Jésus-Christ, çakya-mouni (ou bouddha) et Mahomet

Notre intention n’est pas de faire une étude détaillée de la vie de ces trois hommes ; nous ne voulons pas non plus rechercher l’idéal des religions qu’ils ont fondées ni passer en revue tous leurs dogmes.

A la lumière de leurs déclarations, nous pourrions examiner les avantages présents ou futurs que leurs " évangiles " offrent à leurs sectateurs ; ce serait un travail de longue haleine, bien qu’intéressant, que ni la nature de cette revue, ni la place dont nous pouvons disposer ici ne nous permettent d’entreprendre.

Bornons-nous, pour l’instant, à relever quelques faits historiques se rapportant à la vie de ces trois personnages ; en nous révélant certaines ressemblances comme aussi bien des différences, ces faits seront la démonstration évidente de la supériorité de Celui que les chrétiens adorent et auquel ils doivent la vie éternelle.

Chronologiquement déjà, Christ occupe une place centrale, en ce sens qu’il est apparu entre Bouddha (né probablement aux environs de l’an 560 avant Jésus-Christ) et Mahomet (né en 570 après Jésus-Christ), dans un temps où l’appauvrissement de sa nation et son asservissement au joug étranger faisaient soupirer après un libérateur.

Les prophètes de l’ancienne alliance avaient annoncé sa venue et longtemps à l’avance l’avaient désigné à son peuple sous les épithètes les plus majestueuses (Esaïe 9 : 5).

Parlant de son œuvre, les voyants la résumaient dans ces paroles : Porter de bonnes nouvelles aux malheureux, guérir ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs la délivrance.

Christ était le point d’arrivée de toute une économie, l’accomplissement de la loi et des prophètes, en même temps que le point de départ d’une autre ère.

Chez Mahomet, rien de semblable !

Rien qui ait fait prévoir, ni même désirer l’œuvre du koraïshite ; c’est bien dans son cerveau que prend naissance le projet de réunir en un seul culte, les diverses religions qui divisaient alors l’Arabie, le sabéisme, le judaïsme et l’idolâtrie.

Bouddha non plus n’a jamais prétendu à une origine divine ou surnaturelle et, après sa mort, ses disciples immédiats ne lui vouèrent qu’un culte de reconnaissance et de respect.

Peu à peu, il est vrai, cette vénération se changea en adoration et le bouddhisme devint une religion, alors que celui dont on faisait un dieu n’avait jamais eu la prétention d’apporter au monde une religion (puisqu’il niait l’existence des dieux et leur puissance) ou une réforme sociale (puisqu’il respectait la forme du gouvernement et ses institutions).

Les circonstances qui accompagnent la naissance des trois personnages sont merveilleuses, toutefois les évangiles se distinguent encore par leur sobriété ; le chœur des anges proclame la grande nouvelle dans les plaines de Bethlehem :

" Paix sur la terre, bienveillance (de Dieu envers les hommes) " puis c’est l’étoile qui guide les mages vers l’enfant ; ce sont les dévotions d’adorateurs sincères et émus.

Quand Mahomet parut, la fantaisie orientale se plut à environner son berceau de signes et de prodiges extraordinaires : Le feu sacré s’éteignit à La Mecque après avoir brûlé pendant mille ans sans interruption.

Mais c’est surtout de la personne du Bouddha que la tradition s’est emparée à sa naissance pour ceindre sa tête d’une auréole resplendissante de légendes.

Il faut se souvenir que la position sociale de l’enfant s’y prêtait, étant absolument différente de celle de Christ et de Mahomet.

Ces derniers étaient d’origine très humble, ce dont ils n’ont du reste, à rougir ni l’un ni l’autre.

Le premier était le fils du charpentier Joseph, le second celui de Abdallah, qui se livrait au commerce par caravanes avec la Syrie ; quant à Bouddha, il était l’héritier d’une couronne, prince de la tribu des çâkyas.

Il vint au monde en présence de tous les dieux, déesses descendus du ciel pour la circonstance, tandis qu’une pluie de fleurs couvrait la terre et que des chœurs célestes chantaient ses louanges, le soleil et la lune suspendent leur cours ; les aveugles recouvrent la vue.

