Depuis au moins deux mois, je me sentais fatigué anormalement avec des symptômes douloureux, bizarres, inhabituels, difficiles à préciser.

Des photos prises à Noël révèlent un visage amaigri, sombre, des yeux cernés, signes d’une grande fatigue.

J’appréciais beaucoup notre médecin de famille à Chalon, le Docteur P. mais habitais déjà à Mervan, à 32 kilomètres depuis novembre 2002.

Pour des raisons un peu sentimentales, ne connaissant pas le praticien sur place, je préférais encore le consulter.

Son diagnostic à mon égard s’était toujours révélé juste et il m’avait, médicalement parlant, tiré de pas mal de situations difficiles.

Mes symptômes l’ont beaucoup étonné, assez indéfinissables, des douleurs en différentes parties du corps.

Je ne me souviens plus du traitement préconisé, qui ne fit aucun effet, et désarmé sans doute devant cette situation, il me fit entrer le 17 janvier 2004, à la clinique de Bourgogne à moins de 2 kilomètres de la " Porte Ouverte. "

J’étais dans un piteux état et déjà en partie inconscient.

La seule chose dont je me rappelle avec précision, c’est le fait d’avoir souffert énormément, sans atténuation de mes douleurs, au point que mon voisin de chambre, fatigué de m’entendre gémir, s’en est pris au personnel.

Le 20 ou le 21 au soir, j’ai été transféré et à l’arrivée j’ai su que j’entrais au C.H.U. de Chalon.

A partir de ce moment et pour une période d’un mois environ, je ne me souviens pas avec précision de tout ce que j’ai vécu, étant la plupart du temps dans le coma.

Mon épouse m’a raconté certains épisodes survenus pendant mes pertes de conscience.

Voici, résumé, ce que j’ai vécu pendant ce mois :

Je me souviens de mon premier contact avec le médecin qui m’a suivi pendant toute cette maladie et me suit encore aujourd’hui, le Docteur D.

D’après mon épouse, j’étais tellement mal que j’avais envie de mourir et étais donc dans des conditions qui ne facilitaient pas un dialogue et au-delà un diagnostic.

Au départ, j’ai trouvé ce médecin dur et sévère, alors qu’en réalité c’est un homme de cœur qui a su m’encourager, m’aider, auquel Dieu a certainement donné une grande sagesse en ce qui concerne mon cas, et pour lequel j’ai un profond respect doublé d’une relation d’amitié.

Il m’annonça que mon traitement serait très dur et que si je voulais m’en sortir, je devais m’engager à lui faire confiance.

Je l’entends encore me dire : " OK ? " sur un ton interrogatif et insistant jusqu’à ce qu’à mon tour je dise " OK " en tremblant.

Là je me suis senti engagé.

Ensuite je me revois dans un lit, entouré de toutes sortes d’appareils, dont un écran sur lequel s’affichaient beaucoup de données, certaines compréhensibles, d’autres mystérieuses. 

J’avais les mains attachées de chaque côté de mon lit, probablement pour m’ôter l’envie d’arracher un gros tube enfoncé dans ma gorge qui me faisait souffrir, ou les tuyaux que j’avais dans les narines, ou le cathéter dans un poignet.

J’avais les poumons dans un triste état et on m’insufflait de l’oxygène à dose assez forte je suppose.

Je me souviens aussi, en particulier, d’un infirmier plein de sollicitude qui s’occupait de moi.

Il m’apprit que j’avais les poumons pleins d’eau et qu’on allait me ponctionner.

Après une radio sur place, on m’assit sur une table et malgré l’anesthésie locale, je sentis les aiguilles s’enfoncer dans mon dos.

J’avais mal, je serrais les dents, j’avais promis de me soumettre.

L’infirmier me soutenait, je voyais presque des larmes de compassion dans ses yeux.

Malheureusement, je ne sais pourquoi, mais l’on ne retira que très peu d’eau, environ un demi-litre.

Comme cette eau m’étouffait, il fallut recommencer, cette fois avec beaucoup plus de succès, plus de trois litres, mais j’étais exténué de fatigue et de douleur.

Ce n’était pas terminé.

Il fallut poser aussi un drain et là aussi j’ai eu mal, mais cela fut efficace. Par la suite, on m’ordonna un traitement pour éviter la reformation de cette sorte d’œdème.

Si je raconte tout cela, ce n’est pas pour m’apitoyer sur moi-même, mais parce que je pourrais m’adresser à un professionnel de santé, qui peut être intéressé par certains détails.

Je m’adresserai aussi au serviteur de Dieu.

Quelque temps après, on me retira le gros tuyau de la gorge.

J’étais vraiment heureux mais ce n’était pas fini, et la suite n’était pas facile.

On commença à m’attacher régulièrement un masque sur le visage et à m’envoyer de l’oxygène sous pression qui me coupait la respiration.

