La foi

La foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration (ou vive représentation) de celles qu’on ne voit point.

C’est par la foi que nous savons que le monde a été fait par la Parole de Dieu, en sorte que les choses que l’on voit n’ont point été faites de choses visibles. (Hébreux, chapitre 11, versets 1 et 3).

Le sujet de notre méditation est : Qu’est-ce que la foi ? Et comment peut-elle être augmentée ?

Je m’efforcerai de le montrer par quelques-unes des expériences qu’il m’a accordé de réaliser, par la grâce de Dieu, en m’appliquant à croire à ses promesses, telles qu’elles sont révélées dans sa Parole.

Tout d’abord, qu’est-ce que la foi ?

Voici la réponse sous sa forme la plus simple : La foi est l’assurance que Dieu a dit vrai et qu’Il agira selon ce qu’Il a dit dans sa Parole.

Cette assurance repose sur la parole même de Dieu. Cette confiance c’est la foi.

Lorsqu’il s’agit de la foi, nous ne devons tenir compte d’aucune impression, les impressions n’ont rien à faire avec la foi.

La foi se fonde sur la Parole de Dieu, et aucune impression, qu’elle soit forte ou faible, n’y fera de différence.

Nous avons affaire avec la parole écrite, non point avec nous-mêmes ni avec nos impressions.

Les probabilités ne doivent pas davantage entrer en ligne de compte.

Beaucoup de gens sont prêts à croire telle chose qui leur paraît probable ; mais le domaine de la foi commence là où cessent les probabilités, la vue, et le témoignage des sens.

Un grand nombre d’enfants de Dieu sont abattus et déplorent l’insuffisance de leur foi ; ils m’écrivent disant qu’ils n’ont point d’impressions, qu’ils ne sentent rien, qu’ils ne voient aucune probabilité que la chose qu’ils désirent se produise.

Mais " ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. " (Luc, chapitre 18, verset 27).

Nous ne devons pas tenir compte des impressions, des sentiments et des probabilités.

La question est : Dieu a-t-il dit telle ou telle chose dans sa Parole ?

Chers amis chrétiens, prenez avant tout à cœur ce que j’ai à vous dire maintenant : c’est parce qu’on attache tant d’importance parmi nous aux choses dont je viens de parler, qu’on constate si peu de bénédictions.

Toutes ces choses doivent être mises à côté. Nous devons nous appuyer uniquement sur la Parole de Dieu ; il faut qu’elle nous suffise.

Est-ce bien là votre habitude ?

Il est très nécessaire que, du plus profond de votre cœur vous vous demandiez si vous vous confiez en ce que Dieu dit ; - si, avec tout le sérieux dont vous êtes capables, vous cherchez à vous assurer que ce que vous désirez est bien en accord avec ce qu’Il dit dans sa Parole.

S’il en est ainsi, la chose que vous demandez arrivera aussi certainement que vous avez été rendu capable de vous confier en lui.

En second lieu : Comment la foi peut-elle être augmentée ?

Dieu se complait à faire grandir la foi de ses enfants ; mieux il y parvient, mieux il est glorifié en face du monde impie et des puissances des ténèbres.

Lorsque, dans des temps d’épreuve, de découragement, de souffrance et d’affliction ses enfants se confient en lui, c’est un grand encouragement donné à d’autres chrétiens.

Dieu aime à faire du bien à d’autres par le moyen de ses enfants et à leur donner à eux-mêmes de voir leur foi s’affermir tandis qu’ils l’exercent.

En effet, bien que nous les redoutions et même que nous les redoutions extrêmement, les difficultés, les sacrifices et les contrariétés, les obstacles, les dépouillements et les pertes sont précisément les moyens que Dieu emploie pour développer de plus en plus notre foi.

Ainsi grandit un petit enfant dont les membres se développent, jusqu’à ce que petit à petit il acquière la force de l’adulte.

Je ne suis pas de ceux qui croient que nous pouvons tout d’un coup obtenir une foi puissante ;

Pas plus que je ne me figure un faible enfant atteignant d’un coup à la virilité de l’âge mûr.

