Qu'est-ce qu'un chrétien biblique ?

Avant de répondre à cette question, posons-nous celle-ci : " Qu’est-ce qu’un chrétien ? "

Une telle question vous semblerait fort simple et la réponse facile à trouver.

Mais posez-la à plusieurs personnes de votre entourage et vous verrez que vous aurez des réponses différentes.

Cela montre que la question n’est pas aussi simple qu’elle ne le parait au premier abord.

Quelqu’un répondra : " On est chrétien si on n’est pas juif ou musulman. "

Un autre dira : " On est chrétien si l’on s’efforce de garder les dix commandements et d’aimer son prochain. "

Un autre encore nous dira : " On est chrétien parce qu’on est membre d’une Eglise protestante. "

Cet autre répondra : " On est chrétien quand on suit l’exemple de Jésus et quand on accomplit de bonnes œuvres. "

Voilà donc quelques-unes des réponses à cette question qui semble être, pour beaucoup d’entre nous, une question très simple.

Mais le moyen le plus sûr de trouver la seule réponse exacte est de chercher celle que Dieu nous donne dans sa Parole.

Jésus nous dit (Evangile de Jean, chapitre 3, verset 7) : " Il faut que vous naissiez de nouveau. "

L’apôtre Paul répondit à la question du géôlier de Philippes, par ces paroles : " Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé. " (Actes, chapitre 16, verset 31).

Nous avons ici en termes très simples mais vigoureux la réponse que nous donne La Parole de Dieu.

Un chrétien est celui qui est né de nouveau par la foi en Jésus-Christ, Notre Seigneur.

C’est celui qui peut dire avec l’apôtre Jean : " Le sang de Jésus-Christ, Son Fils, nous purifie de tout péché. " (1 Jean, chapitre 1, verset 7).

Il dit avec Paul : " Il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde. " (Tite, chapitre 3, verset 5).

Quelle glorieuse expérience que d’entrer dans la famille de Dieu par un simple acte de foi, de passer de la mort à la vie, et de devenir une nouvelle créature en Christ !

C’est là le premier pas.

Revenons maintenant à notre première question : " Qu’est-ce qu’un chrétien biblique ? "

Est-il différent d’un chrétien ordinaire ?

Nous dirons : oui, car un chrétien biblique est un chrétien qui a déjà progressé depuis le premier pas du salut par la foi.

Un chrétien biblique est un croyant qui a déjà accepté la Bible comme la seule révélation écrite de Dieu et qui en a fait le plan de sa vie.

Ayant accepté la Bible comme la Parole de Dieu, il peut dire comme le psalmiste : Je serre ta Parole dans mon cœur, afin de ne pas pécher contre toi. (Psaume, chapitre 119, verset 11).

Quel résultat saint et béni la Parole de Dieu peut avoir dans la vie de tout croyant qui sait trouver le temps chaque jour de la lire et de la méditer !

La nourriture spirituelle de la Parole est nécessaire à la croissance de notre âme, tout comme la nourriture matérielle est nécessaire pour soutenir notre vie physique.

Le chrétien biblique est un chrétien sain, viril, qui croit dans la grâce du Seigneur, courant toujours vers le but comme le faisait l’apôtre Paul, afin de saisir toute la volonté de Dieu.

Le chrétien biblique trouve aussi le temps de prier.

C’est le résultat de la lecture de la Bible.

Comment un croyant peut-il lire la vie de prière d’Abraham, de David, de Daniel, de Paul et, enfin, du Christ Lui-même, sans se sentir poussé à suivre leur exemple ?

L’Eglise primitive du livre des Actes des Apôtres était composée en grande partie de chrétiens bibliques ; elle était par conséquent une Eglise de prière (Actes, chapitre 6, verset 4).

C’est pour cette raison qu’elle s’est multipliée si rapidement.

Dieu voudrait que les chrétiens bibliques fussent plus nombreux, s’adonnant à la prière, à Son service et à l’étude de Sa Parole.

S’il y avait un plus grand nombre de chrétiens bibliques, nous aurions le Réveil, si nécessaire et si attendu.

Le dessein de Dieu pour chaque croyant est de le rendre semblable à l’image de Christ.

Seul le chrétien biblique, par son amour pour la Parole de Dieu, peut se soumettre complètement à la volonté de Dieu pour l’accomplissement de Son dessein.

Combien Dieu n’agit-il pas pour accomplir cela en nous pendant la courte période qu’est celle de notre vie convertie.

Dieu désire que nous soyons tous des croyants fervents de la Bible, tous des croyants aimant la Bible.

Dieu veut que la Bible soit au centre de notre vie.

Le chrétien biblique

Ce qui empoisonne la vie des hommes

Mais est-ce bien vrai ?

Tous les gens sont calmes…

" C’est un quartier tranquille. "

Nous sommes semblables, sur un point au moins, à ces enfants de notre quartier qui depuis la tour de " Notre-Dame " découvraient " toutes ces saletés de fumée " qui empoisonnent un quartier de Paris… et qui comprenaient que ce quartier, c’était le leur, celui où vivaient leurs parents, leurs amis, leurs voisins et eux-mêmes.

Jusque-là, ils ne s’en rendaient pas compte : ils n’avaient pas vu…

Il y a évidemment des faits saisissants devant lesquels nous réagissons, tellement ils sont manifestes.