Aussitôt né, l’enfant fit sept pas dans la direction de chacun des points cardinaux en prononçant des paroles de prise de possession de l’univers ; c’est la fantaisie la plus extravagante et la glorification exclusive de la créature !

Que nous sommes loin de la simplicité et de la beauté de nos Saints Livres !

Quelques jours après la naissance, le Christ est porté au temple, le Bouddha également ;

Mais le contraste demeure : C’est le vénérable Siméon et la pieuse Anne qui reçoivent le nouveau-né, fils de Joseph et de Marie, et qui, dans de sublimes paroles prophétiques, l’appellent " la gloire d’Israël et la lumière du monde ".

Pour le Bouddha il y a un plus grand déploiement de cérémonies, puisque les statues des dieux, dans le temple, descendent de leurs piédestaux pour venir saluer ce fils de roi.

Avec l’adolescence de nos trois personnages, nous redescendons sur la terre, sans toutefois rencontrer une abondance de renseignements.

Jésus est-il dit dans les Evangiles, croissait en sagesse, en stature et en grâce devant Dieu et devant les hommes.

Dans l’épisode du temple, où nous le voyons à l’âge de douze ans, interrogeant les docteurs, il nous apparaît étonnamment développé, rempli de sagesse et d’une intelligence supérieure, et déjà alors se manifeste cette humilité qui ne le quittera plus et qui est bien réellement le caractère de la vraie grandeur.

Nous ne connaissons pas les maîtres de Bouddha, mais il aura sûrement reçu une éducation royale.

Du reste, s’il faut en croire la tradition, le jeune homme n’aurait pas eu besoin de précepteurs, puisque, la première fois qu’il se trouva en leur présence, il les confondit, bien que fort jeune encore, par sa science universelle.

A cet âge, le Christ éprouvait encore le besoin d’être éclairé et de connaître mieux les affaires de son Père.

Quand le Bouddha eut atteint seize ans, son père le maria à une princesse du nom de Gôpa, et, dès lors, l’illustre époux s’oublia dans le luxe et les plaisirs jusqu’à vingt-neuf ans.

Comme le jeune homme de Nazareth, Mahomet connut les fatigues et les joies du travail physique, ce que Bouddha avait totalement ignoré.

Le prophète arabe passa aussi quelques temps dans la compagnie d’illustres docteurs chrétiens dans l’ermitage de Bahira ; c’est là qu’il acquit quelques notions du christianisme.

Rien de particulièrement défavorable ne nous a été transmis sur sa jeunesse, et pourtant nous n’y trouvons pas cette pureté absolue, conséquence de la préoccupation constante du jeune ouvrier de Nazareth d’éviter même l’apparence du mal.

Avant d’aller plus loin, nous relèverons encore un fait qui n’est pas sans importance dans la vie et pour la doctrine de ces trois hommes.

Jésus est le seul qui ait eu le bonheur de conserver sa mère pendant de longues années, ce qui pourrait peut-être nous expliquer la grande place que la femme occupe dans l’Evangile, alors que, dans les deux autres religions, elle n’en a aucune.

Cette réhabilitation d’un être trop longtemps méconnu n’est pas la moindre des supériorités de la doctrine du fils de Marie sur celle de deux autres docteurs.

Si les faits se rapportant à la jeunesse de ces trois hommes sont rares, ceux relatifs à leur activité, à leur ministère sont abondants.

Ne pouvant les relater tous, nous ne prendrons que les plus saillants et ceux qui nous permettent un rapprochement entre nos personnages.

Ces derniers commencent leur ministère à peu près au même âge : Christ à trente ans, Bouddha à vingt-neuf et Mahomet à quarante.

Pour les trois, il fut précédé d’un temps de retraite et de solitude pendant lequel l’esprit du mal chercha à les détourner de leur mission.

Le mobile auquel ils obéissent est du reste bien différent pour chacun d’eux :

C’est la vue des souffrances de l’humanité qui émeut le cœur du Christ.

Le désir d’apporter quelque soulagement à ses frères, un amour profond pour tous, tellement qu’il a déclaré à plus d’une reprise vouloir servir et non pas être servi, une humilité qui ne s’est pas démentie un seul instant : Tel est Celui qui s’est lui-même appelé doux et humble de cœur.

