En juillet 1969, la question suivante fut posée dans le journal " l’Appel de Minuit " : " Le jeu de cartes n’est-il pas anodin, tant qu’il n’est pas devenu une passion ? "

La réponse fut : Celui qui connaît l’origine des cartes à jouer, comprendra aussi pourquoi celles-ci peuvent servir à des manœuvres sataniques, telles que la divination ou les conjurations…

Les cartes à jouer furent inventées en France en 1392 pour l’usage personnel du roi Charles VI, alors qu’il était malade mental.

L’inventeur des cartes à jouer était un homme dépravé et méchant, qui se moquait de Dieu et de ses commandements.

Il choisit pour son invention maléfique des personnages bibliques :

Le roi représente le diable ; la reine, Marie mère de Jésus.

Ainsi, d’une manière blasphématoire, il présenta notre Seigneur comme le fils de Satan et de Marie.

Cœur et As représentent le sang du Seigneur ; le valet ou Maître (je suis horrifié de devoir l’écrire) représente le Seigneur lui-même.

Le trèfle et les autres signes symbolisent la persécution et l’extermination de tous les saints.

Il exprima son mépris pour les dix commandements dans le chiffre 10 de ses cartes.

Celui qui connaît cette origine diabolique du jeu de cartes, comprend aussi l’influence diabolique qu’il a sur ceux qui jouent.

Il n’est pas surprenant que la divination par les cartes réussisse si bien, car ce sont des signes diaboliques.

Dans le numéro de mai 1971 (épuisé) du même périodique, Abraham Meister, professeur de théologie, mettait aussi en garde contre les cartes à jouer et la cartomancie.

Il écrivait entre autres : " Aucun joueur de cartes ne se rend compte de la réalité de Satan et des démons qui sont à l’arrière-plan de ces jeux. "

On nous demande souvent d’indiquer les sources. Elles sont trop nombreuses pour pouvoir les énumérer ; de plus, les différentes encyclopédies se contredisent.

Cependant il est indubitablement établi que les cartes à jouer furent connues en Europe dès le 14ème siècle.

On attribue leur invention aux Egyptiens.

Dans les pays civilisés, plus de 90% des personnes s’adonnent aux jeux de cartes, tels que le jass, le skate, le bridge, la canasta, le rommé, l’écarté, le poker, la belotte, la loterie, etc.….

Nous avertissons avec insistance tout enfant de Dieu. Il ne devrait pas être en contact avec les cartes à jouer qui viennent d’être mentionnées.

Nous n’incriminons en rien évidemment les cartes de jeux de famille (fleurs, animaux, poètes, etc.…) qui n’ont rien de commun avec les représentations blasphématoires d’origines démoniaques des cartes précitées.

L’histoire de la magie noire est étroitement liée au développement des cartes à jouer. Il est indéniable qu’elles sont démoniaques à cause de leur origine blasphématoire.

De façon tout à fait significative, la nouvelle encyclopédie allemande " Brockhaus " écrit entre autres au sujet de la cartomancie :

" Pratique très répandue de divination, permettant d’obtenir par les cartes et selon divers procédés, des révélations sur l’avenir. C’est une pratique de nature occulte. "

Les succès réels obtenus par des diseuses de bonne aventure ou des Bohémiennes, pourraient provenir du fait que lors du tirage des cartes, des facultés médiumniques seraient stimulées.

Le premier cartomancien connu, Francesco Marcolini, enseigna son art dans son livre " Sorti " (Venise 1540).

Il est évident que si, à l’approche de l’antichrist, l’occultisme progresse sous diverses formes, les jeux de cartes également exerceront une fascination puissante, non seulement sur les hommes du monde, mais aussi sur les membres de l’Eglise de Jésus-Christ.

Jetez-les donc et affranchissez-vous au nom de Jésus !

W.M.

Que pensez-vous du jeu de cartes ?

Réponse à la question suivante : que pensez-vous du jeu de cartes ?

Le jeu de cartes est mauvais aux yeux de Dieu et nuisible à l’âme.

En effet, se faire prédire l’avenir par les cartes, est un manque absolu de confiance en Dieu.

