Les saturnales interrompues

Le 17 janvier dernier avait lieu, à Francfort sur le Mein, une fête costumée, au profit des artistes pauvres.

Elle avait été annoncée sous ce titre : " Une fête à Tombouctou ", et, malgré le prix élevé de l’entrée et des consommations, l’affluence avait été telle qu’il avait fallu la donner une seconde fois.

Le rédacteur d’une feuille religieuse, le pasteur Probst, précédemment missionnaire aux Indes, avait publié un article véhément, dénonçant le scandale d’une pareille orgie, alors que des milliers d’ouvriers ne parvenaient qu’à grande peine, avec leur misérable salaire à subvenir aux besoins de leur famille.

Lorsqu’une répétition de la fête fut annoncée, le pasteur Probst considéra comme un devoir de s’adresser directement à ces païens modernes et d’aller leur prêcher la repentance.

L’orchestre, en costume oriental, venait d’achever un morceau, et les danseurs, vêtus – ou dévêtus – à l’africaine, faisaient une pause entre deux dans, lorsque soudain, une sonnerie stridente de trompette retentit, à la surprise des assistants.

Tous les regards se dirigèrent vers le podium, d’où venait cette fanfare ; deux hommes étaient là debout : le musicien en costume de matelot, et un monsieur, en costume colonial blanc, le casque colonial sur la tête.

Le monsieur prit la parole : " Africains ! lorsque des africains se réunissent en grand nombre pour célébrer quelque fête, il arrive presque toujours, actuellement, qu’un missionnaire apparaisse.

Vous êtes des païens, je suis le missionnaire.

Là où les mœurs païennes et les réjouissances païennes se donnent carrière, il faut en effet, que la voix de la vérité se fasse entendre aussi, et c’est pour cela que je suis venu parmi vous.

Depuis deux heures je vous observe ; de plus, j’ai parcouru votre pays et j’ai tout remarqué.

J’ai considéré vos mœurs et je les trouve abominables.

J’ai reconnu plusieurs hommes d’entre vous, et je connais aussi leurs femmes ; mais elles ne sont pas ici.

Partout où j’ai porté mes regards, j’ai vu de l’adultère.

Africains, votre fête repose sur l’adultère.

Et vous prétendez avoir pour but de tirer de détresse de pauvres artistes !

Vous voulez secourir la misère par le péché ! Mais du péché ne peut sortir que le péché, et le péché apporte aux hommes la ruine, non le salut.

Je vous adresse une parole qui vient du royaume de la vérité.

Vous faite bombance pour payer un tribut à la pauvreté.

Pour entrer ici, vous avez payé 15 marks. Une seule bouteille de votre vin mousseux vous coûte 50, 60, et jusqu’à 87 marks.

Et un ouvrier, après une semaine de dur travail, gagne à peine 20 marks.

Quel contraste révoltant ! Pensez-y ! "

On entendit alors quelques cris : " A la porte le drôle ! "

- Un instant ! J’ai acheté une carte d’entrée, et moi aussi j’ai le droit d’être ici. Ne vous y trompez pas, on ne se moque pas de Dieu.

Ce que l’homme sème, il le moissonnera aussi. De cette fête vous ne moissonnerez que ruine.

Tôt ou tard, vous comparaitrez devant le tribunal de Dieu et vous y rendrez compte de cette soirée de péché.

Sachez que je déposerai alors contre vous, comme témoin de ce vous avez fait.

Si vous voulez venir en aide à ceux qui souffrent, aidez-les par pure charité, et non en vous livrant à de basses jouissances ! "

Tous étaient là comme figés. Personne n’essayait plus d’interrompre.

Le missionnaire et son fidèle compagnon purent quitter la salle sans être inquiétés.

Un détail suffira à montrer combien l’impression avait été vive : un des assistants courut après eux et leur demanda :

" Est-ce réellement sérieux, ce que vous avez dit ?

" Naturellement, jeune homme ; c’est tout ce qu’il y a de plus sérieux. "

Il parait que cette " manifestation déplacée " fit grand bruit à Francfort.

" Toute la ville fut émue " c’est le cas de le dire.

(Le Témoignage).

Une mort saisissante

Il est rare qu’une mort subite ait été entourée de circonstances aussi tragiques que celles dans lesquelles M. George Whale, président de l’Association de la Presse nationaliste, rencontra sa fin lundi dernier.

Un grand dîner officiel avait rassemblé un grand nombre de convives pour célébrer la mémoire du célèbre professeur Huxley, et avec le dessein évident d’encourager la campagne contre les Eglises chrétiennes.

Parlant du fauteur présidentiel, M. Whale déversa son mépris sur les choses saintes, et, d’après les compte-rendus des journaux, ses paroles furent saluées par un rire approbateur.