L’épreuve consistait à respirer coûte que coûte et je devais tenir une heure minimum.

Je trouvais cela extrêmement pénible et angoissant.

Il fallait absolument que je respire contre une " volonté " qui m’en empêchait.

La séance recommençait toutes les deux ou trois heures.

Quand je voyais l’infirmière s’approcher avec le masque, j’étais quasi désespéré.

J’avais promis de faire ce qu’on me dirait, cependant un jour, à bout de nerfs je pense, et en partie " drogué " par la morphine, j’ai perdu le contrôle de moi-même.

J’ai tout refusé et dit à une infirmière que je voulais voir un médecin et consulter mon " conseil de famille " pour qu’on me change d’hôpital, pour l’immédiat, je stoppais mon traitement.

Je perdais la raison ; le " conseil " en question n’existait pas mais plus grave, j’aggravais mon cas.

J’ai vaguement " vu " un médecin à un moment, puis l’infirmière m’a dit: " Maintenant, Monsieur Moser, si vous refusez de vous faire soigner, vous allez mourir. "

J’avais repris conscience et je savais bien que j’avais tort, j’ai abdiqué et j’ai repris le masque.

Je ne peux pas tout raconter d’une façon chronologique, ayant été pendant de longues périodes inconscient ou plus.

La morphine me provoquait des hallucinations, parfois angoissantes du fait que j’étais absolument certain de vivre une réalité.

C’était tellement précis qu’aujourd’hui encore, je me souviens de ce que j’ai vécu sous l’effet des calmants.

Un exemple : J’étais persuadé de me trouver dans un hôpital en Thaïlande ou dans la région ; tout le personnel était sud asiatique, ne prononçait aucune parole ; tous les soins étaient précédés de rites.

Je me disais que j’avais dû partir en voyage et tomber gravement malade, d’où cette hospitalisation.

Sur le mur en face de moi, je lisais clairement : " Hôpital laïque, interdit de prier ! "

Cette image persistait au point qu’un soir, alors que Philippe Genet était là et priait, je lui ai fait remarquer l’affiche.

Bien évidemment c’était une hallucination, mais j’étais persuadé de l’existence de ce que je voyais et inquiet d’être soigné dans ces conditions, loin de mon pays.

C’est seulement un matin, je pense, en me réveillant, que j’ai été rassuré en découvrant, inscrit sur le bord de mon drap, en lettres rouges : " Centre Hospitalier Chalon ".

Cela ne m’a pas empêché de croire mordicus à d’autres " visions " et de passer parfois par de grandes inquiétudes, voire de l’angoisse.

J’étais dans un local fermé avec d’autres malades, complètement isolés et " oubliés " du monde extérieur.

Quand nous voulions de l’aide, personne ne venait. Pas de téléphone, condamnés à une mort lente dans la souffrance.

J’ai même eu une vision assez étrange : Je me suis vu partir sur un chemin lumineux ; tout était rayonnant autour de moi ; j’étais seul ! Un instant, j’ai pensé : " Tes souffrances sont finies, tu es en route pour le ciel, mais curieusement, je ne me sentais pas tranquille dans cette atmosphère de lumière. Soudainement, j’ai perçu comme une voix intérieure qui me disait approximativement : " Attention, c’est un piège, ce n’est pas le ciel, c’est un mensonge, tu es encore sur la terre ! " et je me suis réveillé.

J’étais dans mon lit.

Plus tard, en y pensant, j’ai réalisé que ce que cherchaient ceux qui se droguaient, devait ressembler à cela.

Une vaste illusion dans laquelle ils étaient poussés.

Non gardés comme je l’avais été, ils se retrouvaient dans une sorte d’euphorie mensongère, et le réveil était le désespoir.

A côté de ces moments dont j’ai une certaine souvenance, il y en a eu d’autres, terribles, dont je ne me souviens pas, mais que mon épouse m’a raconté.

J’ai appris ainsi qu’il y a eu des séquences où tous les témoins ont pensé que cela était la fin.

Mon pouls battait à 180 pendant des heures, parfois plus, puis brutalement, il chutait à 0 ou presque.

Trois fois, on m’a réanimé avec des électrochocs.

A Anne-Marie, mon épouse, qui me sachant dans cet état et pouvait téléphoner à tout heure, le médecin lui a dit (je pense gentiment) : " Soyez courageuse, Madame ! Ou bien votre mari va partir, ou bien il restera aliéné mentalement. "

C’est donc un miracle que j’en sois sorti vivant et sain d’esprit.

On m’a appris aussi cela.

Par deux fois, j’ai fait une hémorragie pulmonaire.

En luttant contre l’hémorragie, on me provoquait des phlébites avec les risques que cela comportait.

Je ne m’en suis pas rendu compte, mais quelque part on m’a placé des filtres dans certaines artères.

Je les ai encore.