Dieu seul connaît notre avenir ; notre destinée lui appartient et nous savons qu’Il a soin de nous ; par conséquent, nous ne devons pas chercher à pénétrer notre avenir par des moyens absurdes.

Nous, chrétiens, ne favorisons pas la cartomancie qui est sûrement mauvaise aux yeux de Dieu.

Le jeu de cartes peut devenir nuisible, car il entraîne à jouer avec de l’argent, et a souvent de funestes conséquences. On peut jouer pour se distraire, mais à la longue, on joue sérieusement.

Jésus-Christ jouerait-il aux cartes ? Assurément non.

Nous sommes chrétiens ; nous devons prendre exemple en toutes choses sur Jésus.

Le philosophe anglais Locke venant un jour faire une visite au comte de Shafestbury le trouva qui jouait aux cartes avec quelques amis.

Locke regarda longtemps le jeu, puis il tira son carnet de sa poche et commença à écrire avec rapidité.

Ces messieurs continuaient à jouer sans s’occuper de lui ; mais le comte lui demanda enfin ce qu’il écrivait.

Locke répondit : " Monsieur, je m’efforce de profiter autant que possible de votre compagnie. J’ai longtemps désiré être introduit dans la société des hommes les plus sages et les plus intelligents de notre temps et, maintenant que ce privilège m’a été accordé, je pense ne pouvoir rien faire de mieux qu’en notant votre conversation. Et si vous le permettez, je vous donnerai lecture de ce que j’ai écrit. "

Il lut alors quelques lignes de ce qu’ils avaient dit en jouant aux cartes. Alors ils rougirent de honte et choisirent un autre genre de distraction.

Le jeu du hasard

Le jeu du hasard est un vol tout comme le duel est un meurtre.

Dans les deux cas, la victime a risqué la chance d’être victorieuse et l’a perdue.

Dans le jeu, on peut faire un classement, depuis le simple jeu de cartes, les loteries, les tirages à lots, les courses, les spéculations, jusqu’aux petits chevaux et à la roulette.

Quand on gagne, par le hasard, ce qu’on n’a pas payé d’une façon ou d’une autre, on le gagne d’une façon immorale, en d’autres mots, on le vole.

Le joueur va non seulement vers sa propre ruine, mais vers celle de sa famille.

Il compromet sa position et sa réputation.

Tout cela pour une chimère.

On raconte que lorsque la maison de l’Inquisition, à Madrid, fut détruite sur l’ordre de Napoléon, l’officier commandant les troupes trouva la reproduction en marbre d’une vierge admirablement belle.

Le travail était parfait, les proportions idéales, les traits finement ciselés.

Cette vierge était un instrument de torture.

Le martyr devait s’élever jusqu’à elle et l’étreindre dans ses bras.

A mesure qu’il plaçait ses lèvres sur les lèvres du marbre, un ressort se soulevait, une machine intérieure était mise en mouvement et les bras de la vierge, faits de poignards aigus, s’étendaient pour encercler la pauvre victime, pénétraient ses chairs, la broyaient, la trituraient et la tuaient.

Le jeu est cette image. Il parait attrayant de loin, mais il est armé de poignards qui tuent non seulement le corps mais l’âme. Jugez la maison de jeux comme la porte du sépulcre. Jugez le joueur lui-même. Il vous entraînerait. Le poison est dans son cœur et le mensonge sur ses lèvres.

Il veut votre perte.

Quelques témoignages de reflexions

Lu dans un journal :

Merci pour votre information, car elle m’a ouvert les yeux sur mon esclavage du jeu, s’il vous plait, continuez à donner de telles informations.

En lisant un article sur le danger des jeux de cartes, une femme chrétienne a brûlé son jeu.

" Il est hors de doute que le rapport très étroit qui a existé, au Moyen Age entre les cartes et la divination a largement contribué à la diffusion de ces objets à jouer " (Roger Cartini 1976)

A l’approche de l’Antichrist, l’occultisme progresse sous diverses formes, les jeux de cartes également exerceront une fascination puissante. (W. Malgo " L’Appel de Minuit ")

Témoignage de ghislaine LAHAYE

A la mort de mon père en 1948, j’avais 8 ans, mon jeune frère 4 ans ½.

