…

Qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble ! C’est là que Dieu envoie sa bénédiction. (Psaume 133 : 1)

Le temple est trop loin de chez moi….

Je suis dans la joie quand on me dit : Allons à la maison de l’Eternel. (Psaume 22 : 1)

Admirer Dieu dans la nature vaut un sermon….

Mieux vaut un jour dans la maison de Dieu que mille ailleurs. (Psaume 84 : 11)

Ceux qui vont au temple ne sont pas meilleurs que moi….

Le pharisien priait ainsi : Oh ! Dieu, je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme les autres ! (Luc 18 : 11)

Le pasteur répète toujours la même chose….

Je ne me lasse pas de vous dire les mêmes choses, et pour vous cela est nécessaire. (Philippiens 3 : 1)

(Réveil, digeste chrétien)

Tous ces gens qui ont besoin de moi !

Interview d’une vielle dame impotente, immobilisée dans un hospice.

" Que faites-vous grand-mère, durant les longues heures de la nuit ? "

- Je voyage….

Par la pensée, je parcours le monde, du plus proche au plus lointain.

Mes voisines de salle que j’entends gémir, les infirmières qui font la ronde, toute cette vie douloureuse de l’hospice qui ne s’arrête pas la nuit…

Puis, en esprit, je saute le mur : Ces rues, ces maisons, avec leurs habitants. Il y a ceux qui naissent et ceux qui meurent….

Il y a ces ménages désunis, des enfants malheureux, des mères inquiètes, des pécheurs qui offensent Dieu, des travailleurs attardés sous la lampe…

Je pense à ceux qui travaillent la nuit dans les usines, et à ceux de la terre, accablés de fatigue, et que la première lueur de l’aube arrachera au repos.

Je pense à ceux qui assurent la marche des trains, des bateaux, des avions. Avec eux je franchis les frontières et les océans…

Je suis tantôt avec les habitants du pôle dans leurs maisons de neige, tantôt avec les noirs d’Afrique dans leurs cases….

Je suis avec ceux qui souffrent la persécution, avec les voyageurs dans le désert, avec les détenus dans leurs prisons.

Partout des millions et des millions d’êtres humains, si différents de moi et pourtant, comme moi, créés à l’image de Dieu, rachetés par Jésus-Christ.

Tous ces gens que je ne vois pas, que je ne connaîtrai jamais, ce sont mes frères, mes frères qui ont besoin de moi.

Quand j’ai bien réfléchi à tout cela, je récite le " Notre Père " : Alors quel sens nouveau prennent ces paroles ! : " Que ton règne vienne. "

Seule ? Allons donc ! Ma famille est immense.

Immobile ! Mais non ! Je touche jusqu’aux extrémités de la terre.

Inutile ! Je ne crois pas ! Il y a tant de travail pour que le règne de Dieu arrive !

D’après le P. GORREE

Que faites-vous pour amener le monde à Dieu ?

" Nous avons besoin que les vérités et les doctrines de la Bible s’emparent de l’âme des hommes…. Il nous faut être une Bible vivante, militante, conquérante, une Bible ouverte que chacun autour de nous puisse voir, saisir, afin que de notre être rayonnent sur tous ceux qui nous approchent, la liberté, la lumière et l’amour. "

Lorsque vous songez au mépris qui accueille l’amour et le sacrifice de Jésus-Christ, éprouvez-vous de la satisfaction à penser que vous consacrez votre temps, votre argent, votre famille, vos capacités à mettre fin aux antagonismes diaboliques et à amener le monde rebelle aux pieds du Sauveur ?

Votre condition spirituelle est-elle actuellement aussi satisfaisante qu’à l’époque de votre conversion ?

Vous êtes certainement plus instruit qu’alors des choses de Dieu.

Vous savez mieux chanter, prier avec plus d’assurance, parler d’abondance et avec à-propos.