A force de me faire des perfusions, les poignets, étant difficilement utilisables, on m’a placé sous la peau, en haut de la poitrine, à gauche, un petit appareil sur lequel les infirmières me branchaient et me branchent encore directement, en cas de nécessité lors de séjour pour des bilans.

Je sais qu’en plus des poumons, tous les organes importants étaient atteints : Les reins m’ont fait atrocement souffrir, on m’a fait des prélèvements de foie et j’avais perdu bien évidemment toute défense immunitaire.

Je ne sais comment on m’a nourri, étant la plupart du temps dans le coma.

J’avais très mal aussi à l’œil gauche. J’ai été soigné, mais le Docteur D. m’a dit : " Il se passe dans votre œil le même phénomène que dans vos poumons. "

Je risquais donc de perdre au moins un œil.

Un matin, je me suis réveillé, tout étonné de n’entendre aucun son, aucune voix ; je devais me rendre à l’évidence, j’étais sourd et bien sourd !

Certaines cellules des oreilles internes, complètement détruites, me condamnaient médicalement à un non-retour dans ce domaine.

On ne m’a pas fait d’oxygénothérapie hyperbare à cause de mes problèmes hémorragiques.

Voilà pour les premières misères.

Il y en a eu d’autres par la suite. Il est vrai que les encouragements journaliers du médecin qui me suivait m’ont aidé.

Je suis certain que Dieu a dirigé toutes choses pour tous les gens qui m’ont soigné, depuis les femmes de service, jusqu’aux  différents spécialistes entre les mains desquels je suis passé, mais j’avais en moi, bien qu’étant très faible, une sorte d’énergie extraordinaire, divine, qui me poussait à prendre position contre tout ce qui voulait me tirer en bas, soit spirituellement, soit physiquement et m’affranchir autant que possible de toute forme de dépendance, toilette, besoins, fauteuil….

D’où venait cette énergie ?

Je reviens un peu en arrière.

Avec le recul, j’ai pu me rendre compte combien le Seigneur avait veillé sur moi et m’avait aidé dans ces moments difficiles.

Alors que j’étais très mal et dans l’inconscience, (je pense que cela correspond à une des séances de réanimation, mais je n’en suis pas certain), cette expérience où j’ai frôlé la mort m’a marqué.

J’avais de plus en plus de mal à respirer, les intervalles entre deux souffles s’espaçaient, j’étouffais et j’étais certain que j’allais partir.

J’avais les mains attachées, j’aurais voulu sonner, impossible.

Appeler, je n’avais pas de voix.

Pour me faire remarquer, je tapais le plus possible avec mon pied sur le bas du lit, mais sans succès.

Cela m’épuisait davantage.

A un moment, j’ai pensé qu’il ne me restait plus que deux ou trois bouffées d’air à inhaler, puis ce serait la fin.

En esprit, très rapidement, j’ai dit au revoir à tous les miens.

J’ai eu encore la force de prier rapidement, pour ceux de mes enfants qui en avaient besoin, puis…. L’atmosphère est devenue épaisse, j’ai entendu quasi audiblement une voix qui me disait : " Dis que Jésus ne t’aime pas, qu’il n’est pas ton Sauveur ! S’il t’aimait, tu ne serais pas dans cet état ! Dis….  "

Curieusement un ou deux ans avant, j’avais fait une double infection pulmonaire et vécu déjà une expérience semblable, dans laquelle le Seigneur m’avait rappelé une autre attaque.

Alors que j’étais missionnaire au Niger, des sorciers avaient invoqué les démons contre nous (je ne fabule pas, dans la défaite l’un d’eux est venu le confesser).

J’étais alors comme sous un rocher qui me broyait progressivement la poitrine et me coupait toute respiration.

J’avais crié vers Dieu qui m’avait montré comment combattre et nous avions été délivrés.

Le Seigneur était Lui aussi présent dans cette nouvelle épreuve, car vu mon état, avec le peu d’énergie qui me restait, j’ai eu la force de réagir et simplement j’ai confessé de la bouche :
" Je ne sais pas pourquoi je suis dans cet état, mais j’aime Jésus et je sais que rien ne peut me séparer de son amour. "

Je n’ai rien dit de plus, mais tout est redevenu clair et comme par une sorte de résurrection, l’air a rempli mes poumons.

Je pouvais à nouveau respirer.

Ensuite, je ne peux évaluer le temps, mais il m’a semblé que c’était presque immédiat, j’ai eu la conscience de la présence du Seigneur qui voulait me parler.

J’étais écrasé, humilié, meurtri, brisé comme quelqu’un qui a été battu.

Je me voyais dans la poussière, étendu sur le sol.

Là, ce n’était pas une hallucination ; selon ma perception du moment, je puis témoigner avoir entendu des paroles.

Dans un premier temps, j’ai eu peur ; la voix était calme mais sévère.

C’était le Père qui corrigeait son enfant.