L’accident d’avion qui entraîne la mort de cent personnes nous comble d’effroi.

La catastrophe qui ensevelit deux cents mineurs suscite la consternation.

La mort du vieillard qui a mis fin à ses jours, parce qu’il n’avait plus rien à manger bouleverse les voisins de son quartier.

Devant la mort violente de leurs semblables, les hommes frémissent.

Puis le train de l’existence reprend.

Et surtout, on oublie que la mort poursuit son œuvre de bien d’autres manières, que tout ce qui empoisonne la vie des hommes est œuvre de mort.

On pleure sincèrement sur la mort du vieillard désespéré, nous nous sentons coupables de l’isolement où il fut laissé, mais, après avoir jeté des fleurs sur son cercueil, nous risquons d’oublier ceux qui, semblables à lui traîneront leur misérable existence, peut-être tout près de notre demeure.

(Quand vous rencontrez des vieux qui s’aigrissent, demandez-vous si cela n’est pas dû au manque de pain, mais aussi au manque d’affection vraie ?)

L’opinion publique restera quelque temps bouleversée par la catastrophe dans laquelle périssent deux cents mineurs, mais l’on ignore ou l’on oublie les misérables et terribles conditions de travail, qui sont faites à tant d’hommes, et qui détruisent lentement leur vie, qui en font des êtres écrasés par l’existence.

C’est ainsi que nous devenons des résignés ou des révoltés.

Et le terrain est alors tout près pour faire germer en nous la semence de l’amertume, de la haine, du désespoir…

Le désespoir qui peut mener bien loin…

Je me souviens de l’histoire lamentable de cette jeune fille, sœur ainée de six enfants, qui lasse de voir la misère des petits, finit par gagner coûte que coûte quelque argent, par sombrer dans la prostitution.

Voilà pourquoi il est infiniment grave de confondre l’Evangile avec la prédication des beaux sentiments.

Ceux-ci ne peuvent que montrer leur impuissance pour ouvrir devant les hommes des chemins de la délivrance.

L’Evangile est d’abord réaliste.

La première chose, me semble-t-il, qu’il fait pour nous, c’est de nous ouvrir les yeux : sur nous-mêmes, et sur le monde…

Et quand il nous a ouvert les yeux, cela peut aller très loin.

Car le Christ est celui qui nous entraine loin des chemins battus.

En cela déjà, se manifeste cet Amour de Dieu qui ne nous laisse pas être résignés.

Bien sûr, la misère n’explique pas tout.

S’il est vrai que la misère empoisonne la vie des uns, il est vrai que la richesse empoisonne d’une autre manière la vie des autres.

Les uns trouvent leur esclavage dans une vie trop dure, les autres trouvent leur esclavage dans l’argent qui tend toujours à devenir un maître tout-puissant.

Rien ne déchire plus le cœur que de voir le jeune homme qui s’engage avec ardeur et joie dans la vie, devenir quelques années plus tard un homme alourdi et déformé par une existence facile et brillante, où l’argent et les succès ont étouffé ce qu’il y avait de meilleur en lui.

Et si nous croyons pouvoir nous ranger dans la catégorie de " ceux qui n’ont ni pauvreté, ni richesse ", ne croyons pas pour cela être à l’abri de ce qui empoisonne la vie des hommes.

Nous risquons de prendre notre parti des tribulations des autres, et de nous refermer sur nous-mêmes.

C’est une autre manière de s’empoisonner l’existence.

Enfin, s’il faut savoir ouvrir les yeux sur le monde et les iniquités de notre société, s’il faut, de toutes nos forces, lutter pour ôter ce poids de souffrance et de misère, il faut aussi fortement se rappeler cette autre misère qui a son germe dans nos pauvres cœurs d’hommes, et qui elle aussi, hélas, est puissante pour gâcher notre existence… et celles des autres.

Je me rappelle cette pièce de théâtre qui fut jadis jouée à Paris : elle s’appelait " Cris des Cœurs. "

Le décor montrait des maisons modestes et tranquilles où selon le témoignage des " gardiens de la paix " : " il ne se passait jamais rien. "

Mais on voyait bientôt que dans ces maisons bien tranquilles se cachaient des drames secrets, ceux qui ne se terminent pas forcément d’un coup de révolver, mais qui minent lentement les êtres humains.

Dans la demeure calme où, pour les yeux du passant " il ne se passait jamais rien, " il y a aussi, tout comme dans les riches maisons ou les misérables taudis, des hommes et des femmes dont les cœurs crient l’angoisse, le foyer où l’on voudrait s’aimer et où l’amour est terni, l’homme qui découvre soudain qu’il a gâché sa vie, et celui qui traîne comme un boulet l’erreur ou la faute qui vient fausser tout ce qu’il entreprend.

La misère de l’homme est aussi bien celle des iniquités de la société, des injustices du monde, que cette misère que nous découvrons au plus profond de nous-mêmes.

Quand nous séparons les deux aspects d’une même réalité, nous ne voyons plus les choses dans la vérité.

Ce n’est pas pour faire un sombre tableau de notre misère humaine que nous parlons ainsi, mais parce que nous savons que c’est à cette humanité pervertie que Dieu manifeste son Amour et donne sa délivrance.

Francis BOSC

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