Vous avez approfondi votre connaissance de la Bible et les plans, les mobiles, les méthodes du Salut n’ont plus de secret pour vous.

Votre situation matérielle s’est améliorée ; vous avez gagné le respect de votre entourage et de nombreux amis qui vous aiment et vous croient un homme sanctifié et béni.

Mais, au fond de vous-même, êtes-vous convaincu que votre amour pour Dieu et votre dévouement au salut des âmes sont aussi ardents que dans les jours qui ont suivi votre conversion ?

Etes-vous sûr qu’ils sont ce qu’ils doivent être ?

Je ne vous demande pas si Dieu, ou les anges, ou votre assemblée sont satisfaits de votre vie spirituelle, mais l’êtes-vous vous-même ?

Si vous ne pouvez pas répondre affirmativement, vous savez ce qu’il vous faut faire : Humiliez-vous devant Dieu, repentez-vous, confessez vos manquements, consacrez-vous à nouveau, croyez, recevez une nouvelle effusion de la grâce de Dieu, et partez ensuite à la conquête des âmes.

William BOOTH

Justice !

Un " Monsieur " a laissé sa voiture en stationnement interdit.

Il a eu un procès-verbal. C’était juste. Mais il ne l’a pas payé. Il avait un ami " bien placé ". C’est injuste. Moi qui n’en avais pas, j’ai dû payer.

Un ancien gangster coule des jours heureux sur la Côte d’Azur, alors qu’il a volé, fraudé, débauché. Mais on n’a jamais pu le " pincer ". Injustice.

Un homme révolté, retranché dans sa ferme, abat un gendarme, tue ses deux enfants. Qui était coupable ? Qui était innocent ?

Ces faits-divers, avant tant d’autres nous rappellent douloureusement que la vraie justice est bien rare.

Que la société, quelle que soit son organisation dans l’humanité tout entière, est détraquée.

Parce que c’est le cœur de l’homme qui est mauvais, et que son intelligence est bornée.

Il y a, de temps en temps, ici et là, dans le domaine de la justice comme dans les autres, des sursauts : On réformera, on épurera, on en finira avec telle injustice, tel mal social.

Et puis, peu à peu, ce qui a été réparé se détériore, pendant que les efforts se portent sur un autre problème.

On soupire après un monde où il n’y aurait plus d’injustice ; où les juges, les jurés et les avocats seraient toujours parfaitement impartiaux ; où employeurs et employés seraient toujours justes et équitables ; où il n’y aurait plus d’opprimés.

Ce soupir est monté, de tous temps, et en tous lieux, de la terre vers le ciel.

Oui, les efforts des hommes se sont toujours révélés impuissants.

Car pour que la justice règne dans la société, dans tous les domaines, il faudrait que le cœur des individus soit changé, délivré du mal, du péché.

Dieu seul peut opérer cette transformation.

Encore faut-il que l’homme, individuellement, s’abandonne à lui, et, de son côté, enlève l’obstacle qui empêche Dieu d’agir.

Cet obstacle, c’est sa culpabilité, venant de son état de pécheur à l’égard de Dieu, venant du fait qu’il a piétiné la loi de Dieu, écrite dans son cœur.

Dieu ne serait pas un juste Juge s’il ne condamnait pas les coupables.

Commandant aux hommes la justice, il ne peut pas donner l’exemple de l’injustice.

C’est pourquoi son Fils, Jésus-Christ, est venu pour prendre la place des coupables, volontairement, et pour subir le châtiment qu’ils méritaient.

Cela, il l’a fait en mourant sur la croix.

C’est en regardant à la croix qu’on peut dire : Justice est faite.

La faute a été expiée, non par les coupables, mais par leur remplaçant.

Lui-même a dit, avant son dernier soupir : " Tout est accompli ".

Et le Juge a accepté.

Mais tous les coupables sont-ils automatiquement graciés, parce que Jésus est mort pour tous ?

Non.

Il faut encore que chaque coupable demande personnellement à Jésus-Christ d’être son avocat auprès du Juge.