Il cita ces mots : " Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ", et les fit suivre de ce commentaire : " Est-ce que j’ai bien dit cela ? Non ! Travaillons et aidons, car aujourd’hui nous vivons ! "

En disant ces mots, il tomba dans son fauteuil et les docteurs lui portèrent secours en vain.

Le repas devait être suivi d’un bal, mais un rapide changement de programme fut demandé.

Des femmes en costumes de soirée, et des hommes qui devaient leur servir de cavalier dans le fox-trot, ne savaient plus que faire, et circulaient gauchement, mais les divertissements furent terminés, et la foule de plus de 200 hommes et femmes se dispersa sous l’influence de ce qui leur avait laissé une profonde impression.

(The Christian, 14 mai 1925)

De qui se moque-t-on ?

" Souvenez-vous des choses annoncées d’avance, par les apôtres de Jésus-Christ.

Ils vous disaient qu’au dernier temps, il y aurait des moqueurs, marchant selon leurs convoitises impies. " (Epître de Jude, versets 17 et 18).

J’étais en conversation avec le caissier d’un magasin où j’avais fait un achat.

Les élections étaient proches…

Un candidat, homme bien connu, s’approcha de nous.

Après nous avoir salué, il nous dit sans préambule : " Savez-vous ce qu’à dit Mahomet ? il a dit que Jésus était à l’entrée du paradis, et que moi-même, j’étais à sa droite pour que je fasse entrer tous les gens du canton.

" Je n’en croyais pas mes oreilles !

La plaisanterie n’était pas à mon goût ; je ne pus me retenir de lui rétorquer : " Monsieur, ce que vous dites là ne m’intéresse guère, mais ce qu’a dit Jésus, oui, cela m’intéresse. "

Il n’insista pas et tourna les talons.

Cinq jours plus tard, il décédait subitement.

Je ne pus m’empêcher de penser à ce texte de la Bible : On ne se moque pas de Dieu. (Galates, chapitre 6, verset 7).

Les sujets de moquerie, parfois bien insolites, n’ont jamais manqué parmi les hommes.

Les Athéniens se moquèrent de l’apôtre Paul leur annonçant la résurrection des morts, et il s’attira cette réflexion : " Nous t’entendrons là-dessus une autre fois. " (Actes, chapitre 17, verset 32)

Pourtant, y-a-t-il chose plus importante que la résurrection pour l’homme mortel ?

Etes-vous agacés ou moqueurs devant la crucifixion et la résurrection de Jésus ?

Qu’en sera-t-il de ce notable à la boutade saugrenue, au jour de la résurrection ?

Et vous, êtes-vous prêt pour le départ ?

J. CHAIX

Sur la place du marché

Sur la place du marché de Devizes, dans le comté anglais de Wilts, on lit cette inscription :

" Le maire et la corporation de cette ville sont chargés de l’entretien de ce bâtiment destiné à transmettre aux âges futurs le souvenir du terrible évènement qui arriva en 1753, dans la pensée qu’il sera un avertissement salutaire pour ceux qui seraient tentés d’abuser du nom de Dieu pour couvrir un mensonge et une fraude.

Le 25 janvier 1753, Ruth Pierce, de Potern, s’entendit avec trois autres femmes pour l’achat d’un sac de blé sur le marché, chacune d’elles payant sa quote-part.

Celle qui recueillit l’argent, remarqua que la somme n’était pas complète, demanda à Ruth Pierce de payer ce qu’elle devait.

Mais celle-ci affirma solennellement avoir acquitté sa dette, ajoutant qu’elle voulait mourir sur l’heure, si elle ne disait pas la vérité.

Elle venait de répéter son serment, lorsque, à la consternation de la foule, elle tomba morte ayant encore son argent dans la main. "

" N’aimez pas le faux serment a dit l’Eternel, car ce sont là des choses que je hais. " (Zacharie, chapitre 8, verset 17).

Un fou plus fou que lui

Au temps où les princes et les rois avaient à leur solde des bouffons qu’ils appelaient leurs fous, un grand Seigneur anglais, égayé par les facéties du sien, lui avait fait cadeau d’un superbe bonnet garni de clochettes, en lui disant : " Garde-le, ne le donne à personne, à moins que tu ne trouves un jour un fou plus fou que toi. "

Plusieurs années après, le chevalier, couché sur son lit de mort, désire prendre congé de ses gens.

Le fou s’approcha à son tour et lui dit : " Où allez-vous ?

- Je ne puis te le dire ; je sais seulement que je ne reviendrai pas.

- Avez-vous des provisions pour la route et pour l’arrivée ?

- Hélas ! jusqu’ici, cela ne m’a pas occupé, … Et maintenant… il est trop tard !

A ces mots, le fou ôte son bonnet, le présente à son maître et lui dit : " C’est aujourd’hui que je trouve un fou plus que moi. "

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