Livrets 1-20
Timmy … et sa dîme
Timmy est un petit garçon américain qui vit avec son papa, sa maman et son frère à Hong Kong. Ses parents sont missionnaires.
Un jour, Timmy reçut une lettre de sa grand-maman ; elle contenait deux dollars.
Le papa de Timmy alla à la banque changer les deux dollars américains en dollars chinois et, comme ces derniers ont une valeur différente, Timmy se trouva posséder douze dollars de Hong Kong.
Un dimanche matin, Timmy demanda à sa maman de l’aider à compter combien il devrait donner au Seigneur. Il le mettrait alors dans la caisse de l’Ecole du Dimanche.
Les parents de Timmy lui avaient enseigné à mettre de côté la dîme de tout ce qu’il recevait pour Dieu ; cela signifie que chaque fois qu’il avait 50 ct., il en donnait 5 pour le Seigneur ; sur un dollar, il donnait 10 ct.
Maman compta donc la dîme de douze dollars et en fit une pile, car l’argent de Timmy était en petites pièces.
- Timmy, dit maman, si tu veux montrer au Seigneur combien tu L’aimes, tu pourrais lui donner un peu plus comme une offrande d’amour...
Timmy prit alors un dollar de la pile qui lui appartenait et le mit sur celle qu’il réservait au Seigneur Jésus.
- Mais, maman, dit-il après un moment de réflexion, il faut que je Lui donne tout, autrement Il pensera que je ne l’aime pas beaucoup !
Timmy pleura un peu, mais il aligna les douze dollars sur une seule pile.
Maman lui expliqua bien qu’il n’avait pas à tout donner, s’il ne le voulait pas.
Le Seigneur Jésus savait bien combien Timmy L’aimait et Il désirait qu’il donne avec joie.
Alors Timmy reprit une partie de son argent ; mais quand il vit que sa pile était bien plus haute que celle du Seigneur, il recommença à pleurer.
- Non, maman, dit-il, je Lui donne tout, autrement Il pensera que j’aime l’argent plus que Lui.
Et ce n’est pas vrai, c’est Lui que j’aime le plus !
Timmy apporta tout son argent à l’Ecole du Dimanche.
A son retour, il dit à sa maman avec un grand sourire plein de joie :
- Il sait que je L’aime plus que tout maintenant, n’est-ce pas, Maman ?
Puis réfléchissant encore, il ajouta avec sérieux :
- Maman, cela ne te fait rien si j’aime Jésus plus que tout, même plus que toi ?
Maman répondit à Timmy avec un joyeux sourire :
- Non, Timmy, cela ne me fait rien, car nous aimerons toujours mieux les autres, si nous aimons le Seigneur Jésus plus que tout.
Combien devez-vous ?
Un petit garçon de dix ans, du nom de Henri, entendit un jour une conversation au cours de laquelle il était question de factures, notes et comptes, ce qui lui donna l’idée d’établir ce qu’on lui devait.
Un matin donc, avant le déjeuner, il glissa sur l’assiette de sa mère la note que voici :
Mère doit à Henri :
Pour avoir cherché 6 fois du charbon 0,60 centimes.
Pour avoir cherché plusieurs fois du bois 0,60 centimes.
Pour commissions et courses 0,40 centimes.
Pour avoir été un gentil garçon 0,20 centimes.
total Frs 1,80
Sa mère lut la note sans rien dire. Le soir même, Henri trouvait dans son assiette, comme paiement de sa note, la somme de 1 fr. 80, mais accompagnée d’une note où l’on pouvait lire :
Henri doit à sa mère :
Pour l’heureux foyer dont il jouit depuis 10 ans Rien
Pour sa nourriture Rien
Pour soins donnés pendant sa maladie Rien
Pour toute la bonté qui lui a été témoignée Rien
total Rien
Quand Henri eut pris connaissance de cette note, ses yeux étaient voilés et ses lèvres tremblaient. Il sortit aussitôt l’argent de sa poche, courut vers sa mère, lui passa les bras autour du cou et lui dit :
“ Mère chérie, j’étais un misérable et un avare ! Pardonne-moi et fais-moi désormais faire une foule de choses pour toi.”
Combien d’enfants qui, sans noter sur un papier les services qu’ils peuvent rendre, ressemblent au petit Henri !
Que d’enfants - que de jeunes gens - qui donnent et se donnent le moins possible et qui prennent comme un dû ce que leurs parents font pour eux !
Mais ce n’est pas tout. Jésus-Christ a tout accompli pour nous, faisons-nous quelque chose pour lui ?
Ce qu’Il attend surtout de nous, c’est que nous nous donnions à Lui et que nous fassions connaître à d’autres qu’il est mort pour les sauver !
Chers amis, combien devez-vous ?
Les trois passoires
Quelqu’un arriva un jour, tout agité, auprès du sage Socrate :
- Ecoute, Socrate, il faut que je te raconte comment ton ami...
- Arrête, interrompit le philosophe. As-tu passé ce que tu as à me dire à travers les trois
passoires ?
- Trois passoires ? fit l’autre, rempli d’étonnement.
- Oui, mon bon ami : trois passoires. Laisse-moi voir si ce que tu as à me dire peut traverser les trois passoires. La première c’est celle de la vérité. As-tu examiné si tout ce que tu veux me raconter est vrai ?
- Non, je l’ai entendu raconter et…
- Bien, bien. Mais assurément tu l’as fait passer à travers la deuxième passoire. C’est celle de la bonté. Est-ce que, même si ce n’est pas tout à fait vrai, ce que tu veux me raconter est quelque chose de bon ?
- Hésitant, l’autre répondit : “ Non, au contraire. ”
- Hum ! Interrompit le sage, essayons donc de nous servir de la troisième passoire, et demandons-nous s’il est utile de me raconter ce qui t’agite tant...
- Utile ? Pas précisément...
- Eh bien ! dit le sage en souriant, si ce que tu as à me dire n’est ni vrai, ni bon, ni utile, oublie-le et ne t’en soucie pas plus que moi.
Dieu n'a point égard aux apparences
Une petite fille noire, âgée de 8 ans, fut brusquement interpellée par un jeune garçon qui lui demanda :
- Mollie, est-ce que tu pries ?
- Oui, répondit la petite fille un peu confuse, je prie tous les soirs.
- Est-ce que tu crois que Dieu t’entend ?
- Je sais qu’il m’entend !
Le garçon, qui voulait l’embarrasser, ajouta :
- Crois-tu que Dieu écoute les prières des enfants noirs comme celles des enfants blancs ?
La petite fille réfléchit un moment :
- Maître Georges, répondit-elle, je parle aux oreilles de Dieu et non pas à ses yeux. Ma voix est exactement comme celle des autres enfants, et si je dis ce que je dois dire, Dieu ne s’arrêtera pas à regarder ma peau.
Prières exaucées
Deux petites filles faisaient leur prière, un soir, agenouillées l’une à côté de l’autre, près de leur lit. L’une d’elles, ayant fini, se releva ; elle fut étonnée de voir sa sœur rester encore à genoux. Elle put enfin lui demander :
- Pourquoi as-tu attendu après avoir fait ta prière ?
- Ne te souviens-tu pas de ce qu’a dit la monitrice, que nous ne devons pas nous hâter quand nous avons parlé à Dieu, qu’il ne fallait pas faire comme le petit garçon qui frappe à une porte et s’en va en courant sans attendre qu’on lui ait ouvert. C’est pourquoi je veux attendre maintenant pour voir si Dieu a quelque chose à me dire.
- Et t’a-t-il dit quelque chose ?
- Oui ! avoua la sœur en baissant la voix. Tu sais, nous disons : “ O Dieu, bénis tous mes amis, eh ! bien, j’ai tout de suite pensé à Suzanne Baudet, parce que nous n’avons pas été gentilles ensemble aujourd’hui, et comme j’attendais, Dieu m’a dit : “ Dis-lui que tu regrettes de lui avoir fait de la peine ”.
Ne serait-ce pas là, souvent, la réponse due à nos prières ?
Une petite fille priait un soir pour que Dieu protège les petits oiseaux et les empêche d’aller se prendre au piège que son frère avait installé pour eux.
- Et tu crois que Dieu t’exaucera ? lui demanda-t-on.
- J’en suis sûre, répondit-elle, avec confiance.
- Pourquoi es-tu si sûre ?
- Parce que j’ai démoli le piège.
Démolissons nos pièges, nous aussi, et nous n’aurons plus la tentation d’y tomber. Tant que nous les conserverons à portée de nos pas, nous sommes en danger et Dieu ne nous retiendra pas de force.
Le drapeau rouge
Un conducteur de locomotive donna un jour à sa petite fille, pour l’amuser, un drapeau rouge, lui expliquant que, sur les chemins de fer, le drapeau rouge était le signal du danger.
- Alors, papa, si tu apercevais un drapeau rouge sur la voie, tu arrêterais immédiatement ton train !
- Certainement, dit le père ; autrement il y aurait un grand malheur.
L’homme parti, la fillette alla vers sa mère, qu’elle trouva les yeux pleins de larmes.
- Maman, pourquoi pleures-tu ? Qu’est-ce qui t’a fait du chagrin ? Mais elle ne reçut pas de réponse.
L’enfant aperçut alors une bouteille à moitié vide d’où s’échappait une forte odeur d’alcool.
- Oh ! Maman, je sais pourquoi tu pleures ! s’écria-t-elle. N’est-ce pas, le père a de nouveau bu de l’eau-de-vie avant de partir pour son service, et tu as peur pour lui !
La mère fit un signe affirmatif ; puis, au bout d’un moment, elle ajouta :
- Tout ce que je lui dis est inutile ; il boit chaque jour un peu plus et il s’en va à la ruine ; je suis sûre que d’ici à peu de temps, il sera renvoyé de sa place et alors que ferons-nous ?
La petite fille était devenue soucieuse.
Retirée dans un coin de l’appartement, elle se demandait ce qu’elle pouvait faire pour arrêter son cher père et l’empêcher de boire.
Tout à coup, il lui vint une idée...
Le lendemain, quand le mécanicien voulut prendre son eau-de-vie avant d’aller au travail, il trouva, attaché à la bouteille, le petit drapeau rouge, le signal du danger à côté de la boisson meurtrière.
Il comprit et rentra en lui-même. L’enfant avait sauvé son père.
Sagesse d'enfant
Une dame anglaise allant faire des emplettes en ville, amena avec elle son enfant, une charmante fillette de 7 ans.
Pendant que la mère était occupée à choisir quelque objet dans un magasin, l’enfant ouvrait de grands yeux sur tous les jolis articles à sa portée.
Elle en vit un particulièrement séduisant et s’assurant que personne ne la regardait, elle le glissa dans sa poche.
Mais immédiatement sa jeune conscience commença à lui faire des reproches, bien mérités du reste, et se ravisant, elle remit l’objet à sa place.
Le soir, la mère après lui avoir fait faire sa petite prière, coucha l’enfant et retourna au salon.
Bientôt il lui sembla entendre des sanglots ; inquiète elle se rend auprès de l’enfant, qu’elle trouve à sa grande surprise toute en larmes.
- Qu’as-tu ma chérie, es-tu malade ?
- Non, maman, je ne suis pas malade.
- Eh bien pourquoi pleures-tu comme cela ?
- Je crois que Dieu est fâché contre moi.
- Oh ! Non, ma chérie, Dieu aime beaucoup les enfants. Allons ne crains pas et dors.
- Je ne le peux pas, je sais que Dieu est fâché contre moi.
- Pourquoi dis-tu cela, as-tu “ brisé ” un des Commandements ? (Les Anglais disent briser pour violer)
- Non, mais je crois que j’en ai fendu un !!!
Quelle profonde sagesse dans cette distinction de l’enfant !
Bien qu’elle eût réparé rapidement sa faute, elle n’était pas à l’aise, car elle savait que le premier mouvement (la convoitise) était coupable.
Que de fois grands et petits ne faisons-nous pas comme cet enfant !
Que de “ fêlures ” aux commandements divins, même lorsqu’ils ne sont pas ouvertement brisés.
Mots d'enfants
Un docteur ès-sciences, M. Léon Lindet, vient de publier un volume intitulé : l’esprit et le cœur de l’enfant. C’est un livre composé de mots d’enfants.
Il parait que M. Lindet est un disciple du philosophe Jean-Jacques Rousseau, dont la devise était, comme on le sait : l’homme sort bon des mains de la nature, etc...
Or voici un des mots cités par M. Lindet : Un jour qu’on apportait à deux petits garçons, André et Henri, deux poupées exactement pareilles, et qu’on disait à André : “ Laquelle veux-tu ? ”- “ Celle d’Henri ”, répliqua André aussitôt.
Le mot est génial, digne du génie de Satan. - Et ce mot est dans le cœur, dans la tête d’un bébé !