Etant lui-même celui qui a expié pour le coupable, il peut obtenir, lui seul, la grâce du coupable, le pardon (1 Jean 2 : 1).

Alors, l’obstacle qui séparait de Dieu, qui empêchait d’agir, étant ôté, il peut accomplir le miracle annoncé par ses serviteurs : " Je vous donnerai un cœur nouveau et un esprit nouveau " (Ezéchiel 36 : 26).

Un cœur et un esprit capables d’être justes à l’égard du semblable, de résister au courant de fraude et de mensonge.

" Le Royaume de Dieu…. c’est la justice, la paix et la joie par le Saint-Esprit " (Romains 14 : 17).

Pas de justice véritable, sur la terre, sans contact avec le JUSTE.

Mais l’humanité, dans son immense majorité, se prive de l’action du LIBERATEUR et demeure livrée à l’injustice.

Le chrétien y est souvent seul, victime parfois lui-même de l’injustice qui règne.

Mais il n’est pas vraiment seul, puisque son Juge est devenu son Père, et prend soin de lui.

Il lui dit : Ne pactise pas avec l’injustice. Mais supporte sans murmures les injustices qui peuvent se dresser contre toi. (1 Corinthiens 6 : 7).

Je veille, et " je ferai paraître ta justice comme la lumière " (Psaume 37 : 6), te donnant plus que ce qu’on veut te prendre.

L’injustice régnera-t-elle donc toujours sur la terre ?

Non, car un jour commencera le " règne de la justice. "

Lorsque Jésus reviendra dans sa gloire, il soumettra toutes les nations.

" Voici, les jours viennent, dit l’Eternel, où je susciterai à David un germe juste ; il régnera en roi et prospérera, il pratiquera la justice et l’équité dans le pays " (Jérémie 23 : 5 et 6).

" Nous attendons, dit l’apôtre Pierre en parlant de l’avènement du Seigneur, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre où la justice habitera " (2 Pierre 3 : 13).

Disciples de Jésus-Christ, vivons donc dès maintenant dans la justice, en témoins de ce Royaume qui vient, " attendant et hâtant l’avènement du jour de Dieu. "

GUITON (l’Evangéliste)

Les dix commandements du parfait mauvais éducateur

Décontenancé devant la démission de certains parents, un professeur de lycée eut l’idée d’afficher dans son bureau ces précieuses recommandations. Qu’on en juge ! …..

1 – Dès l’enfance, donnez-lui tout ce qu’il désire. Il grandira ainsi en pensant que le monde entier lui doit tout.

2 – Ramassez ce qu’il laisse traîner. Ainsi, il sera sûr que les autres sont toujours les responsables.

3 – Ne lui dites jamais : " C’est mal ", il pourrait faire un complexe de culpabilité. Et plus tard, lorsqu’on l’arrêtera pour vol d’auto, il sera persuadé que c’est la société qui le persécute.

4 – Que tous ses désirs soient satisfaits : Nourriture, boissons, confort, sinon il sera frustré.

5 – S’il dit des grossièretés, riez ; il se croira très malin.

6 – Laissez-lui tout lire. Stérilisez sa vaisselle, mais laissez son esprit se nourrir d’ordures.

7 – Disputez-vous toujours devant lui. Quand votre ménage craquera, il n’en sera pas choqué.

8 – Donnez-lui tout l’argent qu’il réclame. Qu’il n’ait pas à le gagner. Il ferait beau voir qu’il ait les mêmes difficultés que vous !

9 – Prenez toujours son parti contre ses voisins, les professeurs, la police.

10 – Et quand il sera vraiment un vaurien, proclamez vite que vous n’avez rien pu en faire.

André ROUEDE

Que pensez-vous de cela, chers lecteurs ?

Départ prometteur pour l’avenir !

Si les parents faisaient leur devoir d’éducateurs à la maison, en corrigeant leurs enfants, il ne serait pas nécessaire aux enseignants de devoir punir.