Pendant des années, il a perdu le sourire.

Moi, j’avais peur de tout, peur est un bien faible mot, quand toutes mes nuits étaient gâchées par des cauchemars, dès que le jour baissait, que le vent soufflait, qu’il y avait de l’orage.

Je ne pouvais aller seule dans une pièce en plein jour, ou bien j’en sortais comme une folle en claquant la porte.

Maman, pour nous distraire, nous a appris à jouer aux cartes.

Chaque soir, nous sortions le jeu et nous jouions tard, je pouvais me coucher en même temps que maman avec qui je dormais, je m’accrochais à elle comme si j’étais en danger.

J’étais souvent fiévreuse, donc en proie aux plus horribles rêves, je me réveillais en sursaut en hurlant.

Quand maman a demandé à un évangéliste de prier pour moi, j’avais 15 ans environ. Elle craignait pour mon équilibre mental.

Ce serviteur de Dieu a prié pour moi avec insistance, il a demandé si dans nos vies il n’y avait pas d’interdit à la bénédiction de Dieu.

Dieu lui a montré l’importance des jeux de cartes dans notre vie. Ce jeu, qui semble inoffensif, ne l’est pas en fait, il est toujours employé par les gens qui lisent l’avenir, dans les tripots.

Toujours est-il que maman a aussitôt mis les cartes au feu, le frère a prié pour moi, et j’ai été libérée entièrement, des cartes, des terreurs, des fièvres. C’est quelque chose que je n’oublierai jamais.

Vivre sans angoisses, aller, venir sans rien sentir derrière soi, quelle grâce merveilleuse de mon Dieu.

Dès ce jour, j’ai désiré marcher avec mon Seigneur, cela fait plus de 50 ans que cela dure, et il n’y a plus de jeu de cartes à la maison.

Je ne comprends pas pourquoi tant de chrétiens jouent aux cartes alors que moi, pour bénéficier de la guérison physique et intérieure, le Seigneur m’a fait renoncer à cela.

Je n’ai aucun regret puisque l’obéissance au Seigneur me comble de joie. Qu’Il soit à jamais glorifié.

Les cinq tricheurs et le "devin"

Comme je voyageais un jour d’Oxford à Londres, cinq hommes assis dans mon compartiment se mirent à jouer aux cartes.

Ils étaient, à coup sûr, des tricheurs, car ils ne tardèrent pas à inviter les autres voyageurs à se joindre à eux.

Tous refusèrent.

Enfin, ils s’adressèrent à moi en ces termes : " Nous pouvons voir à votre expression que vous connaissez ce jeu de cartes. Jouons donc ensemble ".

- " Je jouais en effet aux cartes autrefois, mais j’ai tout oublié maintenant " répliquai-je.

- " Quelle idée ! " s’exclamèrent-ils. " Et dire que vous pourriez gagner tout notre argent, en tentant simplement votre chance ! "

- " Piètre enjeu, sans doute. Votre jeu ne demande que cinq partenaires. Nous nous contenterons de regarder " leur répondis-je.

Comme ils insistaient encore, j’ajoutai enfin : " Messieurs, je ne joue pas aux cartes, mais je puis faire autre chose. "

- " Quoi donc ? " demandèrent-ils visiblement intrigués.

- " Je sais prédire l’avenir " – telle fut ma réponse –

- " C’est splendide ! Voulez-vous nous dire notre destin ? "

- " Si vous le désirez, oui ; mais je tiens à vous prévenir que l’oracle ne saurait vous être très favorable. "

- " Peu importe ! Quelle carte vous faut-il ? "

- " Le cinq de pique, s’il vous plait. "

Ils me donnèrent la carte demandée dans l’espoir de s’amuser follement.

- " Il me faut encore autre chose " leur dis-je là-dessus.

- " Mais quoi donc ? " me demandèrent-ils avec une certaine impatience.

- " Une Bible ". Ils n’en avaient point. " Mais vous en aviez une autrefois " remarqua le " devin. "

- " Et si vous aviez observé les conseils que vous y trouviez, vous ne seriez pas devenus ce que vous êtes maintenant. J’en ai une, moi. "

Et à leur grand étonnement, je tirai de ma poche le Nouveau Testament qui m’accompagne toujours.