“ Non, conclut le Journal de Genève, auquel nous empruntons ce mot ; non, nous ne naissons pas excellents, et de toutes les conquêtes humaines, la plus haute, comme la plus difficile, c’est la bonté ”. - Il y a longtemps que l’Evangile l’a dit.
Pendant la dernière fête des missions à Bâle, le pasteur Beck, du canton de Schaffhouse, exhortant l'assemblée à ne mépriser aucune des grâces de Dieu, mais à lui témoigner de la reconnaissance pour chacun de ses bienfaits, a illustré son allocution par la touchante histoire d'un enfant du canton de Vaud.
Ce petit homme ne s'en tenait pas aux prières que sa mère lui avait enseignées ; il faisait volontiers le soir la récapitulation des événements de la journée et, plus sage que beaucoup de personnes plus âgées que lui, il terminait toujours cette revue en disant : " Merci. "
Un soir, on l'entendit prier ainsi : " Mon Dieu, je te remercie pour tout ce que tu m'as donné aujourd'hui. Et aussi pour le café, quand même il n'était pas bon ! ".
L’ennemie de Danièle
- Je te dis qu’elle l’a fait exprès, ce n’est pas possible autrement !
- Mais pourquoi ?
- Eh bien ! demande-lui, tiens, la voilà qui arrive....
- Dis donc, Danièle, qu’est-ce qu’elle t’a dit, la maîtresse ?
- Elle m’a demandé comment ça se faisait que j’avais fait onze fautes à ma dictée.
- Et alors ?
- Eh bien, je lui ai dit que je l’avais fait exprès, que j’aimais encore mieux que Christiane soit première, pourvu que je ne sois plus assise à côté d’elle, que j’en avais assez de ses méchancetés, voilà tout !
Expliquons maintenant la situation dans toute sa gravité.
Nous sommes à l’année du certificat, et ce jour-là, l’institutrice avait donné à toute sa classe une dictée de composition qui devait déterminer les places pour tout le mois.
Or, les deux élèves les plus brillantes dans ce domaine étaient justement Danièle et Christiane, lesquelles se disputaient presque chaque mois la première place.
Mais voilà le malheur ; nos deux “ as ” étaient loin d’être bonnes amies ; il existait même entre elles une animosité sourde, toujours prête à éclater à la moindre provocation.
Ce fut donc Christiane, cette fois, qui obtint la place d’honneur, tandis que Danièle se vit reculer de sept rangs d’un seul coup !
En rentrant à la maison, Danièle ne manqua pas de raconter à sa mère les événements du jour, comme elle en avait l’habitude.
- Mon enfant, je ne t’approuve nullement dans cette affaire ; d’abord, tu sais que tu compromets tes résultats de fin d’année et tu risques d’échouer.
- Mais non, maman, même si je perds quelques points, ça ne fait rien, pour l’épreuve du certificat, je sais que je réussirai va ! Tu verras comme je m’appliquerai ce jour-là !
- C’est possible, ma fille, mais pour moi, il y a quelque chose de bien plus grave que de réussir ou d’échouer à un examen. As-tu déjà oublié notre lecture d’hier soir sur le pardon des offenses “ jusqu’à septante fois ” ? Je suis triste de voir combien ton cœur est dur envers ta petite compagne, et le Seigneur Jésus, qu’en pense-t-Il, Lui ?
Danièle baissa la tête, et bientôt les larmes se mirent à couler.
- Oh ! Maman, si tu savais comme c’est difficile ! Elle ne cesse pas de me faire des misères... J’ai même eu un zéro pour ma carte, l’autre jour, parce qu’elle m’avait fait un gros pâté dessus, exprès !
Je l’ai bien vu, mais je ne l’ai pas dit à la maîtresse, ce n’est pas la peine, elle m’aurait donné dix mauvaises notes pour avoir rapporté…
Alors, la conversation s’arrêta net par un coup à la porte, et un visiteur fit son apparition.
C’était un vieil ami de la famille, toujours accueilli avec joie. Il ne tarda pas à découvrir les traces de larmes essuyées à la hâte, et s’approchant de Danièle, avec son bon sourire :
- Alors, qu’est-ce qui est arrivé, ma petite fille ?
Bientôt toute la terrible histoire vint au jour avec force soupirs et lamentations.
Après l’avoir écoutée patiemment sans l’interrompre, notre vieil ami posa une question aussi gênante qu’inattendue :
- Et toi, Danièle, qu’est-ce que tu lui as fait pour qu’elle te déteste tant ?
- Oh ! Rien du tout ! Moi, je ne lui ai rien fait à Christiane !
Mais sous le regard scrutateur du serviteur de Dieu, elle rougit soudain et baissa la tête.
Puis, après un silence pénible, elle se sentit contrainte d’avouer d’une voix tremblante ce qui lui revenait tout à coup à la mémoire.
Oui, c’est bien vrai qu’elle avait dit un jour à Christiane qu’elle était bien heureuse de ne pas avoir un père comme le sien, vulgaire mastroquet (marchand de vin au détail) tandis que son père à elle, Danièle, était receveur de la poste !
Cette injure était restée gravée dans le cœur de la pauvre petite et elle en avait conçu pour sa rivale une jalousie qui allait jusqu’à la haine.
A l’ouïe de cette confession, le vieil ami vit clair dans toute l’affaire, et vous devinez sans peine quel fut son conseil à sa petite amie, humiliée et confuse.
Lui demander pardon ?
Oh ! ça je ne pourrais jamais ! Elle se moquerait bien trop de moi...
- Il n’y a pourtant pas d’autre remède à la situation, mon enfant. Je comprends maintenant ce qui t’a empêché d’ouvrir ton cœur au Seigneur Jésus, l’autre fois, à la réunion, t’en souviens-tu, ma petite Danièle ? Mais il faut que je te quitte maintenant. Que le Seigneur te soit en aide, mon enfant !
Et après l’avoir recommandée à la grâce de Dieu, il se retira, laissant notre petite amie très émue et songeuse.
Nous voici de nouveau dans la cour de récréation.
Les deux amies de Danièle ont bien voulu accepter le rôle de médiatrices auprès de la terrible Christiane afin de la persuader de venir trouver Danièle, au fond de la cour, pour causer ensemble.
Ce fut pour notre petite amie une minute angoissante, inoubliable, quand il fallut rassembler tout son courage pour regarder en face son ennemie, mais d’une voix tremblante elle alla droit au but.
- Christiane, je te demande pardon... Je n'ai pas été gentille de te dire ça au sujet de ton père... Je t’ai fait de la peine.
A sa stupéfaction, au lieu de quelque répartie blessante, la pauvre Christiane fondit en larmes, la figure ensevelie dans son tablier.
Oh ! si tu savais ce que je suis malheureuse chez nous ! ....
Hier, deux hommes se sont tellement battus qu’il y en a un en train de mourir à l’hôpital, et l’autre est enfermé ! .... Maman et moi, on a eu tellement peur quand les gendarmes sont arrivés...
Oh ! Je voudrais me sauver je ne sais pas où, quelquefois...
Tu es heureuse, toi, tu ne comprends pas qu’on devienne méchant à force d’avoir des ennuis... Oui va, je te pardonne quand même, je ne serai plus vilaine avec toi... Toi aussi, pardonne-moi, dis Danièle ?
Ma pauvre Christiane ! Danièle était trop émue pour en dire davantage.
Toute dureté et toute rancune venaient de fondre dans ces deux jeunes cœurs, comme la neige fond aux premiers rayons du soleil.
A partir de ce jour mémorable, on pouvait voir les anciennes rivales devenues des amies inséparables, toujours bas-dessus, bras dessous dans la cour, partageant ensemble leurs bonbons et leurs jeux.
Quand Madame Durand (la maman de Danièle) eut entendu l’histoire de la malheureuse enfant, elle en fut profondément touchée et ne manqua pas de présenter cette triste famille au Seigneur chaque soir dans la prière.
Chaque jeudi Christiane venait chez son amie Danièle.
Un certain jeudi d’avril (c’était la Semaine Sainte), Maman ouvrit la Bible toujours sur la table, et lut dans l’Evangile le récit de la Passion.
Christiane était profondément émue et, cherchant en vain à refouler ses larmes, elle s’écria :
- Oh, si je pouvais devenir comme vous, moi aussi !
Madame Durand sourit et lui expliqua bien simplement qu’un changement de religion ne lui servirait à rien, mais que le Seigneur Jésus était mort sur cette croix et ressuscité pour pouvoir lui donner une vie nouvelle qui changerait son cœur et ferait d’elle une enfant de Dieu.
Ce fut le point de départ d’une toute nouvelle orientation pour notre jeune amie.
A partir de ce jour, elle prit un réel intérêt à lire le Nouveau Testament qui lui avait été remis, et ne tarda pas à ouvrir son jeune cœur à la grâce de Dieu.
Quand le mois suivant le vieil ami fit son apparition à la porte de la cuisine, il trouva sa petite amie, le visage rayonnant.
- Oh ! Je suis contente de vous voir, monsieur Bertrand ! Vous savez, on est bien amies maintenant, avec Christiane : on ne se dispute plus jamais, et puis…
- En voilà une bonne nouvelle, ma petite Danièle, et que s’est-il donc passé ?
- C’est que je lui ai demandé pardon et puis elle aussi, et puis après, elle a donné son cœur au Seigneur Jésus et moi aussi, je lui ai donné mon cœur maintenant, et quand nous serons grandes, nous partirons toutes les deux ensembles pour être missionnaires.
Toi, le connais-tu ?
C’était un vieil homme à la fin de sa vie, sur un lit d’hôpital. Ce jour-là, quand son petit-fils de dix ans est venu le voir, il était entouré de plusieurs amis.
- S’il vous plaît, je voudrais que tout le monde sorte un moment, dit l’enfant.
Un peu surpris par cette demande, tous néanmoins obéissent. Et le garçon, s’approchant tout près, dit avec le plus grand sérieux :
- Grand-papa, on m’a dit que tu allais mourir. Depuis que je vais au club biblique, je connais le Seigneur Jésus, je sais que j’irai chez Lui. Mais toi, est-ce que tu le connais ?
Le grand-père reste silencieux un long moment :
- Va me chercher ton moniteur, répondit-il enfin.
Le moniteur eut la joie d’annoncer l’Evangile à cet homme au bord de la tombe. Et, avant de quitter la terre, celui-ci put dire à son petit-fils :
- Nous nous retrouverons là-haut ; cette fois, j’en suis sûr.
L’Evangile, la bonne nouvelle de Dieu pour les hommes, est toujours la même ; il s’adresse aux enfants, comme aux gens de tous âges.
Il dit qu’il y a un seul chemin vers Dieu, un seul Sauveur pour tous, Jésus-Christ.
Par sa mort, il a ouvert l’accès du ciel à tout pécheur repentant. “ L’Evangile… est la puissance de Dieu pour sauver quiconque croit .” Romains 1 : 16
“ Repentez-vous et croyez à l’Evangile ”. Marc 1 : 15.
Le pouvoir d'un enfant
“ Jésus, ayant appelé un petit enfant, le plaça au milieu d’eux ” (Matthieu 18 : 2).
En août 1887, un bateau à vapeur remontait le courant d’un grand fleuve africain.
Il y avait à bord un missionnaire protestant, M. Bentley, chargé de fonder une nouvelle station sur les rives du Congo.
Lorsqu’il descendit à terre, il fut de suite environné par une nuée d’indigènes armés et menaçants, qui ne voulaient pas qu’un blanc s’établît chez eux.
Que faire ?
– Bentley eut une idée : sa femme et son petit bébé se trouvaient à bord.
Il les fit venir et montra l’enfant aux indigènes.
La vue de ce petit blanc produisit un miracle : non seulement les menaces cessèrent, mais on supplia Bentley de venir à terre, et tout le monde d’accourir pour contempler le bébé.
La glace était brisée. Il avait fallu la présence d’un petit enfant pour faire régner la paix.
Une fleur et sa mission
Des jeunes filles cueillaient des fleurs destinées à des malades. " La mission des fleurs, " tel est le nom donné à ce moyen d'évangélisation, utilisé surtout en Angleterre.
Elles hésitaient à mettre encore dans leur panier déjà plein, une branche d'aubépine qu'elles trouvaient indigne d'y figurer. Cependant, elles la prirent.
Une fois à la maison, elles confectionnèrent leurs bouquets, à chacun desquels elles attachaient des cartes avec des textes bibliques.
La branche d'aubépine eut aussi le sien.
C'était celui-ci : " Dieu est amour ".
Puis, la personne qui s'était chargée de la distribution partit avec sa provision de bouquets.
Elle en avait donné une cinquantaine et rentrait bien fatiguée d'avoir tant couru et grimpé tant d'escaliers quand, en passant devant la maison d'un malade incrédule qui l'avait déjà repoussée plusieurs fois, elle entendit comme une voix qui lui disait : " Monte là ! ".
- Mais pourquoi essayer encore se dit-elle ; c'est inutile, et puis je n'ai plus de fleurs.