Notre foi, faible au début, se développe et s’affermit par l’exercice.

Au lieu de ne vouloir point d’épreuves avant la victoire, point d’exercices de patience, acceptons-les de la main de Dieu comme des moyens de développer notre foi.

Je l’affirme et je l’affirme hautement : ces épreuves, ces difficultés, ces obstacles, ces dépouillements, ces besoins impérieux, sont l’aliment même de la foi.

Un grand nombre de chers enfants de Dieu m’écrivent : " M. Muller, je m’adresse à vous, parce que je suis si faible et si débile dans la foi. "

Eh bien ! si vraiment vous désirez que votre foi s’affermisse, soyez disposés de même a recevoir de la main de Dieu les moyens propres à l’affermir.

Il faut que nous lui permettions de faire notre éducation au moyen des épreuves, des dépouillements, et des difficultés.

Car c’est ainsi que la foi est exercée et se développe.

Dans sa bonté, Dieu permet des difficultés afin de nous affermir de plus en plus selon son plan.

Voilà pourquoi nous ne devons pas nous rebuter lorsqu’il nous envoie des sujets de tristesse, lorsqu’il met des obstacles sur notre chemin, lorsqu’il permet que nous fassions des pertes ou que nous ayons des difficultés ; recevons-les plutôt de sa main comme une preuve de son amour et de sa sollicitude envers nous, sollicitude qu’il manifeste en développant de plus en plus notre foi et en cherchant à la fortifier.

Il est nécessaire que nous cherchions à faire personnellement connaissance avec Dieu, à apprendre à le connaître tel qu’il s’est révélé dans les Ecritures, il ne faut pas que nous nous contentions des idées que les gens se font en général sur lui.

Cherchons plutôt à pénétrer attentivement ce qu’Il a révélé de lui-même.

N’acceptons pas sans autre ce que l’Eglise ou beaucoup de chrétiens de profession pensent de Dieu ; nous n’avons pas besoin d’emprunter leurs idées ou de nous en préoccuper ; souvent elles sont fausses, je le dis en pleine connaissance de cause.

Ce qui importe, c’est que nous allions à la source de la vie, à la révélation que le Seigneur nous a donnée de lui-même dans sa Parole.

Et là, tandis que nous la lisons, nous apprenons pas à pas à connaître non seulement la puissance, l’infinie sagesse, la sainteté de notre Dieu, mais aussi combien il est aimable, plein de pitié, de miséricorde et de bonté.

En lisant la Bible, nous entendrons ainsi Dieu nous parler de lui-même, nous découvrirons de plus en plus combien Dieu est digne d’être aimé.

Ici, je m’arrête, et avant de faire un pas de plus, je vous demande : Que pensez-vous de lui au fond de votre cœur ?

Dieu est-il pour vous digne d’être aimé ?

Si vous dites non, vous ne le connaissez pas encore, vous avez encore à découvrir que plus que tout autre, Dieu est digne d’être aimé.

Et lorsque vous aurez fait cette découverte, vous vous confierez en Lui sans réserve, toujours et en toutes circonstances.

Alors qu’il vous égorgerait, confiez-vous en Lui. Lisez le Psaume 9.

Lisez de vos propres yeux les versets 10 et 11 : " L’Eternel est un refuge pour l’opprimé, un refuge au temps de la détresse. Ceux qui connaissent ton nom se confient en Toi, car Toi, Eternel, Tu n’abandonnes pas ceux qui se confient en Toi. "

Nous qui apprenons à voir Dieu tel qu’il s’est révélé dans sa parole, nous si contents de lui et de la manière dont il nous traite, nous constatons que toutes choses concourent à notre bien.

Voilà pourquoi il est d’une telle importance, soit au point de vue des services que nous pouvons rendre ici-bas, soit pour le développement de notre foi, que nous acquérions des idées justes sur Dieu, puisées à la source de la vérité, qui est sa Parole.

Je dis cela en pleine connaissance de cause, avec l’assurance que des milliers d’enfants de Dieu dans l’épreuve en diront autant, oui, des dizaines de milliers.

