La soumission aux autorités

Textes bibliques à consulter pour faire une étude sur ce sujet :

Lettres de Paul aux Romains : chapitres 6 et 13 ;

Lettres de Paul à Timothée : 1er chapitre, verset 2 ;

Première lettre de Pierre : chapitre 2 ;

Actes des Apôtres : chapitre 5 ;

Evangile de Luc, chapitre 12, verset 11 ;

Evangile de Matthieu, chapitre 21, versets 12 à 15 ;

Apocalypse, chapitre 19, verset 6.

La Bible donne au premier abord un enseignement catégorique :

" Soyez soumis aux autorités supérieures. "

" Les autorités sont instituées par Dieu. "

L’apôtre Paul, qui a écrit ces mots, lie dans la même pensée la notion de " bien ", c'est-à-dire de " bonne conduite ", et la notion d’autorité : l’autorité n’est à craindre que si on fait le mal.

Rien à craindre si on fait le bien.

Si j’ai la conscience tranquille, rien ne m’empêche d’obéir aux autorités.

En revanche, si je n’ai pas la conscience tranquille, alors j’ai tout à redouter d’elles.

Ce n’est pas par crainte de la punition qu’on obéira mais par motif de conscience, cette soumission correspondant à la conduite de quelqu’un qui agit bien.

Telle est la règle de l’apôtre.

Il ne suppose pas qu’une autorité puisse exiger quelque chose de mal.

Dans un autre passage de l’Ecriture, il expose plus complètement sa pensée en révélant son fondement théologique.

Autrefois, dit-il, c'est-à-dire avant d’avoir été transformés par le Christ dans notre être intérieur, nous étions désobéissants aux autorités parce que nous étions obéissants (= soumis) au péché.

Mais maintenant que Dieu nous a changés, nous ne commettons plus les mauvaises actions que commandaient nos convoitises et nos haines.

Au contraire, nous nous aimons les uns les autres, et ainsi, nous obéissons tout naturellement aux autorités.

" Dieu, dit-il, nous a affranchis de la " Loi ", de cette Loi qu’il avait imposée aux Juifs, avec ses préceptes et ses commandements, et qui avait pour but de leur révéler leur mauvais cœur.

Mais, en mourant, le Christ nous a affranchis de cette Loi, comme la mort affranchit un esclave en le soustrayant à son maitre.

L’être changé par le Christ est un être " né de nouveau " ; ce n’est plus l’esclave d’autrefois.

Il ne connaît plus la Loi. Il est libre.

Mais est-ce à dire qu’il ait la liberté pour pécher ?

Loin de là ! s’écrie l’apôtre…. L’être qui a été transformé, qui est né de nouveau et qui marche selon l’Esprit, obéit à la Loi parce qu’il en est rendu capable par le Christ qui vit en lui.

C’est pourquoi l’apôtre Pierre, qui partage exactement la pensée de l’apôtre Paul écrit lui aussi : vous avez été libérés du joug qui pesait sur vous, mais ce n’est pas pour faire de cette liberté un voile qui couvre la méchanceté.

Et comme la méchanceté est punie par les autorités, restez donc, vous qui êtes libres, soumis aux autorités.

De cette manière, votre conscience et votre soumission aux autorités vont ensemble.

C’est le Christ qui soulève le cas où on serait en conflit avec les autorités tout en n’ayant rien fait de mal.

Vous serez haïs à cause de moi, dit-il. On vous accusera faussement, on vous persécutera.

Mais plus que cela, il laisse entendre qu’on les poursuivra en justice à cause de leur attachement à son enseignement.

Cela ne tarda pas à se réaliser, puisque les Romains, dès le premier siècle, persécutèrent les chrétiens qui ne voulaient pas rendre à César un culte idolâtre.

Aussi le Christ a-t-il promis d’apporter aux siens, dans leurs conflits avec les autorités, le secours surnaturel de son Esprit.

Ne soyez pas en souci leur dit-il, le Saint-Esprit interviendra lui-même, il vous viendra en aide ; il vous inspirera ce que vous aurez à dire pour votre défense de sorte qu’on ne pourra plus vous contredire.

Inutile de dire que le Saint-Esprit ne nous apporterait pas son appui si la cause n’était pas juste ; les cas que vise le Christ sont ceux où notre obéissance à Dieu nous met en contradiction avec les autorités.

C’est pour des raisons de conscience, et parce que les autorités pourraient attendre de nous des choses que Dieu nous défend et que notre conscience ne peut plus faire.

Par exemple, Jésus, un jour, se mit à chasser les changeurs et les vendeurs installés dans le Temple de Jérusalem.

C’était se dresser contre les autorités.

Mais aux yeux de Christ il y avait un conflit, sur ce point, entre l’autorité de Dieu et celle des dirigeants.