A cette dernière pensée, qui était comme un soulagement pour sa conscience, elle poussa un soupir de satisfaction.
Cependant elle avait encore au fond de son panier la pauvre branche d'aubépine, mais elle n'aimait pas avoir si peu à présenter, cela n'en valait pas la peine.
Après un court moment de combat intérieur, elle se décide pourtant à entrer et monte l'escalier, tout en demandant à Dieu de bénir son message.
Elle frappe à la porte, entre dans la chambre du malade et, s'approchant de son lit, y dépose la branche d'aubépine.
Qui l'envoie ? demande cet homme d'une voix qui n'avait rien de sa rudesse habituelle.
- Dieu, répond simplement la visiteuse sans rien ajouter. Et, avertie par un regard de sa femme, elle se retire aussitôt.
Quelques jours plus tard, Norris (c'était le nom du malade) recevait la visite de quelques amis qu'il avait désiré revoir.
C'étaient quelques-uns de ses anciens compagnons de plaisir qui venaient lui dire un dernier adieu.
Ils contemplaient en silence et avec tristesse celui qu'ils avaient connu autrefois plein de gaieté et d'entrain.
Mais le malade rompit bientôt ce silence pénible.
- Mes amis, leur dit-il, je vous ai fait appeler pour vous dire qu'il y a un Dieu.
Personne n'ajoutant rien, Norris continua :
- En présence de la mort, dont je me sens tout près, l'idée de Dieu s'est emparée de moi.
- Supposons qu'Il existe, ai-je dit, que l'enfer et le ciel soient des réalités, que deviendrai-je et où irai-je ?
Et tout ce que j'ai fait et dit, toutes mes plaisanteries au sujet de Dieu, toute ma vie enfin se présentait à moi.
Si je devais me trouver en présence de Dieu ? me disais-je.
Cette pensée me tourmentait.
Je lui dis donc : " Si tu es Dieu, et si, jusqu'ici, j'ai été dans l'erreur, montre-le-moi ; envoie-moi un signe et je te confesserai comme étant le Dieu du ciel et de la terre ".
Et dès ce moment j'étais là à attendre ce signe, toutes mes pensées étaient centrées sur lui, car c'était pour moi une question de vie ou de mort.
S'il y avait une chose jamais vue entre ces quatre murs, c'était une fleur.
Et je fus assez hardi pour demander qu'une fleur soit ce signe désiré.
J'attendis toute la matinée, regardant au plafond pour voir si le miracle s'opérait, mais il ne se produisait rien de particulier.
Vers cinq heures cependant, les douleurs dont je souffrais s'étant un peu calmées, j'avais fermé un moment mes yeux.
Un bruit de pas me les fit rouvrir.... Et je vis cette fleur, dit-il en montrant l'aubépine.
Qui est-ce qui me l'envoie ? Ai-je demandé à la personne qui me l'apportait.
- Dieu, me répondit-elle.
Et maintenant, je vous le dis à tous : Il y a un Dieu !
Oui, s'Il a pu s'inquiéter d'un mauvais sujet comme moi, Il est vraiment Dieu et je crois en Lui.
Et voyez, Il a écrit cela pour moi, ajouta-t-il en tirant de dessous son oreiller la carte qui portait écrits ces textes :
" Dieu est amour " (1 Jean 4 : 16), et celui-ci : " je ne mettrai point dehors celui qui viendra à moi ". (Jean 6 : 37)
Ces quelques paroles du malade étaient une courte mais bien solennelle prédication.
Tout épuisé, après les avoir prononcées, il eut un long accès d'étouffement. Tous ses amis s'étaient retirés et Norris restait seul avec sa femme.
" Il est Dieu et Il m'aime ", l'entendait-elle répéter d'une voix bien faible.
Ses dernières paroles intelligibles furent : " Il est le Seigneur mon Dieu. Il a envoyé une fleur à un misérable mauvais !
C'est ainsi que cette simple branche d'aubépine fut un moyen de délivrance et une porteuse de la bonne nouvelle pour l'incrédule Norris.
Cette histoire dont tous les détails sont authentiques, nous enseigne que les mains qui cueillent les fleurs et les doigts qui en forment des bouquets, les mains qui les donnent et les doigts qui écrivent les précieuses promesses de l'Evangile se réjouiront un jour en découvrant que " leur travail n'a pas été vain auprès du Seigneur " (1 Cor. 15 : 58).
Il était une fois
Qui ne se souvient de l'impact de ces quatre mots qui charmaient notre enfance ... !
Eh bien, c'est par ces quatre mots que commence notre histoire aujourd'hui.
C'était par une sombre nuit de décembre, il y a bien des années.
Depuis midi, la neige tombait sans interruption, et maintenant elle couvrait le sol, épaisse et glacée.
J'étais allé à la ville plus tard qu'à l'ordinaire, et pour arriver chez moi j'avais environ deux kilomètres à faire sur un chemin peu tracé.
Je frémis tout d'abord, je l'avoue, à la pensée d'affronter pareille tempête, mais je m'enveloppai bien dans mon chaud manteau et partis, me voyant déjà devant la cheminée et mes chers enfants me souhaitant la bienvenue.
Bientôt, les lumières de la ville furent derrière moi et je m'aventurai dans une demie obscurité.
La neige était profonde et semblait tomber toujours plus serrée, elle m'aveuglait à tel point que j'avais peine à suivre le chemin.
Le vent d'ouest soufflait avec violence et le froid était intense. Parfois, à bout de souffle, j'étais obligé de m'arrêter pour respirer et trouver la force de résister à ces terribles rafales.
A l’embranchement de trois chemins, j’aperçus tout à coup un poteau indicateur et fus heureux de m’y appuyer un instant pour reprendre haleine.
J’allais continuer ma route, quand un faible son parvint à mes oreilles.
Surpris, j’écoutai, mais tout rentra dans le silence.
Je me frottai les yeux, cherchant à sonder les ténèbres, sans pouvoir discerner autre chose que l’immense tapis de neige.
Je commençais à me croire victime d’une illusion, quand le même léger murmure se fit entendre de nouveau.
Ne craignant plus de perdre ma route, puisque j’avais le poteau indicateur, je m’avançai dans la direction d’où provenait le son et j’entendis bientôt distinctement une voix d’enfant répétant le " Notre Père."
Quelle chose étrange, au milieu d’une telle tourmente, en pareil endroit !
Mon cœur battit plus fort quand j’entendis prononcer doucement : Amen !
- Qui parle ici ? Criai-je à haute voix.
Personne ne répondit. Je répétai plus fort ma demande, et une voix murmura timidement :
- C'est Jean !
Je fus bientôt auprès d'un petit enfant de huit ans, tout tremblant de froid dans la neige.
- Mon petit ami, lui dis-je, es-tu seul ici ?
- Non, reprit-il, Nelly est là, mais elle avait si froid et elle était si fatiguée qu'elle n'a pas pu continuer et elle s'est endormie. J'allais m'endormir aussi, mais j'ai pensé que je n'avais pas fait ma prière.
Je m'avançai alors vers la forme couverte de neige qu'il m'indiqua comme étant sa sœur Nelly.
- Est-ce Jésus qui vous envoie ? me dit-il tout bas.
- Certainement ! Si tu n'avais pas prié, j'aurais passé tout droit et vous auriez péri tous les deux dans la neige. Mais comment êtes-vous venus ici ?
- Nous sommes allés ce matin voir notre grand-maman, et la neige a commencé à tomber lorsque nous sommes repartis, dit-il ingénument.
- Mais où habites-tu ?
Il me l'indiqua et je dis à Jean que nous allions marcher ensemble.
Il fut tout réjoui et se dit à lui-même : " Comme j'ai bien fait de dire ma prière ! "
Nelly était à moitié endormie et enveloppée du manteau dont son petit frère s'était dépouillé pour qu'elle ait plus chaud.
Je ne pus le persuader de le reprendre que lorsqu'il me vit prendre sa sœur dans mes bras, l'envelopper de mon grand manteau et me préparer à la porter ainsi appuyée contre ma poitrine.
- Maintenant, petit Jean, lui dis-je, tiens bien le bord de mon manteau et nous arriverons bientôt à la maison.
Le froid semblait redoubler et la neige tombait encore plus épaisse qu'auparavant.
Jean cheminait bravement, mais je le sentais se suspendre à moi toujours davantage ; évidemment les forces lui faisaient défaut.
- Tu es un brave petit homme, lui dis-je. Nous serons bientôt à la ferme...
- Je ne peux plus marcher, dit-il en sanglotant. Oh ! Emmenez Nelly et laissez-moi me coucher ici. Je ferai encore ma prière et peut-être Jésus enverra quelqu'un de nouveau pour m'aider.
- Non, non ! Je ne peux pas te laisser ici. Tu vas être le cavalier et moi le cheval. Monte sur mon dos. Là ! Tu y es maintenant ?
Me voilà de nouveau en route, m'efforçant de tenir l'enfant éveillé par mes questions, mais je sentis bientôt que ce second fardeau au milieu d'un tel ouragan dépassait mes forces.
Tout à coup, je crus apercevoir, à travers l'obscurité, une petite lueur vacillante qui semblait se rapprocher.
Je poussai un cri d'appel auquel on répondit. Jean s'écria d'une voix joyeuse :
- C'est Papa !
Heureusement c'était bien lui.
Le pauvre fermier, alarmé de l'absence prolongée de ses enfants s'était mis en route.
De grosses larmes coulèrent de ses yeux lorsqu'il vit ses enfants.
Il prit Jean dans ses bras et un quart d'heure de marche nous amena à la ferme où la maman attendait angoissée. Les enfants se remirent des émotions de la nuit devant un feu de bois qui pétillait dans la cheminée.
Ils auraient sans doute succombé au fatal sommeil si Jean n'avait pas fait sa prière. Dieu s'était servi de ce moyen pour me le faire entendre.
Que tous les petits amis qui lisent ces lignes et qui ont quelque chagrin mettent simplement leur confiance en Dieu avec la certitude qu'Il entend et exauce les prières de ceux qui L'aiment.
C'est arrivé comme cela
Aux premières heures de cette matinée grise, il fait froid ...
Le petit groupe des parents et des amis attend sur le trottoir, échangeant à voix basse quelques mots amicaux et attristés.
Au 4ème (droite) de l'escalier D. du Grand Ensemble, un vieil homme affable, juste et bon vient de mourir.
Le convoi funèbre s'ébranle dans la tristesse et dans la brume, lorsque tout à coup s'élancent, vibrantes, de la fenêtre du 4ème (droite), les notes joyeuses et claires d'une flûte inspirée.
En un tel moment, un air si vibrant, si courageusement lancé dans la froidure du matin, à la fois vers le Ciel et vers les hommes.
Et cet air joyeux retentit jusqu'au moment où, happé par la circulation, le fourgon disparaît au coin de la rue.
Mais que s'est-il passé ?
Seule la grand-mère s'en doute ....
.... En rentrant de l'Eglise, indignée, la voilà qui enjoint à son fils de gronder le garçon de dix ans, responsable de ce petit scandale : jouer de la musique joyeuse, fenêtre ouverte, juste à ce moment !
A regret, le jeune papa s'exécute.
Et voici ce que lui répond le petit garçon nullement repenti :
- Je voulais accompagner grand-papa jusqu'au bout, (à l'Eglise et peut-être même au cimetière) mais grand-maman ne me l'a pas permis ! Alors, quand on a emmené grand-papa, j'ai ouvert la fenêtre toute grande, et pour lui dire " adieu ", j'ai joué pour lui le dernier air qu'il m'a appris et qu'il aimait tant.
Et regardant bien son père dans les yeux, il a ajouté, sur un ton sans réplique - Et moi, je suis sûr qu'il l'a entendu !
Mais pourquoi ai-je donc une larme au coin de l’œil quand je raconte, autour de moi, cette histoire à qui veut bien l'entendre ?
Le Dieu de l'aveugle sourde-muette
Comme tout le monde le sait, Hélène Keller, de Boston, est aveugle, sourde et muette.
Miss Sullivan, son institutrice, parle de la méthode par laquelle on fit comprendre à Hélène, différents faits et idées.
Les sujets religieux étaient particulièrement difficiles à expliquer.
D'après de judicieux conseils, les parents de la jeune fille avaient attendu pour lui en parler, qu'elle pût les comprendre et en jouir.
On pria alors le Docteur Philippe Brooks, le célèbre prédicateur, de choisir les choses qui devaient lui être dites les premières, concernant l'existence de Dieu.
Voilà comment il commença :
- Dieu vous a créée. Il est un Père qui vous aime. Il sait tout ce qui vous concerne et veut vous bénir et prendre soin de vous. Si vous le lui demandez, Il vous aidera. Il est votre meilleur Ami.
Ces vérités furent traduites à Hélène par des signes.
Elle resta silencieuse un instant puis, par des signes, fit cette merveilleuse réponse :
- Je savais déjà tout ceci, mais je ne savais comment on L'appelait. Elle avait senti en elle, le Dieu inconnu.