L’apparition d’un pistolet leur eut causé moins d’effroi.

Mais comme prédisant l’avenir, je continuai :

- " Voyez-vous ces deux yeux sur le haut de la carte ? – Ce sont vos yeux ; le point du milieu, c’est votre langue ; et les deux points du bas de la carte, ce sont vos genoux… Or il est écrit au verset 7 du premier chapitre de l’Apocalypse : " Le voici qui vient au milieu des nuées ! Tout œil le verra. "

Voilà ce que dit Jésus le Fils de Dieu, qui versa son sang pour des pécheurs comme vous et moi.

Vos yeux Le verront, lorsqu’Il reviendra pour le jugement.

Et ce qui concerne votre langue et vos genoux, il est écrit dans la lettre aux Philippiens 2 : 9 à 11 :

" C’est pourquoi aussi, Dieu l’a souverainement élevé et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus, tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. "

Vos genoux devront aussi se courber en tremblant lorsque vos yeux verront Jésus revenir comme le juge de toute la terre, et votre langue devra reconnaître sa Majesté et sa souveraineté de Seigneur des Seigneurs.

Cela dépassait largement le cadre de la simple prédiction ; je leur donnai cependant encore un renseignement supplémentaire : " Messieurs, ce n’était là que la première prédiction de la carte. Entendez maintenant la seconde :

Ce cinq de pique représente cinq pelles de fossoyeur, toutes prêtes à creuser, tôt ou tard, vos tombes à vous, cinq pécheurs.

Vos âmes seront alors en enfer, où vous soupirerez pour avoir une goutte d’eau, en maudissant le jour de votre naissance. "

Les cinq joueurs se montraient de plus en plus nerveux, sans pouvoir cependant quitter le coupé du train en marche.

- " Messieurs, continuai-je, vous pouvez échapper à cet effroyable avenir, si vous faites ce que j’ai fait ; (or, j’étais peut-être bien le plus mauvais de nous six), et ma prédiction s’avèrerait être fausse.

Mes yeux ont vu Jésus, qui a expié mes péchés sur la croix et qui est mort à ma place.

Ma langue le proclama comme mon Seigneur, et mes genoux se courbèrent devant Lui dans un acte joyeux de soumission volontaire.

Si vous faites la même chose, c’est le contraire de ce que je vous ai prédit qui s’accomplira. Je vous ai prédit l’avenir.

Cela vaudrait bien de la part de chacun d’entre vous une belle pièce d’argent : mais je ne vous demande rien.

Je serai satisfait si l’un d’entre vous me promet d’accepter comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ dont le sang purifie de tout péché. "

Ils ne voulurent ni payer ni promettre rien.

A peine le train s’arrêtait-il à la station suivante, qu’ils se précipitèrent hors du train, comme si leur coupé était occupé par un pestiféré, et en laissant le " cinq de pique " entre mes mains.

" Arrêtez ! Voici votre carte ", leur criai-je en leur lançant leur carte.

Dix années ont passé.

L’autre jour, tout près de chez moi à Londres, un étranger me souhaita le bonsoir dans la rue.

- " C’est un bon soir, répondis-je, lorsque tous nos péchés nous sont pardonnés.

- " Oui, et je me réjouis de voir que vous faites toujours la même chose. "

- " Que fais-je donc ? "

- " Vous prédisez l’avenir. "

- " Ce n’est point mon métier. "

- Et cependant il y a dix ans de cela, vous m’avez prédit l’avenir.

- " Vous devez vous tromper. "

- " Oh ! non, c’était bien vous. "

Alors je me rappelai le voyage d’Oxford à Londres.

- " Ah ! Oui, je m’en souviens ; vous avez quitté le coupé comme des lâches, sans même payer le " devin. "

- " Vos paroles se sont accomplies pour trois d’entre nous. Trois pelles ont creusé trois tombes. J’ai vu le quatrième il y a quelques jours. Il aimerait être préservé du sort que vous lui avez prédit : " Sam, lui ai-je dit en le quittant, n’oublie jamais le cinq de pique. "

- " Et qu’en est-il advenu de vous-même ? "

- " Lorsque vous m’aviez rencontré dans le train, je rentrais justement d’une visite que j’avais faite à ma sœur. J’étais abattu.  Notre mère venait de mourir.