Quand il eut assez vécu dans les délices, Bouddha se prit à réfléchir sur la vanité de toutes choses, mais ce qui avait fait pleurer notre Sauveur et l’avait poussé sur la voie du sacrifice, remplit de dégoût l’âme du Bouddha.

Ayant rencontré, nous dit la tradition, un vieillard, un malade, un cadavre et un religieux, leur vue lui suggéra de profondes pensées sur la misère de la vie humaine et le mépris qu’elle doit inspirer au sage, en opposition avec la sérénité du religieux, affranchissement des liens du monde.

Bouddha se fit ascète et, pendant six années, vivant dans une forêt déserte, il médita jusqu’au jour où, parfaitement éclairé sur la loi du salut efficace, il prit le chemin de Bénarès pour y prêcher sa doctrine.

C’est encore les grands espaces et les profondes solitudes du désert qui furent les confidentes des premières espérances de Mahomet.

Entré à l’âge de vingt-quatre ans au service de Kadichah (qu’il épousa plus tard), le prophète parcourait sans cesse les vallons isolés de l’Arabie et ses plaines de sable, se livrant au commerce de caravanes.

Souvent, pèlerin dévot, il se rendait au sanctuaire de la Mecque et y passait des journées entières absorbé dans sa méditation et formant de vastes plans religieux pour l’avenir.

Quand la préparation fut achevée, les trois apôtres entreprirent leur course, mais ils firent la décevante expérience que nul n’est prophète dans sa patrie.

Saint Luc raconte en ces termes, le résultat de la première visite du Christ à Nazareth :

" Et s’étant levé, ils le mirent hors de la ville et le menèrent jusqu’au sommet de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie pour le précipiter. "

Saint Jean nous dit que : " Ses frères même ne croyaient pas en lui ! "

Le Bouddha ne reçut pas un meilleur accueil à Capilavastu, la capitale de son pays, puisque ce n’est qu’après douze ans d’activité dans les villes voisines qu’il y revient et qu’il y est écouté.

Son père le considérait comme étant malade d’esprit ; du moins, grâce à sa dignité royale, ne fut-il pas persécuté comme Christ et Mahomet.

Par deux fois, ce dernier dut fuir sa ville natale, et si, dès le commencement, il eut des disciples parmi les siens, ce ne fut que dans le plus grand secret.

Toutefois, il est intéressant de constater que ces trois hommes, malgré leur diversité d’opinions avec leur parenté, n’ont pourtant jamais été complètement abandonnés par elle.

Après un temps plus ou moins long d’hésitation ou de haine irraisonnée, la fidélité orientale reprend ses droits.

Bouddha gagne sa famille à sa doctrine et convertit les rois et les peuples de l’Inde.

Mahomet à l’apogée de sa gloire triomphe de toutes les résistances, même à la Mecque, et le Christ est suivi des siens et de la petite troupe des disciples jusque sous la croix.

Les douze furent les collaborateurs de Jésus-Christ, et Mahomet, imitant son prédécesseur, s’entoura aussi d’un collège de douze initiés, qu’il appelait des Nakib (délégués), pour répandre sa doctrine.

Mais pas plus en Arabie qu’en Judée ou qu’en Galilée, ces collaborateurs ne furent bien reçus.

Bouddha eut pareillement sa garde du corps composée de cinq anciens condisciples, élèves du sage Rudraka, qui formèrent le noyau de la secte nouvelle.

Mais qui peut arrêter la vérité en marche ou éteindre la lumière qui perce les ténèbres ?

Le jour vint où le Christ put transporter son activité dans la capitale de sa patrie qui en devint dès lors le foyer.

A l’entrée de Jésus à Jérusalem correspond l’arrivée de Mahomet à Médine.

Dans l’un et l’autre des cas, de nombreuses troupes sont venues de loin pour acclamer ceux auxquels on réserve un triomphe éclatant.

Il est vrai que les événements se développent d’une manière différente : Les " Hosanna ! " des Juifs allaient bientôt se transformer en un formidable : " Ote-le, ôte-le ! " tandis que Mahomet marchera de gloire en gloire.