Mots d'enfants
Une mère de famille voulut envoyer sa petite fille acheter quelque chose le dimanche matin.
L'enfant objecta : " Mais c'est dimanche aujourd'hui, c’est le jour du Seigneur. - Cela ne fait rien, dit la femme, tu n'as qu'à prendre un châle pour cacher ce que tu apporteras. - Maman, répliqua la petite, est-ce que ce ne sera pas dimanche sous le châle ? "
La chatte d'OXFORD (Histoire vraie)
Oxford sur la Tamise ?
L'Université rivale de celle de Cambridge ?
Oui, c'est cela même, mes petits amis, vous êtes très forts en géographie.
Eh bien ! Regardez attentivement cette image : qu'y voyez-vous d'Oxford ?
Pas grand-chose, sinon une corde, genre câble, telle qu'en utilisent les bacs qui vont d'une rive à l'autre d'un cours d'eau, et ... sur cette corde ... Oh ! Cela, c'est étrange : une chatte, suivie de ses deux chatons.
Vous n'êtes pas sans avoir entendu dire que les chats craignent l'eau : jamais ils ne se jetteront à la nage pour le plaisir du sport, oh non ! ...
Pourtant, malgré cette aversion instinctive pour l'élément liquide, cette maman chat aime bien faire subir à ses minets la redoutable épreuve représentée sur ladite image.
Jugez de l'effort fourni par les chatons !
Voyez-les poser prudemment la patte bien à plat sur ce plancher tordu, regardant chacun droit devant soi, suivant, l'un sa mère, l'autre son frère, avançant lentement sans incliner ni à droite, ni à gauche, afin de ne pas perdre l'équilibre.
Quelle belle leçon de confiance, cette mère chatte donne à ses petits !
Il faut que ceux-ci la suivent, et la suivent en marchant droit ; autrement, c'est la chute dans le fleuve, et, sinon la mort, au moins une culbute peu alléchante.
Voyez, elle ne les pousse pas, à coups de patte - ou de fouet ! - au contraire, elle marche devant eux, trace la route pour ainsi dire ; elle leur montre le chemin, les encourage du geste et de la voix ; il me semble l'entendre : " Miaou, miaou, venez, mes chéris ; avancez, n'ayez pas peur, faites comme moi : une patte ici, une patte là, tenez-vous bien droits, regardez devant vous, ne secouez pas la tête ; miaou, ne jetez aucun coup d’œil sur la vilaine eau noire, avancez sans détourner les yeux du câble ; miaou, miaou, courage, en avant ! ayez confiance. "
Et les chatons traversent la Tamise sans accident ; ils savent que leur maman est un guide sûr.
Ce n'est pas seulement à Oxford, en Angleterre, que les petits minets sont appelés à suivre leur maman !
J'en connais beaucoup d'autres ici et ailleurs ; ils n'ont que deux pattes, - ou deux jambes, si vous aimez mieux, - et ils ont peur parfois, quand on leur fait faire une chose difficile.
Qu'ils se rassurent ! leur maman ne se trompera pas ; elle leur montrera le chemin, ils n'auront qu'à l'imiter, à faire juste ce qu'elle dit.
Ah ! bien sûr, s'ils regardent la vilaine eau noire, c'est-à-dire s'ils désobéissent, en accomplissant leur volonté selon leurs caprices, ils feront le plongeon, hélas ! non dans la Tamise, d'où on les repêcherait sans doute, mais dans l'abîme du péché, où l'on est si horriblement malheureux.
On en sort, lorsqu'on demande pardon ; mais chaque fois qu'on y retombe, on y enfonce un peu plus, et les chutes font mal....
Allez droit votre chemin, avec confiance, comme les minets d'Oxford ; eux suivent leur maman qui dit : " Miaou ! ", mais vous et moi nous voulons avancer à la suite du Bon Berger qui a dit : " Mes brebis entendent ma voix, et elles me suivent ...celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. " (Jean 14 : 4 - Jean 8 : 12).
Confiance, en avant, toujours tout droit, regardant à Jésus !
L'Eternel est mon berger : je ne manquerai de rien,
Il me fait reposer dans de verts pâturages,
Il me dirige près des eaux paisibles.
Il restaure mon âme,
Il me conduit dans les sentiers de la justice,
A cause de son nom.
Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort,
Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi :
Ta houlette et ton bâton me rassurent.
Tu dresses devant moi une table,
En face de mes adversaires ;
Tu oins d'huile ma tête et ma coupe déborde.
Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront
Tous les jours de ma vie,
Et j’habiterai dans la maison de l’Eternel
Jusqu'à la fin de mes jours.
Psaume 23 (Cantique de David)
La voix du berger
Evangile de Jean 10 v. 3/5 :" Il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent. Il marche devant elles, et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. Elles ne suivront point un étranger. "
Un voyageur qui parcourait le nord de la Palestine, trouva un jour trois bergers qui abreuvaient leurs troupeaux à une fontaine.
Les brebis couraient pêle-mêle ; on eut dit qu'il n'y avait qu'un seul troupeau.
L'étranger se demandait comment les trois bergers pourraient reformer chacun son troupeau.
Bientôt, l'un des bergers se leva et cria : " Men-ah ! Men-ah ! " (mot arabe qui veut dire " suis-moi "). Et aussitôt une trentaine de brebis se détachèrent du troupeau, et le berger s’éloignant, elles le suivirent docilement.
Après lui, un autre se leva, et, à son appel : " Men-ah ! Men-ah ! " toutes ses brebis arrivèrent et le suivirent.
Etonné de cette docilité des brebis, le voyageur demanda au troisième berger si les brebis le suivraient, lui, étranger, s'il les appelait.
Le berger assura qu'elles ne le suivraient pas.
Désirant cependant en faire l'essai, il demanda au berger de lui passer son manteau, sa houlette et son turban, puis il cria : " Men-ah ! Men-ah ! "
Les brebis aussitôt levèrent la tête et le fixèrent, mais pas une ne bougea.
Il demanda alors au berger : " Tes brebis ne suivent-elles donc jamais que toi seul ? "
" Jamais ! répondit-il, excepté quand l'une d'elles est malade ; alors, elle ne reconnaît plus la voix de son maître ".
Non seulement ce récit prouve la vérité des paroles de Jésus, qui illustrait tous ses enseignements par ce qu'il voyait autour de lui, mais il souligne un fait remarquable qui a aussi son exact parallèle dans notre vie spirituelle.
" Quand l'une des brebis est malade, elle ne reconnaît plus la voix de son maître ", nous dit le berger de Palestine. Ce n'est pas le berger qui se tait, c'est la brebis qui ne reconnaît plus le son de sa voix.
Et nous, quand notre âme est malade, nous ne reconnaissons plus la voix du Bon Berger.
Le lien entre lui et nous est rompu.
Que faire pour guérir, pour rétablir ce lien si indispensable à notre bonheur ?
Pour guérir, il faut retourner à Jésus, ôter de notre vie ou lui rendre, suivant le cas, ce qui nous a séparé de lui.
Notre âme a besoin de nourriture tout comme le corps, sans quoi l'un et l'autre souffrent d'anémie, de carence.
Peut-être avons-nous privé notre âme, pendant de longs jours, de longs mois, de toute lecture de la Bible, de tout culte, de toute prière, de toute communion avec le Sauveur... Il appelle alors sa brebis, et elle n'entend plus sa voix !
Rendons alors vite à notre âme, la nourriture spirituelle dont elle a besoin, cette eau vive qui s'achète sans argent, ce pain de vie qui descend du ciel, ce vin et ce lait qui vont vous rendre la santé.
La brebis perdue et retrouvée
Parcourant un jour, raconte Newman-Hall, le district des lacs, dans la contrée montagneuse du Cumberland, un sac sur le dos et le bâton à la main, j'arrivai chez mon vieil ami Ritson de Wasdale au moment où il venait d'apprendre qu'une de ses brebis, égarée parmi les précipices, se trouvait en danger de périr.
Quelques personnes allaient se mettre à sa recherche, et je demandai la permission de me joindre à leur compagnie.
Ce fut ainsi que j'assistai à un petit drame champêtre, dont les diverses scènes se présentèrent à mon esprit comme une vivante illustration de la parabole de l'Evangile.
La brebis était bien loin, et cependant sa triste situation était connue ; à peine distinguait-on sur les rochers un tout petit point noir, et cependant l’œil vigilant du berger l'avait aperçue ; ce n'était, il est vrai, qu'une seule brebis d'un grand troupeau, néanmoins son maître y attachait du prix.
Il fallait faire quelques préparatifs pour la sauver.
Trois hommes furent envoyés en avant, munis de bonnes cordes et d'une grande perche, à l'extrémité de laquelle on avait disposé un nœud coulant.
Notre petite troupe dut gravir le sentier qui s'élevait du fond de la vallée ; à notre droite, le pic du Sca-Fell dressait au-dessus de nous son âpre sommet ; en face s'étendaient les pentes gazonneuses du Grand-Gable et du Kirk-Fell, tandis que se montraient sur la gauche le mont du Pillar et tout un amphithéâtre de rochers abrupts, dont l'escalade ne semblerait pas au grimpeur des Alpes un exploit indigne de lui, et qui offrent bien des jouissances aux amateurs de la grande nature.
Parvenus au pied de ces rocs, nous en fîmes le tour et commençâmes bientôt à grimper.
Notre sentier devint de plus en plus étroit et raide ; des pierres roulantes, déplacées par nos pieds, se précipitaient au fond de la vallée, et nous n’avancions qu'avec peine.
Parvenus enfin à une certaine hauteur, nous aperçûmes sur une étroite saillie du rocher la malheureuse brebis, qu'il était impossible d'atteindre.
Comment se trouvait-elle dans ce lieu inaccessible ?
La manière dont elle s'y était perdue nous parut évidente.
Il y avait tout à l’entour d'autres saillies pareilles à celle-là et garnies d'abondantes touffes d'herbe, tandis que la place qu'elle occupait actuellement était broutée.
La folle brebis y avait sans aucun doute été attirée par la vue d'une pâture savoureuse.
Le chemin pour y arriver n'était pas facile, et on s'étonnait qu'elle eût put gravir des pentes aussi escarpées et rocailleuses.
Ces difficultés vaincues, elle s'était trouvée sur une roche polie et très inclinée, où elle n'avait eu qu'à se laisser glisser.
La mauvaise route dans laquelle elle s'était follement engagée, rude d'abord, était devenue plus facile ; et sa marche, qui avait été lente en commençant, avait fini par être rapide.
Alors la brebis n'avait plus songé qu'à jouir en paix du fruit de sa conquête, et elle s'était mise à brouter tranquillement l'herbe si convoitée.
Indifférente à la peine, aveuglée sur le danger, insouciante des résultats possibles de sa conduite, uniquement préoccupée de la touffe de gazon qui l'avait tentée, la pauvre bête s'était régalée à plaisir.
Ce plaisir, hélas ! fut de courte durée ; quelques instants avaient suffi pour brouter l'étroite bande de terre, dont l'herbe était belle sans doute, mais peu abondante, et bientôt la fugitive n'avait plus eu devant elle que le rocher nu.
Elle voulut alors quitter la place, mais n'y réussit pas.
Un précipice, où elle aurait été mise en pièces, bordait la corniche sur laquelle elle s'était hasardée, et elle ne pouvait plus faire un pas sans y tomber.
Revenir en arrière était impossible : la forte inclinaison du rocher poli sur lequel elle avait si aisément glissé ne lui permettait pas de le remonter.
Elle avait essayé, essayé encore, mais toujours en vain ; et à chaque tentative nouvelle elle avait couru le danger de se précipiter.
La pauvre brebis n'avait maintenant plus rien à manger, et, sans la sollicitude de son Maître, elle aurait infailliblement péri de misère.
On ne perdit pas de temps. L'un des bergers s'attacha autour du corps une forte corde, au moyen de laquelle on le descendit sur la saillie du rocher. Il y avait bien quelque danger à courir ; le berger exposait sa vie ou risquait de se casser un membre, mais il avait à cœur de sauver sa brebis perdue, et il ne songeait point à lui dans cette circonstance.
Mon ami et moi nous étions parvenus à grimper sur le haut d'un roc, d'où nous pouvions observer tous les mouvements du berger, qui avait atteint enfin le lieu où se trouvait sa brebis.
Cependant, comme elle était encore hors de la portée de sa main, il étendit sa longue perche et chercha à passer le nœud coulant autour du cou de l'animal. J'admirai alors la patience et la persévérance du berger, car durant deux grandes heures il resta là suspendu sur l’abîme, travaillant sans relâche à sauver sa brebis.
Celle-ci semblait résolue à ne pas se laisser ramener, car, dès que le nœud coulant approchait de sa tête, l'animal faisait un mouvement brusque pour l'éviter. Il fallait alors que le berger retirât sa perche, afin de rétablir le nœud qui avait été dérangé.