N’êtes-vous pas frappés comme moi de voir dans les grands magasins le nombre d’enfants qui touchent à tout ce qui est à la portée de leurs mains, sans que la mère ou le père n’intervienne.

Il serait bon de méditer les " PROVERBES DE SALOMON " qu’un aimable correspondant a eu la bonté de relever pour nous.

Paroles de Dieu touchant à l'éducation des enafnts

(Proverbes de Salomon – Traduction biblique de Louis Segond)

Proverbes 13 : 24 :

Celui qui ménage sa verge hait son fils, mais celui qui l’aime cherche à le corriger.

Proverbes 19 : 18 :

Châtie ton fils, car il y a encore de l’espérance, mais ne désire point de le faire mourir.

Proverbes 20 : 11 :

L’enfant laisse déjà voir par ses actions si sa conduite sera pure et droite.

Proverbes 22 : 6 :

Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre ; et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas.

Proverbes 22 : 15 :

La folie est attachée au cœur de l’enfant ; la verge de la correction l’éloignera de lui.

Proverbes 23 : 13 :

N’épargne pas la correction à l’enfant ; si tu le frappes de la verge, il ne mourra pas.

Proverbes 23 : 14 :

En le frappant de la verge, tu délivres son âme du séjour des morts.

Proverbes 29 : 15 :

La verge et la correction donnent la sagesse, mais l’enfant livré à lui-même, fait honte à sa mère.

Proverbes 29 : 17 :

Châtie ton fils, et il te donnera du repos, et il procurera des délices à ton âme.

Pour mieux faire comprendre la valeur que Dieu attache au châtiment, nous ajoutons encore les versets 6 à 11 du chapitre 12 de l’épître aux Hébreux :

" Le Seigneur châtie celui qu’il aime, et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils.

" Supportez le châtiment, c’est comme des fils que Dieu vous traite, car quel est le fils qu’un père ne châtie pas ?

" Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils !

" D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas, à bien plus forte raison, nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie ?

" Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon, mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté.

" Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice. "

H.

Les mini-chrétiens

Chers amis, je ne vous étonnerai sans doute pas en vous disant que nous vivons actuellement dans ce qu’on pourrait appeler un mini monde.

Après les minis jupes, on s’est mis à parler dans certains pays de mini radios, de mini autos, mini discours…

Et bien ! Pourquoi ne pas parler aujourd’hui des minis chrétiens ?

Un mini chrétien est tout d’abord un mini lecteur de la Bible.

Il n’a pas compris la portée du message biblique pour sa vie de chaque jour.

Il ne connaît pas encore la joie, l’enrichissement que l’on éprouve à se recueillir chaque jour sous le regard de Dieu en ouvrant sa Parole, la Bible, en lui demandant de parler à notre cœur et de nous donner les avertissements, les encouragements, les promesses, les consolations dont nous aurons besoin non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour aider éventuellement ceux qui se trouveront sur notre route.

Oui, tant de gens se contentent de lire rapidement un ou deux versets de la Bible, consacrant à cela une ou deux minutes par jour, plutôt par acquit de conscience.

Ah ! Si ces croyants prenaient le temps d’écouter Dieu leur parler au travers de sa Parole, au lieu de rester des minis chrétiens, ils deviendraient des chrétiens adultes, des chrétiens forts et joyeux qui feraient envie à d’autres.

On reconnaît aussi un mini chrétien au fait qu’il consacre très peu de temps à la prière, au dialogue avec Dieu, à ces entretiens en tête à tête qui apportent à l’homme un tel enrichissement intérieur.

Le mini chrétien auquel je fais allusion maintenant se contente d’adresser à Dieu deux ou trois requêtes généralement très égoïstes, qui gravitent autour de ses petits intérêts personnels.

