Tirés du livre : " Cette nuit-là je choisis Dieu "

D’Alice VAN BERCHEM

Mère de famille

Être " une mère joyeuse au milieu de ses enfants " et pouvoir dire un jour en se présentant devant Dieu : Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés, tel a été le désir d’Alice depuis le jour où ses yeux se sont ouverts à ses responsabilités de femme croyante.

De quoi est tissée la vie d’une maman ?

De mille devoirs, petits et grands, dont les couleurs variées et l’habile entrelacement composent les lettres d’un mot toujours nouveau : Amour.

Il serait fastidieux de décrire tous les fils de cette trame, d’entraîner le lecteur dans les détails de la vie de famille d’Alice, de cette nombreuse famille - Elle eut huit enfants, vingt-sept petits-enfants et, de son vivant, treize arrière-petits-enfants – qui s’est rapidement dispersée et qui, jusqu’à la fin de sa vie, a été le centre de ses préoccupations.

Avec un intérêt qui ne s’est pas démenti un instant, elle a suivi leurs faits et gestes, faisant de leurs joies son bonheur, de leurs peines ses souffrances, et s’ingéniant pour leur apporter son aide de toutes les manières possibles.

A vingt-quatre ans, Alice est déjà mère quatre fois.

Son premier quatuor fut suivi, après cinq ans d’intervalle, par un deuxième, formé d’une fille : Odette, deux fils : Alexandre et Jean, et d’une cadette : Inès, quinze ans séparant celle-ci de l’ainée.

Laissons-lui la parole pour nous dire comment elle concevait sa vocation de mère.

Elle en avait une haute idée, sachant que le livre lu par les enfants dès leur jeune âge, c’est leur maman.

- La mère tient dans ses mains la destinée des hommes.

Les enfants d’aujourd’hui seront les hommes et les femmes de demain.

L’humanité a un tel besoin de bonnes mères !

Un cri déchirant monte au ciel, celui de tous ceux qui n’ont pas eu une vraie maman pour les conduire dans le chemin qui mène à Dieu.

- C’est l’influence de la mère qui crée l’atmosphère du foyer et joue un rôle prédominant pour le bonheur de la famille.

L’influence est une chose subtile et insaisissable, qui exerce son pouvoir quasi magique, bon ou mauvais, qu’on le veuille ou non ; et elle s’exerce plus encore par ce qu’on est que par ce qu’on fait.

Ce n’est pas avant tout par des paroles que l’enfant s’ouvre au bien, c’est en voyant vivre sa mère dans la vie journalière.

- Une mère de famille doit donner son cœur, son temps, ses pensées, ses forces, se donner elle-même pour les siens.

Elle doit savoir souffrir sans se plaindre, aimer malgré tout, être bonne envers les méchants et les ingrats, jamais brusque, critique ou impatiente, mais oublieuse d’elle-même, d’humeur égale, calme et sereine.

- Elle doit unir la fermeté et la douceur, être confiante et joyeuse. La gaîté et la joie sont nécessaires à l’épanouissement des enfants, tout comme la lumière et le soleil leur sont indispensables ; mais non point le rire, s’il provient de moqueries et de plaisanteries malséantes.

- C’est dans le rayonnement de l’amour de sa mère que l’enfant sent poindre en lui quelque chose d’ineffable, qui lui prend le cœur.

La théorie est facile, surtout sur ce sujet-là.  Chacun le sait.

Alice a-t-elle réussi à être tout ce que sa plume savait si bien peindre comme étant l’idéal ?

Elle-même aurait répondu par la négative, consciente qu’elle était de ses lacunes, mais elle s’efforçait d’éloigner tout obstacle, afin de mieux courir vers le but :

- Venez, humilions-nous sous la puissante main de Dieu pour tout ce qui a manqué dans l’éducation de nos enfants.

Le pardon se trouve auprès de lui.

Il est le grand réparateur des brèches… ce que nous ne pouvons pas faire, il peut le faire, lui.

Lorsque Dieu s’installe au cœur d’un foyer, quelle transformation !

Le but de l’éducation change.

Chaque enfant est considéré comme un cadeau, dont la vie appartient en premier lieu au Dieu qui l’a créée.

Il a un plan pour cette vie si précieuse qu’il confie à des parents, et les pères et mères chrétiens deviennent ses collaborateurs pour aider l’enfant à découvrir ce plan par lui-même et à s’y soumettre.

Le but poursuivi n’est donc pas égoïste.

- O mon Dieu, je te prie pour mes enfants et m’humilie de ne pas mieux remplir ma tâche.