L’Eglise chrétienne n’a pas encore les yeux ouverts pour voir Dieu tel qu’il est, pour le voir dans sa beauté, comme Celui qui est digne d’être aimé.

De là vient la faible mesure de bénédictions que l’Eglise connaît.

Frères et sœurs en Christ, croyez-moi, cherchez par vous-mêmes à faire cette découverte, car il ne m’est pas possible d’exprimer combien Dieu est bon.

Dans les moments un peu sombres, je puis me confier en Lui, car je sais quel être admirable, bon, fidèle et digne d’être aimé Dieu est, et si sa volonté est de nous faire passer dans une fournaise, laissons-le faire, en sorte que nous puissions apprendre à Le connaître tel qu’il lui plaira de se révéler à nous.

Et lorsque nous Le connaitrons mieux, nous arriverons à la conclusion que Dieu est l’être aimable par-dessus tout autre, et Il nous suffira.

Il est mon Père, qu’Il fasse comme bon lui semblera.

Lorsque, pour la première fois, je permis à Dieu de prendre en mains ma destinée, m’abandonnant à lui, le prenant au mot, quand je me lançai à l’eau, il y a 51 ans, me reposant uniquement sur lui pour mon propre entretien, celui de ma famille, le paiement de mes impôts, mes frais de voyage et toute autre dépense, c’est simplement sur ses promesses que je me suis appuyé.

Je trouvais dans le chapitre 6 de Matthieu ces paroles :

" C’est pourquoi je vous dis : Ne soyez point en souci de votre vie, de ce que vous mangerez et de ce que vous boirez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement ?

" Et qui est-ce qui par ses soucis peut ajouter une coudée à sa taille ? Et pour ce qui est du vêtement, pourquoi êtes-vous en souci ?

" Apprenez comment croissent les lys des champs, ils ne travaillent ni ne filent. Cependant, je vous dis que Salomon, même dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. "

" Si donc Dieu revêt ainsi l’herbe des champs qui est aujourd’hui et qui demain sera jetée dans le four, ne vous revêtira-t-il pas beaucoup plus tôt, gens de petite foi ?

" Car ce sont les païens qui recherchent toutes ces choses ; et votre Père céleste sait que vous en avez besoin.

" Mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus.

" Ne soyez point en souci pour le lendemain, car le lendemain aura soin de ce qui le regarde.

" A chaque jour suffit sa peine. "

Je crus cette parole ; je m’appuyai sur cette parole ; et, prenant Dieu au mot, je la mis en pratique.

J’étais étranger, arrivé récemment en Angleterre et connaissant la langue, j’aurais peut-être pu m’en servir pour m’assurer un emploi rémunérateur ; mais j’avais consacré ma vie au service du Seigneur, je plaçai mon assurance dans le Dieu qui a fait les promesses, et il a tenu parole.

Je n’ai manqué de rien, non de rien !

J’ai eu mes épreuves, mes difficultés et ma bourse a été vide, mais mes recettes se sont élevées à des dizaines de milliers de dollars, tandis que pendant ces 51 ans l’œuvre s’est développée.

Pendant ces 51 ans, j’ai connu aussi de grandes difficultés, de grandes épreuves, nous en aurons toujours, mais Dieu m’a soutenu au milieu de tout cela.

On a prétendu parfois qu’il en est ainsi parce que je suis doué de grandes capacités intellectuelles, de beaucoup d’énergie et de persévérance, mais il n’en est rien, car ce n’est pas là la raison de mon succès.

Si j’ai réussi c’est que je me suis confié en Dieu, et que Lui a pris soin de l’institution qui, dirigée par Lui, est arrivée à compter 117 écoles avec leurs maîtres et leurs maitresses, et d’autres branches encore dont vous aurez eu l’occasion d’entendre parler.

Les difficultés d’une telle entreprise ont été gigantesques, mais j’avais pour moi que " ceux qui mettent leur confiance dans le Seigneur ne seront point confus. "

Il y a bientôt vingt ans, un cher frère vint d’Amérique pour me visiter.