On l’entendra dire par exemple : " O Dieu, bénis-moi aujourd’hui, bénis ma femme, bénis mes enfants, et aide-moi dans mon travail. Amen ! "

Ce mini chrétien qui vit ainsi replié sur lui-même n’a pas compris que, par notre prière, nous pouvons devenir des collaborateurs de Dieu dans l’accomplissement de son plan de salut pour le monde.

Il s’agit non pas seulement de demander à Dieu d’une façon égoïste qu’Il nous accorde ce qui nous arrange, mais de comprendre ce qu’Il voudrait faire dans nos vies et à travers nous, de le laisser mettre en nous par le Saint-Esprit ses prières qu’Il est prêt à exaucer.

Il n’est pas étonnant, dès lors, chers lecteurs, qu’un tel chrétien soit aussi ce que je pourrais appeler encore un mini gagneur d’âmes.

Oui, un homme qui consacre si peu de temps à l’écoute de ce que Dieu voudrait lui dire par sa Parole et si peu de temps aussi au dialogue avec lui, n’a pas généralement un zèle extraordinaire pour rendre témoignage à d’autres de ce que Jésus-Christ est pour lui.

Et pourtant, dois-je vous rappeler cette parole que vous pouvez relire dans le livre des Actes des apôtres, au chapitre 1, verset 8, cette parole de Jésus adressée aux disciples le jour de l’Ascension, mais qui nous concerne évidemment nous aussi, chrétiens du XXème siècle ?

" Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins, à Jérusalem d’abord, puis jusqu’aux extrémités de la terre. "

Chers amis, nous sommes inexcusables si, ayant reçu de Dieu la grâce, le pardon et l’assurance de la vie éternelle, nous ne rendons pas témoignage à ceux qui ne connaissent pas encore le Seigneur de ce qu’Il voudrait être pour eux aussi :

- Un Seigneur qui pardonne leurs fautes,

- un consolateur qui les soutient à l’heure de l’épreuve,

- un médecin puissant pour guérir leurs maladies corporelles comme pour les aider dans leurs combats spirituels,

- un guide dans le dédale des chemins de l’existence,

- une source de force, de repos, de sagesse et de joie dans toutes les circonstances.

Pour être si peu zélé, il faut que le mini gagneur d’âmes dont je viens de vous parler soit aussi ce que je pourrais appeler un mini penseur.

Oui, ce chrétien au rabais, ce chrétien tiède, il n’a pas de très grandes ambitions.

Bien sûr, il a le désir d’aller au ciel, mais pourvu que là-haut il soit reçu à la toute dernière place, il sera content, il n’en demande pas davantage.

Seulement le malheureux, il n’a pas songé que beaucoup d’autres minis chrétiens seront tout comme lui candidats à cette dernière place au ciel.

Voyez-vous, chers lecteurs, les soixante-dix ou quatre-vingts ans que nous sommes appelés à passer sur cette planète, nous ferions mieux de les employer à servir le Seigneur de tout notre cœur et de toutes nos forces en nous rappelant que nous sommes ici-bas pour nous préparer à l’éternité.

Evidemment, cela implique un choix et il s’agit d’imiter en cela Moïse dont il nous est dit dans la lettre aux Hébreux, chapitre 11, qu’il a préféré " souffrir avec le peuple de Dieu plutôt que d’avoir pour un temps la jouissance du péché. "

Un tel chrétien a aussi ce que je pourrais appeler un mini sens de la responsabilité.

Il ne faut pas lui demander d’accepter certaines responsabilités dans la vie de sa communauté locale.

Il est tout heureux de voir que d’autres s’engagent, tandis que lui, il reste prudemment à l’arrière, se contentant de regarder travailler les autres.

Ce n’est pas ainsi que Dieu l’entend.

S’Il s’est révélé à nous, s’Il nous a donné sa grâce, s’Il nous a acceptés comme ses enfants, c’est parce qu’Il a aussi préparé pour chacun d’entre nous des tâches précises que nous pourrons accomplir avec sa force et selon les directions qu’il nous donnera.