Pauvre brebis ! tu ne connais pas la bonté du berger qui te cherche, et combien il a à cœur de te sauver !
Tu penses qu'il est venu pour te faire du mal et tu as peur de celui qui n'a d'autre intention que de te secourir.
Tu n'aimes pas le lacet qu'il a préparé pour toi, et tu ne vois pas que ce lien te rendrait la liberté, qu'un tel esclavage est ta sûreté.
Durant deux heures il fallut lutter avec elle, et souvent dans sa frayeur elle risqua de se précipiter au fond de l’abîme.
Pour l'en éloigner, nous poussions des cris et jetions des pierres. Tous ces bruits épouvantaient l'animal, qui les attribuait sans doute à des ennemis, tandis qu'ils n’étaient que de miséricordieux avertissements destinés à lui causer une crainte salutaire.
A la fin, on réussit à engager la tête de la brebis dans le nœud coulant.
La pauvre égarée se débattit beaucoup ; mais, en dépit de toutes ses résistances, le berger la tira à lui.
La corde, soigneusement nouée autour de son cou, lui causa bien quelque souffrance, mais une souffrance nécessaire et qui ne devait pas durer au-delà du temps que réclamait son sauvetage, ni dépasser le moment où elle serait remise saine et sauve entre les mains de son maître.
Le berger relâcha un peu la corde qui lui serrait le cou, tandis qu'il la retenait avec soin dans ses bras ; mais il restait encore autre chose à faire avant que la délivrance pût être complète.
Comme il était plus facile de descendre la brebis dans les pâturages de la vallée que de la hisser sur le haut des rochers, le berger réclama nos services et nous pria d'aller au pied du roc pour la recevoir ; puis l'ayant liée par les jambes, il la fit dévaler jusqu'à nous.
Heureux fûmes-nous de pouvoir lui rendre la liberté !
Ce n'est pas à nous sans doute qu'elle dut son salut ; mais en notre qualité d'aides du berger, nous avions contribué à cette bonne œuvre.
Oh ! Comme la brebis fut heureuse quand elle se trouva libre et hors de danger !
Comme elle sautait et gambadait sur la prairie ! et comme elle se mit à brouter avec avidité après le long jeûne qu'elle venait de subir !
Et combien le berger fut content, lui aussi, quand il vit sa brebis en sûreté et qu'il rejoignit ses compagnons sur la montagne ! Avec quelle joie ils reprirent tous ensemble le chemin de la ferme, racontant à chacun le succès de leur expédition, et disant : " Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis perdue ".
Ces simples faits racontés tels qu'ils se sont passés sous mes yeux, et qui furent pour moi une parabole en action, n'ont pas besoin de commentaires.
Tous nous avons été errants comme des brebis. (Esaïe 53 : 6)
Me voici, dit le Seigneur ; je redemanderai mes brebis et je les chercherai. Comme le berger recherche son troupeau, au jour où il est parmi ses brebis dispersées, ainsi je chercherai mes brebis et je les délivrerai de tous les lieux où elles auront été dispersées. (Ezéchiel 34 : 12)
Je les ai attirées avec des liens d'humanité, avec des cordages d'amour. (Osée 11 : 4).
Je suis, dit Jésus-Christ, le bon Berger ; le bon Berger donne sa vie pour ses brebis. Et quand il a trouvé (celle qui était perdue), il la charge sur ses épaules avec joie.
(Jean 10 : 11 – Luc 15 : 5).
Jésus dit : Je suis le bon berger
Mon berger
Dans une de ses tournées, un évangéliste rencontra un petit berger de quatorze ans. Un peu handicapé, l'enfant ne savait ni lire ni écrire. Notre ami lui raconta l'histoire du bon Berger.
- Quand tu auras bien compris cela, répète ces cinq mots : Jésus-Christ est mon Berger.
Puis, lui faisant compter sur les doigts de la main gauche, un mot pour chaque doigt, il
expliqua :
- Quand tu es au quatrième doigt, tu dis : Il est le mien ! Mon Berger ! Et tu tiens le doigt bien fort.
Ce fut là la première, mais aussi la dernière leçon des choses éternelles que reçut le petit berger. Peu de temps après, l'évangéliste revint dans le village.
A son grand chagrin, il apprit que l'enfant s'était noyé. On l'avait retiré d'une rivière où, égaré par le brouillard, il avait trouvé la mort.
L'évangéliste s'informa ici et là : Quelqu'un avait-il parlé avec le garçon peu avant sa mort ?
On lui répondit négativement.
Tout ce qu'on put lui raconter fut que, lorsqu'on avait retiré son corps de l'eau, sa posture était étrange.
Celui qui se noie est repêché les mains tendues ou crispées sur une branche ou une racine accrochée en se débattant.
Mais ce garçon tenait l'annulaire de sa main gauche serré dans sa main droite.
Une joie immense remplit le cœur du serviteur de Dieu. Il était sûr que le petit berger était parti avec une certitude : " Jésus-Christ est Mon Berger ! ".
(La Bonne Semence.)
La brebis perdue
Luc 15 : 3 et 4 : " Quel homme d'entre vous, s'il a cent brebis, et qu'il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert, pour aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu’il la trouve ? ".
Une histoire du Général GARIBALDI
Garibaldi faisait un soir à Capréra devant sa maison, une partie de boules avec plusieurs de ses officiers, lorsque son troupeau revint des champs conduit par le berger.
Le général, qui connaissait et qui aimait toutes ses brebi,s remarqua que l'une d'elles n'avait plus son agneau.
Il s'informa auprès du berger qui lui apprit que cet agneau s'était égaré et qu'on avait fait d'inutiles recherches pour le retrouver. Garibaldi en parut fort contrarié.
Il interrompit sa partie de boules et se mit à parcourir, avec l'aide de ses officiers, les montages et les bois de sa petite île à la recherche de l’agneau perdu.
Ce fut en vain.
La nuit venue il fallut se séparer sans avoir retrouvé le petit vagabond.
Le lendemain matin, à six heures, le domestique du général fût fort étonné que son maître ne fut pas encore levé comme il l'était d'habitude.
Il attendit une demi-heure, puis une heure, le général ne donnait aucun signe de vie ; il écouta à sa porte mais il n'entendit aucun bruit, et craignant que quelque chose de fâcheux ne fût arrivé, il se décida à entrer doucement dans sa chambre.
Garibaldi se réveilla, puis il sortit de dessous l'édredon posé sur son lit, un petit agneau blanc et le remit au domestique en lui disant d'aller le porter immédiatement à sa mère.
Ainsi donc, ce rude guerrier, au cœur si tendre, n'avait pu supporter la pensée de cette brebis inquiète de son petit, de cet agneau perdu, exposé pendant la nuit au froid et aux oiseaux de proie.
Et après le départ de ses officiers, il avait allumé une lanterne et il était retourné seul à la recherche de l’animal, s’arrêtant de temps à autre pour imiter le bêlement de la brebis et pour écouter s'il n'entendait pas une réponse, et il avait fini par retrouver la pauvre bête toute transie, l'avait emportée dans ses bras à la maison et l'avait ensuite couchée sur son propre lit.
Telle est, mais infiniment plus grande encore la compassion du Seigneur pour toutes les brebis perdues et pour tous les agneaux égarés de ce grand troupeau qui s'appelle l'humanité.
La petite indienne perdue et retrouvée
Dans le village indien, tout le monde est en émoi !
On vient d’annoncer l'arrivée du missionnaire qui va tenir une grande réunion en plein air, là-bas, de l'autre côté de la forêt.
Et chacun se met en route, avec ses provisions, en vue de la longue journée de marche, pour arriver en temps voulu au village voisin.
La maman de la petite Marie, qui veut aussi profiter de cette occasion si rare d’entendre la Parole de Dieu, lui recommande de rester bien sagement à la maison pour garder le vieux grand-père qui n'y voit presque plus et marche difficilement.
L'enfant promet d'être une fidèle gardienne ; mais dès que tous furent partis, le vieillard lui dit :
- " Ecoute, Marie, moi je suis bientôt au bout du voyage, et je voudrais bien aussi entendre cette bonne Parole qui explique le chemin du Ciel. Est-ce que tu ne pourrais pas me conduire à cette réunion, toi ? "
- " Bien sûr, grand-père, fit la petite, ravie, je sais bien le chemin, j'y suis déjà allée un jour avec Maman ".
Oubliant sa promesse, la fillette se mit en route, tenant par le bras le vieillard aux pas chancelants, sans oublier une gourde d'eau et une miche de pain pour le voyage.
Pendant quelques kilomètres, tout alla bien ; mais à un tournant incertain, notre jeune amie se trompa de sentier, et bientôt nos pauvres pèlerins se trouvèrent complètement égarés dans l'immense forêt vierge !
Epuisés de fatigue, ils durent s’arrêter un moment, prendre un léger repas, puis courageusement se remettre en route.
Mais le soir les surprit sans avoir pu retrouver la bonne route, et les provisions terminées, la faim et la soif se firent cruellement sentir.
- " Ecoute, Marie, fit le vieillard, je crois entendre le son de l'eau qui coule là-bas. Va vite voir où est le ruisseau, et tu rempliras ta gourde pour me donner à boire ".
L'enfant voulut obéir, mais à bout de forces, elle trébucha sur un tronc d'arbre et tomba évanouie sous un buisson...
Pendant ce temps, les villageois étaient rentrés chez eux, et grande fut la consternation en constatant l'absence du grand-père et de l'enfant.
A force de recherches, on découvrit le vieillard, étendu dans la brousse, presque mort de fatigue et de soif, et il fut bientôt ramené chez lui ; mais de Marie aucune trace !
" Une bête fauve l'aura sans doute dévorée ", dirent les voisins à la pauvre mère folle de douleur, inutile de la chercher encore.
- " Eh bien moi, dit-elle, je la chercherai moi-même, je la chercherai jusqu'à ce que je la trouve ! " Et, malgré la fatigue de la double course, la vaillante Indienne se mit en route, toute seule à travers la grande forêt avec tous ses périls.
Des heures s'écoulèrent et ses forces allaient bientôt l'abandonner quand enfin, au petit jour, elle découvrit tranquillement endormie sous le buisson, son enfant bien aimée !
Ce buisson portait des fruits délicieux qui lui avaient sauvé la vie, et je vous laisse imaginer la joie de ce retour triomphant à la maison paternelle !
Ce récit tout à fait authentique, nous fait penser à une parabole bien familière, celle de la brebis perdue.
Comme cette mère qui chercha son enfant perdue avec la persévérance de l'amour, ainsi le Bon Berger recherche sans jamais se lasser sa brebis égarée.
" Et lorsqu'Il l'a trouvée, Il la met sur ses épaules avec joie, et de retour à la maison, il dit à ses voisins et à ses amis :
" Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la brebis que j'avais perdue ". Je vous le dis en vérité (ajoute le Seigneur Jésus) qu'il y a de même de la joie dans le Ciel pour un seul pécheur qui se repent. (Lire Luc 15).
La Parole de Dieu nous dit : " Nous étions tous errants comme des brebis, suivant chacun notre propre chemin ". (Esaïe 53 : 6).
C'est bien notre histoire à tous, jeunes et vieux, cherchant chacun à " faire sa vie " à sa propre manière.
Mais le Bon Berger, qui a donné Sa vie pour Ses brebis, nous cherche encore aujourd'hui.
Oh ! Ne voulez-vous pas vous laisser trouver par Lui, vous confier dans Son amour pour l'Eternité ? "
Jésus leur dit cette parabole (LUC 15 : 4 à 7)
“ Quel homme d’entre vous, s’il a cent brebis, et qu’il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la trouve ?
Lorsqu’il l’a trouvée, il la met avec joie sur ses épaules, et, de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis qui était perdue.
De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance ”.
Et vous chers amis, ne voulez-vous pas Jésus comme berger, car étant le Fils de Dieu, Il est le seul bon berger.
Il veut chacun de vous dans son troupeau, Il veut donner à ses brebis l’abondance, le calme, la paix.
Venez à Lui, et vous serez sur un chemin sûr, car Il a dit : “ Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ”.
Témoignage du boxeur Georges King
A la demande de plusieurs chrétiens et pour la Gloire de Dieu, je publie l'histoire de ma vie, avec l'espérance certaine que Dieu en bénira la lecture pour le salut d'un grand nombre d'âmes. Je ne l'ai pas fait sans lui demander, pendant longtemps, de me diriger et de me préserver de toute imprudence, désirant avant tout agir selon le Seigneur et conduit par son Saint-Esprit.
Je dirai ce qu'a été ma vie avant ma conversion.
Je ne me glorifie ni de ce que j’étais ni de ce que je faisais, mais je me glorifie en la croix de Christ, mon Seigneur.
J'ai eu d’excellents et forts respectables parents.
Ma chère mère était chrétienne et croyait à l’efficacité de la prière faite avec foi.