Répare-le mal que j’ai pu faire, et enseigne-moi chaque jour comment je dois m’y prendre.

Je désire diriger leur éducation et leur instruction, non pour que mes filles brillent dans le monde, mais pour que leur vie soit utile, qu’elles ne perdent pas les talents que tu leur as confiés, mais les fasse valoir pour toi.

Je te prie aussi pour les deux derniers ; fais-les croître en stature, en sagesse et en grâce devant toi et devant les hommes.

Je te remets avec confiance l’enfant que tu vas encore nous accorder… Oh ! Je te bénis de la joie que tu nous procures par nos enfants et de la belle tâche que tu m’as donnée à faire avec toi.

Les moindres détails du programme journalier seront soumis à Dieu, afin que tout ait sa vraie place et que les choses secondaires ne prennent pas le dessus sur ce qui est l’essentiel.

- Aide-moi, Seigneur, pour l’arrangement des leçons, pour la musique… donne-moi ne pas faire au-delà de ce que tu veux, par amour-propre.

Une mère qui élève ses enfants dans cette perspective-là, pour le Seigneur et non pour elle-même, est ouvrière avec Dieu.

Elle " n’a pas de plus grande joie que d’apprendre que ses enfants marchent dans la vérité " et que de donner l’un ou l’autre au service de Dieu.

- Si Dieu nous demande encore l’un ou l’autre de nos enfants pour son service, écrivait-elle un jour à son mari, nous ne les retiendrons pas, n’est-ce pas ?

Si tu avais assisté ce matin à la réunion missionnaire, si tu avais entendu l’appel venant d’Afrique, ou des Indes, ou du Japon, ou de l’Amérique du Sud, ou d’ailleurs, demandant que nous qui connaissons Christ nous le leur apportions, tu serais convaincu que la plus belle vocation est la vocation missionnaire.

Je regrette de n’avoir pas encore une vie à consacrer à Dieu pour aller au loin proclamer la grâce qui est en Jésus-Christ.

Alice se souvenait que les enfants ont des droits, et que le premier de ces droits est l’amour de leur mère.

- Quelle puissance dans cet amour, dans la tendresse, les caresses, le baiser d’une mère, dans ses mains, sa voix, ses bras, son cœur !

Rien ne peut révéler Dieu à l’enfant autant que sa mère.

Elle est pour lui comme le reflet de l’amour même de Dieu.

- Que d’enfants n’ont pas su qu’ils étaient aimés, parce qu’on a négligé de le leur dire et qu’ils ne l’ont pas deviné !

Il faut qu’une mère n’épargne ni ses sourires, ni ses baisers.

Il faut qu’elle sache dire de douces paroles. Les petits comme les grands ont besoin de tendresse.

- Pour mes enfants, donne-moi, ô Dieu, un amour éclairé, qui cherche leur vrai bien.

Cet " amour éclairé " ne ferme pas les yeux sur les défauts des êtres aimés :

- Je prie aujourd’hui bien spécialement pour **. Elle est dans une mauvaise voie de mensonge et de désobéissance. Je m’accuse de n’avoir pas assez veillé, et je supplie Jésus d’ouvrir son cœur à la repentance.

- J’ai demandé à Paul de prier avec moi chaque jour pour **, et je suis sûre que Dieu nous exaucera.

Je prie aussi tous les matins avec elle, pour demander à Dieu de la préserver du mensonge pendant la journée et de la rendre obéissante… Je demande beaucoup de force, de sagesse et d’intelligence pour l’éducation de mes enfants.

Que Dieu m’ouvre les yeux sur ce qui est à reprendre en mes filles !

- ** m’a fait grand plaisir hier soir (il s’agit toujours de la même enfant, à huit ans) en venant me dire ses difficultés pour vaincre le mal qui est dans son cœur et en demander pardon avec moi à Dieu.

Elle a prié elle-même, et je crois que sa conscience se développe et qu’elle désire vraiment se corriger….

Que Dieu me donne plus de vigilance et de sagesse pour lui amener mes trésors !

Alice a toujours gardé une grande amitié avec ses enfants.

Tout convergeait vers elle.

Les nouvelles de chacun lui arrivaient comme dans un bassin collecteur, et elle répondait soit individuellement, soit collectivement.

Ses lettres, telles des ruisseaux qui repartaient dans toutes les directions, n’étaient jamais anodines.

Vibrantes de son amour, elles contenaient presque toujours un message spirituel.

Parfois, elles avaient une allure apostolique :

- A mes chers enfants, pour l’an de grâce…. Mes bien-aimés….