Elle m’avait appelé à son chevet et m’avait dit : " Guillaume, embrasse ta mère, je te lègue cette parole de la Bible : Le voici qui vient au milieu des nuées ! Tout œil le verra. "

A mesure que vous prononciez ces mêmes paroles, je croyais voir ma mère fixer les cartes avec douleur.

Cette même parole me poursuivait sans relâche. J’étais alors l’esclave de la boisson, mais j’entendais toujours une voix intérieure me dire : " Tout œil le verra ! "

Je finis par émigrer en Californie, à chercher de l’or.

Un soir, peu après mon arrivée, comme je déambulais dans les rues de la ville, j’entendis chanter dans une maison. J’y entrai.

Un homme s’étant levé, il lut le verset biblique : Le voici qui vient au milieu des nuées. Tout œil le verra.

Je ne pus en supporter davantage. Cette nuit même, je tombai à genoux aux pieds de Jésus et Lui abandonnai ma vie de pécheur.

Mes yeux virent Jésus comme mon Sauveur et ma langue le confessa comme mon Seigneur.

J’avais souvent désiré vous faire part du résultat de votre prédiction. Mais je ne vous connaissais pas, et je ne pouvais pas vous chercher. C’est avec une joie profonde que je vous ai reconnu ce soir.

Ce récit fut la plus belle rétribution du " devin. "

Jésus a dit : " Il y a de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent " (Luc 15 : 7).

Traités chrétiens

L’échange des idées

J’ai lu avec un vif intérêt l’article que vous insérez dans le numéro de février en réponse à la question : " Que pensez-vous des cartes ? "

Je l’approuve. Cet article a une grande importance, non seulement pour les chrétiens, mais aussi pour tous ceux qui, sans se dire chrétiens, se piquent d’altruisme.

Même si l’on peut s’accorder tel plaisir sans pécher, on doit renoncer à ce plaisir à cause de ceux qui ne peuvent se l’accorder sans pécher.

C’est le principe qui est à la base de la société de tempérance de la Croix Bleue et c’est une des forces qui a permis à cette œuvre d’obtenir des résultats extraordinaires là où toutes les tentatives différentes avaient échoué.

Cependant je quitte ce terrain et je soumets à vos lecteurs quelques faits qui leur montreront le danger du jeu de cartes.

On avait ouvert à C., une salle de lecture où l’on trouvait divers jeux, mais pas de cartes. Cela marchait bien.

Le Comité toléra que deux ou trois habitués apportent leurs cartes pour jouer au chaud et loin des tentations du cabaret.

C’était un compromis qui pouvait se légitimer. Il était du reste convenu qu’on ne jouerait pas pour de l’argent.

Les joueurs devinrent peu à peu bruyants.

Plusieurs des lecteurs prirent l’habitude de se grouper autour d’eux pour suivre les coups. Ils manifestaient hautement pour ou contre.

La lecture devint impossible. Les vrais lecteurs se retirèrent les uns après les autres.

La salle, devenue inutile, fut fermée.

Du reste, on avait appris que joueurs et spectateurs excités allaient ensuite se désaltérer au cabaret.

Le jeu de cartes est exclu de la plupart des salles de lecture du canton de Vaud, (il n’est pas admis dans les locaux de la Violette qui est le foyer des soldats en service à Lausanne).

Cette interdiction a été maintenue récemment, lors d’un changement du Comité, et cela à la demande expresse d’un officier supérieur.

Nos cafés de tempérance vivent presque tous sous le même régime : pas de cartes.

Et c’est parfois par intérêt que les tenanciers les proscrivent. Ils ont constaté que les joueurs de cartes chassent les bons clients.

Autres faits :

Nous connaissons deux hommes qui avaient été conduits à l’ivrognerie par les cartes.