Les versets 8 – 10 de la lettre de Paul aux Ephésiens nous disent que ce n’est pas par nos bonnes œuvres que nous sommes sauvés, mais par la grâce de Dieu.

Puis l’apôtre ajoute que Dieu nous a sauvés en vue de l’accomplissement d’œuvres qu’Il " a préparées d’avance afin que nous les accomplissions ".

Un mini chrétien doit avoir ce qu’on pourrait appeler, et je le dis avec respect, un " mini Dieu. "

Lorsqu’il se trouve dans un service religieux où on chante par exemple " O Dieu, que tu es grand ", ce chrétien chantera de tout son cœur avec l’assemblée, mais que surgissent des difficultés imprévues, le voilà par terre.

Ses problèmes, tout d’un coup, prennent des dimensions énormes, tandis que son Dieu, lui au contraire, prend des proportions lilliputiennes.

Comme l’apôtre Pierre alors qu’il s’avançait sur les eaux durant la tempête, ce mini chrétien est fasciné par les vagues et le vent, au point de ne pas voir la main que Jésus tend vers lui pour le secourir.

Cet homme qui n’a qu’un mini Dieu est sans cesse en train de limiter le Seigneur en se représentant ce qu’Il va faire pour lui venir en aide, et il ne lui vient pas à la pensée que Dieu a mille manières, souvent imprévues, d’exaucer chacune de nos prières.

Il semble avoir oublié totalement cette parole du Christ : " Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite. "

Ce chrétien n’apporte à Dieu que des minis offrandes.

Il n’a pas compris que l’œuvre du Seigneur a besoin d’argent.

Ah ! Certes ! Il aime Dieu en paroles, mais il n’a pas réalisé qu’Il a besoin de nos offrandes volontaires.

Le message central de l’Evangile est résumé dans Jean 3 : 16 : " Dieu a tant aimé le monde, qu’Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. "

En face d’un tel sacrifice, tout ce que nous pouvons offrir au Seigneur est bien peu de choses.

Celui qui ne lui apporte que des minis offrandes ignore peut-être la promesse que Dieu nous a faite par le prophète Malachie au chapitre 3 et au verset 10 : " Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, mettez-moi à l’épreuve de la sorte, dit l’Eternel des armées, et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance. "

Oui, celui qui n’honore pas Dieu par sa consécration dans le domaine matériel, se prive lui-même d’immenses bénédictions.

Si nous trichons avec Dieu, c’est nous qui sommes les perdants, car, à ceux qui lui sont entièrement fidèles, s’adresse cette promesse : " Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse avec gloire en Jésus-Christ " (Philippiens 4 : 19).

Celui qui n’apporte au Seigneur que des minis offrandes ne recevra un jour qu’une mini récompense.

" Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi, " lisons-nous dans Galates 6 : 7.

C’est une loi vieille comme le monde, une loi qui se vérifie dans tous les domaines de la vie.

Donc, ne nous faisons pas d’illusions : Dieu ne donnera pas une maxi récompense pour un mini travail.

Il est certes plus facile d’être un mini chrétien qu’un maxi chrétien.

Mais souvenons-nous en : Quand nous paraîtrons devant le Seigneur, seuls les maxi chrétiens n’auront pas à se repentir.

Ami lecteur, si vous vous êtes reconnu dans ce portrait si rapide du mini chrétien, prenez maintenant et joyeusement la résolution d’appartenir tout entier au Seigneur Jésus-Christ.

Par son esprit qui viendra demeurer en vous, si vous le lui demandez, Il peut faire de vous dès aujourd’hui un maxi homme, une maxi femme, utiles à cette société qui a tant besoin de vous.

JESZE

Examen de conscience

… S’il fallait, pour confirmer votre foi, sacrifier vos avantages sociaux, les privilèges de votre rang, le plaisir, la bonne compagnie, seriez-vous encore chrétien ?