Elle intercédait pour moi jour et nuit avec larmes, et demandait à Dieu, soit en ma présence soit en secret, de me convertir avant qu'elle quittât ce monde, et de faire de moi un serviteur de Christ. Je me moquais d'elle comme un insensé.
Ma mère croyait fermement que ses prières seraient tôt ou tard exaucées, à cause de cette promesse : " Tout ce que vous demanderez avec foi, par la prière, vous le recevrez." (Matthieu 21 : 22)
Dieu soit loué de m'avoir donné une mère qui priait ! J'étais un fils indigne.
Entraîné par de mauvais camarades, je me mis à fréquenter les maisons de jeu de bas étage, les courses de chevaux, les repaires de voleurs, les foires, les brasseries, celle surtout que les filous appelaient : l'antre de Jack Sheppard.
Depuis lors, j'ai annoncé l'Evangile dans ce même local.
Mon ami, M. George Holland, en est devenu propriétaire et en a fait un bon usage.
La première tentation à laquelle je succombai, fut la boisson.
A quatorze ans, je m'enivrais déjà. Le diable était mon maître et, comme beaucoup de jeunes hommes, hélas ! je n’écoutais que mes convoitises et ma propre volonté.
Mes mauvais camarades m'ayant invité à fréquenter avec eux les lieux publics où luttaient les boxeurs, je pris bientôt part à ces joutes.
Pour mon malheur, un monsieur me dit un jour que j'étais particulièrement bien constitué pour la lutte et que je ferais un fameux boxeur.
C'était le diable qui me tentait par sa bouche.
J'eus la faiblesse de l'écouter, ne prévoyant guère où ce métier m’entraînerait plus tard.
Un soir, un boxeur de profession m’excita à lutter avec un autre garçon, seulement pour nous amuser, disait-il ; puis il nous proposa de nous donner une ou deux leçons, nous promettant qu'au bout de peu de temps nous pourrions gagner de belles sommes d'argent.
Après un apprentissage de quelques semaines, je fus appointé pour lutter avec un boxeur nommé Jones.
L'enjeu était de cinq cents francs.
Après vingt et une passes je remportai le prix.
Aussitôt mes camarades de me flatter ; je bus à leur santé et eux à la mienne, et mon penchant pour la boisson ne fit que s'accroître.
Depuis ce moment-là, je fus un boxeur de profession, un ivrogne aussi.
Un soir, je me livrai à de tels excès que je tombai ivre mort devant le comptoir du marchand de vin.
On me jeta dans la rue, où je demeurai jusqu'à ce qu'un garde de la police vint me relever pour me conduire à la prison.
Un autre jour, toujours sous l'influence de la boisson, j'envoyai quatre de mes camarades chercher un cercueil.
Sur ma demande, ils me placèrent dedans, après m'avoir enveloppé d'un drap et blanchi le visage comme un cadavre, et ils m'emportèrent ainsi à la maison pour terrifier ma pauvre vieille mère.
Celle-ci, entendant du bruit, accourt.
- Qu'est-ce ? S'écrie-t-elle.
- C'est votre fils que nous vous rapportons, lui répondent les complices de ma mauvaise plaisanterie. Il est mort.
Alors ma mère se met à fondre en larmes.
Sur ces entrefaites arrive mon frère qui, en apprenant ce qui se passe, s'écrie :
- Ah ! le monstre, enfin le voilà mort ! Ne pleure pas, mère.
C'est une bonne affaire que nous soyons débarrassés de ce bandit. Il n'était bon qu'à dépenser à la boisson l'argent qu'il avait gagné en boxant. Ne le pleure pas, mère, ne le pleure pas ! Tu aurais été bien plus heureuse, s'il était mort il y a longtemps déjà.
Mais elle : Ne parle pas ainsi, mon fils. C'était mon enfant chéri et j'ai toujours prié pour lui !
Tout à coup, je m’élançai hors du cercueil, un couteau à la main, et me précipitai sur mon frère pour le frapper.
Mon père, qui entrait en ce moment, n'eut que le temps de se jeter sur moi pour arrêter le coup.
Alors je sortis brusquement de la chambre et courus me réfugier dans une taverne, où je me mis à boire jusqu'à l'ivresse la plus complète.
Des scélérats me jetèrent dans une auge où il y avait un pied d'eau, et m'y laissèrent.
Quelqu'un m'en retira et me porta, demi-mort, au poste de police, d'où je fus reconduit le lendemain chez ma mère.
Pendant qu'elle me mettait au lit, je demandais en pleurant de l'eau-de-vie et du champagne, décidé à m'en faire donner à tout prix.
Ma mère cherchait à me calmer ; elle s'agenouilla à côté de mon lit et se mit à prier pour moi. Je lui dis que si elle ne cessait pas, je l’assommerais tout net.
- Eh bien, oui, mon garçon, me répondit-elle, tu peux m'assommer si tu veux ; mais je ne cesserai pas de prier pour toi et je sais que Dieu te changera ; je suis sûre qu'il entendra ma prière.
O mon enfant, viens à Jésus, je t'en supplie ! Sinon tu briseras mon cœur, et tu feras descendre mes cheveux blancs dans la tombe.
J'entendis tout cela sans me laisser émouvoir.
Décidé à me procurer à tout prix de l'eau-de-vie et du champagne, je sortis du lit, quoique malade, et me rendis en courant à la taverne.
Arrivé là, je m’aperçus que je n'avais point d’argent dans ma poche. Je revins donc à la maison.
- Il me faut sept francs, dis-je à ma mère ; si tu me les donnes je te rendrai un louis.
Elle allait céder, en dépit de sa répugnance, quand mon père, qui savait l'usage que je comptais faire de cette somme, intervint et l'empêcha de me la livrer.
J’arrachai alors sa montre de son gousset, je courus la vendre et m’enivrai de nouveau.
Je fus encore une fois conduit au poste.
Ma mère me suivait en pleurant comme un enfant.
Une autre fois, c'était en 1859, je fis le pari de me battre avec un chien, les mains solidement liées derrière le dos.
L'enjeu était de 1250 francs. Je devais tuer le chien ou mourir de ses morsures.
On m'amena au milieu d'une salle en forme de cirque, tout autour de laquelle se trouvaient de nombreux spectateurs.
Le bouledogue fut introduit. C'était un chien furieux, dressé tout exprès.
Nous rampâmes à la rencontre l'un de l'autre, épiant un moment favorable pour l'attaque.
Tout à coup le chien me saisit la main et me fit une grande blessure au poignet.
Cela me mit en fureur. Je criai qu'on me donnât à boire : on me versa de l'eau-de-vie dans le gosier ; j'étais presque fou.
Je me mis alors à tourner autour du chien, sans lui laisser une minute de repos et criant
toujours : " la mort ou la vie ! "
Je finis par m'élancer sur lui d'un seul bond, je le saisis à la gorge avec mes dents et ne le lâchai pas qu'il ne fût tout à fait mort.
Aussitôt les applaudissements éclatèrent.
" C'est un adroit compère ! C'est un courageux gaillard ! " Criait-on de tous côtés.
Ce combat m'avait complètement épuisé et j'avais perdu beaucoup de sang ; aussi me fallut-il garder le lit plusieurs jours. Mais on cautérisa mes plaies et, par la bonté de Dieu, je ne fus pas atteint de la rage.
L'année suivante, au mois de mars, je me mesurai de nouveau avec Jacques Martin.
L'enjeu était de 250 francs, que je gagnai facilement après dix-sept passes.
Au mois de mai, je demeurai encore vainqueur dans un combat qui dura deux heures et demie, et qui me rapporta 1250 francs.
Le 19 juin 1862, je devais boxer avec un nouvel adversaire ; cette lutte avait été annoncée par affiches.
C'est alors que les menées de Satan furent déjouées. Voici comment la puissance de Dieu s'exerça pour mon salut.
Comme je passais devant la chapelle de M. Spurgeon, j'eus l'idée d'entrer pour voir ce qu'on y faisait.
Jamais je n'avais mis les pieds dans un lieu de culte et je me faisais gloire de ne croire ni à Dieu ni à diable, ni au ciel ni à l'enfer.
Dans mon incrédulité, j'avais été jusqu'à brûler ma Bible, parce que je la détestais, et je disais qu'elle ne renfermait qu'un tas de mensonges.
J'ouvris donc tout doucement la première porte, puis une autre que je tins entrebâillée pendant que je jetais un coup d’œil dans l'intérieur.
Ma curiosité n'étant pas encore satisfaite, j'entrai.
Mon attention fut attirée d'abord par le prédicateur. M. Spurgeon expliquait justement le 3ème chapitre de Saint Jean, et il lisait ce verset : " Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle ".
Quand le prédicateur en vint au mot quiconque, il dit : " Je vais vous expliquer maintenant ce que cela signifie. Quiconque veut dire tous, sans exception. Il y a peut-être ici, ce soir, un voleur, ou un menteur, ou un buveur ; il se peut même qu'il y ait un boxeur dans cette assemblée. S'il s’en trouve un, je lui dirai : " Mon ami, tu es ce quiconque ! Quiconque croit en lui ne périra pas, mais il a la vie éternelle ".
Au moment où ces paroles sortaient de la bouche de M. Spurgeon, je tombai à genoux et m’écriai : " Seigneur, sauve-moi, moi qui suis un boxeur. Seigneur, aie pitié de moi ! Seigneur, je crois ! "
Alors j'entendis une voix qui me disait : " Tes péchés te sont pardonnés ! " Mon fardeau fut aussitôt enlevé et mon cœur soulagé. Jamais je n'oublierai ce que j'ai éprouvé alors. Il n'y avait en moi aucune excitation, non pas la moindre.
Je me levai, je sortis et, au lieu d'aller au rendez-vous des boxeurs, je me rendis directement à la maison, vers ma bonne mère, et lui dis :
- Mère, Dieu a délivré mon âme ce soir !
C'était le jeudi 19 juin 1862.
Ma mère se leva, posa sa main sur mon épaule :
- O mon cher fils, s'écria-t-elle, le Seigneur t'a-t-il enfin changé ?
Et elle fondit en larmes.
Je lui répondis :
- Oui, mère, il m'a pardonné.
- Oh ! Que je suis heureuse. Maintenant, mon fils, mettons-nous à genoux !
C'est que ce nous fîmes, moi pour la première fois.
Ma mère commença à louer Dieu et, tandis qu'elle priait, mon père entra. Il vint s'agenouiller près de nous et mêla ses ferventes actions de grâces à celles de ma mère.
Quand ils se furent relevés :
- O mon cher enfant, dit-elle encore, je suis bien heureuse. Le Seigneur a exaucé ma prière. Que son nom soit loué ! Que son nom soit loué !
Puis elle m'engagea à prendre du repos et je me retirai peu après.
Le lendemain, je me rendis à la taverne, au rendez-vous qui avait été fixé pour la répartition des gains, après la représentation qui avait eu lieu la veille.
Un de mes camarades, qui m'aperçut à quelque distance de la maison, me cria :
- Eh bien, où étais-tu hier soir, Trickey ? Nous avons eu beaucoup de monde. Viens avec moi.
Je le suivis jusqu'à la porte du local où étaient rassemblés bon nombre de mes camarades, tous de fameux boxeurs.
Je n'entrai pas.
L'un d'eux voulait m'y contraindre :
- Non, lui dis-je, je ne veux plus y aller, c'est fini !
Tom, fort surpris, cria à ceux qui étaient à l'intérieur :
- Le voici dehors ! Il ne veut pas entrer.
Ils sortirent tous - ils étaient très nombreux - et m’entourèrent.
Tom, fort excité, me dit :
- Eh bien, qu'est-ce qui t'arrive donc ?
- Rangez-vous en cercle, répondis-je, et je vous raconterai tout ce qui s'est passé hier soir.
Comme je passais devant cette grande chapelle que vous connaissez, j’eus l'idée d'entrer pour voir ce qu'on y faisait, pensant rire de bon cœur, et puis sortir.
Le pasteur disait justement : " S'il se trouve un boxeur ici ce soir, il est ce quiconque."
Alors je tombai à genoux et criai à Dieu : " sauve-moi ! "
Des rires bruyants éclatèrent de tous côtés à mes paroles.
- Trickey, me cria le jeune Hils, surnommé l'Araignée, tu ne prétends pas être devenu dévot ?
- Non, reprit Tom, il est devenu méthodiste !
- Peu importe ce que je suis devenu, répondis-je ; je sais que je possède quelque chose que je n'ai jamais possédé auparavant, et je suis heureux. Dieu m'a pardonné tous mes péchés !
Tom s'efforçait de m’entraîner dans la salle à boire, mais je lui résistai :
- Non, je ne boirai plus !
Je sortis en même temps de ma poche une pipe d'écume montée en or, et la lançai sur le pavé en disant :
- Je n'en veux plus !
Je les quittai au milieu de leurs éclats de rire.
Rentré à la maison, je pris mes gants de lutteur, je les taillai en pièces et les jetai au feu.