Je savais que j’avais désobéi et péché dans bien des domaines ; j’avais négligé l’œuvre de Dieu.

Cette parole, il me semblait l’entendre : " Maudit soit celui qui fait l’œuvre de l’Eternel avec négligence. "

Me revinrent à la mémoire certains péchés secrets, et qui n’avaient jamais été confessés.

J’étais terrifié et certain d’avoir perdu mon salut.

Tout était vrai et dans la lumière !

J’avais négligé certains aspects de mon ministère au détriment des âmes.

Je restai là, étendu, comme attendant le coup de grâce, certain d’entendre une condamnation.

Puis la voix s’est faite de plus en plus douce, en même temps qu’une paix intérieure me pénétrait.

Dieu me faisait comprendre que s’il avait été obligé de m’amener dans cet état, c’était afin de pouvoir me parler comme Il le désirait ; parce que depuis longtemps j’avais omis vouloir l’écouter.

Quelle grâce !

La voix devenait comme un baume sur la blessure, le baume qui guérit.

L’amour dans le plein sens du terme, avec ses effets bienfaisants, et dont je ressentais maintenant les effets.

Ce n’était pas la condamnation, je me sentais pardonné.

J’entendais distinctement ces paroles de Hébreux 12 : 5 à 11.

Dans un premier temps, c’est cette parole qui me rassura : " C’est comme des fils que Dieu vous traite…. Si vous êtes exempts du châtiment, vous êtes donc des enfants illégitimes et non des fils. "

Une joie immense me remplit ; j’étais encore son fils, donc pardonné, purifié.

Tout le reste, maladie, souffrance, surdité, ne comptait plus.

Je commençais à expérimenter le verset 11 de ce chapitre 12 : " C’est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice. "

Cette joie est encore là aujourd’hui.

D’autres bénédictions sont venues s’y ajouter, au point que je peux dire honnêtement devant Dieu : " Je n’aurais pas voulu ne pas vivre ces épreuves. "

Ce que j’avais expérimenté dans mon corps peu avant, je le vivais spirituellement ; là aussi, une sorte de résurrection, une réconciliation, une nouvelle alliance.

Je dormais très peu, parfois pas du tout, et les nuits étaient longues entre le repas du soir et le petit-déjeuner suivant.

Je me mis à lire ma Bible avec une soif nouvelle, un peu comme si je la découvrais.

En réalité, tout se passait comme si j’étais monté plus haut.

Je découvrais la Parole sous un jour nouveau et m’étant approché de Dieu, elle devenait plus claire ; un degré supplémentaire de connaissance ; une dimension que le Saint-Esprit ajoutait et qui illuminait d’autres facettes, me donnant à propos et en rapport avec ma situation, les instructions dont j’avais besoin.

A cause de mes insomnies, j’ai fait avec le Seigneur une sorte de pacte un peu enfantin, mais qui m’a été profitable.

Je lui ai dit : " Plutôt que de me retourner sans fin dans mon lit, et de m’énerver, de compter presque les minutes sur mon réveil, parles-moi ou dis-moi ce que je dois faire ; si tu n’as rien à me dire, fais que tout se passe paisiblement. "

Il en a été ainsi !

Très rapidement, un soir que j’étais bien éveillé, comme d’habitude, j’ai ressenti ce besoin :
" Seigneur, je suis conscient qu’avec tout ce que tu as fait pour moi, je suis loin de t’aimer comme je devrais, remplis mon cœur pour toi ! "

Dans les heures qui ont suivi, je me suis endormi, et là, j’ai eu comme une sorte de vision, une autre dimension de la Croix.

Le Seigneur m’a expliqué ce qu’avaient été ses plus grandes souffrances ; non pas les clous dans sa chair, mais le poids des péchés de l’humanité, tombant sur Lui, le Juste ; le poids de mes péchés.

Je me suis réveillé avec des larmes dans les yeux et si une infirmière était entrée en cet instant, elle se serait sans doute inquiétée de ce qui m’arrivait.

L’amour que j’avais demandé, lui aussi était en train de renaître comme une fleur qui ne demande qu’à grandir, ravir les regards en répandant un parfum à nul autre semblable.

En conséquence, j’ai loué le Seigneur comme jamais, dans un esprit nouveau.

Ce n’était pas la réponse à une ordonnance, mais le débordement d’un cœur qui découvre des merveilles jusque-là mal connues.

A part mon épouse, je réalisais que j’avais besoin de quelqu’un à qui me confier, confesser, partager ce que je vivais, pour être certain de ne pas " dérailler ".

Dans le ministère, je n’ai jamais eu de pasteur (combien de serviteurs souffrent de cette lacune !) ; si j’en avais eu un vrai, je crois que cela m’aurait gardé en grande partie.