Il s’attendait à trouver un homme âgé, réduit à l’impuissance et décrépit, courbé sous les fardeaux qui l’accablent, aussi fut-il tout étonné que je n’eusse pas l’air âgé.

" Comment se fait-il qu’ayant de si lourds fardeaux, vous soyez resté si jeune ? me dit-il.

- Mon cher frère, lui répondis-je, c’est que j’ai toujours rejeté mes fardeaux sur le Seigneur, je n’en porte pas la centième partie ; les fardeaux viennent à moi et je les rejette sur Lui, je ne porte pas de fardeaux. "

Et maintenant, à l’âge de 70 ans, ma force physique et ma vigueur mentale sont aussi grandes que lorsque, jeune homme, j’étais à l’Université, étudiant et composant des discours latins.

Je suis tout aussi fort qu’alors.

D’où cela vient-il ?

C’est que pendant un demi-siècle de labeur, j’ai pu avec la simplicité d’un petit enfant me reposer sur Dieu.

J’ai eu mes épreuves, mais je me suis emparé de Dieu et grâce à cela j’ai été soutenu.

Il ne nous donne pas seulement la permission, en effet, mais l’ordre positif de rejeter sur Lui notre fardeau.

Oh ! Faisons-le, bien aimés frères et sœurs en Christ.

Déchargez-vous de vos fardeaux sur le Seigneur, car lui-même prend soin de vous.

Je le fais jour après jour.

Ce matin encore, j’ai déposé devant le Seigneur 60 sujets différents en rapport avec l’Eglise dont je suis pasteur.

Et c’est ainsi que les choses se passent jour après jour, année après année.

Il en a été ainsi pendant dix ans, vingt ans, quarante ans.

Et maintenant, mes bien-aimés frères et sœurs, venez avec vos fardeaux, avec ceux de vos affaires, ceux de votre profession, apportez à Dieu vos épreuves et vos difficultés, vous serez secourus.

Bien des personnes se figurent que ce sont seulement les questions d’argent que je confie au Seigneur par la prière.

Sans doute, j’apporte les questions d’argent devant le Seigneur, mais ce n’est là qu’un des nombreux sujets dont je m’entretiens avec Dieu et pour lesquels je constate qu’Il me vient en aide.

Je suis souvent dans la perplexité pour savoir où trouver des personnes capables et préparées pour les différents postes que j’ai à pourvoir.

Parfois des semaines et des mois se passent ainsi, et, jour après jour, j’apporte l’affaire au Seigneur et invariablement il me vient en aide.

Il en est de même lorsqu’il s’agit de la conversion de quelqu’un : Tôt ou tard, la prière se transforme en action de grâce.

Au bout de quelque temps, Dieu nous vient en aide.

Il en est de même pour les besoins de notre œuvre de publication, de traités et de livres, et pour nos entreprises missionnaires.

Au bout de quelque temps, Dieu nous vient en aide.

Jamais nous n’avons été abandonnés, jamais nous n’avons été confondus.

Tout cela se passe d’une manière naturelle.

Le peu de foi auquel je suis arrivé, je n’y suis pas arrivé tout d’un coup.

Si je dis ceci, c’est tout spécialement parce que je reçois des lettres pleines de questions que m’adressent des personnes désireuses de voir leur foi se fortifier.

Recommencez donc tout à nouveau en vous appuyant sur la Parole de Dieu et vous verrez que votre foi s’accroîtra au fur et à mesure que vous la mettrez en œuvre.

Un point encore.

D’aucuns disent : " Qu’a reçu M. Muller ? Il a reçu le don de la foi. "

C’est là une grande erreur, une absolue erreur, sans une ombre de vérité.

La foi que je possède est exactement de la même espèce que la foi qu’ont tous les enfants de Dieu.

Elle de la même espèce que celle de Simon Pierre et tous les chrétiens peuvent obtenir une foi pareille.

Ma foi est la même que la leur bien qu’il se puisse que j’en aie un peu plus qu’eux, parce qu’elle a été un peu plus développée que la leur par l’exercice, mais leur foi est exactement de même nature que celle dont je fais usage.

Il se peut seulement qu’au point de vue de l’intensité, la mienne soit plus fortement exercée.