Un exemple de ce tour d’horizon familial suffira.

En pleine guerre, elle écrivait de Crans à trois de ses filles :

- Ma dernière lettre collective était du 18 mai.

Dès lors, j’ai écrit un mot par lettre ou par carte à chacune individuellement, et maintenant, je viens causer avec vous tranquillement… Je pense à vous toutes, à vos maris, à vos bébés présents et futurs, avant tant de tendresse ! J’ai devant moi vos trois dernières lettres….

Après les avoir reprises en détail, exprimé sa joie des nouvelles reçues, transmis des nouvelles, donné des conseils, elle continue :

- Nous avons eu le grand plaisir d’avoir avant notre départ de Genève la visite du " prophète ", plus savoureux que jamais dans ses expressions.

Il nous a fait du bien. Il nous a raconté que sa vache lui a donné dix litres de lait par jour, ce qui faisait l’admiration de tous.

Il vendait son lait 24 ct., trouvant que c’était assez demander, bien que le prix habituel soit plus élevé.

" Les gens comptent trop avec l’argent et le renchérissement de la vie, et pas assez avec la bénédiction de Dieu ", nous disait-il.

Son message est toujours le même : Etre identifié avec Jésus-Christ, vivre dans son intimité, apprendre à écouter sa voix, à lui obéir en tout.

Il rayonne toujours de la même joie céleste, et nous disait aussi :

" Il y a des gens qui se demandent s’ils iront oui ou non au ciel, mais quand on y est déjà, on ne peut plus en douter… "

- Voici une longue lettre, qu’il me faut clore, non sans vous dire encore à chacune ma tendresse.

Que Dieu vous bénisse et qu’il vous donne la puissance d’En haut, son Saint-Esprit, dans une mesure toujours plus grande.

Je le demande pour vous et pour moi-même, et je réalise que c’est lui qui nous unit à travers l’espace et le temps.

Ainsi, Alice a su créer entre les membres de sa famille un lien profond, que les années n’ont fait que resserrer.

Son amour maternel s’est étendu à ses petits-enfants, à qui elle a envoyé aussi de nombreuses lettres collectives.

L’amour croit tout possible.

Cet amour d’Alice pour les siens – qui parfois l’a poussée à prendre ses espérances pour la réalité, lui faisant voir ceux qu’elle choyait meilleurs qu’ils n’étaient – a été dans leur vie un puissant levier pour le bien, et chacun peut en bénir Dieu.

Un des derniers messages qu’elle a laissés aux siens résume ce qui remplissait son cœur de mère :

- O mes enfants,

- Je vous aime. Je vous ai beaucoup aimés. Et maintenant, ne sachant pas quand sonnera l’heure de la séparation ici-bas, je vous remets à Dieu…. " Dieu m’est témoin que je vous chéris tous avec la tendresse de Jésus-Christ. "

- Merci de votre amour, merci de votre sollicitude, merci de votre tendresse, de vos bons soins.

- Merci à Dieu pour vous tous.

- Soyez bénis de l’Eternel.

Les enfants ont aussi droit aux prières de leur mère.

Comme Alice a intercédé pour eux, avant et après leur naissance !

Dans l’année qui suivit son entrée dans la vraie vie chrétienne, elle a remis journellement au Seigneur l’enfant qu’elle attendait.

Après cinq filles, on peut deviner quelle était son ambition, mais elle désirait se préparer à accepter la volonté de Dieu, quelle qu’elle fût.

- Tu connais notre désir d’avoir un fils, Seigneur. Si, dans ta grande bonté, tu veux nous en accorder un, nous te bénirons, mais si ce n’est pas ta volonté, nous nous soumettrons à tes desseins, sachant que tu nous aimes.

Nous avons confiance que tu agiras pour notre plus grand bien.

Elle confiait à son mari :

- Prions beaucoup. C’est ce que nous pouvons faire de plus efficace pour nos enfants. Je sais que tu as tout prévu pour leur assurer dans la mesure du possible leur vie matérielle.

Mais nous avons encore une autre responsabilité pour ceux que nous avons mis au monde : C’est leur avenir éternel, leur âme.

Que Dieu nous donne d’être fidèle, l’un et l’autre !

- Pour ma part, écrit-elle à ses filles, je ne sais ce que je deviendrais si je ne pouvais pas remettre chaque jour par la prière chacun de vous tous entre les bras de Dieu. C’est le vrai repos.

Il y a un prix à payer pour cette vie d’intercession.

Cela prend du temps et il faut connaître les besoins de ceux que l’on remet à Dieu.