Il me fallait donc trouver un homme qui soit compréhensif, capable d’aimer, sans excuser le péché, solidement fondé sur la Parole, avec lequel j’aurais des points communs et en qui j’aurais entièrement confiance, en somme la " perle rare ".

Elle existait pour moi.

Il me vint à l’esprit le nom d’un frère, ancien missionnaire comme moi, actuellement enseignant dans plusieurs écoles bibliques, invité souvent à la " Porte Ouverte. "

Avec lui, j’avais déjà partagé et lui-même s’était confié pour des problèmes personnels.

Je lui ai écrit et tout raconté sans rien cacher.

J’ai avoué mes fautes, en lui demandant conseil pour certaines confessions que je pressentais devoir faire.

Dire ou ne pas dire, dans quelle mesure, éviter des détails pour ne pas " casser " ; peut-être se taire avec certains dans l’ignorance des faits.

J’étais prêt de toute façon à me soumettre.

Sa réponse claire, empreinte d’affection, contenait les conseils dont j’avais besoin.

Il était attristé évidemment, mais a su me donner de bonnes bases bibliques et me rassurer sur ce que j’avais vécu spirituellement.

Il est devenu mon pasteur et je continue à lui écrire.

Nous prions l’un pour l’autre et nous nous soutenons spirituellement, son épouse étant gravement malade.

Dans le même temps, je fus interpellé par la question du pardon dans les deux sens : Pardonner et demander pardon.

Trente ans auparavant, avec ma famille, dans le cadre de l’œuvre de Dieu en Afrique, j’avais vécu des temps extrêmement douloureux avec un couple qui étaient nos collaborateurs.

Ne pouvant supporter davantage, j’étais rentré complètement anéanti et dans les mois qui suivirent, l’œuvre construite au prix de grandes souffrances était en partie détruite à son tour.

J’avais dit que j’avais pardonné, mais l’amertume qui subsistait quand j’y repensais prouvait le contraire.

Une nuit, à l’hôpital, le Saint-Esprit me posa cette question nette et claire : " As-tu pardonné à M. ? "

Ma réponse honnête fut : " C’est impossible, je ne pourrai jamais vraiment ! "

Une précision : Je ne suis pas un visionnaire qui entend automatiquement des " voix ", mais quand j’énonce : " Dieu me dit ", c’est évidemment une pensée claire qui me vient à l’Esprit et je le pense vraiment, communiquée par l’Esprit de Dieu.

Je reprends !

L’Esprit de Dieu me rappela Ses grandes intentions dans ma vie : " Est-ce que tu as pu te sauver, te pardonner, te purifier ? " Peux-tu prétendre avoir sauvé des âmes ou guéri des malades, qui t’a équipé pour me servir ?

" Quand je t’ai demandé de partir dans un pays musulman où tu refusais d’aller à cause de ton cœur endurci par la haine, as-tu pu changer ton cœur ? (Sans moi, vous ne pouvez rien faire ! …. Vous êtes incapables par vous-mêmes).

Je n’avais rien à répondre !

" Je n’ai rien fait contre ta volonté, mais pour accomplir mon œuvre en toi et par toi, j’ai attendu parfois longtemps ton assentiment ; il me fallait l’accord de ta volonté !

" Maintenant, je te demande : " Veux-tu pardonner et non pas peux-tu pardonner ? "

Encore une fois, je capitulai ; il aurait été insensé de résister.

Timidement je dis : " oui, je veux bien ! " sans trop réfléchir, tellement la chose me paraissait impossible.

Je me suis endormi.

Quelques heures plus tard, mais toujours dans la nuit (j’aimais tellement les nuits maintenant ; il se passait tant de bonnes choses), je me réveille brusquement, avec une image dans la tête, celle de M.

Je suis bouleversé, tout est nouveau !

Que se passe-t-il ? Non, je ne rêve pas !

En pensant à lui, je voudrais le serrer dans mes bras, lui dire que je l’aime, qu’il est mon frère.

Après 28 ans d’amertume, je puis vous assurer que c’est un prodige.

Le lendemain, j’écris à M. en lui décrivant ma situation et sans entrer dans les détails, car pour moi tout est effacé, je lui dis que tout est pardonné !

Quelques jours après, il est dans ma chambre avec son épouse et tout se passe comme je n’aurais jamais pu le croire.

Je le serre dans mes bras en lui disant que tout est effacé, il est redevenu mon frère.

Depuis, la relation continue ; nous nous revoyons de temps en temps, et échangeons des correspondances ou impressions sur certaines pensées ; ce qui était inimaginable auparavant.

Quelle dureté de cœur, pour laquelle j’ai dû aussi demander pardon !

Cette expérience en a bien évidemment déclenché d’autres, où souvent j’ai dû m’humilier moi-même.

Cela a commencé par " l’incontournable ".

Maintenant encore, de temps en temps, il m’est rappelé un détail, mais c’est du polissage.