S’il fallait avoir une nourriture moins délicate, une demeure plus humble, des habitudes gênantes, seriez-vous encore chrétien ?

S’il fallait renoncer aux affaires publiques, rentrer dans l’obscurité d’une vie sans influence, seriez-vous encore chrétien ?

S’il fallait refuser à votre esprit le plaisir d’études attrayantes, les jouissances d’une curiosité savante, seriez-vous encore chrétien ?

S’il fallait, de chrétien distingué, de conducteur des âmes, de lumière des petits, descendre vous-même au rang des petits, être humilié par vos inférieurs, conseillé par les simples, repris par les pauvres, seriez-vous encore chrétien ?

S’il fallait faire cause commune avec des hommes que le monde n’aime pas, et qui, singuliers peut-être par leurs formes, sont respectables par leur zèle et leur piété, seriez-vous encore chrétien ?

S’il fallait une fois vous prononcer dans des sociétés que vous aimez à voir, être confronté à un incrédule que vous redoutez, confesser la rédemption dans une assemblée de beaux esprits déistes, seriez-vous encore chrétien ?

Voila des questions que nous devons tous nous adresser à nous-mêmes afin de nous connaître.

N’hésitons pas à le faire.

Souvent cette inclination mondaine, cette idole intérieure est malaisée à découvrir ; on peut l’adorer longtemps sans la voir, on lui rend un culte dont on n’a pas conscience.

Mais, si au milieu d’une profession sincère du christianisme, on observe en soi de la froideur, de l’indifférence, du dégoût, une sorte d’incohérence de la vie, c’est un symptôme qu’il ne faut pas négliger.

Il annonce qu’il y a de l’interdit sous notre toit, ce qui fait que la bénédiction de Dieu ne peut y descendre.

Il révèle la présence d’une idole sur l’autel de notre cœur, idole qui empêche le Saint-Esprit d’y habiter.

Il dénonce un amour qui repousse l’amour de Dieu.

Si toute la plante meurt, cherchez sous l’écorce le ver imperceptible qui la ronge.

Hâtez-vous d’offrir un dernier sacrifice à votre maître, afin que sa faveur revienne tout entière.

Ou plutôt sentez que, puisque vous avez pu donner dans votre cœur l’hospitalité à un ennemi de votre Dieu, vous êtes vous-même son ennemi.

Reconnaissez que vous ne l’aimiez pas.

Après avoir triomphé en élu, humiliez-vous en pécheur ; avouez que toute l’œuvre qui vous semblait si avancée est à recommencer, et chargez-en l’infatigable miséricorde du Seigneur.

Elle ne vous manquera point ; elle se prodigue aux cœurs brisés, et fait succéder pour jamais aux vains et funestes triomphes de la propre justice, de la fausse paix et du pharisaïsme, les triomphes de l’humilité, du repentir, de l’abandon filial et de la pauvreté d’esprit.

Il y a, mes frères, deux manières fort différentes de recevoir et de pratiquer le christianisme.

Ces deux manières peuvent être désignées par deux expressions bien simples : Pour les uns, le christianisme est tout ; pour les autres, il est quelque chose.

Les uns l’ont reçu comme une puissance souveraine à laquelle tout doit être soumis ; ils lui ont élevé un trône dans leur âme ; ils ont livré leur vie à sa merci.

Croire en Jésus-Christ, l’aimer et le servir, est pour eux la seule chose nécessaire, le tout de l’homme.

Ils ont choisi Jésus-Christ pour le centre de toutes leurs pensées, l’appui de toute leur vie, la règle de toutes leurs actions, le modérateur de tous leurs sentiments.

Voilà les chrétiens déterminés et complets.

Pour les autres, le christianisme est seulement quelque chose : Son excellence intérieure, l’autorité des siècles, la force de l’exemple les ont traînés sous ses bannières ; ils y sont même jusqu’à un certain point, de bon cœur.