- Je suis très heureuse d’avoir un peu de temps à moi pour regarder les choses à la lumière de Dieu et pouvoir lui exposer en détail le cas de chacun de mes trésors… Il faut du temps aussi pour rendre grâces et remercier Dieu de ses bienfaits.

- N’oubliez pas de m’écrire.

Vos lettres sont ma joie, et j’aime à m’associer à toutes vos vies et à toutes vos préoccupations.

Vous savez que je prie pour chacun de vous, et j’aime savoir ce que je dois demander à Dieu pour vous.

Racontez-moi ce que disent vos enfants, cela m’apprend à les connaître….

Je voudrais pouvoir les suivre chacun dans leur développement et voir s’éveiller en eux la vie spirituelle.

Je crois qu’il est très important d’orienter leur âme de bonne heure vers Dieu et de les instruire dès leur petite enfance dans les choses de Dieu.

Le cœur de l’enfant est le meilleur terrain pour faire lever la semence divine.

- Ma pensée va vers vous tout spécialement en cette fin d’année, et ma prière monte ardente à Dieu pour chacun de vous…

Vous êtes à l’âge où l’on porte le poids du jour, et cela pèse sur les épaules même des plus forts.

Vos responsabilités sont grandes, l’avenir est incertain et, sans l’appui et le secours de Dieu, vous pourriez être écrasés.

Ma tâche, je le sais, est de prier pour vous ; j’ai plus de temps que vous pour cela, et l’intercession est actuellement le principal travail que Dieu me confie, à l’âge où les forces physiques vont en diminuant et où il faut savoir laisser à d’autres le travail actif.

Je voudrais être fidèle dans la tâche qui m’est dévolue et vous être utile de cette manière.

Vous les tout premiers avez droit à mes prières ; vous êtes ceux que Dieu m’a confiés, ceux dont j’aurai un jour à rendre compte devant lui.

Je prends pour moi la promesse faite à saint Paul, alors que le navire sur lequel il était allait sombrer : " Ne crains point…. Voici, Dieu t’a donné tous ceux qui naviguent avec toi. C’est pourquoi… rassurez-vous, car j’ai cette confiance en Dieu qu’il en sera comme il m’a été dit. "

Les requêtes d’une mère sont aisément entachées d’égoïsme.

Alice éprouvait le besoin de supplier Dieu de purifier ses prières.

Et puis, l’exaucement n’est pas toujours accordé, et la tentation de découragement est grande.

- Lorsque nous avons prié et tout remis à Dieu, nous devons cesser d’être dans l’anxiété pour ceux pour lesquels nous avons intercédé.

" Ne vous inquiétez de rien " : N’est-ce pas un ordre de Dieu ? Ainsi que : " Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis. "

Si, après avoir remis nos fardeaux à Dieu, nous restons encore inquiets, c’est que nous n’avons pas prié avec foi.

La prière de la foi nous donne le repos.

Et si Dieu diffère parfois l’exaucement, persévérons, attendons sa réponse dans la patience et la foi.

- Je suis persuadée que même si je devais mourir, Dieu exaucerait mes prières, sans que je sois là.

Alice estimait encore que les enfants ont droit à la foi de leur mère.

" Heureuse celle qui a cru, car les choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur auront leur accomplissement " : Telle est la promesse qu’elle aimait à se rappeler et qu’elle demanda qu’on grave sur sa pierre tombale.

- Je pense à Moïse, cet homme de Dieu qui, par la foi, refusa d’être appelé fils de la fille du Pharaon," aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d’avoir, pour un temps, la jouissance du péché. "

De qui tenait-il cette fermeté, ce courage moral, si ce n’est de sa mère ?

C’est près d’elle, pendant les toutes premières années de sa vie, que le caractère de Moïse se forma, et c’est la foi de sa mère qui imprima en lui, d’une empreinte indélébile, cette fidélité à son Dieu qui fit de lui l’homme incomparable que nous connaissons.

La base de la foi est la Bible.

Ce livre était pour Alice l’aliment indispensable de son âme.

Se souvenant de la parole du psalmiste : " L’Eternel a mis une loi en Israël, et il a ordonné à nos pères de l’enseigner à leurs enfants, pour qu’elle fût connue de la génération future, des enfants qui naîtraient, et que, devenus grands, ils en parlassent à leurs enfants. "

Alice n’a pas craint de remettre la Bible de très bonne heure entre les mains de ses enfants.

- A mesure que nos enfants furent en âge de lire facilement la Bible, chaque premier de l’an, je leur offrais la liste biblique de " La Ligue pour la lecture de la Bible. "

Mettre entre leurs mains un plan adapté à leur âge et parcourant avec méthode la Bible dans son ensemble, c’était leur donner un guide précieux.