L’un deux, abstinent fidèle depuis 23 ans, m’a affirmé à maintes fois que ce n’était pas la soif, mais les cartes qui l’attiraient au cabaret.

Un autre avait pris le même chemin, poussé par la même passion.

Devenu buveur, il est entré à la Croix Bleue et s’est corrigé de l’ivrognerie ; mais il a continué pendant quelques années à aller au cabaret pour jouer aux cartes en buvant du café.

Le printemps dernier, dans une réunion de prière, il a confessé cette chaîne et a été délivré.

Mais en automne, il s’est laissé reprendre par les cartes et est même retombé dans l’ivrognerie.

Heureusement il n’a pas tardé à laisser de nouveau l’alcool et les cartes et il sait maintenant, mieux qu’auparavant, que ce sont ces dernières qui l’entraînaient à la boisson et compromettaient gravement sa vie de famille.

La conclusion de ces faits est celle-ci : Il y a une foule de gens qui ne peuvent pas jouer innocemment aux cartes.

Reconnaissons-le loyalement, même si nous ne nous l’expliquons pas.

Reconnaissons aussi qu’aucun autre jeu ne produit le même effet : Donc….

On raconte que dans une petite ville de province où il n’y avait pas beaucoup de distractions, on se réunissait les soirs d’hiver pour jouer aux cartes.

Un perroquet appartenant à la personne qui recevait le plus souvent et qui atteignit l’âge extraordinaire de 100 ans, assistait un soir à la partie de cartes.

Pendant le thé, il n’avait cessé de réclamer sa part de gâteau et à la fin il se disposa à dormir.

La partie commença d’abord silencieuse.

Lorsque le souper fut annoncé et qu’on dut régler le compte des gagnants, une vive discussion s’engagea et plusieurs personnes se fâchèrent.

Tout à coup au milieu du tumulte, on entendit distinctement ces mots : " Maudites cartes, maudites cartes " ; et c’était le perroquet.

Un sentiment de honte se répandit sur l’assistance et chacun se sépara en bonne intelligence.

La leçon ne fut pas perdue et il y eut désormais plus de retenue chez les joueurs de cartes.

Etude morale sur les jeux 

Un très grand nombre de personnes, même consciencieuses, sont assez difficiles à convaincre que certains amusements sont incompatibles avec l’idéal chrétien.

Notre génération émancipée et fière de l’élargissement de ses idées, traite, avec un sourire de dédain, les vieilles théories de " l’exemple ", de " l’influence " et la simple idée du " frère plus faible " ne provoque qu’un haussement d’épaules.

La délicatesse morale s’est émoussée à un tel point que nous voulons faire ce qui nous plait, quels que soient les résultats.

" Pourquoi me priverais-je d’un plaisir à cause de la faiblesse ou des vices des autres ? "

Il faut donc toucher une autre corde et donner à l’argumentation une base morale qui soit suffisamment solide pour supporter toute contradiction et en triompher.

Il faut tout d’abord, diviser tous les jeux en deux classes : jeux d’adresse, d’intelligence, de savoir-faire et jeux de hasard ou de chance.

A la première classe appartiennent les dames, les échecs et autres jeux de salon du même genre, le croquet, le football, le billard, le tennis, etc.…

A la seconde les jeux de cartes, de dominos, etc.….

Le principe fondamental de tous les jeux d’adresse n’admet aucun autre facteur dans la victoire que l’adresse sous ses différentes formes.

Dans le jeu du hasard, il peut parfois y avoir de l’adresse mais toujours assujettie à la chance, c'est-à-dire que le joueur, quelque habile qu’il soit, ne peut jamais être sûr de gagner parce que le hasard peut, à n’importe quel moment, anéantir ses espérances.

Or, personne ne nie que le hasard soit le principal facteur dans le jeu de cartes.

Et si celui-ci est devenu si populaire, c’est justement à cause des valeurs variables de toutes les cartes et de la multiplicité des chances.

La passion du " bridge " appelée par un périodique " une débauche sociale ", présente de si nombreuses chances de gagner que la logique du jeu entraîne presque irrésistiblement le joueur.