J’ai donc appris ce que c’est d’être en paix avec tous.

Il n’y a plus personne, à ma connaissance, que je n’oserais regarder dans les yeux ; je suis paisible.

Dans le même temps, tout un personnel compétent et plein de sollicitude, s’occupait de ma santé physique, depuis les femmes de service jusqu’aux différents médecins, internes ou spécialistes.

Je pense être passé dans tous les services, y compris l’I.R.M.

Je connaissais toutes les infirmières et j’appréciais leurs compétences, leur patience à me décrire sur une ardoise ce qu’on allait me faire.

Les brancardiers qui m’ont " roulé " dans tous les couloirs de l’hôpital.

J’avais perdu plus de 20 kg.

Lorsque je me suis vu la première fois dans une glace, j’ai cru voir un revenant de Buchenwald, tant j’étais maigre, sans plus aucun muscle visible, les joues creuses, les os saillants.

Le médecin m’a recommandé de beaucoup manger ; grosses doses de calcium mais pas de sucre ni de sel.

Je suis resté encore assez longtemps sous oxygène et perfusion.

Tous les matins, une séance de " kinési " dans la chambre, puis à 13 heures, l’après-midi, dans un lieu équipé pour réapprendre à me tenir debout et à marcher.

Je doutais tellement de pouvoir à nouveau marcher, que j’ai demandé à une dame si c’était pour m’encourager moralement ou si elle y croyait vraiment.

Elle m’a rassuré et encouragé.

Dans mon lit, je faisais des exercices avec la barre pour se relever.

Je voulais m’affranchir de la toilette journalière où deux infirmières me lavaient complètement et de tous les ustensiles pour aller à la selle.

Dès que j’ai pu me tenir un peu sur mes jambes, j’ai demandé l’autorisation de me lever pour aller me laver et aller seul aux toilettes.

On m’a contrôlé et aidé un peu en installant un fauteuil, puis peu à peu, je me suis libéré ; elles ne demandaient pas mieux d’ailleurs vu leur surcroît de travail.

De temps en temps, il y avait des alertes, fièvre sans raison apparente, douleurs violentes dans une partie du corps, essoufflements… mais je reprenais quelques forces.

Sur ma table de nuit, j’avais un calendrier avec versets bibliques que chacun pouvait lire.

Une nuit, je me suis aperçu qu’une infirmière lisait le commentaire au dos.

Tous les matins, je lisais la Parole de Dieu.

Certains me posaient des questions, la plupart n’avait aucune notion de ce qu’était la Bible.

On a su rapidement que j’avais été missionnaire et pasteur et l’on venait me poser des questions.

J’avais l’occasion de rendre témoignage aussi auprès de malades qui se relayaient plus tard dans ma chambre.

J’ai donné des traités et des Evangiles.

Je me souviens d’un dimanche matin, ma lecture suivie m’avait conduit au chapitre 11 de 1 Corinthiens.

Soudainement me vint cette pensée à l’esprit : " Actuellement tes frères prennent la Sainte Cène à l’Eglise, et toi tu es là, privé. Est-ce normal ? "

Je n’ai pas réfléchi longtemps : " Qu’est-ce qui pourrait t’empêcher de te nourrir ? J’en ai besoin ! "

Vérification faite, je n’avais qu’un biscuit et du jus de pamplemousse.

Chacun pensera ce qu’il voudra, mais j’ai vécu certainement un des plus merveilleux repas de Sainte Cène de ma vie où, en pleurant de joie, j’ai réalisé que Son corps était vraiment une nourriture et son sang réellement un breuvage.

Aussi le Seigneur continuait de s’occuper de moi.

Avec un peu d’amertume, je Lui demandais pourquoi j’avais perdu l’ouïe ?

La réponse fut claire et mit un terme à toute revendication ultérieure : " Tu aurais dû mourir et tu es vivant, perdre la raison et tu as gardé tes capacités intellectuelles, perdre un œil et tu vois ! Le reste m’appartient ! "

Dans la même période, il me fut donné d’étudier le chapitre 12 de 2 Corinthiens et sans vouloir me mettre au niveau de Paul, j’ai compris qu’à l’avenir, il fallait que je fasse mienne au moins en partie son expérience.

Souffleté, une écharde dans la chair, il dit : " Pour que je ne m’enorgueillisse pas. "

Dieu répond à sa prière, mais pas comme il l’aurait souhaité : " Ma grâce te suffit ", avec toutes ses conséquences et en particulier : " C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses...  car quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. "

Que de fois depuis, cette parole m’est revenue à l’esprit et m’a encouragé quand j’ai eu tendance à m’apitoyer sur moi-même.

Donc par rapport à ce problème, je suis maintenant serein.

Plusieurs m’ont donné des encouragements de la part du Seigneur.

Certains ont prié avec l’onction d’huile, ordonnance biblique dans laquelle je crois de tout mon cœur, mais, pour l’instant, je reste en l’état.