Ma mère, tout effrayée, me regardait faire à distance.
Un paquet de cartes eut le même sort, ainsi que mes carnets de paris et tout ce qui avait joué un rôle dans ma vie passée.
J'avais dans ma chambre un magnifique portrait de Tom en posture de combat ; je le mis en pièces, ainsi que le mien, pris au plus beau moment de ma carrière de boxeur.
Restaient mes deux chiens, Charlie et Nipper. " Vous partirez demain, mes favoris, vous partirez demain ! " Et le lendemain j’allais les vendre.
Puis je jetai au feu mon attirail de boxeur et tout ce qui avait appartenu à l'association.
Le dimanche suivant, comme je traversais Hyde Park, je montai sur un banc de la promenade et me mis à crier : " Dieu m'a sauvé jeudi soir ! ".
La foule de m'entourer. On me croyait fou, mais moi je savais fort bien ce que je disais.
Le lundi, j’allai vendre tous mes bijoux ; mes bagues d'or enrichies de diamants, mes épingles d'or, les présents que j'avais reçus, tout y passa pour moins du quart de sa valeur.
Le mardi, je me rendis à mon ancienne taverne, et là, debout devant la porte, je racontai comment Dieu avait sauvé mon âme.
Le Seigneur me rendit capable de rendre témoignage à son amour qui pardonne.
Ma mère m'avait relu le texte de M. Spurgeon.
- Je suis un des " quiconque " dont il fait mention dans ce passage, disais-je à mes camarades.
Mais tous ils se moquaient de moi.
Dès ce moment j'ai renoncé à la boisson maudite.
Quelque temps après je me mariai.
Le désir m'était naturellement venu de trouver une épouse chrétienne, et j'avais exposé au Seigneur ce souhait de mon cœur.
Nous ne devrions jamais rien faire sans demander à notre Père céleste de nous éclairer et de nous diriger.
Je le priai, dans la solitude du cabinet, de m'accorder une compagne tendre, bonne, chrétienne et abstinente, qui pût m'encourager dans la bonne voie et m'aider à rendre témoignage de Jésus-Christ.
Ma demande fut bientôt exaucée, et de la manière la plus bénie.
La femme qu'il m'a donnée est justement telle que je la pouvais désirer, et il n'aurait pu m'en accorder une meilleure.
Elle est toute dévouée au service du Maître.
C'est une chrétienne éminente et une abstinente convaincue. Nous sommes parfaitement heureux, et la présence habituelle du Seigneur nous procure une indicible joie.
Avant ma conversion, je ne croyais ni à la Bible, ni à l'existence d'un Être suprême, et je détestais la Parole de Dieu.
Voici une question que je voudrais maintenant poser aux incrédules : si ce n'est pas Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit qui m'a sauvé, le 19 juin 1862, dans la chapelle de M. Spurgeon, qui est-ce alors ?
Le pasteur a été l'instrument, mais c'est Dieu qui, à cette heure-là, a délivré mon âme.
Lorsque j'entrai dans cette chapelle, je ne désirais nullement devenir chrétien et je haïssais la religion.
Je gagnais beaucoup d'argent, j'avais un grand nombre d'amis, de riches soutiens ; jamais mes pensées ne s’étaient tournées du côté de la religion.
Mon seul but dans la vie était de gagner de l'or, beaucoup d'or, et j'y réussissais.
Je faisais l'œuvre du diable et il me payait d'excellents gages.
Mais Dieu a eu pitié de moi. J'aurais pu mourir dans mon péché et être perdu pour toujours. Mais Dieu est un Dieu d'amour : ma conversion en est la preuve.
Lecteur, Jésus ne te sauvera-t-il pas comme il m'a sauvé ?
Si tu ne t'es pas encore donné à lui, fais-le sans retard, et il te recevra.
Ne m'a-t-il pas reçu, moi ?
Oui, que son nom soit béni ! Si tu comptes sur tes propres efforts pour devenir meilleur, tu échoueras entièrement.
Va à Christ comme un pécheur perdu, et Christ te recevra.
" Celui qui croit au Fils, est-il écrit, à la vie éternelle. Mais celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. " (Jean 3 : 36)
Un ami de la Société américaine des traités lui fit la communication suivante : Je voyageais il y a quelque temps dans une contrée montagneuse, lorsqu'au soir d'une journée pluvieuse, il m'arriva de m'égarer.
La première personne que je rencontrai, et à qui je demandai où je pourrais trouver un logement pour la nuit, m'indiqua la maison de M. D., propriétaire d'un bac dans le voisinage.
Après le souper, tous les habitants se réunirent dans la salle, et l'entretien devint général. Nous parlâmes d'une vallée voisine, dont les habitants avaient la plus mauvaise réputation.
On m'avait même raconté qu'un jeune homme ayant été pendu pour un meurtre, son père et ses parents avaient donné un bal et un festin le jour de son exécution.
Il n'y avait point d'école dans cette vallée, disait-on encore, la jeunesse ayant chassé à coups de bâton un maître qui était venu s'y fixer ; parfois ces mécréants se réunissaient pour caricaturer le culte chrétien.
Mon hôte confirma ces faits déplorables, puis il ajouta à peu près dans ces termes :
" Oui, oui, il en est bien ainsi, et il y a dix ans notre vallée ne valait pas mieux. Nous n'avions ni église, ni prédicateur, ni école du dimanche, ni école de semaine.
Un soir, un ministre de l’Evangile accompagné d’une jeune fille s’arrêta dans ma maison pour y passer la nuit, et ils m'adressèrent toutes sortes de questions qui me parurent étranges.
Je répondis que nous n'avions ni pasteur, ni école ; que plusieurs instituteurs avaient tenté de s'établir parmi nous, mais qu'aucun n'était resté plus de trois mois.
La jeune fille offrit alors de venir tenir une école, et nous parlâmes longtemps de ce projet ; je promis de voir ce qu'il y aurait à faire et de l'en informer.
Le lendemain, les deux voyageurs retournèrent chez eux, à environ dix-huit lieues d'ici.
La chose fut arrangée au bout de peu de temps ; je trouvai une pension pour la jeune fille et lui écrivis de venir.
Mais on ne tarda pas à se plaindre que la nouvelle maîtresse lisait la Bible et priait avec les enfants.
Bientôt le mécontentement augmenta au point que le maître de la maison où elle logeait refusa de la garder, car elle priait, disait-il, chantait des cantiques et parlait de piété et de conversion.
La pauvre fille alla demander asile à tous les parents qui envoyaient leurs enfants à l'école, mais aucun ne consentit à la recevoir, si elle voulait continuer à chanter et à prier.
Enfin, elle s'adressa à moi, et je lui fis la même objection ; mais je finis par lui dire : " je vous recevrai aux conditions suivantes : Vous aurez une chambre à vous, où vous resterez ; vous ne vous joindrez à nous que pour les repas ; vous renoncerez aussi à chanter ; quant à prier, faites-le tant qu'il vous plaira, pourvu que je n'en entende rien ; et sachez-le bien, du jour où vous violerez cet engagement tant peu que ce soit, il faudra nous séparer. "
Elle accepta mes conditions avec autant de bonne grâce que si elles eussent été les plus naturelles, et le soir même elle s'établit sous mon toit. Je n'imaginais guère quelle bénédiction m'apporterait cette faible et délicate enfant.
Ses écoliers s'étaient extrêmement attachés à elle.
Un jour, elle leur dit de demander à leurs parents s'ils consentaient à ce qu'elle tînt aussi une école le dimanche.
Cette proposition ne déplut pas ; on crut y trouver un profit net ; aussi le dimanche les enfants se réunirent-ils autour d'elle proprement vêtus et lavés.
Je remarquai bientôt que les miens aimaient à se tenir dans la chambre de la maîtresse, et un dimanche matin, je vis même des traités dans leurs mains.
J'y jetai les yeux, et je vis qu'il y était question de religion.
Ah ! je t'y attrape ! pensai-je, et la faisant aussitôt descendre, je lui déclarai qu'ayant rompu son engagement, il fallait qu'elle partît.
La pauvre fille se mit à pleurer, ce qui me rendit tout honteux.
" Mon cher monsieur, dit-elle, ne voulez-vous pas lire ces traités auparavant ? Si vous persistez dans votre résolution après les avoir lus, je vous quitterai tout de suite ".
Mon embarras était grand ; les enfants criaient et suppliaient qu'on leur laissât leur maîtresse et leurs livres. " Ecoutez, mademoiselle H., finis-je par lui dire, vous pouvez retourner dans votre chambre, je réfléchirai."
Jamais je n'oublierai l’amical sourire avec lequel elle me remercia.
Me remercier, moi qui aurais mérité des coups de bâton !
Quand elle eut disparu, je me mis à lire les traités ; dès le premier, je me sentis condamné.
Je le relus, et mon agitation s'accrut encore.
Puis je lus les autres, et sentis que j'étais un grand pécheur.
Il ne fut plus question du départ de Melle H., et chaque jour le sentiment de ma culpabilité devenait plus vif et plus difficile à supporter.
Je résolus bientôt d'avoir un entretien avec la jeune fille, et la priais de venir passer une soirée auprès de nous, ce qu'elle accepta volontiers.
Alors je lui adressai toutes sortes de questions sur les doctrines de la Bible, me gardant toutefois de lui laisser voir mon trouble intérieur.
Cet entretien ne me tranquillisa point, et il me sembla bientôt que j'étais le plus grand pécheur qu'il y eut sur la terre.
" Un soir, n'y tenant plus, je fis appeler Melle H., et lui ouvrit mon cœur.
Mon orgueil était brisé. Lorsque je lui eus dépeint l'état de mon âme, je lui demandai si elle pensait qu'il y eût de l'espoir pour un pareil pécheur.
Ses larmes coulaient, et prenant mes mains entre les siennes, elle me dit : " Oh ! mon cher monsieur, je suis si contente !
- Comment, vous pouvez être contente de me voir dans une telle angoisse ?
- Oh ! mon cher monsieur, répliqua-t-elle, c'est l'Esprit de Dieu qui travaille votre cœur ".
Il me sembla tout à coup qu'il se faisait une grande lumière.
Je compris tout ce qui m'avait si fort tourmenté durant les dernières semaines.
- " Mettons-nous à genoux, lui dis-je, et vous prierez pour moi. " Et elle pria pour moi !
Oh ! combien je bénis Dieu pour la grande grâce qu'il me fit alors.
Je crois qu'il me donna un nouveau cœur pendant que cette prière montait à lui, car je sentis que tout était changé en moi.
Le dimanche suivant, elle m'engagea à accompagner les enfants à l'école ; et ce fut alors seulement que j’appris que c'était une école d'instruction religieuse, ce qui n’était venu à l'esprit de personne.
Cette invitation me mit à l'épreuve.
" Si j'y vais, me disais-je, on dira que tu donnes dans la piété ; si je n'y vais pas, je commets un péché, car je sais que c'est mon devoir ; d'ailleurs j'affligerais Melle H. "
J'y allai donc.
La salle était déjà remplie d'enfants, qui me parurent tous avoir un air heureux.
Melle H. prit la Bible, et venant à moi me dit : " Monsieur D., voulez-vous lire et prier avec nous ce matin ? "
Mon embarras fut grand, le cœur me manqua, et je répondis que pour aujourd’hui c'était impossible.
En conséquence ce fut elle qui lut un chapitre et pria ; mais combien je me sentis humilié d'avoir eu honte de prier en présence de ces enfants !
" Non, ce n'est pas dans l'ordre, pensai-je ; dimanche prochain, je ferai la prière. "
Le soir même, je commençai un culte de famille, et le dimanche suivant j'ouvris l'école par la prière.
Bientôt, tous mes voisins se répétèrent la grande nouvelle : " D. est devenu religieux ; il va à l'école du dimanche et il y prie ".
C'était si étrange que quelques personnes y vinrent, et le nombre s'en accrut de semaine en semaine.
Un jour, Melle H. me dit : " Ne pourriez-vous pas nous lire un sermon après l'école ? " Ainsi fut ; elle les choisissait et je les lisais.
Un grand recueillement régnait dans nos petites assemblées, et, au bout de peu de temps, nous résolûmes de faire venir un prédicateur.
Les gens accoururent en si grand nombre pour l'entendre que la salle de l'école devint trop petite et qu'il fallut se réunir en plein air sous les arbres.
Quel temps extraordinaire que celui-là !
De chaque maison s'élevait la prière de quelque pécheur inquiet de son état.
L'Esprit de Dieu remuait les cœurs, et un grand nombre de personnes devinrent des enfants du Royaume.
Le changement qui s'opéra dans toute la vallée fut considérable, et l'ivrognerie, le jeu, les danses et les mauvaises chansons furent remplacés par des prédications, des assemblées de prières et le chant des cantiques.
Le dimanche, qu'on avait jusqu'alors passé dans la débauche ou dans l'oisiveté, devint un jour de repos saint et consacré à Dieu.