Le peu de foi que j’ai est la grâce de la foi et non le don de la foi.

Mais chez celui qui possède la grâce de la foi, elle est toujours accompagnée de l’amour, qui se donne.

Le don de la foi a la puissance d’exercer autorité sur les démons.

La grâce de la foi a à s’occuper de la parole écrite du Seigneur.

Maintenant, mes bien-aimés frères et sœurs, commencez petitement.

En commençant j’étais capable de me confier au Seigneur pour 10 dollars, puis j’ai pu le faire pour des centaines de dollars, puis pour des milliers de dollars, puis pour cent mille dollars et maintenant je pourrais avec la plus grande facilité me confier en Dieu pour des milliers de dollars s’il en était besoin.

Mais tout d’abord, j’examine tranquillement, attentivement, ardemment si l’objet pour lequel je me confie dans le Seigneur est en accord avec les promesses contenues dans sa parole écrite.

Si je trouve que tel est bien le cas, la grandeur des difficultés ne fera pas obstacle à ma confiance.

Pendant 51 ans, Dieu ne m’a jamais fait défaut.

Mettez-le vous-même à l’épreuve et vous verrez combien il est fidèle à tenir ses promesses.

Que les plus riches et les meilleures bénédictions de Dieu reposent sur vous maintenant, et sur tous ceux qui dorénavant mettront en Christ leur confiance.

Alors commenceront à régner en vous la paix, le soleil, et le bonheur, tandis que vous commencerez à mettre en œuvre la grâce de la foi, qui toujours marche de pair avec l’amour.

Georges MULLER

La méthode de Georges MULLER

A propos de la fondation d’une œuvre (1834)

George Muller refusa en toutes circonstances de demander quelque argent que ce fût aux hommes, préférant s’en remettre entièrement à Dieu pour tout ce dont il pouvait avoir besoin.

Cette fidélité lui valut de recevoir, outre des bénédictions spirituelles sans nombre, près de deux millions de livres sterling (pères de deux milliards de francs au cours actuel) pour toute l’œuvre que Dieu lui avait confiée.

En 1834, au moment de la fondation de l’Institut de Bristol pour la propagation des Ecritures dans le monde, création qui semblait toujours plus nécessaire à George Muller, celui-ci expose dans son journal les raisons qu’il avait pour souhaiter cette fondation plutôt que de subventionner les œuvres existantes : Sociétés missionnaires bibliques, des Traités religieux ou des Ecoles.

Pourquoi fonder une œuvre à Bristol :

1 – Toutes les sociétés existantes travaillent avec la pensée que le monde va s’améliorant et que bientôt il sera entièrement converti…, or ce n’est pas là l’enseignement des Ecritures.

2 – Elles s’allient au monde, en opposition aux commandements de Dieu.

" Il suffit de donner une guinée ou même une demi-guinée pour devenir membre de l’une ou de l’autre. Le donateur peut vivre dans le péché, ou afficher son incrédulité… Qu’importe ! S’il donne la susdite cotisation il est membre et a droit à un vote.

Donne-t-on davantage, de dix à vingt livres sterling par exemple ?

On devient membre à vie, même si l’on fait ouvertement le mal. "

Il est évident que ceci ne doit pas être !

3 – On demande de l’argent aux incrédules…

Quelle différence avec la manière des premiers disciples (Lire 3ème épître de Jean, verset 7).

4 – Les dirigeants sont le plus souvent des gens riches et influents, mais ils ne sont pas convertis.

C’est l’argent et le rang qui sont pris en considération lorsqu’il s’agit de choisir des présidents ou les orateurs.

Jamais encore, à l’occasion des réunions publiques, je n’ai vu offrir la chaire à un serviteur du Maître PAUVRE, bien que fidèle et consacré.

D’après ces principes, ni les pêcheurs de Galilée devenus apôtres, ni le Maître lui-même qu’on appelait " le Charpentier " n’auraient été invités à remplir cet office.

Enfin, ces sociétés contractent des dettes.