Au cours des mois et des années qui ont suivi, je constate que cet état me permet de m’approcher de Dieu comme je ne l’avais jamais réalisé auparavant.

Je crois que cette situation me rend plus souple et apte à tout un travail de construction de la part de Dieu, peut-être nécessaire à une certaine forme de ministère que je n’ai pas discerné au départ, mais qui devient plus claire avec le temps.

A la sortie de mon coma, j’ai cru comprendre que Dieu me montrait une Eglise malade, ayant besoin de soins.

Je me suis récrié, en disant que mon appel c’était la mission et que ne me sentais pas de compétence (j’aurais dû dire de compassion) pour l’Eglise.

Dans les mois suivants, je me suis conforté dans cette pensée que la morphine était la cause d’une illusion, et que j’allais sans doute reprendre mon travail de missionnaire.

Ce qui s’est passé, en réalité, après ma sortie, c’est que Dieu a mis sur mon chemin des âmes blessées, perdues, désemparées.

Curieusement, mais c’était normal, j’ai éprouvé de la compassion pour ces âmes, tout en constatant que beaucoup avaient l’étiquette chrétienne.

Comme il m’est difficile d’avoir des entretiens, j’écris par courrier normal ou internet.

Certains répondent, d’autres non, mais j’ai pu secourir par ce moyen pas mal de personnes et je continue encore aujourd’hui.

Dieu m’aide et je pense avoir reçu un certain talent pour cette forme de secours.

Je n’ai jamais aimé écrire mais je ne l’ai jamais tant fait depuis trois ans.

Dans le même temps, j’ai été contraint d’abandonner mon poste de responsable de mission, étant dans l’impossibilité d’assumer et de voyager.

J’ai cependant une petite compensation qui me console.

On m’a confié le rôle de conseiller auprès du responsable actuel.

Le 1er avril 2004, avec une certaine appréhension, j’ai quitté l’hôpital.

Je suis humain, et après tout ce que j’avais vécu, je réalisais que je quittais une certaine sécurité.

Il y avait eu de nombreuses alertes, mais chaque fois, la situation avait été bien gérée malgré qu’on me dise souvent : " Vous êtes un cas ! "

Le Docteur D., qui m’a suivi depuis le départ, m’a compris, en venant m’encourager et me dire de ne jamais hésiter à l’appeler en cas de problème.

Des problèmes, il y en a eu plus que je ne l’aurais souhaité.

Plusieurs fois, j’ai été conduit aux urgences et réhospitalisé.

Une fois, c’était un dimanche. Je souffrais terriblement des reins.

J’ai demandé qu’on appelle " mon docteur " ; il était en congé, mais fidèle à sa parole il est venu et m’a dit : " M. Moser, je vais faire tout ce que je peux pour calmer cette douleur ", et sans le réaliser sans doute, avec l’aide de Dieu, il y est arrivé.

Il y a eu aussi bien des hospitalisations régulières pour des contrôles et des bilans que j’effectue encore aujourd’hui.

Je suis connu par tout le personnel de " médecine 3" et chaque fois bien accueilli.

Quelque temps après ma sortie, j’ai fait une lettre personnelle au médecin qui m’avait suivi et à ses collaborateurs directs pour les remercier.

Sans remettre nullement en doute leurs compétences, je leur ai témoigné de mon appartenance à Jésus, et leur ai dit qu’au-delà de tout ce qu’ils avaient accompli avec beaucoup de talent et de compassion, c’était Dieu qui m’avait gardé en vie.

Je ne sais ce qu’ils ont pensé, mais ce que certains avaient pu voir, parlait en faveur de mon témoignage.

J’ai écrit une lettre semblable, en autant d’exemplaires que nécessaire pour toutes les infirmières ou employés qui s’étaient occupés de moi.

En dehors des visites régulières, j’ai gardé le contact avec Mr. D.

Il m’a demandé de lui décrire ce que je vivrai sur le plan moral ; donc avant chaque visite, je lui envoie un mot décrivant ma situation.

Il me répond quand il peut, sinon quand on se revoit aux consultations régulières.

Entre nous est née une certaine complicité.

Je le considère comme un ami, tout en sachant que de son côté, il ne peut s’épancher avec tous les malades qu’il a tirés d’affaire.

On a voulu aussi essayer de me redonner une certaine forme d’écoute par la mise en place d’un implant dans une oreille.

Je suis allé plusieurs fois à Lyon faire des tests.

Tout était ok, mais comme on devait m’inoculer un vaccin anti-méningitique et que j’étais sans immunité, l’opération n’a pu se faire.

J’ai commencé des cours de lecture labiale avec une orthophoniste très compétente.

Mes progrès étaient évidents et m’encourageaient.

Je travaillais à la maison avec mon épouse.