On bâtit des temples qui se remplissaient tous les dimanches, et, au bout de deux ou trois ans, plusieurs centaines de personnes devenues croyantes se formèrent en église.
Dès lors notre village a toujours été dans un état florissant.
" Vous voyez que de bien Dieu nous a fait ! " ajouta mon hôte avec expression en terminant son récit.
Bien souvent, j'ai repensé dès lors à cette courageuse servante du Seigneur, et je m'humilie en comparant sa conduite à celle que me dicte parfois encore la crainte des hommes.
Elle n'est plus de ce monde, et son souvenir vivra pour un temps dans le cœur de ceux qu'elle a conduits au Seigneur.
Mais lors même qu’après eux son nom s'effacerait ici-bas, les suites de son travail couleront, il faut l'espérer, comme un ruisseau bienfaisant à travers un grand nombre de générations.
Dans notre recherche du Réveil, Dieu nous a conduits depuis plus de 5 ans au travers d’une vie plus consacrée, plus fidèle, à considérer 7 conditions indispensables pour progresser et atteindre le but.
Nous faisons partager à nos frères et sœurs en Christ ces modestes études avec le vœu qu’elles servent à la gloire de Dieu.
Que Dieu bénisse son peuple.
René LAHAYE
Les 7 conditions du réveil
1 - Ne plus regarder en arrière.
2 - Se rassembler.
3 - Être des hommes et des femmes de paix.
4 - Revoir notre vie selon la Bible.
5 - Compter sur Dieu seul.
6 - Prêt à tout pour Jésus.
7 - En avant avec les armes de l'Esprit.
Etude 1
Ne plus regarder en arrière
Introduction :
Regarder en arrière est la tendance de tout homme. Nous traînons quelquefois un passé difficile. Les blessures, les amertumes, les divisions etc.… sont trop souvent le sujet de nos conversations.
1) Dieu est le Dieu du présent. - " Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs " (Hébreux 4 : 7).
2) Le présent est glorieux, cela doit être notre occupation principale. - " Donne nous aujourd'hui notre pain quotidien " (Matthieu 6 : 17). - " A chaque jour suffit sa peine " (Matthieu 6 : 3). "
Qu'il se charge chaque jour de sa croix et qu'il me suive " (Luc 9 : 23).
3) Que Dieu nous aide à regarder en avant. - " Oubliant ce qui est en arrière, et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but " (Philippiens 3 : 13 et 14).
Conclusion :
Je cours vers le but en comptant sur le Seigneur, pour le Réveil de l'Eglise et la proclamation avec puissance de la Bonne Nouvelle à tous les hommes.
Prière :
Seigneur, aide-moi à ne plus regarder le passé !
Seigneur, aide-moi à pardonner !
Seigneur, aide-moi à oublier !
Toi, Jésus, qui a pardonné à tes ennemis, et qui veux faire lever sur ton peuple un jour nouveau, un jour de Réveil, aide-nous.
Etude 2
Se rassembler
Introduction :
Se rassembler peut sembler facile en apparence, mais est difficile en réalité.
Nous aimons en général nous assembler, avec ceux avec qui nous entretenons une bonne relation ou avec lesquels nous sommes en communion. Mais Dieu veut un rassemblement plus large, plus étendu, avec toute l'Eglise de Jésus-Christ, quand nous le pouvons.
1) Ils étaient tous ensemble (Actes 2 : 1)
L'unité du Saint Esprit et du sang de Christ font des disciples une famille, et quoi de plus beau qu'une famille rassemblée en Christ.
2) Tous ensemble à cœur ouvert :
C'est aussi balayer, pour un moment et peut être pour toujours, nos amertumes, nos divisions, nos incompréhensions. Parler ensemble à cœur ouvert de nos difficultés, ou de nos aspirations.
3) Se rassembler.
Non pour faire du nombre. Non pour montrer au monde notre force, comme cela se fait souvent. Mais se rassembler autour de Jésus, notre Berger, notre Maître, notre Sauveur.
Prière :
Seigneur, apprends-moi à répondre à l'invitation de mes frères,
Seigneur, apprends-moi à ne pas être sectaire,
Seigneur, apprends-moi à regarder les autres frères avec ton regard d'amour.
Etude 3
Etre des hommes et des femmes de paix
Introduction :
Oh ! Combien notre siècle, notre monde, et malheureusement l'Eglise, ont besoin de paix. La paix entre les assemblées, la paix entre les confessions, la paix entre les responsables, la paix entre les membres.
1) Pourquoi la paix ? Jésus est venu apporter la paix, quoique parfois l’Evangile soit cause de division en raison du bien et du mal. Mais Jésus donne la paix, et sans lui, il est très difficile de la posséder.
2) La paix toujours. Pas simplement la paix dans la joie, pas simplement la paix dans la bénédiction, pas simplement la paix dans le bonheur, mais la paix de Dieu qui surpasse toute connaissance, dans les deuils, les larmes, les difficultés sans nombre de notre vie de tous les jours.
3) Avec la paix, il y a aussi le pardon. Nous ne pouvons pas posséder la paix, si notre cœur est mauvais, rempli d'amertume, de colère et d’autres manifestations charnelles. La paix et le pardon vont ensemble.
Conclusion :
Dieu veut faire de nous des hommes et des femmes de paix. C'est son but, afin que nous rendions un bon témoignage devant les hommes. Voulons-nous chercher la paix, et la sanctification sans laquelle nul ne verra le Seigneur ?
Prière :
Seigneur, aide-moi à être un homme ou une femme de paix,
Seigneur, je veux que mon cœur soit pur,
Pur, lavé par le sang de Jésus,
Pur aussi, parce que je ne veux plus avoir avec mes frères de discussions, ni avoir à leur égard de la haine, de la colère et du mépris.
Seigneur donne-moi ta paix, et que je puisse la procurer aux autres. (Matthieu 5 : 9).
Etude 4
Revoir notre vie selon la Bible
Introduction :
On entend souvent ceci dans les milieux évangéliques : " Je crois en la Bible, la Bible est vraie, la Bible est le livre de Dieu, la Bible est notre boussole ".
1) Mais lisons-nous ce livre tous les jours de notre vie ? Est-elle la nourriture de notre âme ? Est-elle la nourriture essentielle ? Attention de ne pas la négliger au profit de livres chrétiens, ou d’une théologie plus ou moins hasardeuse.
2) La Bible est la Parole de Dieu. - " Vous êtes heureux vous qui connaissez ces choses, pourvu que vous les pratiquiez " (Jean 13 : 17).
Pourquoi la lisons-nous ? Pour avoir plus de connaissance, ou pour obéir à ce qu’elle nous demande ?
3) Aucune vie chrétienne n'est parfaite au regard de la Bible. Nous devons nous appliquer, tous les jours de notre vie, à marcher selon les enseignements du Nouveau Testament.
Conclusion :
Nous ne pouvons avancer dans le Réveil, et recevoir la bénédiction de Dieu, sans obéissance parfaite aux enseignements de Christ.
Prière :
Merci Seigneur, pour ta Parole,
Que je la lise tous les jours de ma vie,
Que je m’applique quotidiennement à la mettre en pratique
Seigneur, que ta Parole me révèle mes désobéissances,
Que je puisse m'humilier et obéir à ta Parole qui est Vérité.
Etude 5
Compter sur Dieu seul
Introduction :
Quand le Fils de l'homme reviendra, trouvera-t-il la foi ? Compter sur Dieu c'est avoir foi en lui seul.
1) Combien la foi manque dans nos vies. Sans la foi, il est impossible d'être agréable à Dieu.
2) Nous avons la foi qui sauve, et c’est heureux. Mais possédons-nous la foi dans notre vie quotidienne, pas seulement pour la guérison, mais pour toutes choses : " le juste vivra par la foi ". Jésus a guéri des malades, mais il a donné à manger aux foules. Il a payé ses impôts....
3) Notre vie doit être une vie de foi, accompagnée d'expériences et de témoignages.
" Jusqu’ici l'Eternel nous a secourus " 1 Samuel 7 : 12 (Eben-Ezer). Avons-nous mis notre foi en Lui et en Lui seul ? Exhortons-nous les uns les autres à mettre notre foi en Lui, et non dans les hommes ou dans les moyens du monde.
Conclusion :
Dieu ne bénit pas ceux qui s'appuient sur la chair. Veillons, car Satan veut que nos yeux soient fixés sur le monde, sur l'Eglise quelquefois, alors que nous devons compter sur Dieu seul.
Prière :
Seigneur, pardonne car souvent mes yeux sont fixés ailleurs que sur Toi seul,
Seigneur, apprends-moi à ne regarder qu'à Toi,
Seigneur, je veux regarder à Toi, je ne veux m'appuyer que sur Toi,
Tu es grand, tu es le Créateur, et Tu es plein d'amour pour ton enfant.
Etude 6
Prêt à tout pour Jésus
Introduction :
Combien l’Eglise, en sa majorité, est semblable au jeune homme riche ! Nous avons obéi à certains commandements de Dieu depuis notre conversion, et Jésus nous aime. Mais Jésus est allé plus loin avec ce jeune homme, et il lui a dit : " viens et suis-moi ".
1) C’est là qu’est le problème. On aime Jésus, on le chante dans nos cantiques, on est prêt à tout, mais qu’en est-il en réalité ? Oui, Seigneur, je veux te servir, mais dans mon contexte de vie. Pas trop loin Seigneur. Que cela ne soit surtout pas difficile. Tu vois mon emploi du temps Seigneur, je ne suis pas très disponible. Te suivre Seigneur, avec mon cœur oui, mais pas avec mes bras, mes jambes, et encore moins mon porte-monnaie.
2) Un jour Zinzendorf avait besoin d'un missionnaire pour le Groenland. Il demanda à un frère d'y aller. Ce frère lui dit - " Oui, et quand dois-je partir ? ". Zinzendorf répondit : " Demain ".
3) Jésus attend de ses enfants une obéissance dans tous les domaines. Sommes-nous obéissants ?
Jésus ne demande pas de faire de bonnes choses pour Lui ; Il veut que nous fassions sa volonté simplement, sans restriction, ni délai.
Conclusion :
Cette obéissance n'est pas inspirée par la chair, mais par l'Esprit de Dieu, dans le cœur de celui qui marche avec Dieu, qui soumet sa vie à Dieu, qui se nourrit de sa Parole, et qui chaque jour sacrifie son " moi " sur l'autel de la consécration. "
Difficile, très difficile, disait Hudson Taylor, mais pas impossible ".
Prière :
Seigneur, apprends-moi chaque jour à me soumettre à toi,
Seigneur, que je sois attentif à Ta voix,
Seigneur, que j'obéisse à Tes injonctions,
Afin d'être là où Tu le veux, afin de faire Ta volonté.
Etude 7
En avant avec les armes de l'Esprit
Introduction :
Nous n'arrivons pas à la conclusion de notre étude, mais plutôt au Réveil, car si nous obéissons à ce que Dieu nous demande, Dieu écoutera nos prières et fera descendre sa bénédiction.
1) Finney, dans ses " discours sur les Réveils Religieux" a écrit :
" Le Réveil quand vous voulez et où vous voulez ".
Je n'ai pas toutes les lumières pour affirmer cela, mais je puis dire que si nous faisons ce que Dieu nous demande, Il nous accordera sa bénédiction. Cela fait partie de toutes les promesses de Dieu.
2) En avant ! C'est l’ordre de Jésus : " allez par tout le monde et prêchez la Bonne Nouvelle à toute la création ". Combien de fois dans sa Parole, , nous voyons Dieu dire à ses serviteurs :
" lève-toi ".
3) " En avant " - " Allez " - " Lève-toi ". Un même appel, une même vocation, un même ordre à tous, pas simplement aux responsables, mais à tous ceux qui croient en Son Nom.
Conclusion :
Ephésiens 6. En avant, avec les armes de l'Esprit,
Tout est là, pour nous rendre invincibles.
Tout est là pour nous protéger. Dieu a pourvu à tout.
Prière :
Merci Seigneur pour ta grâce, pour ton salut, pour le Réveil que nous vivons.
Seigneur, je veux me lever, marcher en avant, en comptant sur Toi et en prenant tout ce que dans ta grâce tu mets à ma disposition.
Reste avec moi, et que je sois fidèle. Amen.
Conclusion
Frères et Sœurs,
Quand nous lisons attentivement les récits de Réveil de certains hommes de Dieu, tels que Moody, Finney, Adolphe Monod, Zinsendorff, Oswald Smith et d'autres, nous trouvons dans leur message les mêmes exhortations que celles développées au cours des 7 études de ce modeste livret.
J’ai la conviction que leur mise en pratique dans la conduite du Saint Esprit ne pourra plus nous laisser " ni oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ " - 2 Pierre 1 : 8 - sachant que " Sa divine puissance nous donne tout ce qui contribue à la vie et à la piété " - 2 Pierre 1 : 3.