Il l’a mise en lumière en leur donnant l’explication que voici :

" Il est écrit que la maison de Dieu, ce Temple, serait une maison de prières, " dit-il.

Il entend par là, affirmer l’autorité souveraine de la Parole de Dieu.

IL EST ECRIT, voilà l’argument qui va déterminer tout le reste.

En effet, il ajoute : "…. MAIS VOUS, vous en avez fait une caverne de voleurs ! "

Pour Jésus-Christ, il n’y a aucune hésitation possible ; le Temple était une construction faite pour Dieu, c’est sa Parole qui devait le régir, et si les autorités y installaient ou y toléraient des changeurs ou des vendeurs et si, en faisant cela elles étaient infidèles, He ! bien ! il les chasserait lui-même, non pas de sa propre autorité, mais au nom de celle de Dieu.

Lorsque les chrétiens se sont définitivement consacrés à Dieu pour accomplir sa volonté sur la terre, ils font, comme le Christ, passer la Parole de Dieu avant celle des hommes.

Les autorités à qui Jésus résistait avaient été instituées pour faire respecter la volonté de Dieu.

Cependant quand elles risquaient de le mettre en contradiction avec cette dernière, il leur tenait tête.

A combien plus forte raison quand les autorités font formellement profession de se passer de Dieu !

Car si déjà j’ai le devoir de n’obéir à l’autorité d’hommes institués par Dieu que si leurs ordres sont selon Dieu, à combien plus forte raison dois-je prendre garde de rester fidèle à Dieu quand je reçois des ordres d’autorités qui ne veulent pas de lui !

L’esprit de Satan peut s’emparer d’elles encore plus aisément, et nous devons, nous, conserver notre liberté.

Dans le dernier livre de la Bible, le Christ est appelé Roi des rois.

Cela signifie qu’il est roi avec une autorité qui le met au-dessus de celles des rois, quels qu’ils soient.

Et nous, dit l’Ecriture " nous régnerons aussi avec lui. "

A ce Roi soient l’autorité suprême, la puissance et la gloire !

A Lui notre soumission totale, joyeuse, à Lui seul et non aux hommes !

Car lorsque les hommes se mêlent de nous commander ce que notre conscience désapprouve, nous leur répondrons avec les premiers apôtres : " Il vaut mieux obéir à Dieu qu’aux hommes. "

Ils reçurent des coups, pour leur audace, et on leur défendit de parler au nom de Jésus.

Libérés, ils se mirent immédiatement à enseigner et à annoncer la bonne nouvelle de Jésus.

Que l’autorité ne soit donc pas une idole !

Qu’elle reste ce que l’apôtre Paul lui fait l’honneur de croire qu’elle est, c'est-à-dire la gardienne du bien et le défenseur de ceux qui agissent selon leur conscience.

Et que rien ne vienne se mettre entre nous et le Roi des rois.

GRAINDAZ

Mon député

Il est sûr que je ne donnerai pas ma voix à un ennemi de nos institutions.

Je veux un représentant qui travaille à les fortifier, non à les ébranler ou à les démolir.

Je ne dis pas, non plus, qu’il soit sans intérêt de savoir si le candidat est radical ou modéré…

Mais j’ose dire que cela pour moi, est presque secondaire.

Je veux que mon député soit, avant tout, un homme honnête, de mœurs pures, d’une réputation sans tache, qui travaille, par l’exemple de sa vie autant que par sa parole, au relèvement moral de notre peuple.

Je veux que, par des lois sages et équitables, il vienne en aide aux familles qui préparent à la France le plus de citoyens honnêtes et de vaillants défenseurs.

Que par des prescriptions rigoureuses, il décourage tous ceux qui, par la parole ou la plume, font métier de corrompre, de pervertir la jeunesse.

Je le veux loyal, incapable, non seulement de se mêler à tous les tripotages financiers, à toutes les affaires véreuses, aux honteuses et basses machinations de la calomnie et de la haine, aux étroites et mesquines querelles de partis, mais encore incapable de violer un seul de ses engagements.

Je ne veut pas qu’il soit le grand pourvoyeur de places, le plat valet de ses électeurs.

Je ne lui demande pas de beaucoup promettre, mais j’entends qu’il s’efforce en toute occasion de tenir parole, je veux qu’il ait lui-même et qu’il inspire à tous un vif sentiment de la grandeur et de la dignité de sa charge.

Je le veux indépendant, moins préoccupé " de plaire aux hommes que de satisfaire sa conscience et de plaire à Dieu. "

Je voudrais qu’il eût au cœur une double passion : Un ardent amour pour la patrie et un profond attachement pour l’Evangile qui est seul la source de tous les relèvements !

E. BRUGNIERES (Le Relèvement)

Un souvenir de la Bastille

Chacun sait que la vieille forteresse construite au quatorzième siècle, sous Charles V et Charles VI, symbolisa plus tard aux yeux du peuple la triste régie de l’arbitraire, et disparut dans le tourment du 14 juillet 1789.