Il faut maintenant établir une base rationnelle de conduite, et cela sur quatre facultés psychologiques : la conscience, la raison, l’altruisme et la volonté.

Tout ce qui n’est pas assujetti à ces facultés est immoral et coupable.

La Chance (avec un grand C) est un état de choses dont nous ne pouvons ni prévoir, ni empêcher, ni produire le mouvement.

La raison n’y entre donc pour rien, pas plus que la conscience ou la volonté.

A mesure que le jeu de hasard avance, le joueur, calme au début, s’excite, s’agite, souvent s’irrite, s’énerve, et bientôt se produit cette sorte d’ivresse, véritable intoxication morale et intellectuelle.

Au bout d’un certain temps, en vertu de l’action de l’esprit sur la matière, les nerfs se mettent de la partie et la santé générale s’altère.

Il n’est donc pas difficile de voir comment se font, petit à petit, les vrais joueurs.

Le jeu de cartes n’est en somme, qu’un des échelons de l’échelle, mais en principe, le joueur de cartes a l’instinct du jeu de hasard, tout comme le joueur de la roulette.

Enfin, il ne faut pas se méprendre sur ceci : le jeu de cartes de société ne vaut pas plus moralement que le jeu pour de l’argent.

Les éléments de chance sont exactement les mêmes et en nombre identique.

Seulement, dans le second cas, le joueur leur a attribué une valeur commerciale.

D’ailleurs, il est un fait avéré que les trois quarts des joueurs de cartes deviennent des joueurs des grands jeux de hasard.

La fièvre modérée qui accompagne le premier, appellera un excitant encore plus fort et bientôt, du simple jeu de plaisir, il faudra passer au jeu d’argent dégradant et ruineux.

C’est aux parents surtout qu’il faut parler sérieusement.

Méfiez-vous du jeu de cartes de salon.

C’est là que votre fils goûtera à ce breuvage mortel qui l’empoisonnera peut-être plus tard.

Est-ce qu’un joueur a jamais commencé à jouer dans une maison de jeu ?

C’est presque toujours dans un salon, un club, ou au café, entre deux ou trois amis.

Il y a quelques années, une société de joueurs se forma et l’un des statuts portait qu’avant toute chose, chaque membre devait encourager le jeu de salon.

De sorte que si la chose n’était pas si terrible, on ne pourrait s’empêcher de sourire à la pensée que certains parents organisent le jeu de cartes de salon chez eux, pour retenir leurs enfants à la maison !

Ils créent ainsi chez leur fils ou leur fille des goûts qu’ils regretteront plus tard amèrement.

Mais quand ces parents-là font profession d’être chrétiens, on se demande vraiment ce qui peut les aveugler à ce point et fausser leurs idées les plus élémentaires sur l’éducation.

Il est dur et humiliant de le dire, mais c’est à la négligence et à l’indulgence coupable de beaucoup de parents chrétiens sur ces questions-là, et qu’ils considèrent comme secondaires, qu’il faut attribuer le trop fréquent éloignement des choses religieuses, de ceux qui devraient pourtant marcher sur leurs traces.

Il n’est pas question de priver les jeunes gens et les jeunes filles des jeux innocents et des distractions saines.

Cette défense ne ferait que leur donner le désir et la curiosité de l’enfreindre, mais de grâce, que ce ne soit pas au foyer familial qu’ils apprennent un jeu qui sous des apparences innocentes, contient le germe d’une des pires dégradations de l’être humain.

Qui a inventé les jeux de cartes ?

En 105 après Jésus-Christ, la tradition culturelle rapporte que le ministre de l’agriculture, sous la dynastie des Han (en Chine), monsieur Tsaï Louen inventa ce jeu pour exporter leurs fabrications de papier (les Chinois sont les premiers à avoir fait la découverte du procédé de fabrication du papier).

Ces cartes à jouer sont appelées " protocartes ", et d’après Roger Caratini (Encyclopédie Bordas), ces protocartes avaient une fonction religieuse et magique.

Au 14ème siècle, Jacquemin Gringonneur fit un " jeu de cartes " pour les loisirs du roi Charles VI.