J’y joignais un petit agenda, en leur disant : La Bible est un livre plein de merveilles, et si vous la lisez attentivement, vous en découvrirez sûrement au moins une dans votre lecture journalière. Copiez-là soigneusement dans ce carnet, que nous appellerons " le livre des merveilles. "

L’exhortation de lire les Ecritures revient constamment dans ses lettres :

- Que puis-je vous dire, mes bien-aimés, sinon vous supplier de lire votre Bible !

C’est la seule chose que je vous demande.

Enseignez aussi à vos enfants à la lire.

Rappelez-vous que votre famille sera heureuse et bénie dans la mesure où Dieu aura sa place au milieu de vous par sa Parole.

- Ne négligez pas l’attention à donner à votre vie spirituelle, à " la seule chose nécessaire ".

Il faut bien que je vous le rappelle, car je suis responsable de vos âmes devant Dieu, comme vous êtes à votre tour responsable de l’âme de vos enfants.

- Soyez fidèles dans la lecture de la Bible : je ne me lasse pas de vous répéter les mêmes choses.

Vous ne ferez aucun progrès si vous négligez la Parole de Dieu.

" Si vous demeurez dans ma Parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira… "

Avant son départ pour l’Egypte, le général Montgomery réunissait en Angleterre tous ses officiers, et ses dernières paroles furent : " Messieurs, je lis ma Bible chaque jour, et je vous recommande de faire de même. "

Voilà un bel exemple !

Si la note spirituelle a toujours dominé dans l’éducation qu’Alice s’est efforcée de donner à ses enfants, son intérêt pratique ne s’est jamais démenti.

Elle n’a pas aimé en paroles seulement.

Aucun détail matériel ne la laissait indifférente, et elle s’est ingéniée à rendre son home aussi accueillant que possible pour tous.

Jusqu’à la fin de sa vie, elle est demeurée d’une étonnante jeunesse et manifestait un entrain peu commun pour l’organisation de son grand ménage.

Aucune réception ne l’effrayait.

Au moment de son mariage, elle n’avait aucune notion de jardinage, mais avec son sens pratique inné, elle s’est documentée elle-même et a acquis des connaissances lui permettant de bien diriger un jeune jardinier.

Cependant Alice s’est efforcée de ne pas se laisser noyer par les choses matérielles.

Sans les négliger ou les mépriser, elle les voulait dans la juste perspective de la foi.

- Le salut de notre âme doit être la préoccupation première de notre vie….

Point de temps pour nous approcher de Dieu, lire sa Parole, prier, écouter sa voix, recevoir son Saint-Esprit, mettre les choses au point : c’est actuellement, j’en suis sûre, la grande stratégie du diable.

" Affectionnez-vous aux choses d’En haut et non à celles qui sont sur la terre….. Les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles. "

Je sais bien que les circonstances d’aujourd’hui sont difficiles.

Nous ne pouvons pas nous retirer hors du monde, et notre âme doit vivre au milieu des soucis de ce monde troublé et fiévreux.

Il est difficile de donner l’attention nécessaire aux choses présentes sans en donner trop, de faire la juste part des choses terrestres et des choses divines.

Mettons en pratique la parole de Jésus, nous nous en trouverons bien : " Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. "

A la fin de sa vie, jetant un coup d’œil en arrière, Alice s’est écriée, en pensant à ses enfants et petits-enfants :

- Je ne suis pas aveugle sur leurs fautes et leurs défauts de caractère, mais je les apporte à Dieu et m’en humilie pour eux.

Ne suis-je pas en partie responsable ? Comment me suis-je acquittée de ma tâche ?

Je vois, à la lumière de Dieu, mes propres erreurs, mes négligences, et je lui en demande pardon.

Mais je vois aussi la grâce de Dieu…. Personne n’a sujet de se glorifier : " Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu ? "

- Ma reconnaissance envers Dieu est infinie. Il est fidèle et exauce la prière de ses enfants. " Non pas à nous, Eternel, non pas à nous, mais à ton nom donne gloire. "

- " La bonté de l’Eternel dure à jamais pour ceux qui le craignent, et sa miséricorde pour les enfants de leurs enfants. "

- Je vous invite à élever tous ensemble nos cœurs à Dieu dans un cantique de louange et d’actions de grâces :

- " Nous te louons, ô Dieu ! Nous te louons…. Que l’on bénisse ton nom glorieux, qui est au-dessus de toute bénédiction et de toute louange ! "

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