Ce que l’on sait moins peut-être, c’est que, spécialement destinée aux condamnés pour crimes de l’Etat, elle avait cependant, à diverses reprises, servi de prison aux victimes du fanatisme religieux.

L’avocat Jean Rou nous en fournit, dans ses " Mémoires," un exemple bien digne de remarque.

C’était sous Louis XIV.

Un ancien soldat, amené à la connaissance de la vérité, s’était épris d’une sainte passion pour la Parole de Dieu.

Il y avait, sans peine, trouvé la condamnation des erreurs de son Eglise, et ne se faisait pas faute de le proclamer bien haut, avec une franchise toute militaire.

Poussé par un irrésistible besoin de s’instruire, il discutait sans cesse avec sa famille, ses voisins, ses amis, qui finirent par le considérer comme un dangereux hérétique.

Toutes les tentatives faites dans le but de le réduire au silence échouaient.

De l’abondance du cœur, la bouche parle.

Las enfin de son opiniâtreté, ses parents cherchèrent à se débarrasser de lui en le faisant mettre sous clef.

Mais la détention dans une prison ordinaire entraînant des frais qui dépassaient leurs ressources, force-leur fut de recourir à un autre moyen.

Après bien des démarches, ils obtinrent du gouvernement de la Bastille que le pauvre soldat y serait enfermé, comme par charité, et nourri des restes du corps de garde.

Il fut convenu, sur la recommandation expresse des prêtres, qu’on le priverait de toute espèce de livres, et en particulier de la Bible…

De longs mois, des années même s’écoulèrent.

Notre captif, sans se lasser, demandait à tout venant l’aumône d’une Bible, espérant sans doute que quelque bonne âme de geôlier, fatiguée de ses obsessions exaucerait sa prière.

C’était se bercer d’une illusion.

Un matin pourtant, il put croire qu’il avait atteint le but de ses désirs : l’un des gardiens, le sourire aux lèvres, lui remit un volume de la part du gouverneur.

Le malheureux s’en saisit aussitôt et l’ouvrit, avide de retrouver les précieuses consolations dont il était sevré depuis si longtemps…

Hélas ! déception cruelle !

C’était bien une Bible, mais une Bible latine à laquelle il ne pouvait rien comprendre !...

L’ironie était évidente ; on se moquait de lui sans pitié !

Il s’en plaignit sans amertume ; mais ses plaintes ne réussirent qu’à lui attirer des quolibets de toutes sortes.

Les prisonniers, gens de qualité, comme on disait alors, ne furent pas les derniers à l’accabler de leurs railleries.

Tout à coup, il sembla se raviser et ne récrimina plus.

Soit pour se distraire, soit plutôt dans le secret espoir d’arriver à quelque résultat, il se mit à étudier cette Bible qui était pour lui un livre fermé.

Après beaucoup de recherches, il reconnut certains passages dont le sens s’était gravé dans sa mémoire, et en vint à pouvoir expliquer couramment des pages entières, d’interprétation facile, il est vrai, mais qui l’aidèrent à en comprendre d’autres.

Au bout d’un certain temps, son rude labeur, sa patience, sa sainte obstination triomphèrent de tous les obstacles ; dans le mauvais latin du moyen âge, il avait retrouvé toute la Parole de son Dieu !

Lorsque Jean Rou entra à la Bastille, on lui raconta l’histoire en lui présentant le héros qu’on appelait par dérision " le prophète ".

Il nia d’abord que la chose fût possible ; mais, après avoir lui-même interrogé l’homme, il le trouva si bien ferré sur les diverses parties de l’Ecriture sainte, qu’il en resta tout stupéfait.

" Vous avez raison " dit-il, " de l’appeler " le prophète ! " La sagacité dont il a fait preuve, son intelligence de la Bible, tiennent vraiment de l’inspiration. "

" La gloire en revient à Dieu seul ", répliqua l’humble chrétien.

" C’est une récompense qu’Il m’a accordée dans Sa Bonté infinie, à cause de mon désir profond et sincère de me désaltérer à la source des eaux vives, et de me nourrir de sa Parole qui est, après le Sauveur, la vraie manne divine, l’unique pain descendu du Ciel. "

Ce que peut une âme dévorée par la faim et la soif de la Vérité est incalculable.

Pourquoi nos pères ont-ils été si grands au point de vue spirituel et moral ?

C’est qu’ils avaient cette faim et cette soif, et qu’aucun effort, aucun sacrifice, ne leur coûtait pour les satisfaire…

C’est que, tout en ayant, dans le désert de ce monde, à notre portée la fontaine jaillissante, sous la main la manne du Ciel, nous osons souvent laisser notre âme mourir de soif et d’inanition.

J. TH. MARTIN

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