Diverses significations, diverses symboliques, diverses représentations

Deux versions " historiques " quant au jeu de Charles VI :

La première version vient de Roger Caratini :

" Le jeu de cartes de Charles VI était divisé de façon hiérarchique :

- le roi : le diable,

- la reine (la dame) : Marie, mère de Jésus,

- l’As : le sang de Jésus,

- le valet : Jésus lui-même, fils du roi et de la reine,

- les n° 2 à 10 : les commandements,

- le cœur : l’amour démontré par le don du sang de Christ,

- le trèfle : l’extermination des hérétiques (en fait des vrais croyants),

- le carreau : la force politique,

- le pique : la puissance militaire. "

La deuxième version vient de Henri Clayette :

" Pour faire la guerre, il faut des armes, des " piques " pour les hallebardiers, des " carreaux " (fers de flèches) pour les archers, mais il faut aussi du " cœur " à l’ouvrage, des prés pour les chevaux, le " trèfle "….

… le " rouge " : le sang, et le " noir " : la mort.

Tout le monde est d’accord : l’argent est le nerf de la guerre et c’est pourquoi " l’as " = ancienne monnaie romaine.

Le " valet " : jeune noble très riche ou très " pouilleux " selon l’usage du jeu.

Enfin le " roi " est soumis à l’as, et les " reines " (Argine = trèfle, Judith = cœur ; Rachel = carreau, Pallas = pique) viennent seulement au 15ème siècle.

Arrivent ensuite, soldats et miliciens des armées, les " 10, 9, 8, 7, …. "

Il s’agit là d’affirmations que d’autres sources peuvent corriger.

41 - En sentinelle

Préambule En 1910, André Peyrollaz, soucieux de voir l’Evangile pénétrer le...

42 - Sérénité

La vieillesse qu’on se prépare Quelques personnes vieillissent vite d’espri...

43 - Ne remettez pas à demain ce que vous...

Un cadavre dans le port Un jeune homme raconte sa douloureuse expérience :...

44 - A nos petits enfants et à tous les en...

Donner Jeannette est revenue ce matin de l’école avec des yeux encore plus...

45 - Expérience derrière les barbelés

17 ans, c’est l’âge auquel un jeune homme, Placé devant un choix par les ho...

46 - Poésies

Le retour du Maître " Ou le soir, ou au milieu de la nuit, ou au chant du c...

47 - Conséquences néfastes du jeu de carte...

En juillet 1969, la question suivante fut posée dans le journal " l’Appel d...

48 - Miracle en Chine

Le complot de mort de LAN-CHEN CHEO L’auteur est un missionnaire qui, accom...

49 - L'orgueil et la timidité

Etude sur l’orgueil et la timidite Frères et sœurs, Pourquoi un livret sur...

50 - A nos petites filles et à toutes les...

La petite chanteuse - Non, non, c’est inutile ; ce que je ne comprends pas,...

51 - Bienfaits des cantiques

" Je pense à mes cantiques Pendant la nuit Et mon esprit médite " Psaume 77...

52 - Poésies - Cantiques 2

" Chantez à l’Eternel vous qui l’aimez Célébrez par vos louanges sa Saintet...

53 - Histoire d'un cantique

" Qui se confie au Tout-Puissant peut s’endormir paisiblement " C’est ordin...

54 - Jésus et le travail quotidien

" Jésus leur dit : Jetez le filet du côté droit de la barque et vous en tro...

55 - Etude sur la foi et les œuvres

Dieu me voit Dieu le saura Etude sur la foi et les oeuvres De Jean FONTAINE...

56 - Un évangéliste

Les pages qui suivent relatent les témoignages de quelques évènements qui s...

57 - Trois fondateurs de religions

Jésus-Christ, çakya-mouni (ou bouddha) et Mahomet Notre intention n’est pas...

58 - Marcel LAHAYE - Evangéliste

Marcel LAHAYE - Evangéliste (1913 - 1966) Préface Il ne m’est pas facile d’...

59 - Alexandre MOREL

Alexandre Morel entre dans la lignée des innombrables témoins du Christ, in...

60 - Etudes sur la cène

Etude D’alexandre MOREL " La coupe de bénédiction que nous bénissons n’est-...