Malheureusement, petit à petit, sont apparus des acouphènes, qui me gênaient considérablement.

Les premières semaines, je suis arrivé à gérer, malgré les bruits internes de plus en plus violents ; puis les crises sont devenues telles que j’étais dans l’incapacité de me concentrer suffisamment pour " lire " sur la bouche de mon interlocuteur et j’ai dû abandonner.

Depuis les acouphènes continuent.

A un moment, j’ai cru que j’allais perdre la raison, je ne pouvais plus supporter.

Bien que ce ne soit pas une douleur classique, j’ai pris rendez-vous au centre antidouleur de Chalon.

J’avais remarqué que certains antalgiques que je prenais semblaient avoir également un effet sur les acouphènes.

J’en parlai au médecin, qui m’écouta avec beaucoup d’attention, et bien qu’étonné mais me faisant confiance, sur cette base, élabora en quelques séances un traitement simple, qui sans tout supprimer a un effet notable et supprime les grosses crises.

Bien qu’à la " retraite ", j’ai repris du service.

Toutes les semaines, je dirige une étude biblique chez moi ou dans les environs.

Je prêche à l’Eglise de Lux et outre les gens que j’aide, j’entretiens une correspondance avec les missionnaires.

J’ai commencé à écrire mes mémoires, pour parler surtout de l’œuvre et de l’action de Dieu tout au long de ma vie, et particulièrement depuis mon appel en 1961, et mon entrée à l’école biblique en 1964.

En conclusion, je puis dire de tout mon cœur et ne plus le " balancer " aux autres comme un consolateur fâcheux : " Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu ! "

Je vois tout maintenant sous cet angle et en tire les bénéfices.

Comme pour Job aussi " je sais que mon rédempteur est vivant et qu’il se lèvera au dernier jour. "

A un moment, comme lui j’ai dû faire la preuve que j’aimais le Seigneur et je sais que le moment vient où, d’une manière ou d’une autre, je serai rétabli.

Peu importe où, quand et comment, ici-bas ou là-haut.

J’ai essayé de combattre le bon combat, ma prière c’est d’arriver au bout de la course, en ayant gardé la foi.

Pour ce qui est de la couronne, je sais que je ne la mérite pas, mais Dieu, dans sa grâce, fera comme bon Lui semblera.

Jésus a dit : " Je m’en vais vous préparer une place. "

Je me réjouis pour cette place.

Quand je partirai, je ne veux pas qu’on dise : " Il est mort de la maladie de Wegener ! "

Non !

Le moment sera venu simplement pour moi de partir à la maison.

Mervans, le 29 mai 2007

C. Moser

101 - La direction (Tome 3)

Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde Matthieu 2...

102 - L'abandon (Tome 4)

Ils se sont donnés eux-mêmes 2 Corinthiens 8 : 5 Ces derniers dimanches, no...

103 - Le partage (Tome 5)

André trouva le premier Simon son frère, et il lui dit : " Nous avons trouv...

104 - La gérance (L'administration - Tome...

" Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vo...

105 - Le groupe et la communion (Tome 7)

Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux. (Ma...

106 - Christ et notre angoisse (Tome 8)

Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoi...

107 - Une "house party" dans la maison de...

Vous savez presque tous que, il y a quelque temps, j’ai pris part à une ren...

108 - Le désespoir confiant (Tome 10)

Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, ….car c’est Dieu qui...

109 - Aux prises avec la maladie de WEGENE...

Depuis au moins deux mois, je me sentais fatigué anormalement avec des symp...

110 - Les leçons de la souffrance

Lorsque nous sommes passés par une intense souffrance et que Dieu nous en a...

111 - Avec Dieu

Notre Père, qui est aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié ; Que ton règne...

112 - La grappe d'Escol

Ils vinrent jusqu’au torrent d’Escol et coupèrent là une branche d’un cep a...

113 - Méditations d'Arthur BLOCHER

Méditations d’arthur blocher parues dans le Bon Combat pendant les années 1...

114 - Ils furent remplis du Saint-Esprit

Comment David BRAINERD fut rempli de la joie du Saint-Esprit David Brainerd...

115 - Etudes diverses mais utiles pour not...

Une minute trop tard Le pasteur B. était d’une exactitude scrupuleuse. Soit...

116 - La vie de l'église

Prépare-moi d'abord un petit gâteau Quand donc, nous les chrétiens, apprend...

117 - Le travail de la souffrance

La parabole du cultivateur " Celui qui laboure pour semer laboure-t-il touj...

118 - Le vêtement - Les arts martiaux

Dieu s'intéresse-t-il à nos habits ? Le vêtement - l'habit - Symbole pédago...

119 - La repentance

Si vous ne vous repentez, vous périrez tous également. Luc 13 : 3 à 5 Le re...

120 - Pâques

Coment fêtons-nous Pâques ? Où l’on se rappelle que Jésus était juif. Où l’...