Rien de semblable ne se trouve dans la vie de Bouddha.

Une circonstance qui appartient à la fin du ministère des trois hommes réunit pourtant ces derniers dans un geste commun, quoique les sentiments qui l’accompagnent soient assez dissemblables.

A l’âge de soixante-dix ans le Bouddha sortit de sa ville, s’arrêta au bord du Gange et, étant monté sur une pierre, il dit avec tristesse : " C’est la dernière fois que je vois la ville ! "

Jésus, assis sur le mont des Oliviers, pleure sur sa Sion bien-aimée et exhale toute la plainte d’un être dont l’amour a été méconnu et les appels repoussés.

Le Bouddha est impassible même dans sa tristesse ; combien plus vivante et vibrante est la douleur du fils de Marie.

Quant à Mahomet, le moment vint aussi où il tourna ses regards du côté de cette Mecque dont il avait été chassé ; mais d’autres sentiments remplissent son âme ; il vient en conquérant, jouissant d’avance de son triomphe et savourant sa vengeance !

Voici toutefois la suprême différence :

Après quarante-cinq années de prédication et de travail, Bouddha sentant venir sa fin, exhorta encore ses disciples à ne prendre pour guide que sa doctrine et leur conscience, puis au point du jour, il rendit doucement le dernier soupir, ou, selon l’expression consacrée, il entra dans le Nirvana.

Mahomet, sans doute, eut une fin plus tragique, puisqu’il parait avoir succombé au poison, quoique la chose soit assez problématique, mais ni chez l’un ni chez l’autre on ne voit trace de luttes morales, ni même de repentir, et l’on sait combien, chez le prophète arabe surtout, elles étaient nombreuses ces actions dont le souvenir aurait dû faire naître le remord dans la conscience.

Quant au Saint et Juste, il passe par une agonie dont les Evangiles nous ont retracé les horreurs, mourant non pas pour des crimes qu’il eût commis, mais afin de procurer l’expiation de ceux dont sont souillés les êtres qu’il a appelés ses frères !

Certes le prophète d’Allah fut grand, possédant les qualités qui agissent le plus sur les peuples orientaux ; il avait l’imagination qui éblouit, l’énergie qui entraîne, la gravité qui commande le respect ; son esprit, vif et ferme, savait attendre.

Connaissant à fond les populations au milieu desquelles il agissait, il eut soin de s’adresser à leurs penchants belliqueux, à leur goût pour le mouvement et la domination.

Il promettait l’empire du monde à ses disciples sortis presque nus du désert, et la victoire fut le premier de ses miracles.

On aurait tort de faire de cet homme un simple diplomate ou un hypocrite.

Il avait en lui, une vie religieuse, une aspiration vers l’idéal, mais que d’alliages, et combien en particulier sa morale fut relâchée, surtout dans la seconde moitié de sa vie !

Bouddha lui est infiniment supérieur.

On discerne dans son enseignement une pensée plus élevée :

Il désire sauver l’humanité. Il travaille même à la réalisation de ce but, engageant ses disciples à s’acquérir l’éternel repos, c’est-à-dire le bonheur parfait, par l’étude et la méditation, le renoncement au monde et l’abnégation du moi, tout autant de notions absolument étrangères à celui qui ne connaissait et ne pratiquait que la redoutable puissance des armes charnelles.

La vie morale du Bouddha fut également plus pure que celle de Mahomet.

Mais quelle comparaison établir entre ces hommes et Christ qui a fait et fera toujours l’admiration des générations parce que, dans sa jeunesse comme dans sa vie subséquente, tout fut parfaitement pur ? " Qui de vous, a-t-il dit aux pharisiens, me convaincra de péché ? "

Au double point de vue religieux et moral, Jésus dépasse les deux prophètes de la hauteur du ciel :"mon règne n’est pas de ce monde " peut-il dire au fier conquérant de la Mecque, et au superbe Bouddha : " Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. "

La lumière qui jaillit de la personne du Christ et de sa doctrine, c’est le brillant éclat du soleil, tandis que les Bouddha et Mahomet ne rappelleraient que les pâles reflets de l’astre des nuits.

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