Ils ne déposeraient pas volontiers le titre de chrétiens ; le leur refuse-t-on, ils s’émeuvent et s’indignent.

Mais le christianisme ne fait que partager leur cœur avec d’autres objets qu’ils n’estiment pas moins.

Ils n’ont rien chassé pour le recevoir : Leurs propres intérêts n’ont fait que se ranger un peu pour lui faire place, et la meilleure partie est restée à la porte de leur cœur.

Un peu de crainte de la mort, un peu de respect pour la sainteté de Dieu, un peu de confiance en sa miséricorde, un peu d’affection pour Jésus-Christ, se sont glissés pour ainsi dire dans les intervalles que laissait libre une âme déjà si bien remplie.

Et se sachant bon gré d’avoir ainsi tout accordé, satisfaits de voir cette grande affaire si bien réglée, ils se remettent à vivre à peu près comme ils ont toujours vécu et vont tranquillement à la rencontre de ce Dieu qui veut que nous l’aimions de tout notre cœur, de toute notre âme, de toutes nos forces, et de toute notre pensée.

Vous savez, mes frères, combien sont nombreux ces membres honoraires de l’Eglise chrétienne, ces simples amateurs de christianisme.

Vous savez également combien leur illusion est grande, combien leur erreur est funeste, et que le Dieu jaloux dont ils ont traité les commandements comme des prétentions usuraires avec lesquelles il est permis de marchander, tiendra pour nulle cette religion de condescendance, ce christianisme avare et sordide, et rejettera loin de lui de prétendus serviteurs qui ne furent jamais à lui.

Extrait de la nouvelle édition VINET - Lausanne

101 - La direction (Tome 3)

Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde Matthieu 2...

102 - L'abandon (Tome 4)

Ils se sont donnés eux-mêmes 2 Corinthiens 8 : 5 Ces derniers dimanches, no...

103 - Le partage (Tome 5)

André trouva le premier Simon son frère, et il lui dit : " Nous avons trouv...

104 - La gérance (L'administration - Tome...

" Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vo...

105 - Le groupe et la communion (Tome 7)

Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux. (Ma...

106 - Christ et notre angoisse (Tome 8)

Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoi...

107 - Une "house party" dans la maison de...

Vous savez presque tous que, il y a quelque temps, j’ai pris part à une ren...

108 - Le désespoir confiant (Tome 10)

Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, ….car c’est Dieu qui...

109 - Aux prises avec la maladie de WEGENE...

Depuis au moins deux mois, je me sentais fatigué anormalement avec des symp...

110 - Les leçons de la souffrance

Lorsque nous sommes passés par une intense souffrance et que Dieu nous en a...

111 - Avec Dieu

Notre Père, qui est aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié ; Que ton règne...

112 - La grappe d'Escol

Ils vinrent jusqu’au torrent d’Escol et coupèrent là une branche d’un cep a...

113 - Méditations d'Arthur BLOCHER

Méditations d’arthur blocher parues dans le Bon Combat pendant les années 1...

114 - Ils furent remplis du Saint-Esprit

Comment David BRAINERD fut rempli de la joie du Saint-Esprit David Brainerd...

115 - Etudes diverses mais utiles pour not...

Une minute trop tard Le pasteur B. était d’une exactitude scrupuleuse. Soit...

116 - La vie de l'église

Prépare-moi d'abord un petit gâteau Quand donc, nous les chrétiens, apprend...

117 - Le travail de la souffrance

La parabole du cultivateur " Celui qui laboure pour semer laboure-t-il touj...

118 - Le vêtement - Les arts martiaux

Dieu s'intéresse-t-il à nos habits ? Le vêtement - l'habit - Symbole pédago...

119 - La repentance

Si vous ne vous repentez, vous périrez tous également. Luc 13 : 3 à 5 Le re...

120 - Pâques

Coment fêtons-nous Pâques ? Où l’on se rappelle que Jésus était juif. Où l’...