Il est rare de lire un rapport qui n’indique pas un chiffre de dépenses supérieur aux recettes, ce qui est contraire à la lettre et à l’esprit du Nouveau Testament (Romains, chapitre 13, verset 8).

Certes, il y a des enfants de Dieu dans ces sociétés, et Dieu bénit leurs travaux sous bien des rapports.

Cependant, même si nous devions être traités de gens bizarres et orgueilleux, qui se décernent un brevet de supériorité, nous croyons que Dieu nous appelle à nous en séparer, afin de pouvoir montrer aux fidèles en quoi ces sociétés ne se conforment pas aux enseignements de l’Ecriture.

Les jeunes pasteurs de Bristol ne se croyaient donc pas appelés à soutenir les œuvres existantes parce que sur plus d’un point elles étaient en désaccord avec ce qu’enseigne la Bible.

D’autre part, ils se rendaient compte que ce serait une cause d’affaiblissement pour leurs Eglises que de n’avoir pas d’activité missionnaire, de ne point s’occuper de la diffusion des Ecritures, de la distribution des traités religieux, etc.

D’où la nécessité de fonder un Institut missionnaire.

Le 9 mars 1834, une réunion publique fut convoquée et la question fut exposée devant les fidèles.

" Séance toute ordinaire, " écrit Muller dans son journal.

Et cependant ce tout petit commencement inaugurait de grandes choses.

Nous avons proposé aux assistants les règles énoncées ci-après, et elles ont été adoptées.

1 – Tout chrétien doit travailler de façon ou d’autre pour Christ ; et la Bible nous garantit que Dieu met sa bénédiction sur toute œuvre de foi et d’amour.

Il semble bien, d’après certains passages scripturaires (Matthieu, chapitre 13, versets 24 à 43 ; 2 Timothée, chapitre 3, versets 1 à 13 et plusieurs autres), que le monde ne sera pas converti avant la venue du Seigneur Jésus.

Cependant, aussi longtemps que le Seigneur tarde à venir, tous les moyens doivent être employés pour rassembler les élus.

2 – Dieu aidant, nous ne rechercherons pas le patronage du monde.

Nous ne demanderons jamais le concours des personnes de haut rang et fortunées, mais inconverties, car ceci serait un déshonneur pour le Seigneur.

" C’est au nom de l’Eternel, notre Dieu, que nous élèverons l’étendard, " (Psaume, chapitre 15, verset 6), Lui seul sera notre Bienfaiteur.

S’Il nous aide, nous prospérerons ; s’Il ne le fait pas, nous tomberons.

3 – Nous n’avons pas l’intention de demander de l’argent aux incrédules (2 Corinthiens, chapitre 6, versets 14 à 18), toutefois nous ne nous sentons pas libre de refuser leurs contributions s’ils nous les offrent (Actes, chapitre 28, versets 2 à 10).

4 – Nous refusons absolument le concours des incrédules pour diriger l’œuvre ou y travailler de quelque manière que ce soit (2 Corinthiens, chapitre 6, versets 14 à 18) ;

5 – Nous n’étendrons pas notre champ d’activité en contractant des dettes et en lançant ensuite des appels à l’Eglise, ce qui est contraire à l’esprit et à la lettre du Nouveau Testament, Romains, chapitre 13, verset 8), mais nous exposerons à Dieu les besoins de l’œuvre, et nous agirons dans la mesure des ressources qu’il mettra à notre disposition.

6 – Nous ne pensons pas devoir mesurer le succès au montant des sommes données ou au nombre de Bibles distribuées, etc.

Mais nous examinerons devant Dieu si sa bénédiction repose sur l’Œuvre de nos mains (Zacharie, chapitre 4, verset 6), et nous comptons bien l’avoir dans la mesure où nous nous attendrons à Lui par la prière avec la force qu’il nous donnera.

7 – Bien que nous ne voulions pas nous singulariser inutilement, nous désirons cependant aller de l’avant, en obéissant aux Ecritures et sans compromettre la Vérité.

Nous sommes prêts à recevoir, avec reconnaissance, tous conseils basés sur la Bible que des chrétiens d’expérience voudraient nous donner relativement à l’Œuvre que nous fondons.

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